Adaptation du texte "La souffrance individuelle (et collective) est-elle un critère politique ?" de Chi-Chi Shi, paru en 2018, cette brochure vulgarise ce texte "trop universitaire et détaché du réel des luttes" pour aborder dans ce premier volume différents sujets avec une approche plus hexagonale : néolibéralisme, politiques de l’identité, intersectionnalité et concurrence des identités.
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Q
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Qu’est-ce qu’on fout ?
8 mars, par anonymes -
Qui est là est là, et qui n’est pas là n’est pas là
30 janvier 2023, par Alfredo CospitoEn prison comme dehors, Alfredo Cospito ne mise que sur l’action, toujours et encore.
« La peur nous empoisonne, les compromis sont ses fruits empoisonnés. Puis, c’est le tour des jolis mots, des jolies théories, les jolies stratégies à long terme, de colorer en rose toute cette merde, nous poussant à la prudence, au "réalisme" politique. Mais malheureusement, même peinte en rose, la merde reste de la merde. »
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Quelle Internationale ?
22 janvier 2023, par Alfredo Cospito, Vetriolo, journal anarchisteEntretien en trois parties avec Alfredo Cospito, depuis la prison de Ferrara, effectué par le journal anarchiste Vetriolo entre 2018 et 2020 ; suivi d’une intervention écrite d’Alfredo Cospito pour la rencontre « Terra d’amore e di libertà » qui s’est tenue en Calabre en août 2021.
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Quelles ressources pour le soin et le soutien collectif ?
7 mars 2022, par Collectif Marmite"Cette zine a pour objectif de fournir des outils pour s’en sortir lorsque l’on est cible d’une oppression, d’une dynamique de groupe qui pèse sur soi. Nous refusons catégoriquement de faire peser la charge émotionnelle et mentale du travail de soin, d’éducation et de changement des dynamiques sur les personnes qui sont ciblées ! En outre, actuellement, il existe peu de ressources au sein du réseau autre que des formes informelles au bon grès des relations et des positions de chacun.e.s. C’est pour ces deux raisons que nous avons choisi d’uniquement donner des modes de fonctionnement collectifs qui peuvent être mise en place par toustes au bénéfice de toustes mais surtout des personnes cibles. Ces idées sont des fonctionnements à intégrer dans nos façon de faire et dans nos modes d’organisations généraux. Ils nous ont aidés ou nous ont semblés utils, et sont des inspirations personnelles. Ce n’est donc pas une liste exhaustive ni finie. Prenez la liberté de la compléter ! La créativité est essentielle pour remplir les conditions de chaque groupe et de chaque situation."
Table de matières :intro
1. fonctionnement en binôme
2. fonctionnement en groupe affinitaire
3. cadre de securité
4. la solidarité et la capacité d’action communautaire
5. créeer des moments des besoins et des soucis
6. créeer des moment d’ évaluations
7. boîte à suggestions et oppressions
8. créeer des moments de détente, jeux et célébrations
9. personnes de reference, oreilles et rôles de bienveillance
10. groupe de veille “awareness team”
11. cellule de soutien
12. créeer des cercles autogérés de soutien
13. groupes de suivis actifs
14. personnes de références extérieures
15. faire appel à des groupes militants “spécialisés”
16. guerir et prendre soin collectivement
17. justice tranformative et responsabilité communautaire
18. pour soi. comment récupérer suite à une agression/ situation stressante ?
19. plus a inventer, a créer, à réaliser ensemble
outro
mythologies et dessins -
Qu’est-ce que l’anarcho-primitivisme ?
5 avril 2021, par AnonymeCe texte nord-américain, publié initialement en 2005, cherche à définir ce qu’est l’anarcho-primitivisme, notamment à partir de textes de théoricien·ne·s comme John Zerzan, Derrick Jensen, Theodore Kaczynski, Arne Naess, Daniel Quinn et de plusieurs anthropologues.
Sommaire :
- Notes de l’équipe de traduction
- Introduction
- Objectifs
- Influence et précédents
- Synthèse
- Perspectives
- Aller plus loin -
Que cessent les interventions chirurgicales non consensuelles sur les enfants intersexué.es
9 octobre 2019, par Blog temoignagesetsavoirsintersexes, Janik Bastien-Charlebois, millefoliumCette brochure a été éditée à l’origine au Québec, en mai 2017, par Millefolium. Elle s’attaque notamment aux limites de la construction du genre, et à l’oppression spécifique des personnes intersexes.
« Trop souvent, la médecine moderne, et c’est d’autant plus vrai dans le cas de la psychiatrie, traite ce qui s’éloigne de la norme, ou ce qu’elle ne comprend pas, comme des phénomènes dangereux qu’on doit éradiquer. Et elle possède un sacré arsenal.
