« À l’origine, nous voulions écrire une brochure pour nous définir
politiquement (en tant que squat queerféministe et antiraciste) et
raconter l’histoire de notre lutte afin qu’elle contribue, comme
d’autres brochures l’ont fait pour nous, à la (trans)formation de futurs
collectifs. Entretemps, un conflit larvé a fini par faire éclater le
collectif en deux groupes. Nous, le groupe restant, avons alors choisi
de profiter du répit pour retrouver le but initial du squat où ses
membres y partagent le temps et les moyens pour créer, se reposer,
bricoler, jouer, organiser des actions, lire, réfléchir...
Pour comprendre ce qui est parti en sucette, nous avons eu besoin de
mettre sur papier notre histoire. Comment n’avons-nous pas pu voir les
problèmes dès le début ? Comment les a-t-on niés ? Comment avons-nous
tenté de les résoudre ? Avons-nous appris de nos erreurs ? Qu’est-ce que
toi, lecteurice, tu peux tirer de nos leçons ? Nous racontons ce qui
nous a valu de nombreuses nuits d’insomnie, de disputes, de larmes et de
nerfs tendus. Toute ressemblance avec des situations ou des personnes
existantes ou ayant existé est volontaire. »
MOTS: Infokiosque fantôme (partout)
Articles
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Squatter ou sauver ? Il faut choisir
28 novembre 2022, par Sauver ou squatter -
Libre flot
14 août 2023, par Libre FlotLettres de Libre Flot, militant internationaliste et ancien combattant du Rojava. Arrêté le 8 décembre 2020 avec 8 autres personnes pour "association de malfaiteurs terroristes", il raconte comment l’isolement carcéral affecte sa santé et son intégrité psychique. Il ne sortira de ce régime de détention qu’après 36 jours de grève de la faim.
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Et notre haine rit...
1er janvier 2010, par Renzo NovatoreDans ce bref recueil de textes de ce combattant de l’anarchisme individualiste, la poésie vengeresse et paroxystique croise du regard le browning de l’anarchiste bandit. La ferveur éclatante de la prose d’Abele Rizieri Ferrari, alias Renzo Novatore, en dit long sur ce qui anime celui qui passe à l’acte, qui donne à ses idées le tournant pratique qu’elles impliquent, au prix de la vie, d’une vie menée contre toutes formes d’utopies, contre toutes métaphysiques, le sort d’un certain iconoclaste de La Spezia qui fabriquait des vers comme il fabriquait des grenades.
Ici Novatore nous parle de solidarité, de l’innocence et de la culpabilité, sujets d’une actualité brûlante, en 1922 comme aujourd’hui. Il nous parle du sacré, qu’il soit Christ ou Droit-de-l’homme. Il nous parle, de façon détournée, de la révolution à l’Est. Il nous parle aussi de ce que nous voulons y lire, c’est là la force du poète capable de transformer sa lyre en poignard.« Notre tâche ultime, à nous individualistes anarchistes, sera de faire sauter la dernière Arche à coups de bombes et le dernier dictateur à coups de Browning. La nouvelle société restaurée, nous retournerons en marge d’elle pour vivre notre vie dangereusement, notre vie de nobles criminels et d’audacieux pécheurs ! »
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Une éthique de la manipulation ?!
4 mars 2005, par François BrunePeut-on, en matière de communication, employer des moyens frauduleux au service de fins éthiques ? Peut-on lutter contre la pub avec des slogans ? François Brune s’interroge ici avec jubilation sur la question des moyens et des fins dans toute démarche médiatique et politique. (Extrait de son bouquin De l’idéologie aujourd’hui)
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Pourquoi je démissionne du syndicat
30 septembre 2009, par JeanEn 1981, Jean était syndiqué CGT à Saulnier-Duval, l’une des principales usines métallurgiques de la région nantaise, au sein de laquelle il subsistait encore des rétifs parmi les damnés de la chaîne de montage, plus de dix ans après Mai 68. D’où l’ambiance faite de réticences au travail, de coulages larvés de la production, parfois même de sabotages. Avec quelques autres complices, Jean diffusa largement cette lettre ouverte devant bon nombre d’usines en Loire-Atlantique, en commençant par Saulnier-Duval, et après avoir expliqué les raisons de sa démission en assemblée générale, sous les cris de haine des staliniens.
