Au lieu de s’en remettre à la police, aux directeurs d’universités et aux premiers ministres, il est temps de mobiliser les mouvements intercommunautaires pour déraciner l’antisémitisme dans ses fondements.
MOTS: Antiracisme
Articles
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Comment lutter contre l’antisémitisme - et gagner
9 juin, par Shane Burley, Ben Lorber -
Qu’est-ce qu’on fout ? (2e partie)
16 mars, par anonymesDeuxième partie de l’adaptation du texte "La souffrance individuelle (et collective) est-elle un critère politique ?" de Chi-Chi Shi, paru en 2018, cette brochure vulgarise ce texte "trop universitaire et détaché du réel des luttes" pour aborder dans ce second volume différents sujets avec une approche plus hexagonale :
- La politique qui part du ressentiment et du trauma
- Soigner les symptômes, négliger les causes
- Souffrir = savoir ?
- Reconnaître les obstacles à la résistance collectiveIl s’agit de la suite de "Qu’est-ce qu’on fout ? (1ère partie)".
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« Je sais bien mais quand même » ou les avatars de la notion « race »
20 juillet 2017, par Colette GuillauminPublié la première fois en 1981 dans la revue Le Genre humain n°1, ce texte de Colette Guillaumin s’attaque à la notion de « race » et à ses usages.
Sommaire :
- L’idée de race n’est pas neutre
- « La race n’existe pas »
- Mais, au fait, qu’est-ce que la « race » ?
- Et quand on parle « différence »
- Aujourd’hui qu’en est-il de la « race » ?L’idée de race, cette notion, est un engin de meurtre, un engin technique de meurtre. Et son efficacité est prouvée. Elle est un moyen de rationaliser et d’organiser la violence meurtrière et la domination de groupes sociaux puissants sur d’autres groupes sociaux réduits à l’impuissance. A moins que l’on en vienne à dire que, la race n’existant pas, personne n’a pu et ne peut être contraint ou tué à cause de sa race. Et personne ne peut dire cela parce que des millions d’êtres humains en sont morts, et que des millions d’êtres humains sont dominés, exclus et contraints à cause de cela.
Non, la race n’existe pas. Si, la race existe. Non certes, elle n’est pas ce qu’on dit qu’elle est, mais elle est néanmoins la plus tangible, réelle, brutale, des réalités. -
Qu’est-ce qu’on fout ? (1ère partie)
8 mars 2024, par anonymesAdaptation du texte "La souffrance individuelle (et collective) est-elle un critère politique ?" de Chi-Chi Shi, paru en 2018, cette brochure vulgarise ce texte "trop universitaire et détaché du réel des luttes" pour aborder dans ce premier volume différents sujets avec une approche plus hexagonale : néolibéralisme, politiques de l’identité, intersectionnalité et concurrence des identités.
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Ain’t I a Woman ?
3 mai 2015, par Sojourner Truth"Cet homme là-bas dit que les femmes ont besoin d’être aidées pour monter en voiture, et qu’on doit les porter pour passer les fossés, et qu’elles doivent avoir les meilleures places partout. Personne ne m’aide jamais à monter en voiture, ou à passer les fossés, ou ne me donne une meilleure place ! Et ne suis-je pas une femme ? Regardez-moi ! Regardez mon bras ! J’ai labouré, planté, et rempli des granges, et aucun homme ne pouvait me devancer ! Et ne suis-je pas une femme ? Je pouvais travailler autant qu’un homme, et manger autant qu’un homme —quand j’avais assez à manger— ainsi que supporter tout autant le fouet ! Et ne suis-je pas une femme ?"
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Discours prononcé en 1851, à la Women’s Convention de Akron, Ohio, USA. -
L’appel constant du nationalisme
18 octobre 2017, par Fredy PerlmanAttaque en règle de toutes les formes de nationalisme, y compris de gauche. Par Fredy Perlman en 1984.
"Les nationalistes gauchistes ou révolutionnaires insistent pour dire que leur nationalisme n’a rien en commun avec le nationalisme des fascistes ou des nationaux-socialistes, que le leur est celui des opprimés, qu’il offre une libération autant personnelle que culturelle. (...) Le nationalisme continue d’attirer les plus démunis car les autres perspectives leur semblent bouchées. (...) Pour les descendants des persécutés, il n’y a pas la moindre raison pour eux de continuer à être persécutés quand le nationalisme leur offre l’espoir de devenir des persécuteurs.
