On assiste déjà aux tentatives d’assimiler toute la lutte autour des sans-papiers à une atteinte à l’autorité de l’État (que ce soit l’hébergement de personnes sans-papiers ou le mouvement contre les centres de rétention), et on se souvient que le prélèvement ADN a commencé à faire parler de lui avec le fichage des faucheurs d’OGM. Ces deux exemples prouvent, s’il en était besoin, que les pratiques policières qui s’expérimentent aujourd’hui au nom de la lutte antiterroriste ont vocation à être appliquées à la gestion de tout mouvement qui s’oppose d’une manière ou d’une autre aux autorités...
MOTS: Sciences et technologies
Articles
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ADN : Au-Delà du "Non"
25 janvier 2009, par Anonyme -
Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l’occasion de l’extension des lignes du TGV
14 juin 2012, par Alliance pour l’opposition à toutes les nuisances« Nombre d’arguments sensibles autrefois utilisés contre les premiers trains peuvent l’être aujourd’hui, à bien meilleur escient encore, contre le TGV. D’autant plus que son implantation ne comporte cette fois aucune contrepartie ; au contraire, elle contribue à un nouvel enclavement de régions entières, à la désertification de ce qu’il reste de campagne, à l’appauvrissement de la vie sociale. Et ce n’est pas dans la classe dominante, où tout le monde désormais travaille d’arrache-pied et joue des coudes pour rester dans la course économique, que l’on se risquera à juger tout cela à partir de goûts personnels, sans parler d’avancer quelque vérité historique que ce soit. Il faut donc qu’à l’autre pôle de la société des individus que ne presse aucun intérêt carriériste d’aucune sorte, pas même en tant que "contre-experts" ou opposants officiels, se chargent d’énoncer toutes les bonnes raisons, tant subjectives qu’objectives, de s’opposer à cette nouvelle accélération de la déraison. L’alliance qu’ils ont formée pour publier ce texte aura sans aucun doute d’autres occasions de se manifester et de s’étendre. »
Alliance pour l’opposition à toutes les nuisances, 1991 -
Trans n’est pas transhumanisme
17 mai 2021, par Alex B.La question trans et queer est actuellement au centre de plusieurs débats politiques et idéologiques qui tournent autour du thème de la technologie dans la société, des liens entre nature et culture, entre esprit et corps, entre sexe et genre. Les expériences des vies trans et queer sont souvent déformées dans leur sens, phagocytées et revomies de différents côtés pour apporter de l’eau à leurs moulins idéologiques respectifs. Cet article propose un point de vue trans et queer sur des questions telles que le transhumanisme, le cyberféminisme, les courants post-humanistes d’une part ; les féminismes et écologismes transphobes et anti-queer de l’autre ...
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Le champ du contrôle
19 janvier 2015, par anonymesL‘intention de ce recueil de textes est de ressortir la question du génie génétique du placard, alors que le moratoire sur les OGM en Suisse est parvenu à calmer les esprits. Il s‘agit de rompre le silence et la tranquillité qui entourent les expériences menées aujourd’hui et de dénoncer le rôle de la recherche scientifique. A quoi bon prétendre stopper les OGM alors que les disséminations et la poursuite de la recherche et du développement s‘accordent pour nous mettre devant le fait accompli ?
Sommaire :
- Comme un fleuve en crue - Au-delà des OGM... ce que nous voyons comme le fond du problème
- La petite histoire d’un programme de recherche ou - De la fabrication du consentement en démocratie directe
- Protected site – une forteresse aux abords de Zurich
- Des blouses blanches et de leur neutralité
- Les OGM et les autres...
- De la résistance aux OGM à l’insurrection sociale contre la domination
- Bibliographie -
Refuser le fichage ADN
23 juin 2007, par Editions SarkommenceDepuis mars 2003, dans un silence médiatique quasi-absolu, l’Etat français instaure le fichage génétique de toutes les personnes considérées comme ’’déviant-e-s’’ : manifestant-e-s anti-CPE, faucheurs et faucheuses d’OGM, jeunes de quartiers populaires, militant-e-s anti-pub, syndicalistes...
Comment en est-on arrivé là ? Quel projet de société dessine le fichage génétique ? Peut-on refuser le prélèvement ADN ? Pourquoi ? Quelles sont les conséquences d’un refus ? Comment s’organiser pour résister ?
