« Mon tout premier objectif en écrivant cette brochure était d’éviter à d’autres quelques expérimentations faites par essais/erreurs, éviter certains déboires qui peuvent provoquer du découragement et donc faire en sorte qu’on puisse continuer à s’enthousiasmer à l’idée d’organiser des chantiers.
J’avais aussi envie qu’elle pose des questions d’ordre relationnel souvent reléguées au second plan mais qui me semblent essentielles si l’on souhaite mettre en pratique de manière cohérente des idées anti-autoritaires que l’on porte par ailleurs. »
MOTS: Expérimentations collectives
Articles
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Pierre par pierre - mur par mur
28 août 2019, par Anonyme -
Un an après les expulsions, qu’est-ce qu’on fait encore sur la ZAD ?
30 juillet 2019, par Un petit groupe d’occupant·e·sIl y a plus d’un an que les expulsions et l’abandon de l’aéroport on transformé ce qui se vivait sur la ZAD. Tout a été bousculé et depuis ces évènements on entend souvent qu’il est difficile de savoir ce qu’il se passe sur la ZAD. Il y a peu de récits qui sortent, et ce qui sort représente souvent une vision très manichéenne : soit on lit que tout est merveilleux et qu’on a tout gagné, soit on lit que toutes les personnes qui y restent encore sont des traîtres. Ce qu’on y vit est bien plus complexe. (...] Quelques personnes parmi nous sont impliquées dans des structures collectives depuis longtemps, et d’autres sont arrivées plus récemment. Notre position est plutôt celle de personnes qui habitent là et qui y suivent encore des activités. Avec ce texte on essaie donc de raconter un peu où ça en est pour nous.
Sommaire :
- Morcellement et (dés)organisation
- Des dynamiques d’activités collectives perdurent
- Légalisation : quelle résistance à l’individualisation ?
- Et dans tout ça, comment on se sent ? -
Squatter ou sauver ? Il faut choisir
28 novembre 2022, par Sauver ou squatter« À l’origine, nous voulions écrire une brochure pour nous définir
politiquement (en tant que squat queerféministe et antiraciste) et
raconter l’histoire de notre lutte afin qu’elle contribue, comme
d’autres brochures l’ont fait pour nous, à la (trans)formation de futurs
collectifs. Entretemps, un conflit larvé a fini par faire éclater le
collectif en deux groupes. Nous, le groupe restant, avons alors choisi
de profiter du répit pour retrouver le but initial du squat où ses
membres y partagent le temps et les moyens pour créer, se reposer,
bricoler, jouer, organiser des actions, lire, réfléchir...
Pour comprendre ce qui est parti en sucette, nous avons eu besoin de
mettre sur papier notre histoire. Comment n’avons-nous pas pu voir les
problèmes dès le début ? Comment les a-t-on niés ? Comment avons-nous
tenté de les résoudre ? Avons-nous appris de nos erreurs ? Qu’est-ce que
toi, lecteurice, tu peux tirer de nos leçons ? Nous racontons ce qui
nous a valu de nombreuses nuits d’insomnie, de disputes, de larmes et de
nerfs tendus. Toute ressemblance avec des situations ou des personnes
existantes ou ayant existé est volontaire. » -
La fabrication artisanale des conforts affectifs
18 octobre 2013, par DégenréECette brochure donne de la place à des expériences et expérimentations, invite des personnes à raconter dans ses pages ce qu’elles dé-construisent en termes d’environnement affectif, de relations. Soyons clair-es, on ne veut pas ici parler « d’amoooouur » en le déguisant sous le terme « relations affectives » mais vraiment parler de la diversité des relations affectives qu’on peut vivre.
Ce qui nous intéressait c’est que ces textes partent de nous, que ce soit plus de l’ordre du témoignage que de la théorisation générale. Ca veut dire que l’idée c’était pas d’écrire la recette ou de décrire l’idéal mais plutôt de partir de ce qu’on vit réellement avec les trucs qui marchent et les trucs qui ratent. -
Louis Rimbault et "Terre Libérée", 1923-1949
8 juin 2006, par ShalazzTerre libérée, Luynes, 1923-1949.
"Centre libre de Pratique Végétalienne. Oeuvre de Retour à la Terre, de Régénération et de Libération individuelle"Louis Rimbault 1877-1949.
Individualisme anarchiste, illégalisme, végétalisme, naturisme, médecine préventive, nudisme, anti-industrialisme, régénération, libération, évasion...Terre Libérée, Louis Rimbault : l’une ne va pas sans l’autre. Non pas dans un désir de personnaliser absolument l’expérience ou de lui trouver nécessairement un meneur (ce que Rimbault lui même récuserait). Mais parce que tous les écrits, tous les témoignages sur Terre Libérée tournent autour de ce personnage haut-en-couleur, mégalomane et fantaisiste et en même temps d’un rationalisme exacerbé...
