Réflexions sur la question de l’organisation et autour de la Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International.
MOTS: Anarchismes, anarchie
Articles
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Un point de vue
28 janvier 2023, par Alfredo Cospito -
Quelle Internationale ?
22 janvier 2023, par Alfredo Cospito, Vetriolo, journal anarchisteEntretien en trois parties avec Alfredo Cospito, depuis la prison de Ferrara, effectué par le journal anarchiste Vetriolo entre 2018 et 2020 ; suivi d’une intervention écrite d’Alfredo Cospito pour la rencontre « Terra d’amore e di libertà » qui s’est tenue en Calabre en août 2021.
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Oui, mais au fond, qu’est-ce que vous voulez ?
3 octobre 2007, par AdessoCes quelques lignes ont été écrites en juillet
2004 par un anarchiste italien. Frappé par la
répression comme d’autres compagnons à
travers tout le pays, il se trouvait alors incarcéré
à la prison de Trento.C’est au cours de ce séjour qu’il en a profité
pour jeter sur le papier ces brèves réflexions,
destinées à donner une première réponse à
tous ceux qui, inlassablement, finissent par
demander « Oui, mais au fond, qu’est-ce que
vous voulez ? ». Elles ont ensuite été publiées
dans une feuille de critique sociale du coin,
Adesso.Ni bréviaire du petit anarchiste contemporain
comme se plaisent à en imprimer quelques
éditeurs (un marché s’est semble-t-il réouvert
depuis les émeutes de Gênes en juillet 2001),
ni guide à conserver chez soi entre deux
auteurs très 19e siècle comme on les aime
dans certaines organisations, il s’agit au
contraire d’un texte qui, tout en se revendiquant
d’une éthique anarchiste, cherche à
poser en quelques lignes la vie pour laquelle
nous nous battons, « conscient que ce que
nous voulons ne peut que “porter la panique à
la superficie des choses” ».Comme des pierres jetées sur l’eau et dont les
cercles s’agrandiraient à l’infini.Traduit de l’italien.
Adesso, feuille de critique sociale - Rovereto, 6 septembre 2004, numéro 19. -
Sur la route de Magadan
16 juin 2014, par Anarchist Black Cross Bielorussie, Ihar AlinevichCe livre écrit par mon fils, parle de faits se produisant à l’heure
actuelle en Biélorussie. Il évoque les choix qu’une personne doit faire
entre vivre et mourir, être libre ou emprisonné, et entre garder son
âme et se trahir. Tout ce qui lui est arrivé s’est passé dans une vie
réelle, en plein XXIe siècle, dans un pays qui se veut civilisé et européen,
juste avant et après les élections présidentielles de 2010. L’idée
de ce livre est apparue en 2011, lors de l’unique entretien qui nous a
été accordé dans le centre de détention du KGB. On ne pouvait communiquer
qu’en regardant derrière son dos mais nous étions tellement
heureux de le voir avec mon mari... Tout ce qui est arrivé et continue
à arriver à Ihar ressemble fortement à la situation décrite par Anatoliy
Rybakov dans le livre Les Enfants de l’Arbat. Et, même si Sasha
Pankratov a été arrêté en 1930, l’histoire se répète. J’ai proposé à
Ihar d’écrire sur tout ce qui lui arrivait pour ne pas oublier, pour
laisser la mémoire à l’histoire. Nous pensons tous que l’illégitimité,
l’arbitraire, les répressions ne vont jamais nous arriver à nous ou à
nos proches. Il est donc très important que cette situation devienne
le patrimoine de toute la société.Sommaire :
Note des traductrices et des traducteurs
Introduction. Ihar
Contexte. L’affaire des anarchistes
Sur la route de Magadan
Complément
Épilogue -
Saut dans l’inconnu
2 janvier 2012, par AnonymeNous nous demandons ici à quoi pourrait bien ressembler une pratique anarchiste révolutionnaire dans les conditions sociales spécifiques de la Suisse. Il nous semble d’abord nécessaire de mettre de côté l’illusion qui ne sert que trop souvent à justifier notre propre résignation, l’illusion selon laquelle ici tout serait mille fois plus difficile qu’ailleurs, tout serait totalement pacifié, et que de toutes façons, personne ne s’intéresserait à nos idées. Ceci pour considérer ensuite les particularités locales qui nécessitent une démarche pas forcément plus difficile ou plus facile mais qui est simplement autre qu’ailleurs. C’est pour cela que nous ne nous intéressons pas aux idéologies révolutionnaires qui se plaquent comme une moule rigide sur une réalité dont elles restent toujours séparées de par leur nature. C’est aussi pour cela que nous ne pensons pas non plus que les expériences et les méthodes développées et pratiquées par des compagnons en d’autres lieux ou en d’autres temps puissent être simplement calquées. Nous voulons tirer notre inspiration de tout ce qui nous plaît, mais toujours dans le but de développer nos propres méthodes que nous considérons comme les plus adaptées à notre situation. Nous ne connaissons que trop bien la tendance de certaines personnes à répéter des fragments simplifiés des théories révolutionnaires anciennes, dont l’usure leur est cachée par le simple fait qu’ils n’essaient pas de les appliquer à quelque lutte effective.
