Le 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française depuis trois ans, refuse de quitter le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter.
Il dissout l’assemblée, rétablit le suffrage universel masculin et convoque le peuple français à des élections et à la préparation d’une nouvelle constitution pour succéder à celle de la Deuxième République. Si le peuple de Paris réagit relativement peu pour défendre une assemblée conservatrice qui l’a dépouillé d’une partie de ses droits politiques, ce n’est pas le cas dans les zones rurales de près d’une trentaine de départements, en particulier dans les « Basses-Alpes », aujourd’hui les Alpes-de-Haute-Provence.
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Plantons le thym, la montagne fleurira et autres textes
29 juin 2015, par Christian Maurel, Jean Rambaud, Philippe Bourguignon , Pierre Dupont -
Pourquoi l’espoir ?
15 juin 2015, par John ZerzanIl est assez à la mode, parmi les anarchistes aussi, de se moquer de la notion d’espoir, de disqualifier explicitement toute chance de victoire finale sur la domination et l’oppression. Desert arbore cette perspective sur sa couverture : « Dans nos cœurs, nous savons tous que le monde ne sera pas "sauvé" », et répète cette déclaration deux fois encore dans les premières pages. La civilisation persistera. Il est temps de renoncer aux « batailles ingagnables ». De cette façon, la misère du choc émotionnel et la désillusion seront évités et nous serons tous beaucoup plus heureux (!). Le groupe mexicain de type Unabomber, Individualidades teniendo a lo salvaje (ITS), affirme aussi fermement qu’il n’y aura pas de victoire. « Nous ne croyons pas que cela soit possible », proclament-ils à plusieurs reprises.
Mais c’est possible. Notre victoire contre la maladie de la civilisation n’est nullement garantie, évidemment, mais elle est clairement possible. Je préfère ce que Kierkegaard a dit de l’espoir : « C’est la passion pour le possible ». Plus audacieux, qu’est-il advenu du « demandons l’impossible » ? Quand nous refusons la victoire, n’en sommes-nous pas au Game Over ?
John Zerzan, Pourquoi l’espoir ?
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Paranormal Tabou
27 avril 2015, par CollectifLa brochure Paranormal Tabou a été rédigée en 2012 par des féministes transbipédégouines suite à leur implication dans la gestion d’une affaire de violences intracommunautaires.
Elle rassemble trois textes :
- Paranormal Tabou
- Féminisme du ressenti
- Safety is an illusion - Réflexions sur l’accountability -
Premiers pas sur une corde raide
28 septembre 2014, par anonymes« Ainsi, de briser le silence, la
question devient celle de comment
libérer la parole de manière à ce
que chacun.e puisse, vis-à-vis de
son vécu, examiner ses gestes. »Ce texte, publié initialement à Montréal en février 2014, traite de la question des agressions sexuelles et des réponses à leur donner...
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La Princesse de Clèves, aujourd’hui
11 avril 2014, par Anselm JappeCe texte d’Anselm Jappe, publié en novembre 2007, expose entre autres l’idée que "le dépassement du capitalisme ne peut pas consister dans le triomphe d’un sujet créé par le développement capitaliste lui-même". Selon l’auteur, "la seule chance est celle de sortir du capitalisme industriel et de ses fondements, c’est-à-dire de la marchandise et de son fétichisme, de la valeur, de l’argent, du marché, de l’État, de la concurrence, de la Nation, du patriarcat, du travail et du narcissisme, au lieu de les aménager, de s’en emparer, de les améliorer ou de s’en servir".
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Petit manuel d’électricité DIY
4 mars 2013, par AnonymeUn guide pratique qui s’adresse surtout à celzéceux qui occupent des maisons vides, souvent restées à l’abandon depuis des années et avec des installations électriques vieilles et dangereuses, et plus largement à toute personne qui veut installer elle-même l’électricité dans sa maison.
