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NO TAV/ZAD Entretien n°11
8 octobre 2016, par Mauvaise Troupe
« La Credenza n’est pas un restaurant normal. C’est un restaurant, mais c’est aussi une association, un point de rencontre et d’accueil et c’est devenu un lieu d’élaboration politique. Tu dois être au milieu des gens, et donc pendant que tu manges une pizza, tu peux discuter. [...] Nous l’avons appelée la Credenza, c’est-à-dire à la fois le buffet que l’on trouve dans les cuisines et la croyance. C’est une référence à la règle des Dolciniens qui disait : "de chacun selon ses possibilités, à chacun selon ses besoins." »
Entretien réalisé en plusieurs fois, entre la fin 2014 et le printemps 2016, pour transmettre un morceau de la lutte contre le TGV Lyon-Turin en val de Suse.
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NO TAV/ZAD Entretien n°7
3 octobre 2016, par Mauvaise Troupe
"Je ne veux pas perdre ce que nous avons acquis jusqu’à aujourd’hui, je ne veux pas retourner au divan et à la télévision, et aux cartes au bar pour passer le temps en attendant la mort. La vie je veux la vivre jusqu’à la fin, et je la vis en luttant, pas en attendant là. Voir tant d’octogénaires de la vallée marcher, faire des kilomètres, participer à la lutte, être présents, construire, ça montre que c’est bon pour la santé, pour bien vivre le troisième âge !"
Entretien réalisé en italien en octobre 2014 à Bussoleno, pour transmettre un morceau de la lutte contre le TGV Lyon-Turin en val de Suse.
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NO TAV/ZAD Entretien n°5
1er octobre 2016, par Mauvaise Troupe
"Moi, c’est pas pour faire l’héroïne, mais j’habitais encore à Asti à ce moment-là. Le soir à neuf heures, je mettais les petites au lit, je partais, et après une heure et demie de route, je venais passer la nuit ici, et à six heures du matin je repartais, car à sept heures les petites se réveillaient. Après quatre jours, je n’arrivais même plus à parler tellement j’étais crevée. Mais ici je me sentais bien, loin je me trouvais inutile. Il fallait que je vienne aider. Je dis toujours que la meilleure pizza que j’aie mangée, c’est celle que j’ai réchauffée une de ces nuits sur des restes de barricades enflammées."
Entretien réalisé en avril 2015, chez Alice à Bussoleno, pour transmettre un morceau de la lutte contre le TGV Lyon-Turin en val de Suse.
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NO TAV/ZAD Entretien n°3
29 septembre 2016, par Mauvaise Troupe
"Un presidio c’est bien si tu veux faire la fête, pour manger, mais le vrai presidio ne doit pas avoir de toit, ne doit pas avoir d’adresse, le presidio c’est nous quatre, là, où que nous soyons, si on a un cœur qui bat et qu’on est contre le système. Le presidio c’est le ciel, c’est nous, et les presidi disparaîtront si notre envie de continuer à nous battre disparaît."
Entretien réalisé en avril 2015, sur le marché de Sant’Ambrogio, pour transmettre un morceau de la lutte contre le TGV Lyon-Turin dans le val de Suse.
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NO TAV/ZAD Entretien n°1
27 septembre 2016, par Mauvaise Troupe
« Alors je commence à laisser mes compagnons de cellule, mais je te jure que ça me plaisait pas parce qu’on était... Ce détenu et moi, on espérait tous les deux sortir, alors j’ai commencé à saluer les uns et les autres, à un moment on entend crier : "Nucera, tu veux sortir ou rester là ?", et je réponds : "vous m’avez emmené ici, vous m’avez fait rencontrer plein d’amis et maintenant vous voulez me chasser dehors sans que je les salue ! Si vous voulez fermer les cellules, fermez-les, je resterai encore une nuit ici, mais je dois tous les saluer avant de m’en aller." »
Entretien réalisé le 14 avril 2015 au bar de Bussoleno, pour transmettre un morceau de la lutte contre le TGV Lyon-Turin en val de Suse.