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Alors, Extinction Rebellion ?
17 octobre 2022, par TulipeBarbouillage de ressentis personnels et de réflexions analytiques, ce recueil de témoignages et de critiques écrit entre mi-septembre et fin-novembre 2021 voudrait approfondir les dysfonctionnements de la branche française du mouvement écologiste international Extinction Rebellion, crée en 2018. Ces réflexions creusent notamment certains points abordés en surface dans les milieux de gauche - l’effaçage des tags ACAB, l’hommage à des victimes de violences policières en 2019 durant la semaine de Rébellion Internationale d’Octobre, la question de la non-violence, du désarmement, des procès, etc.
Les paroles déroulées sont saisies en majorité par des membres actuels du mouvement, et à d’autres temps, par des ex-membres ou participant·es occasionnel·les. -
Réflexions à propos de la ZAD : une autre histoire
28 janvier 2020, par Anonyme« J’ai écrit ce texte au printemps 2019. Il était en anglais, pour un public anglophone, parce qu’il n’y avait presque pas d’information disponible, et j’étais fatiguée de répondre toujours cette même question : "Mais merde, qu’est-ce qu’il s’est passé ?". C’était aussi douloureux d’en parler, il me semblait plus simple d’avoir quelque chose d’écrit et partageable. »
Sommaire :
- Introduction de CrimethInc
- Toile de fond
- ZAD 2010
- Qu’est-il arrivé à la ZAD ?
- Les tensions au sein du mouvement
- Les expulsions d’avril 2018
- Depuis les expulsions d’avril-mai 2018
- Forces et faiblesses
- Tactiques autoritaires
- Regards en arrière -
ZADissidences 1
11 mai 2018, par anonymes, Hors pistes, Hypothèses pour le présent, J2C, l’anti-monde ou rien, Marc Georges Klein, quelques dissident-es, ZadresistCette brochure est une compilation de textes parus entre janvier et avril 2018 dans le Zadnews, hebdomadaire interne à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, créé et rédigé par et pour les zadistes. L’idée de ZADissidences est de faire entendre des « voix off de la ZAD, entre l’abandon du projet d’aéroport et la semaine d’expulsion du 9 avril 2018. »
« Nous avons tenté ici de donner un aperçu d’une certaine diversité critique, tant par les points de vues exprimés, que par les formes choisies allant de l’humour sarcastique au texte de fond, de la rage assumée au témoignage. La plupart des textes ne sont parus que là, ils réagissent à des situations précises du quotidien de la ZAD et de la lutte, et s’adressent donc plutôt a priori à des personnes au courant. Pour certains, nous avons essayé de donner quelques éléments de contexte quand nous l’avons jugé possible et nécessaire. »
À lire aussi : ZADissidences 2 et ZADissidences 3.
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Zomia ou l’art de ne pas être gouverné
15 juillet 2015, par Jacques BerguerandParu initialement dans Archipel n° 228, juillet-août 2014, il s’agit d’une recension par Jacques Berguerand du livre de James C. Scott dont la traduction en français est parue en février 2013 aux Editions du Seuil sous le titre Zomia ou l’art de ne pas être gouverné.
James C. Scott, né en 1936 et professeur à Yale, se consacre depuis le début des années 1970 à l’analyse des formes de résistance auxquelles les dominé-e-s, les peuples colonisés, les laissés-pour-compte ont eu recours pour contrer la domination de l’État, précolonial, colonial ou postcolonial. -
L’autogestion c’est pas de la tarte
2 mars 2022, par anonymesComment articuler réflexion, action et ressenti ?
Comment articuler individualité et
collectif ?
Quel degré d’investissement dans un
projet collectif ?
Quel degré de présence sur le lieu ?
Squatter, est-ce un travail ?
La spontanéité : un choix ? Un poids ? Une chimère ?
Quelle répartition des tâches ?
Pourquoi reproduisons-nous des normes ?
Quelle ouverture sur l’extérieur ?
Les chef-fes, comment s’en débarasser ?
Comment s’éloigner de la spécialisation ?
Quelle communication interne des informations ?
Quels moments de discussions/décisions collectives ?
Quelle communication des sentiments ?
Quelle communication vers l’extérieur ?
Comment sortir de la consommation ?
Comment atteindre l’autonomie alimentaire ?
Quels liens ville-campagne ?
Faut-il envisager la légalisation de nos squats ?Toutes ces questions sont très présentes dans les squats puisqu’elles
touchent à la pratique de l’autogestion. On s’est dit qu’on se sentait un peu
isolé-e-s sur ces réflexions, parce que dans les revues anars et totos et tout
et toute on parle beaucoup de lutte et de théories mais peu de pratiques, et
que même dans les squats le temps ou l’envie de se poser ces questions
en face manquent souvent...