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Considérations sur les assemblées
2 décembre 2012, par AnonymeDans les assemblées on ne discute pas tous ensemble, on écoute les interventions de ceux qui sont plus habiles à exposer leur positions en les faisant ainsi passer pour la Raison collective. Celui qui parle mieux, c’est-à-dire qui possède la parole plus persuasive, contrôle l’assemblée et la plupart du temps c’est aussi celui qui l’organise). Tous ceux qui ont fréquenté des assemblées en voient clairement le fonctionnement. Quand la composition en est plus homogène, on voit le ricochet de deux ou trois voix qui se dirigent docilement vers une décision souvent déjà prise ailleurs. Les spectateurs, en silence, prennent des notes mentales de ce qu’ils peuvent dire au cas où quelqu’un les interroge sur leurs idées. Qui a des doutes ou des perplexités, se retiendra de les exposer, par crainte d’être contredit par une réponse brillante. Si les assemblées sont plus élargies, alors c’est une lutte entre différentes factions afin d’obtenir l’hégémonie. Amplifiés par les groupes respectifs de supporters, les discoureurs les plus habiles se livrent bataille. Ici, le nombre peut faire la différence, car il n’est point sûr que la parole la plus habile soit aussi la dernière. Il faut tenir compte aussi des ambitions personnelles et des rapports affectifs, tout l’enchevêtrement de sympathies, antipathies, préjugés, calculs stratégiques, rancunes, vanité et ainsi de triste suite.
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Aigu... agressif... foudroyant...
24 novembre 2017, par AnonymeTémoignage sur l’accompagnement de la fin de vie et de la mort.
"L’histoire qui suit se déroule sur 3 mois. 3 mois c’est pas grand chose dans une vie. Sauf quand c’est tout ce qui reste. Dans cette histoire-là, 3 mois c’est le temps qui s’écoule entre le dépistage du cancer, sa découverte, et la mort, son issue. Ce que je vais raconter ici, c’est des fragments de ce qu’il s’est vécu dans cet intervalle, celui où j’ai choisi d’accompagner au quotidien la fin de vie d’un proche."
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Kourou ville des astres
16 août 2020, par Celia Izoard« Le Centre spatial guyanais vient de fêter ses 50 ans. Ville de casernes et de fusées, berceau de la conquête spatiale européenne, Kourou offre matière à méditer sur les ressorts de la colonisation, sur la terre et vers les cieux. »
Ce texte a été publié initialement en août 2018 dans le n°12 de la revue Z, consacré à la Guyane.
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« Toutes les valeurs de cette société sont des prisons de haute sécurité »
21 avril 2015, par CollectifSi la nouvelle loi sur les prisons de type C est une nouvelle offensive dégueulasse de ce monde carcéral contre l’irréductible esprit de révolte qu’aucune loi ni répression ne pourra jamais étouffer, elle n’est pas plus que cela. Sur le modèle des Quartiers de Haute Sécurité en France ou du régime FIES en Espagne, elle n’est qu’une pierre ajoutée à l’édifice de la lutte des autorités contre les prisonniers de la guerre sociale. Tout particulièrement dans un contexte comme celui de la Grèce, où la lutte armée et la proposition de l’attaque diffuse, permanente et décentralisée, obtiennent l’appui d’un mouvement large et l’approbation tacite de plusieurs parties de la population. Il s’agit aussi pour l’État grec d’une partie de son offensive contre le mouvement révolutionnaire et la révolte diffuse qui l’agite depuis les débuts de leur « crise » et un certain mois de décembre 2008. Ce qui nous intéresse ici n’est donc pas l’énième loi scélérate du pouvoir, mais le souffle de rage qu’elle a provoqué, qu’elle provoque encore et qu’elle provoquera probablement jusqu’à la destruction de son idée même.
Sommaire :
• Quelques chiffres
• Carte des prisons grecques
• Introduction
• Quelques slogans entendus dans les rues de Grèce
• Contre les prisons de haute sécurité
• Intervention dans la prison de Korydallos
• Jusqu’à la destruction de la dernière prison…
• Contre les prisons de type C
• Communiqué des prisonniers de la taule de Koridallos
• Première déclaration des détenus de type C
• Deuxième déclaration des détenus de type C
• Refus de remonter en cellule au bouclage à Koridallos
• Troisième déclaration des détenus de type C
• Grèves de la faim dans les prisons grecques
• Déclaration de début de grève de la faim du DAK
• Manif solidaire à Athènes
• Déclaration du DAK
• Les membres de la CCF mettent fin à leur grève de la faim
• Appel international du DAK
• Chronologie non exhaustive de luttes entre les murs
• Chronologie récente à l’extérieur
• Annexe : Pour en finir avec le Prisonnier Politique -
Au devant de la lutte
10 avril 2021, par Leslie FeinbergLeslie Feinberg, un-e militant-e trans étasunien-ne juif-ve et prolétaire, publie en 1996 le livre “Transgender Warriors”. Ce livre raconte l’histoire des transidentités et des personnes trans, sur plusieurs siècles et plusieurs continents, en parallèle de sa propre histoire personnelle.
Le chapitre 10 se concentre sur des insurrections et luttes de classe menées par des personnes trans, travesties, et/ou de genre déviant en Europe de l’Ouest du 15e au 19e siècle. On y apprend notamment les noms de leader-euse-s trans, des récits de luttes et de victoires, et des actions menées par plusieurs groupes de personnes trans contre des propriétaires et des patrons à cette époque.