« En s’appuyant sur notre expérience de boulangères saisonnières dans une scop, on voudrait parler de toutes ces entreprises à taille humaine se revendiquant de l’économie sociale et solidaire, plaçant l’humain avant le chiffre, oeuvrant pour l’écologie et clamant que leur métier est avant tout une passion.
On voudrait pointer du doigt que rien de tout ça n’est en contradiction avec l’organisation du travail dans une économie capitaliste et que le déni de l’existence de l’exploitation et de la conflictualité sont un terreau fertile pour des méthodes managériales violentes.
On voudrait rappeler à tout ce beau monde de gauche que réformer le travail n’est pas anticapitaliste. »
MOTS: Critiques du travail
Articles
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ASCAB, pérégrinations de trois saisonnières dans le pétrin
18 avril, par anonymes -
Apprendre à se créer des armes
12 août 2019, par AnonymeCette brochure fait suite notamment à une première expérience de salariat associatif qui a poussé son auteure à prendre position et à
se questionner sur les rapports de pouvoir et d’exploitation dans ce genre de contexte.« Il y a l’actualité de la fin des contrats aidés et l’augmentation du recours au service civique qui posent de manière plus aiguë la question de l’emploi dans les associations. La pression économique qui fait qu’il y a toujours beaucoup plus urgent que de penser à notre fonctionnement, que de considérer nos conditions de travail. Il y a cette intuition que la jeunesse et le peu d’expérience professionnelle y sont pour quelque chose dans ce qu’on accepte de faire, dans ce qu’on refuse de dire. »
Sommaire :
- Point de départ
- 1. Où l’on part au front, la fleur au fusil
- 2. Où l’on analyse le champ de bataille pour revoir sa stratégie
- 3. Où l’on bricole ses armes
- 4. Où l’on raconte ses victoires
- Partager ses munitions -
Pierre par pierre - mur par mur
28 août 2019, par Anonyme« Mon tout premier objectif en écrivant cette brochure était d’éviter à d’autres quelques expérimentations faites par essais/erreurs, éviter certains déboires qui peuvent provoquer du découragement et donc faire en sorte qu’on puisse continuer à s’enthousiasmer à l’idée d’organiser des chantiers.
J’avais aussi envie qu’elle pose des questions d’ordre relationnel souvent reléguées au second plan mais qui me semblent essentielles si l’on souhaite mettre en pratique de manière cohérente des idées anti-autoritaires que l’on porte par ailleurs. » -
Conquérir notre autonomie
26 avril 2018, par Guillaume DeloisonNous faisons face à un système de dominations qui nous exploite et nous oppresse au quotidien. Le capitalisme déploie sa logique marchande dans la totalité de nos vies. Tout devient une simple marchandise, un moyen de profits, d’accumulation. C’est contre ce monde qu’il nous faut nous battre et organiser nos existences. Nous, en tant que dominé-e-s nous savons et vivons la nécessité de sortir de rapports de dominations qui détruisent tout et nous empêchent de vivre, d’être autonomes. Libres et égaux. Déployer cette logique, communiser, c’est instituer des formes d’existence totalement incompatibles avec la persistance du capitalisme. C’est lier des relations concrètement égalitaires et libertaires, c’est faire du monde un commun. Comment construire notre puissance face au pouvoir, qui exploite, oppresse, détruit ; comment conquérir notre autonomie ?
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Hate Work – Support Sexworkers
11 janvier 2023, par projet-evasionsEntretien anonyme sur la question du travail du sexe, réalisé dans le cadre d’une exposition artistique durant l’été 2022 à Lausanne, en Suisse. Avec l’accord de l’auteurice, le Projet-Evasions l’a retravaillé pour en proposer une version écrite et imprimée.
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La Psychopathologie du Travail
12 octobre 2012, par Penelope Rosemont« La dépersonnalisation et l’aliénation de nos plus profonds désirs nous sont inculquées dès l’enfance par l’école, la religion, le cinéma, la télévision, et atteignent bientôt un point où le désir individuel n’est plus seulement un système de contradictions, mais une marchandise comme toute les autres. La « vraie vie » semble toujours être juste un peu au-delà de ce qu’un salaire hebdomadaire et une carte de crédit peuvent offrir, de manière à ce qu’elle soit reportée indéfiniment. »
[Extrait de « Une brève fulmination contre le travail », in Surrealist Experiences : 1001 Dawns, 221 Midnights (2000). Publié dans le journal américain Green Anarchy N°15, Hiver 2004. -
Manifeste contre le travail
15 juin 2003, par KrisisLe groupe Krisis existe depuis quinze ans et publie - en dehors du monde universitaire et de la gauche traditionnelle - la revue Krisis / Contributions à la critique de la société marchande (en langue allemande). Dans le cadre de cette revue s’élabore une critique actualisée du capitalisme avec, en son centre, tout ce pan de la critique marxienne de la marchandise, de la valeur, du travail et de l’argent que le marxisme classique a délaissé.
Le groupe Krisis propose ici un texte complet, approfondi, qui en 17 points remet en cause l’idole Travail.
Traduction française féminisée.
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Détruisons le travail
10 août 2006, par Alfredo M. BonannoCe texte prend position contre le travail, pas seulement pour une réduction du temps de travail ou pour une meilleure organisation du travail. Il n’envisage l’activité humaine qu’à travers le dépassement de la société du travail.
« Le travailleur risque en permanence de tomber dans un piège
difficilement repérable qui le contraint à négocier quelques arrangements
au détriment de sa combativité devenue seulement potentielle. De tels
arrangements, qui autrefois étaient définis par les travailleurs, faisant donc
partie du grand mouvement de lutte contre le travail, sont aujourd’hui des
aspects du travail caractérisé par la récupération et le contrôle. Si nous
devons jouer avec notre vie et dans notre vie, nous devons apprendre à le
faire et fixer nous-mêmes les règles du jeu, ou alors définir ces règles de
sorte qu’elles soient claires pour nous et qu’elles soient des labyrinthes
incompréhensibles pour les autres. » -
La fête de l’aliénation !
30 avril 2006, par AnonymeA Paris, le 1er mai 1977, une grande banderole est déroulée au-dessus de la manif traditionnelle : "Fête de l’aliénation".
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De l’esclavage au salariat, deux facettes d’une même exploitation
17 janvier 2012, par CollectifCette brochure est un recueil de textes divers qui analysent de manière critique le passage de l’esclavage à l’exploitation salariée. Ils tirent leurs réflexions de contextes différents, que ce soit la Russie en 1861 ou les Etats-Unis en 1988. Ils tentent de montrer que l’abolition de l’esclavage n’a pas été qu’une tentative humaniste mais a surtout été une manière de changer le mode d’exploitation de ceux qui devinrent de véritables esclaves salariés tout en présentant une soupape de sécurité en réponse à des troubles croissants.