« Pourquoi donc sommes nous regroupés, parqués à l’intérieur de catégories imaginaires comme la nation, l’Etat, le peuple ou l’ethnie ? Parce qu’il faut, pour gouverner, savoir qui l’on gouverne, il faut délimiter les contours d’un dominion à gouverner, et il faut bien trouver des critères géographiques pour délimiter, et créer une mythologie pour assurer la cohésion de ces critères géographiques forcément irrationnels. Là, le mythe joue son rôle mobilisateur en créant de l’adhésion, car il est plus facile d’adhérer à une forme de domination lorsqu’elle se travestit du voile mythique que lorsque le fer rutilant de son épée apparaît tel qu’il est. La force métaphysique du mythe tient dans le fait qu’elle provoque bien plus que la simple acceptation, elle provoque l’adhésion et même l’enthousiasme jusqu’au sacrifice, les guerres entre nations, ethnies et religions à travers le monde et l’histoire en témoignent. »
MOTS: Religions et croyances
Articles
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Aux origines du pouvoir
1er mai 2013, par Aviv Etrebilal -
Laïcité néo-coloniale
18 mars 2020, par anonymesLa laïcité est invoquée depuis plusieurs années comme une des valeurs fondamentales de la république. Elle y enseignée à l’école et il existe aujourd’hui une charte de la laïcité, promue par l’état français. On peut y lire que la laïcité « garantit l’égalité entre les filles et les garçons », qu’elle repose sur une « culture du respect » et les élèves sont tenu∙e.s de par leurs « réflexions et activités » de « faire vivre la laïcité ». Certain∙e·s parlent désormais de « pédagogie de la laïcité ».
Des formations « laïcité et valeurs de la république » sont proposées gratuitement pour les travailleurs sociaux, éducs, animateurs qui interviennent dans les quartier populaires.
- Formations prodiguées par la préfecture !Par ailleurs les musulman∙e·s sont régulièrement accusé·e·s de remettre en cause le principe de laicité et la loi de 1905.
Essai de détricotage.
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... la Tiqqounnerie
3 septembre 2015, par Dominique Caboret , Philippe GarroneDestiné, courant 1999, à un groupe restreint de personnes, le texte qui suit se proposait de décrire dans leur généralité les filiations philosophiques et religieuses auxquelles, explicitement ou implicitement, se rattachaient les membres de la revue Tiqqun (alors à son premier numéro). Tiré à un nombre ridicule d’exemplaires, ce texte ne visait aucune diffusion publique. Une fuite (heureuse ?) lui a assuré depuis lors une diffusion notable, raison pour laquelle nous le livrons ici
publiquement.[...]
Ce que nous disions alors du but de ce texte n’a pas non plus changé : s’il apparaît comme centralement didactique, c’est qu’il doit être lu avant tout comme une fiche de lecture critique. Seule sa conclusion, sous forme de thèses, peut servir de tremplin à une critique plus directement politique.
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La réalisation et la suppression de la religion
10 août 2003, par Ken KnabbSur les atouts et les limites de la critique situationniste des formes modernes et sécularisées de la religion (le spectacle, la loyauté sacrificielle aux leaders ou aux idéologies, etc.).
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Le temps des bûchers
26 mars 2015, par StarhawkExtrait de Femmes, Magie et Politique, il s’agit d’une analyse de la chasse aux sorcières au travers des thèmes de l’expropriation de la terre, de l’expropriation de la connaissance et de la guerre à l’immanence.
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L’obsolescence du sens
29 janvier 2012, par Günther AndersJe ne me fais évidemment aucune illusion. La quasi-totalité des travailleurs – et je compte également parmi les « travailleurs » les scientifiques, les ingénieurs, les hommes d’État – tiennent [...] ce genre de questions sur le sens lointain de leurs actes (pour autant qu’ils aient jamais croisé une telle pensée) pour une exigence ridicule. Mais ce qu’ils appellent « exigence », c’est ce que requièrent l’heure et toutes les heures qu’il nous est peut-être encore permis à nous êtres humains de vivre. Puisque, depuis 1945, il y va du « to be or not to be » de l’humanité, ce n’est vraiment pas trop cher payé de s’exposer au ridicule lorsqu’on formule cette « exigence ».
L’Obsolescence de l’homme, tome 2, 1972.