Pourquoi les chefs sont toujours nuisibles...
MOTS: Anarchismes, anarchie
Articles
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Tous les chefs ont tort !
12 janvier 2004, par Anonyme -
Interface ou Intersquat, une histoire de chartes
28 novembre 2003, par Des squatteureuses anarchistes d’un peu partout et d’ailleurs...Publié initialement à Grenoble en août 2003, le détournement anarchiste de la Charte des artistes des Collectifs d’INTERFACE (Culture, art et squats) ne cherche pas à être « représentatif » de l’ensemble des squats qui ne se retrouvent pas dans la charte INTERFACE mais constitue avant tout une prise de position antagoniste aux propositions de la Charte INTERFACE, dans le but d’ouvrir un débat clair sur les enjeux politiques du squat.
La mode citoyenniste en milieu contestataire nous paraît très dangereuse pour les options qui se prennent dans la plupart des luttes sociales aujourd’hui. La charte INTERFACE en est un des symptômes parmi d’autres.
La Charte INTERSQUAT de squatteureuses anarchistes est au niveau de la forme directement calquée sur celle d’INTERFACE. Chaque paragraphe est directement lié au paragraphe correspondant de la charte INTERFACE.
Considérer les dominants, les oppresseurs de fait (l’Etat, le propriétaire, les institutions, la justice), comme des interlocuteurs valables, dont les paroles et les actes seraient équivalents aux nôtres, c’est se contenter de notre position soumise (squatteureuses, artistes ou non, soumis-es aux lois, aux institutions, aux forces de l’ordre, etc.) ou carrément la nier. Renvoyer dos à dos les autorités et les squatteureuses comme INTERFACE le fait dans sa charte, c’est nier l’antagonisme des rapports sociaux et la nécessité pour tou-te-s d’en finir avec la hiérarchie sociale pour enfin pouvoir être autonomes. Reprendre possession de nos vies, agir sur le monde sans jouer le jeu du pouvoir, voilà (entre autres) ce qui motive beaucoup de squatteureuses, voilà ce qui devrait motiver celles et ceux qui n’ont que peu de pouvoir sur leur propre vie et sur celle de la société dans laquelle illes vivent.
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En attendant la guérilla anarchiste
26 mai, par anonymesRecueil de quatre textes publiés en 2024 en Allemagne et aux USA à propos de guérilla anarchiste et de modes d’organisation.
Sommaire :
- À propos de visibilité et de la proposition de guérilla
- En attendant la guérilla anarchiste
- À propos de la capacité d’agir anarchiste. Une réponse au texte « En attendant la guérilla anarchiste »
- Le secret est de continuer à commencer -
Considérations sur les assemblées
2 décembre 2012, par AnonymeDans les assemblées on ne discute pas tous ensemble, on écoute les interventions de ceux qui sont plus habiles à exposer leur positions en les faisant ainsi passer pour la Raison collective. Celui qui parle mieux, c’est-à-dire qui possède la parole plus persuasive, contrôle l’assemblée et la plupart du temps c’est aussi celui qui l’organise). Tous ceux qui ont fréquenté des assemblées en voient clairement le fonctionnement. Quand la composition en est plus homogène, on voit le ricochet de deux ou trois voix qui se dirigent docilement vers une décision souvent déjà prise ailleurs. Les spectateurs, en silence, prennent des notes mentales de ce qu’ils peuvent dire au cas où quelqu’un les interroge sur leurs idées. Qui a des doutes ou des perplexités, se retiendra de les exposer, par crainte d’être contredit par une réponse brillante. Si les assemblées sont plus élargies, alors c’est une lutte entre différentes factions afin d’obtenir l’hégémonie. Amplifiés par les groupes respectifs de supporters, les discoureurs les plus habiles se livrent bataille. Ici, le nombre peut faire la différence, car il n’est point sûr que la parole la plus habile soit aussi la dernière. Il faut tenir compte aussi des ambitions personnelles et des rapports affectifs, tout l’enchevêtrement de sympathies, antipathies, préjugés, calculs stratégiques, rancunes, vanité et ainsi de triste suite.
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Notre Individualisme et autres textes...
4 août 2011, par Albert Libertad, anonymes, Aviv Etrebilal, Giuseppe Ciancabilla, Max StirnerNotre individualisme est un texte écrit à la première personne, à la fois vision personnelle de l’individualisme anarchiste et présentation volontairement accessible de cette pensée souvent méconnue ou caricaturée. Le besoin s’en faisait ressentir depuis déjà pas mal de temps, voici donc une modeste contribution, une goutte d’eau dans la mer des débats sur l’anarchisme, suivie de quelques classiques dépoussiérés pour l’occasion ou de textes plus récents qui ont attiré notre attention sur le sujet.