Les proches ou lointains parents des victimes peuvent devenir un État-nation raciste ; ils peuvent eux-mêmes rassembler d’autres gens dans des camps de concentration, persécuter les autres à volonté, perpétrer des guerres génocidaires contre eux, se procurer du capital préliminaire en les expropriant. (...) Chaque population opprimée peut devenir une nation, un négatif photographique de la nation de l’oppresseur, un endroit où l’ancien petit employé est le gérant du supermarché, où l’ancien gardien de sécurité est le chef de police. En appliquant la stratégie corrigée, chaque gardien de sécurité peut suivre le précédent établi par les gardes prétoriens de la Rome antique."
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Bouteldja, « une sœur » qui vous veut du bien
22 août 2017, par Lala MlihaÉcrit en réponse au livre d’Houria Bouteldja Les Blancs, les Juifs et nous. Vers une politique de l’amour révolutionnaire et à la tribune publiée dans Le Monde le 19 juin 2017, ce texte expose en quoi « le projet de Bouteldja pour "ses sœurs" est sexiste et d’une violence inouïe » et comment « les hommes "indigènes" [y] sont essentialisés, leur subjectivité et leur complexité (...) complètement annihilées. »
Sommaire :
- Glorification d’un rite patriarcal de protection de la virginité
- Contre les mariages dits « mixtes »
- Gays « indigènes » out : « héros à deux balles »
- L’émancipation par l’étouffement
- L’homme « indigène » machiste et homophobe
- L’égalitarisme des hommes, un privilège blanc
- Chair à canon, hors de question !
- Féministes et antiracistes -
Bouteldja, ses « sœurs » et nous
12 octobre 2016, par MélusineCe texte constitue une réponse à l’arnaque qu’est le livre d’Houria Bouteldja, Les Blancs, les Juifs et nous – Vers une politique de l’amour révolutionnaire. Mélusine focalise notamment son attention sur le chapitre "Nous, les femmes indigènes", mais au-delà de la critique, c’est surtout l’occasion d’exprimer une position féministe et antiraciste alternative.
« L’amour révolutionnaire que propose Bouteldja est une arnaque, et cette arnaque n’est même pas audacieuse ou originale, c’est le rappel à l’ordre ordinaire des femmes : tu ne t’appartiens pas, tu es à nous – à nous les hommes, à nous la famille, à nous le peuple, à nous la nation. (...) Susciter le respect par l’abnégation et l’endurance silencieuse, voilà la seule récompense à laquelle peut prétendre la femme loyale à son sang. Comment céder à cette arnaque qui va si nue, si claire, si franche ? »
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Racisme et néocolonialisme français
27 décembre 2024, par Survie« Esclavage, colonisation, Françafrique et racisme systémique en France, c’est l’objet de [cette] brochure de l’association Survie.
Ce texte vise à fournir quelques réflexions sur les liens entre le colonialisme, la Françafrique et le racisme. Il vise aussi à faire des ponts entre les mouvements anticoloniaux, antiracistes et décoloniaux actuels pour nous renforcer mutuellement et trouver des axes de luttes communes.
Le racisme moderne, construction développée pour justifier l’esclavage et la colonisation entre le 16ème et le 19ème siècle, structure encore la société française. Il continue d’imprégner les politiques menées par l’État français dans ses anciennes colonies africaines, dans les territoires jamais décolonisés et dans le traitement des personnes descendantes de colonisé-e-s en France. L’idéologie de la "grandeur de la France", si consensuelle dans l’hexagone, occulte systématiquement que la richesse et la puissance française se fondent sur l’exploitation des peuples (néo)colonisés, dont les vies, du fait du racisme, sont moins considérées. »
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Ceci n’est pas une bavure
14 septembre 2016, par Z (revue)En 2013, au moins onze personnes ont été tuées au cours d’une opération policière. Le constat est le même qu’en 1983 : dans la très grande majorité des cas, les victimes sont des héritiers de l’immigration. Ni dérapages fortuits ni bavures, ces meurtres sont l’aboutissement d’une violence quotidienne exercée au nom du maintien de l’ordre. Face à cet état de fait, certains s’organisent pour le faire reconnaître et enrayer la machine. État des lieux depuis les Minguettes et ses alentours.
Texte paru initialement en mai 2014 dans le n°8 de la revue Z.