Réflexions sur la question de l’organisation et autour de la Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International.
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Un point de vue
28 janvier, par Alfredo Cospito -
Un été à Berlin contre les expulsions et la gentrification
28 novembre 2020, par anonymes"Durant l’été 2020, nous avons passé plusieurs semaines dans un House Project de Berlin, suite à l’invitation d’ami.es qui avaient
déjà habité ici, pour aider les compagnon.nes sur place dans leur
lutte contre l’expulsion de plusieurs lieux. Notre séjour s’est
articulé autour de deux dates, celle de la manif du 1er août 2020
contre l’expulsion des projets menacés et celle du 7 août contre
l’expulsion du bar collectif Syndikat. (...)
Afin de rendre compte au plus près de la lutte contre les expulsions, nous avons rassemblé des éléments de contexte, des textes sur la manière dont la lutte s’organise issus de blogs de
collectifs, des appels à manifestations et actions directes et des
communiqués d’actions publiés durant le temps de notre séjour.
L’idée d’écrire cette brochure provient des nombreuses discussions
et réflexions que nous avons eu sur place, entre nous ou avec
d’autres habitant.es : il nous a paru rapidement indispensable de
partager ce que nous étions en train de découvrir, d’abord pour
inciter à plus de solidarité internationale, mais aussi parce que les
formes d’engagement et d’organisation rencontrées nous semblaient inspirantes."Sommaire :
- Avant-propos
- Berlin, les House Projects et l’Interkiezionale
- Organiser la guerre sociale sans mouvement social
- Sur la défense collective et la répression
- Perspectives -
L’uranium de la Françafrique
17 novembre 2020, par Amina Weira, Aude Vidal, Naike DesquesnesÇa parle d’Arlit, d’Areva (Orano), d’exploitation d’uranium au Niger, de Françafrique au profit du nucléaire, d’accaparement de ressources et des conséquences sur les populations locales. Un texte qui mélange témoignages et approche historique.
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L’Université (dés)intégrée
20 avril 2020, par anonymes"Depuis deux siècles Grenoble mène le tempo dans le domaine des techniques et des technologies de pointe. Grâce à la Houille Blanche, à l’implantation de l’armée, à la bourgeoisie industrielle locale et à l’apport de scientifiques redoutables, elle prit très tôt une longueur d’avance dans l’acquisition d’infrastructures modernes dans les domaines du nucléaire, du magnétisme, de l’électronique et de l’informatique.
Le campus de Grenoble s’inscrit dans cette « tradition » où les secteurs de l’industrie des matériaux, de la défense et de la recherche en informatique sont étroitement imbriqués depuis bien longtemps. C’est le fameux « modèle grenoblois » tant vanté par les élites locales. La nouveauté, l’ « innovation » comme ils disent, fût bien réelle concernant les méthodes de maximisation des profits à partir de connaissances nouvelles : transdisciplinarité, brevetabilité et création de start-up arrivèrent dans la cuvette directement importé du modèle de la Silicon Valley.Louis Néel, Louis Weil, Félix Esclangon et leur clique sont la première génération de cette nouvelle classe d’ingénieurs ondulaires, à la fois scientifiques, militaires et politiciens. Ils ont développé Grenoble dans le sens de l’expansion technologique comme jamais.
La tradition s’est bien maintenue jusqu’à nos jours, elle s’est même renforcée, on parle maintenant d’ « éco-système » . Et c’est avec les noms de Destot, de Piolle, de Fioraso et maintenant de Lévy que nous abordons la deuxième décennie du XXIe siècle. [...]
Ce texte est une enquête sur les structures de base qui déterminent les directives en matière de recherche et d’enseignement à Grenoble, elle n’est pas exhaustive. Elle se focalise sur quelques personnages intelligents (adaptés) qui ont tout fait, par idéal scientifique ou goût du pouvoir, pour développer et accélérer l’accroissement de la Bête à trois pattes : recherche-industrie-armée."
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Un an après les expulsions, qu’est-ce qu’on fait encore sur la ZAD ?
30 juillet 2019, par Un petit groupe d’occupant·e·sIl y a plus d’un an que les expulsions et l’abandon de l’aéroport on transformé ce qui se vivait sur la ZAD. Tout a été bousculé et depuis ces évènements on entend souvent qu’il est difficile de savoir ce qu’il se passe sur la ZAD. Il y a peu de récits qui sortent, et ce qui sort représente souvent une vision très manichéenne : soit on lit que tout est merveilleux et qu’on a tout gagné, soit on lit que toutes les personnes qui y restent encore sont des traîtres. Ce qu’on y vit est bien plus complexe. (...] Quelques personnes parmi nous sont impliquées dans des structures collectives depuis longtemps, et d’autres sont arrivées plus récemment. Notre position est plutôt celle de personnes qui habitent là et qui y suivent encore des activités. Avec ce texte on essaie donc de raconter un peu où ça en est pour nous.
Sommaire :
- Morcellement et (dés)organisation
- Des dynamiques d’activités collectives perdurent
- Légalisation : quelle résistance à l’individualisation ?
