BROCHURES

L’Université (dés)intégrée
Recherche-industrie-armée

"Depuis deux siècles Grenoble mène le tempo dans le domaine des techniques et des technologies de pointe. Grâce à la Houille Blanche, à l’implantation de l’armée, à la bourgeoisie industrielle locale et à l’apport de scientifiques redoutables, elle prit très tôt une longueur d’avance dans l’acquisition d’infrastructures modernes dans les domaines du nucléaire, du magnétisme, de l’électronique et de l’informatique.
Le campus de Grenoble s’inscrit dans cette « tradition » où les secteurs de l’industrie des matériaux, de la défense et de la recherche en informatique sont étroitement imbriqués depuis bien longtemps. C’est le fameux « modèle grenoblois » tant vanté par les élites locales. La nouveauté, l’ « innovation » comme ils disent, fût bien réelle concernant les méthodes de maximisation des profits à partir de connaissances nouvelles : transdisciplinarité, brevetabilité et création de start-up arrivèrent dans la cuvette directement importé du modèle de la Silicon Valley.

Louis Néel, Louis Weil, Félix Esclangon et leur clique sont la première génération de cette nouvelle classe d’ingénieurs ondulaires, à la fois scientifiques, militaires et politiciens. Ils ont développé Grenoble dans le sens de l’expansion technologique comme jamais.

La tradition s’est bien maintenue jusqu’à nos jours, elle s’est même renforcée, on parle maintenant d’ « éco-système » . Et c’est avec les noms de Destot, de Piolle, de Fioraso et maintenant de Lévy que nous abordons la deuxième décennie du XXIe siècle. [...]

Ce texte est une enquête sur les structures de base qui déterminent les directives en matière de recherche et d’enseignement à Grenoble, elle n’est pas exhaustive. Elle se focalise sur quelques personnages intelligents (adaptés) qui ont tout fait, par idéal scientifique ou goût du pouvoir, pour développer et accélérer l’accroissement de la Bête à trois pattes : recherche-industrie-armée."