"Les naturalistes et les punks, ce sont deux univers qui ne se rencontrent pas souvent, encore que je me sente finalement assez punk."
Entretien réalisé début mars 2015 à Bollywood, ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
MOTS: Environnement
"Les naturalistes et les punks, ce sont deux univers qui ne se rencontrent pas souvent, encore que je me sente finalement assez punk."
Entretien réalisé début mars 2015 à Bollywood, ZAD de Notre-Dame-des-Landes.
Le texte La planète malade a été rédigé en 1971 pour paraître dans le numéro 13 de la revue Internationale situationniste, qui n’a jamais été publié. La planète malade a été publié la première fois en 2004.
« Une société toujours plus malade, mais toujours
plus puissante, a recréé partout concrètement le
monde comme environnement et décor de sa
maladie, en tant que planète malade. Une société
qui n’est pas encore devenue homogène et qui
n’est pas déterminée par elle-même, mais toujours
plus par une partie d’elle-même qui se place au-dessus d’elle, qui lui est extérieure, a développé un mouvement de domination de la nature qui ne s’est pas dominé lui-même. »
« C’était le jour où il y avait le bordel dans la forêt de Rohanne. Et ce que j’y ai vu, la violence des flics, ça m’a énervée propre et net. Et depuis ça n’a pas arrêté de m’énerver. Ça ne m’a pas lâchée, ce jour-là je me suis dit : "Non mais faut faire quelque chose". Du coup, comme il y avait eu l’annonce dans le journal qu’il y avait un comité de soutien qui se créait à Blain... »
Entretien réalisé en présence de Jill, habitante de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, dans sa cabane, en février 2015.
« Moins de six mois après le début de la contestation organisée contre l’exploitation des gaz de schiste, il semble déjà y avoir quelque chose comme une opposition « officielle ». Ce qui avait inquiété l’Etat au début de la mobilisation, à savoir son caractère populaire et
donc imprévisible, est en train de s’étioler. Ça se bureaucratise. Il y a des colères qui se perdent. On parle d’un nouveau Larzac, puis on retourne au Parlement européen. On fait mollement des réunions d’information où on n’ose trop rien dire, de peur que ça ne soit pas dans la ligne…
Et après tout, si ça pouvait se régler comme ça, pourquoi pas ? Tant que ça marche… Mais la question est que non seulement ça ne marche pas, mais que l’Etat est en train de retourner ses propres armes contre la contestation. Qu’encore une fois, ils vont faire servir la loi contre les gaz de schiste à l’acceptation des gaz de schiste. Créer des réglementations qui feront accepter ce qu’on réglemente, alors qu’on n’en voulait tout simplement pas. Et ainsi de suite : on connaît la chanson. C’est celle du Grenelle, du développement durable, du
partenariat et de la cogestion sous toutes ses formes… »
Contact : gasbull [AT] voila [.] fr
Voici le texte lu par René Riesel lorsqu’il passa en comparution devant le tribunal correctionnel de Montpellier en février 2001 pour avoir réalisé une des premières destructions d’OGM en France.
Parce que l’horreur de la civilisation présente se trouve dans son caractère totalitaire, dans l’infinité de formes sous laquelle elle se présente et de chemins sinueux où elle se duplique. C’est un monstre à combattre de l’intérieur car ses entrailles putréfiées constituent la cage dont nous devons nous échapper.
Sommaire :
- Introduction (par Breakdown, 2016)
- Playlist
- Pourquoi être anti-civ (paru dans "Why anti-civ ? A short introduction to green anarchism", 1990s)
- Civilisation et Effondrement (par Ainle, dans "Actualising collapse", 2015)
- Conquête patriarcale et civilisation industrielle (par Brent Taylor, dans "War on Patriarchy, War on the Death Technology", 1990s)
- Contre le cauchemar genré, fragments sur la domestication (par Bæden, extrait traduit de "Bæden 2, a queer journal of heresy", 2014)
"Pour moi, la volonté du long terme, ça vient de ma vie en squat, d’en avoir marre de devoir tout recommencer tout le temps, changer de quartier, de collectif, de ville, toujours tout reconstruire. Ça fait que quand je suis arrivée ici c’était avec l’idée que si j’y mettais les pieds c’était pour au moins dix ans."