- Et dans tout ça, comment on se sent ? -
Un corps de femme
31 mai 2019, par gangstarsUne brochure pour les filles au collège qui essaie de rassembler tout ce
que j’aurais voulu savoir à cette période de ma vie sur le corps des
femmes : puberté, sexualité, règles, poils, seins et soutien-gorges, le
corps d’une femme dans la société et les médias, aimer et connaitre son
corps... -
Une Question de Classe
27 décembre 2014, par Dorothy AllisonLa première fois que j’ai entendu « ils sont différents de nous, ils n’accordent pas la même valeur que nous à la vie humaine », j’étais au lycée en Floride. L’homme qui parlait était un recruteur de l’armée s’adressant à une bande de garçons, leur expliquant ce qu’était vraiment l’armée et ce à quoi ils devaient s’attendre outre-mer. Un sentiment de colère froide m’avait envahie. J’avais entendu le mot "ils" prononcé sur le même ton dur, avant. "Ils", ces gens là-bas, ces gens ne sont pas nous, ils meurent si facilement, s’entre-tuent si aisément. Ils sont différents. "Nous", j’ai pensé. "Moi."
Ma famille et moi, nous avons toujours été "eux". Qui suis-je ? me demandai-je en écoutant ce recruteur. Qui sont mes semblables ? Nous mourons si facilement, disparaissons si sûrement – nous/elles/eux, les pauvres et les queers. J’ai pressé mes pauvres poings blancs osseux contre ma bouche de lesbienne têtue. La fureur était une bonne sensation, plus forte et plus pure que la honte qui lui succédait, que la peur et l’envie soudaine de courir et de se cacher, de nier, de faire semblant de ne savoir ni qui j’étais ni ce que le monde me faisait.
J’ai grandi dans la pauvreté, la haine, victime de violence physiques, psychologiques et sexuelles, et je sais que souffrir ne rend pas noble. Ça détruit. Pour résister à la destruction, à la haine de soi ou au désespoir à vie, nous devons nous débarrasser de la condition de mépriséE, de la peur de devenir le "eux" dont ils parlent avec tant de mépris. Nous devons refuser les mythes mensongers et les morales faciles. Nous devons nous voir nous-mêmes comme des êtres humains, avec des défauts, et extraordinaires. Nous touTEs – extraordinaires. -
« L’universel lave-t-il plus blanc ? » : « Race », racisme et système de privilèges
16 décembre 2014, par Horia KebabzaLa question, déjà ancienne, de l’articulation des rapports sociaux de sexe, de classe et de « race » fait actuellement l’objet d’un intérêt renouvelé en France. Cet intérêt est salutaire (...). La confusion politique croissante qui semble prévaloir aujourd’hui, l’insuffisance cruelle d’outils adaptés pour penser et combattre les inégalités sociales, économiques et politiques actuelles, sont dialectiquement liées à un retour en force du naturalisme et de l’essentialisme, que le féminisme et la sociologie des relations interethniques et du racisme avaient identifiés depuis longtemps déjà parmi leurs principaux ennemis. (Résumé / Les cahiers du CEDREF, 2006)
Sommaire :
- Qui sommes-nous ? Le groupe « Race et Genre »
- Un (anti)-racisme sans race est-il possible ?
- Globalisation et racialisation
- Les « whiteness studies » ou la construction de la blanchité
- L’invisibilité des « privilèges blancs »
- Un outil pour la singularité contre l’universel ?
- Présomptions et préjugés : les deux revers d’une même médaille
- Dire, ou ne pas dire ?
- L’impensé des privilèges et le concept d’intersectionnalitéTexte publié initialement en 2006 dans Les cahiers du CEDREF n°14.
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Un pavé dans les rouages
2 mars 2010, par anonymesLe sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine, l’opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif.
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Un aperçu du mouvement anti-CPE à Alès
21 août 2009, par anonymes, Bachibouzouk« La Mission Locale d’Insertion. On est allé là-bas. On a bloqué un peu, enfin on a parlé avec les gens. C’était une ambiance cool, c’était pas un affront, en fait. On a fait un blocus du rond-point des Mineurs. On a fait divers trucs, y a eu des taggages, y a eu des affiches un peu partout, notamment au Macdo. Et tout ça ça s’est fait à l’arrache. Et c’était beaucoup plus efficace que de faire un truc organisé. Comme autre truc, il y a eu la préfecture. On l’avait déjà fait. Mais là, on l’a refait spontanément, pareil. Il y a eu une prise de la préfecture pendant un petit moment. C’était un truc avec des ballons. Et ensuite, on est allé à un truc de police. On est rentré là-dedans, pareil, c’était avec des ballons, c’était plutôt cool, on s’est marré, on a fait de la musique, du bruit, tout ça. Au bout d’un moment, ça faisait un peu bide presque. Alors, après on est allé à la gare, pareil, on a fait des jeux dans la gare, on est allé un peu partout, on a fait tomber plein de trucs, tu sais au guichet y a des trucs, les files, on a fait tomber les trucs de files. Enfin voilà, on jouait, on foutait un peu le bordel, on était un peu envahissants. Et puis après, en fait, on voulait aller à la CCI, à la mairie, tout ça. »
Longue discussion avec Grieg, un lycéen, quelques mois après le mouvement contre le CPE et son monde à Alès (Gard).
Paru dans Bachibouzouk n°1 - hiver 2006-2007.