Celui qui souhaite véritablement changer en profondeur la réalité dans laquelle il vit ne se satisfera d’aucune illusion. Celui qui se passionne pour la subversion veut agir immédiatement. Alors, abandonnons tout modèle et étudions nos possibilités. -
Communisation : le déclin sénile de l’anarchie
27 octobre 2017, par Conspiration des Cellules de Feu — CCF, Fédération Anarchiste Informelle - Front Révolutionnaire International — FAI/FRICe texte, traduit en anglais et diffusé en juin 2015, a été écrit par les membres emprisonnés de la Conspiration des Cellules de Feu en Grèce.
Sommaire
I- Marxisme figé
II - Surpasser les mythes révolutionnaires
III - A propos d’Anarchie Noire -
Peste noire
1er septembre 2009, par CollectifLe 22 mai 2009, à côté de l’Ecole de Gendarmerie de Santiago du Chili, un anarchiste est mort dans l’explosion de l’engin qu’il transportait sur son vélo. Il s’appelait Mauricio Morales.
Peste noire réunit plusieurs textes relatifs au décès de Mauricio, mais aussi et surtout, aux luttes auxquelles il participait.
Sommaire :
- Un compagnon est mort
- Perquisitions en série
- Le squat Sacco & Vanzetti résiste
- Enterrement de Mauricio
- Arrestation puis incarcération de Cristian
- De quelques faux-amis...
- Perquisition à Pudahuel, Diego dans la nature...
- Le défi consiste à briser la peur, le silence et la passivité
- Un large spectre de possibilités de solidarité
- Bref aperçu de la situation avant la mort de Mauri
- Chronologie partielle de la solidarité -
Tu l’auras dans l’os
22 septembre 2013, par Anonyme« Haaa... Bonjour madame […] alors comment ça va ? Ça fait tellement plaisir de vous voir... » 5 minutes plus tard… « Putain cette conasse elle m’a encore tenu la jambe pendant une heure avec ses histoires à la con, elle a rien de mieux à foutre ! »
Voilà le genre de phrase qu’on entend à longueur de temps quand on est contraint de vendre ses journées dans ce qu’on appelle le petit commerce. Parce que le client a toujours raison, quitte à lui chier sur la gueule dès qu’il a franchi la porte (et qu’aucun autre portefeuille sur pattes n’est en vue bien sûr).
Extrait de Lucioles n°1, Bulletin anarchiste du Nord-Est de Paris, novembre/décembre 2010.
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Trouve-toi un revolver !
14 février 2014, par Efraín Plaza OlmedoTrouve-toi un revolver ! Le plus tôt sera le mieux. Achète, emprunte ou voles en un. L’idée, c’est qu’il faut que tu sois armé. Quand la classe ouvrière consciente et armée exigera son droit à la vie et à la liberté, alors tu verras comment les gouvernants et les tyrans chuteront. Tant que tu continueras à crier dans les rues comme un idiot, à mendier pour le pain et la justice, tu verras comment les balles pleuvront sur ta tête.
Texte publié anonymement au Chili en 1921.
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Vers un monde moins défoncé et merdique — Sobriété et lutte anarchiste
19 novembre 2022, par Nick RiotfagVers un monde moins défoncé et merdique est sorti sous forme de brochure auto-éditée en 2003, aux Etats-Unis.
« De nombreuses raisons m’amènent à m’abstenir de la consommation d’intoxicants, et certaines d’entre elles ne sont pas "politiques" en soi. Certaines sont plus personnelles ou intimes : j’aime mon corps et veux préserver ma santé ; je suis terrifié par les addictions ; je tends vers les extrêmes, ainsi je pense que si j’avais bu ou m’étais drogué je l’aurais trop fait ; dans ma famille, des personnes toxicomanes et alcooliques ont ruiné des vies. D’autres raisons sont plus pragmatiques : en tant qu’activiste, je prends part à des actions qui m’exposent au risque de me faire arrêter, et les risques légaux encourus pour possession de drogue n’en valent pas la peine ; je préfère mettre mon argent ailleurs ; etc. Cependant, les principales raisons pour lesquelles j’ai adopté ce mode de vie sont clairement liées à mes convictions politiques révolutionnaires, féministes et anarchistes. Je ne pense pas que la plupart des personnes avec qui j’élabore des projets politiques réalisent ou reconnaissent que mon choix d’être sobre n’est pas simplement une préférence ou un dogme puritain et chiant. Ce zine est une tentative d’exprimer pourquoi je considère la sobriété comme une part fondamentale de mon anarchisme et de mon féminisme. »
Sommaire :
- Introduction
- Une note rapide sur les mots
- Masculinité, culture du viol et intoxication
- Oppression et anesthésie
- Libération de la jeunesse et sobriété
- Intoxication et vie sociale
- Intoxication et culture d’entreprise
- L’intoxication dans les communautés opprimées
- Intoxication et communautés radicales
- Intoxication et « autonomie » vs. responsabilité
- Histoire n°1
- Histoire n°2
- Conclusion : le commencement ?
- Postface