Entretien réalisé en mai 2015, sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, dans la cabane de Jeanne, en présence de son amie Lætitia.
Ce recueil de textes est constitué de deux entretiens, deux chronologies, plusieurs communiqués d’actions et quelques articles à propos de la lutte contre Cop City et pour la défense de la forêt d’Atlanta, aux USA, sur la période 2021-2024.
Sommaire :
- Défendre la forêt, abolir la police – entretien avec un·e anarchiste (23 août 2022)
- Entretien avec une camarade de Unity & Struggle à propos de la lutte contre le projet Cop City à Atlanta (septembre 2023)
- Chronologie de la première année de lutte, avril 2021 – mars 2022 (avril 2022)
- Suite de la chronologie d’actions directes effectuées en défense de la forêt d’Atlanta et contre le projet de Cop City, avril 2022 – février 2024 (février 2024)
- Atlanta (USA) : Cramer le studio de cinéma pour défendre la forêt (30 octobre 2022)
- À propos de la fermeture du champ de tir de la police d’Atlanta (23 novembre 2022)
- Atlanta (USA) : Des défenseur·es de la forêt incarcéré·es avec des accusations de terrorisme (19 décembre 2022)
- Atlanta (USA) : Des bonnes nouvelles pour les prisonnier·es (29 décembre 2022)
- Atlanta (USA) : solidarité avec le mouvement pour stopper Cop City et défendre la forêt Weelaunee (19 janvier 2023)
- Portland (USA) : Du feu pour les destructeurs de la Terre (23 janvier 2023)
- Atlanta (USA) : Récit de la journée du 5 mars en défense de la forêt (7 mars 2023)
- Williston (USA) : Le bureau d’Atlas vandalisé (22 juillet 2023)
- Atlanta (USA) : Cramer les chantiers des collabos de Cop City (29 janvier 2024)
- Atlanta (USA) : Une voiture de police incendiée (10 février 2024)
« Quand j’étais petit, mon voisin, il me disait : "Tu verras, là y’aura des avions, on ira les visiter avec l’école et ça sera la classe !" »
Entretien réalisé sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes en février 2015, autour d’un cubi de vin blanc.
Catastrophe humaine, catastrophe sociale... Catastrophe où le plus grand nombre se retrouve - semble-t-il - complètement paumé. Où de grandes difficultés à s’organiser pour l’immédiate survie se font sentir. Et où aller s’entasser dans le SuperDôme - gracieusement mis à disposition par les autorités - devient l’unique solution.
Quelques-uns cependant, tenteront de s’organiser par eux-mêmes, à trois ou quatre amis, ou bien à plusieurs dizaines, pour assurer récupération de denrées alimentaires et d’eau potable. Certains refuseront d’être parqués par l’armée et préféreront, les armes à la main parfois, s’organiser pour fuir la zone sinistrée.
Seulement, l’Etat capitaliste par son infinie nécessité de contrôler les flux - de marchandises et de travailleurs -, imposera une répression féroce à celles et ceux qui pratiqueront l’auto-organisation. Le premier objectif sera de protéger la marchandise avec autorisation de tuer les pillards. Ensuite, il s’agira de gérer les flux de populations et empêcher physiquement ceux qui veulent fuir par leurs propres moyens. Le tout dans un black-out médiatique digne de l’Irak.
« 300 soldats de la garde nationale viennent juste de rentrer d’Irak. Ils ont une certaine expérience des combats. Ils rétabliront l’ordre dans les rues. Ils ont des M-16 prêts à tirer. Ces troupes savent comment tirer et tuer et elles sont plus que jamais prêtes à le faire. »
La gouverneure de Luoisiane, Kathleen Blanco, septembre 2005.