Elle le déploie contre les personnes intersexuées, et c’est ce que ce zine abordera, mais aussi contre les personnes qui entendent des voix, contre les autistes et contre une foule d’autres personnes. Elle utilise de puissantes drogues pour modifier directement la chimie du cerveau, elle procéde à des chirurgies contre le sexe des enfants, elle redirige parfois les autistes vers des thérapies comportementales horrifiantes, elle utilise P-38 [nom de l’article de loi au Quebec] pour enfermer, attacher, déshabiller de force et droguer sans leur consentement des personnes neuroatypiques ou "dérangeantes". Elle fait bien plus encore et son discours distille un venin dans l’esprit de toustes. Notre corps ne nous appartient pas, nous ne pouvons le comprendre, il est atteint d’anomalies dangereuses qui menacent de faire de nous des monstres, anomalies qui mettent en jeu notre humanité...
Sont ici rassemblés un témoignage et un article de recherche sur les réalités et revendications des intersexes. »Sommaire :
- Préambule
- Ma sortie du placard : un tabou intersexe qui perdure
- Médicalisation des intersexes : de la théorie à la pratique -
Que reste-t-il du champ des possibles ouvert par la zad ?
21 juillet 2019, par AnonymeUne critique de la normalisation des activités à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et du déploiement du fonds de dotation visant à acheter terres et bâtis, notamment depuis l’abandon du projet d’aéroport en janvier 2018.
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Quand céder n’est pas consentir
2 mai 2018, par Nicole-Claude Mathieu« Une femme est-elle violée, ’elle n’aurait pas dû’ (parler à cet homme, se trouver à cet endroit-là, à cette heure-là, être habillée comme ci ou être habillée comme ça), et surtout elle n’aurait pas dû se laisser faire, en un mot, elle n’aurait pas dû se faire violer... D’ailleurs, si une femme est violée dans des circonstances ’normales’, par son mari, chez elle, dans sa chambre, eh bien elle n’aurait pas dû — pas dû énerver ce pauvre travailleur ou ce cadre cardiaque, pas dû se plaindre de sa fatigue, des enfants, pas dû ne pas consentir, pas dû résister à ses ’besoins sexuels’ à lui. Résiste-t-elle, il la viole et/ou la menace et/ou la tue.
Elle n’aurait pas dû. Et d’ailleurs, au fond d’elle-même (quelque part, comme on dit en style néo-lacanien), n’a-t-elle pas consenti ??? »Sommaire :
- Préambule sur soi et les autres
- Ethnocentrisme et/ou androcentrisme
- L’ethnologue, l’avocat et le juge. Leurs contradictions et celles des « Autres »...
- ... et une solution : Elle n’aurait pas dû. Elle l’a bien cherché
- La part réelle de l’idéel, pour les femmes
- Les contraintes physiques et leurs implications mentales limitatives
- Une conscience médiatisée, pour les femmes
- Du « partage » des idées
- Du « partage » des connaissances
- Du « consentement » des dominé(e)s ?
- Violence et consentement, les deux mamelles d’un faux problème
- La fausse symétrie de la conscience. Ou : une course d’obstacles sans handicap ?
Chapitre V du livre L’Anatomie politique. Catégorisations et idéologies du sexe, de Nicole-Claude Mathieu, paru en 1991.
- Préambule sur soi et les autres
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Quand les hommes m’expliquent
7 décembre 2017, par Rebecca SolnitIntroduction au concept de mansplaining.
"Oui, des personnes des deux sexes surgissent lors d’événements publics pour disserter sur des choses qui n’ont rien à voir ou des théories complotistes mais cette pure confiance en soi agressive de parfaits ignorants est, dans mon expérience, genrée. Les hommes m’expliquent, à moi et à d’autres femmes, qu’ils sachent ou non de quoi ils parlent. Certains hommes.
Toutes les femmes savent de quoi je parle. C’est du préjugé qui rend les choses difficiles pour toutes les femmes dans tous les domaines ; qui empêche les femmes de s’exprimer et d’être entendues quand elles osent le faire ; qui écrase les jeunes femmes et les réduit au silence en leur faisant savoir – comme le fait le harcèlement de rue – que ce monde n’est pas le leur. Il nous dresse pour le doute et l’auto-limitation, exactement comme il dresse les hommes à cette confiance en soi excessive et inappropriée." -
La question féminine dans nos milieux
11 mai 2017, par Lucía Sánchez Saornil« On peut dire qu’au cours des siècles le monde masculin a toujours oscillé à propos de la femme entre les deux concepts extrêmes : la prostituée et la mère, l’abject et le sublime, sans s’arrêter sur ce qui est strictement humain : la femme. La femme comme individu ; individu rationnel, pensant et autonome. »
Dans cette série de cinq articles publiés entre septembre et octobre 1935 dans le journal Solidaridad Obrera, Lucía Sánchez Saornil, militante anarchiste, fait une critique de l’attitude de ses camarades hommes vis-à-vis des femmes. Elle y expose leurs préjugés machistes, incompatibles avec les aspirations libertaires qu’ils affichent.
Elle s’y livre également à une réflexion — en avance sur son temps dans le contexte espagnol — sur l’émancipation des femmes et la révolution sociale qui, selon elle, dépendent l’une de l’autre.
Ce texte permet de comprendre pourquoi quelques mois plus tard elle créera, en compagnie des militantes Mercedes Comaposada et Amparo Poch, la fédération révolutionnaire féminine Mujeres Libres, première organisation féministe prolétarienne autonome de son genre, qui sera rapidement forte de plus de 20 000 membres en pleine guerre civile.