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Prestige de la terreur
23 janvier 2013, par Georges HeneinCeci n’est pas une thèse. Car une thèse non seulement s’écrit de sang froid et avec toutes les précautions littéraires d’usage, mais encore nécessite une accumulation de références et de données plus ou moins statistiques à quoi je m’en voudrais de sacrifier le mouvement de révolte et de fureur qui me dicte ce texte. De plus, l’ancien public des thèses, désertant toute réflexion prolongée, se complait aujourd’hui dans la lecture des multiples « Digest » en circulation et dans le récit des intrigues sentimentales, diplomatiques et policières qu’une presse rompue à toutes les ignominies lui sert, chaque matin, avec le déjeuner.
Georges Henein (17 Août 1945) -
Le Principe Anarchiste
6 janvier 2013, par Pierre Kropotkine« Regardez autour de vous. Qu’en est-il resté de tous les partis qui se sont annoncés autrefois comme partis éminemment révolutionnaires ? - deux partis seulement sont seuls en présence : le parti de la coercition et le parti de la liberté ; Les Anarchistes, et, contre eux, - tous les autres partis, quelle qu’en soit l’étiquette.
C’est que contre tous ces partis, les anarchistes sont seuls à défendre en son entier le principe de la liberté. Tous les autres se targuent de rendre l’humanité heureuse en changeant, ou en adoucissant la forme du fouet. S’ils crient « à bas la corde de chanvre du gibet », c’est pour la remplacer par le cordon de soie, appliqué sur le dos. Sans fouet, sans coercition, d’une sorte ou d’une autre, - sans le fouet du salaire ou de la faim, sans celui du juge ou du gendarme, sans celui de la punition sous une forme ou sur une autre, - ils ne peuvent concevoir la société. Seuls, nous osons affirmer que punition, gendarme, juge, faim et salaire n’ont jamais été, et ne seront jamais un élément de progrès ; et que sous un régime qui reconnaît ces instruments de coercition, si progrès il y a, le progrès est acquis contre ces instruments, et non pas par eux.
Voilà la lutte que nous engageons. Et quel jeune cœur honnête ne battra-t-il pas à l’idée que lui aussi peut venir prendre part à cette lutte, et revendiquer contre toutes les minorités d’oppresseurs la plus belle part de l’homme, celle qui a fait tous les progrès qui nous entourent et qui, malgré dela, pour cela même fut toujours foulée aux pieds ! »
Extrait des Temps nouveaux N° 67, 1913.
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Paroles de retenus depuis la prison pour étrangers de Vincennes
5 novembre 2012, par AnonymeNous avons (...) entretenu un contact régulier avec des retenus pendant plusieurs mois. Cette pratique nous est en effet apparue comme essentielle dans le cadre d’une lutte contre les centres de rétention (...).
Être régulièrement en contact avec les retenus permet tout d’abord de faire sortir leur parole de ces lieux d’enfermement, sans la médiation des associations qui collaborent à l’intérieur ou de celle des flics. (...) Relayer la parole des retenus est un moyen d’estomper le flou entretenu autour de ces lieux et d’être au courant des luttes à l’intérieur, nous laissant la possibilité de les soutenir.
Le contact avec les retenus nous permet de plus de les informer des luttes à l’extérieur, ainsi que de celles dans les autres CRA. C’est donc une source de motivation réciproque, qui brise le mur entre l’intérieur et l’extérieur et permet de se sentir moins isolés, dedans comme dehors.
Enfin, ces conversations régulières et les récits qui en ressortent nourrissent tout simplement notre critique de l’enfermement, des frontières, et du système qui va avec.
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La Psychopathologie du Travail
12 octobre 2012, par Penelope Rosemont« La dépersonnalisation et l’aliénation de nos plus profonds désirs nous sont inculquées dès l’enfance par l’école, la religion, le cinéma, la télévision, et atteignent bientôt un point où le désir individuel n’est plus seulement un système de contradictions, mais une marchandise comme toute les autres. La « vraie vie » semble toujours être juste un peu au-delà de ce qu’un salaire hebdomadaire et une carte de crédit peuvent offrir, de manière à ce qu’elle soit reportée indéfiniment. »
[Extrait de « Une brève fulmination contre le travail », in Surrealist Experiences : 1001 Dawns, 221 Midnights (2000). Publié dans le journal américain Green Anarchy N°15, Hiver 2004.