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La Hague, grands soirs et petits matins
24 avril 2023, par Z (revue)En mai 2015, Areva, le géant mondial de l’électronucléaire, annonce la suppression de quatre mille postes en France. Parmi d’autres, l’usine de La Hague est visée. Alors que les revendications portées par les syndicats de la filière et celles des antinucléaires peuvent difficilement être plus éloignées, Z revient sur l’histoire d’un mouvement critique impulsé par les travailleurs de La Hague et qui s’est élargi aux habitants et aux antinucléaires du Cotentin dans les années 1970.
Texte publié en 2015 dans le Z n°9 Toulouse.
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Ne laissez pas les machines jouer avec les enfants
11 janvier 2006, par Jean-Philippe Joseph, Christine Rojewski, Jean-Pierre JosephUn pas vient d’être franchi dans la confrontation entre l’homme et la machine en milieu scolaire. Le 17 novembre 2005, vingt personnes habillées en clowns sont entrées en chantant dans le lycée de Gif-sur-Yvette, dans l’Essonne. Alors qu’ils exécutaient une saynète, deux dispositifs biométriques contrôlant l’accès des élèves ont été détruits à coups de marteaux. Trois personnes ont été arrêtées, battues par un surveillant et des élèves. Elles seront jugées par le tribunal d’Evry le 20 janvier 2006. Installés en 2004, ces dispositifs biométriques qui associent vérification de la paume de la main et frappe d’un code à sept chiffres n’avaient pas obtenu d’autorisation de la CNIL... peu importe.
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Brûler les foyers du virus technologique
12 décembre 2020, par anonymesBrochure consacrée à la nécessité de saboter les réseaux technologiques de la domination.
« Presque tous les jours des infos me parviennent que quelque part dans le monde une antenne-relais 5G ou tout autre pylône émetteur est incendié, explosé, abattu ou détruit d’une quelconque manière. Même si la presse (démocratique) tente soit de taire ces attaques, soit de les discréditer comme étant l’œuvre de n’importe quel.le cinglé.e – qu’est-ce que ça veut dire ? Pour être clair, je préfère passer pour "cinglé.e ou fou/folle" dans ce monde plutôt que pour une personne "normale" –, il n’est plus possible de cacher plus longtemps que s’exprime là l’opposition intransigeante des personnes qui ne veulent plus que leurs vies soient déterminées par les États, les entreprises ou autres. De celles et ceux qui en ont assez de produire et de reproduire, qui en ont assez d’être domestiqué.e.s ; de celles et ceux qui veulent vivre plutôt que de végéter. »
Sommaire :
- Traduction du texte Wann, wenn nicht jetzt ? [Quand, si ce n’est maintenant ?] publié dans la feuille anarchiste hebdomadaire Zündlumpen n°64, 8 mai 2020 (Munich)
- Annexes
Sabotages contre la normalité numérique, publié le 12 mai 2020 sur Sans Attendre
Promenades incendiaires le long des voies ferrées à Munich, le 17 avril 2020, publié sur Sans Attendre
Brûle, antenne, brûle ! – une petite chronique (non-exhaustive) de sabotages d’avril à mai 2020 -
La planète malade
3 août 2012, par Guy DebordLe texte La planète malade a été rédigé en 1971 pour paraître dans le numéro 13 de la revue Internationale situationniste, qui n’a jamais été publié. La planète malade a été publié la première fois en 2004.
« Une société toujours plus malade, mais toujours
plus puissante, a recréé partout concrètement le
monde comme environnement et décor de sa
maladie, en tant que planète malade. Une société
qui n’est pas encore devenue homogène et qui
n’est pas déterminée par elle-même, mais toujours
plus par une partie d’elle-même qui se place au-dessus d’elle, qui lui est extérieure, a développé un mouvement de domination de la nature qui ne s’est pas dominé lui-même. » -
Au centre du volcan
10 mars 2010, par Dominique MiseinAujourd’hui est plus que jamais le temps du mépris. Penser pouvoir s’évader de la vie quotidienne est folie. Et puis, un évadé solitaire finirait de toute façon par mener une triste vie. Vouloir justement détruire la prison pour libérer tout le monde est une barbarie. De quel droit nous immiscerions-nous dans la vie des autres ? Et pourtant. Pourtant, il y a ce point où dérapent le désespoir et l’angoisse de n’avoir que des perspectives incomplètes et provisoires. Où tous deux se renversent dans la détermination d’être soi-même comme individu, sans atermoiements, d’identifier les moyens et les fins, et de fonder la souveraineté de la révolte sur le néant. Quand nous atteindrons ce point, si ce n’est déjà le cas, saurons-nous quoi faire ? Ou bien ferons-nous demi-tour pour retourner à ce que nous ne connaissons que trop bien ?