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Nous sommes touTEs des survivanTEs, nous sommes touTEs des agresseurSEs
12 février 2015, par Collectif
Cette brochure est composée de deux textes traduits de l’anglais. Le premier,
Nous sommes touTEs des survivantEs, nous sommes toutTEs des
agresseurSEs a été publié par Crimethinc, un collectif anarchiste
étatsunien. Il est suivi de Que faire quand quelqu’unE te dit que tu as
dépassé ses limites / l’as misE mal à l’aise / ou agresséE. Ce guide a été
diffusé à la fois seul sous forme de dépliant, mais également sous forme de
brochure avec Nous sommes touTEs... C’est cette version qu’on a choisi de
publier, parce qu’ensemble ils lancent des pistes pour une réflexion et du
débat autour des réponses communautaire et individuelle qu’on pourrait
imaginer face aux situations d’agressions.
Edit septembre 2022 : un texte a été écrit pour critiquer cette brochure. On peut la retrouver ici : De la culture du viol et des généralités abusives.
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Ni catalanistes ni espagnolistes
8 août 2014, par L’Albada Social
"Les mouvements nationalistes ont tendance à appliquer le critère suivant : ou tu es avec moi ou tu es contre moi, tu es des miens ou tu es du peuple ennemi. N’importe qui, qui décide de se démarquer des plans et programmes d’un mouvement nationaliste, est accusé de donner sa préférence et d’appartenir au peuple détesté, à l’ennemi. Peu importe le motif, il n’y a pas de raison (rationnelle) qui puisse tenir tête au sentiment (irrationnel) d’appartenir à un peuple déterminé à réaliser son destin glorieux.
Nous, les anarchistes, nous ne suivons pas le courant catalaniste dominant, ni ne paradons avec toutes les forces politiques pour l’indépendance de la Catalogne, ni ne nous identifions avec la patrie catalane.
Par ce texte nous voulons rompre avec la dualité catalan/espagnol, indépendantiste/espagnoliste. Nous voulons apporter une troisième vision, une nouvelle voie de dépassement du conflit national. Nous voulons dépasser le conflit en portant simplement l’attention sur l’individu à l’heure de construire une société juste et sans oppression."
Texte publié à Barcelone en septembre 2012.
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Nous ne voulons pas être des étudiants, nous sommes des délinquants
17 avril 2014, par Des sauvages
Un texte de critique sur les étudiants, écrit en décembre 1998 à Madrid.
"Nous sommes conscients que nous sommes des Étudiants.
Mais nous sommes conscients que nous ne voulons plus l’être. Nous ne voulons pas nous habituer à des horaires et des espaces, nous ne voulons pas avaler de la merde, nous ne voulons pas apprendre leur idéologie, ni aucune idéologie. Plus d’intellectuels, plus de culture, plus d’art. Nous voulons aussi arrêter d’être étudiants. Mais nous ne voulons pas arrêter d’être des étudiants pour devenir des travailleurs ou autre chose. Nous ne voulons pas quitter un rôle pour en embrasser un autre."
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Non-sco
23 décembre 2012, par Collectif
Des tas de gens très sérieux (puisqu’on les étudie en classe !) ont contesté avant moi l’École et l’État (sous ses formes publique et privée). On ne va pas leur enlever le pain de la bouche. Notre affaire à nous, c’est ce que, dans les milieux chics, on appelle le « passage à l’acte ».
Catherine Baker, Insoumission à l’école obligatoire
Recueil de citations contre l’école et la logique scolaire en général, 2012.
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Nous fûmes les rebelles, nous fûmes les brigands...
3 juin 2012, par Belgrado Pedrini
C’est l’histoire d’un jeune homme autodidacte de 18 ans qui s’engage dans la lutte révolutionnaire. Le parti fasciste est alors installé aux commandes de l’Etat italien depuis près d’une dizaine années. C’est l’histoire d’un anarchiste qui s’arme contre lui bien avant 1943, année du débarquement anglo-américain en Sicile, de la chute provisoire de Mussolini et des débuts officiels de la Résistance. Bien avant la fin de la trêve entre le fascisme brun et le fascisme rouge. Celle qui a par exemple conduit le Parti communiste italien, inféodé à Togliatti, à proposer à ses militants d’infiltrer les indispensables structures de masse créées par les fascistes pour un jour les retourner à son propre service.
Un jour… L’attente dans une nuit sans fin, en cette période qui précède le second conflit mondial. Des poignées d’hommes courageux et déterminés sont pourtant prêts à risquer le tout pour le tout plutôt que de continuer à survivre sous un tel régime. Comme sous n’importe quel régime d’ailleurs, dès lors qu’il est placé sous le règne de l’Etat, de l’exploitation ou de la marchandise.
Introduction à l’édition française de Nous fûmes les rebelles, nous fûmes les brigants, novembre 2005.