Sommaire :
Notre individualisme - Aviv Etrebilal
Liberté individuelle et société - Max Stirner
L’Individu contre l’Etat - Max Stirner
Sur la responsabilité individuelle
L’Individualisme - Albert Libertad
L’important ce n’est pas de savoir d’où on vient mais de décider où on va
Contre l’organisation - Giuseppe Ciancabilla -
A couteaux tirés avec l’Existant, ses défenseurs et ses faux critiques
19 février 2012, par AnonymeEn s’exerçant un peu, on pourrait passer des jours entiers sans la moindre idée. Les rythmes quotidiens pensent à notre place. Du travail au « temps libre », tout se déroule dans la continuité de la survie. On a toujours quelque chose à quoi s’agripper. Au fond, la caractéristique la plus stupéfiante de la société actuelle est de faire cohabiter les « petits conforts quotidiens » avec une catastrophe à portée de main. En même temps que l’administration technologique de l’existant, l’économie avance dans l’incontrôlabilité la plus irresponsable. On passe des divertissements aux massacres de masse, avec l’inconscience disciplinée des gestes programmés. L’achat-vente de mort s’étend à tout le temps et tout l’espace.
Ce texte nous vient d’Italie, publié initialement en 1998.
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Le criminel, c’est l’électeur !
19 janvier 2007, par Albert LibertadPlacard anti-électoral, 1er mars 1906.
Publié par l’anarchie n°47 et signé Albert Libertad. -
Les droits politiques
20 novembre 2016, par Pierre KropotkinePublié en 1882 dans le journal Le Révolté, le texte « Les Droits politiques » est une démystification des « droits politiques du citoyen » : suffrage universel, liberté des élections, liberté de la presse, de réunion, etc.
Voulons-nous avoir la liberté de dire et d’écrire ce que bon nous semblera ? Voulons-nous avoir le droit de nous réunir et de nous organiser ? — Ce n’est pas à un Parlement que nous devons aller en demander la permission ; ce n’est pas une loi que nous devons mendier au Sénat. Soyons une force organisée, capable de montrer les dents chaque fois que n’importe qui s’avise de restreindre notre droit de parole ou de réunion ; soyons forts, et nous pourrons être sûrs que personne n’osera venir nous disputer le droit de parler, d’écrire, d’imprimer, de nous réunir.
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Vous n’êtes que des poires !
25 mars 2012, par Zo d’Axa« Instruire le peuple ! Que faudra-t-il donc ? Sa misère ne lui a rien appris. Tant qu’il y aura riches et pauvres, ces derniers s’attelleront d’eux-mêmes pour le service commandé. L’échine des travailleurs est habituée au harnais. Au temps de la jeunesse et de la force, ils sont les seuls domestiques qui ne ruent pas dans les brancards.
L’honneur spécial du prolétaire consiste à accepter en bloc tous les mensonges au noms desquels on le condamne aux travaux forcés : devoir, patrie, etc. Il accepte, espérant ainsi se hisser dans la classe bourgeoise. La victime se fait complice. Le malheureux parle du drapeau, se frappe la poitrine, ôte sa casquette et crache en l’air :
– Je suis un honnête ouvrier !
Ça lui retombe toujours sur le nez. »
5 textes extraits de La Feuille, journal fondé par Zo d’Axa en 1897 et qui paraît jusqu’en 1899. Une anthologie des meilleurs articles, (Les Feuilles, éd. Société libre des gens de lettres, Paris) est parue en 1900.
Sommaire
* À toute occasion
* Le candidat de « La feuille »
* Aux Électeurs
* Il est élu
* L’honnête ouvrier -
Accounting for ourselves
10 octobre 2018, par AnonymeLes abus et agressions sexuelles continuent à pourrir les espaces anarchistes. En réponse, nous avons développé des processus pour que chacun.e se responsabilise en dehors de la sphère de l’État. Mais pourquoi semblons-nous échouer dans leur application ?
Cet essai examine le contexte dans lequel ces modèles de responsabilisation ont émergé et analyse les obstacles que nous avons rencontré en essayant de les appliquer. Pour sortir de l’impasse autour des violences sexuelles dans notre milieu, nous devons remettre en question l’idée même de communauté et amener notre résistance vers d’autres directions.