Barbouillage de ressentis personnels et de réflexions analytiques, ce recueil de témoignages et de critiques écrit entre mi-septembre et fin-novembre 2021 voudrait approfondir les dysfonctionnements de la branche française du mouvement écologiste international Extinction Rebellion, crée en 2018. Ces réflexions creusent notamment certains points abordés en surface dans les milieux de gauche - l’effaçage des tags ACAB, l’hommage à des victimes de violences policières en 2019 durant la semaine de Rébellion Internationale d’Octobre, la question de la non-violence, du désarmement, des procès, etc.
Les paroles déroulées sont saisies en majorité par des membres actuels du mouvement, et à d’autres temps, par des ex-membres ou participant·es occasionnel·les.
MOTS: Ecologie radicale
Articles
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Alors, Extinction Rebellion ?
17 octobre 2022, par Tulipe -
Nous sommes la nature qui dérange
18 janvier, par Julien DidierQu’est-ce que les écologistes ont à apprendre des luttes queer et vice-versa ? Pourquoi les personnes LGBTQI+, et leur culture, semblent si absentes des mouvements écologistes et pourquoi est-il fondamental de penser l’écologie depuis l’expérience des personnes minorisées ?
Ce texte écrit par Julien Didier, membre du cercle coeur de Mycélium et militant queer et ecologiste, cherche à explorer les croisements entre les luttes queer/LGBTQI+ et les luttes écologistes, nous invitant à nous rendre curieux.se.s et à élargir nos manières de penser la lutte « pour la défense du vivant ».
Avec des apports de la justice environnementale, de l’écoféminisme ou de « biologie queer », il nous invite à repenser les liens à tisser entre ces deux mouvements, tout en repensant la manière dont on parle de nature, du vivant, mais aussi de soin, de plaisir et d’activisme.
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Ah ! Ça INRA, ça INRA … !
25 septembre 2023, par Z (revue)De la création du maïs hybride au décollage des premiers drones de surveillance des cultures, l’Institut national de recherche agronomique est au cœur de l’uniformisation du vivant et de l’industrialisation de l’agriculture. Histoire d’une institution qui a sacrifié les paysans à l’agronomie moderne.
Texte publié en 2015 dans le n°9 de la revue Z "Toulouse, San Francisco, Bangalore"
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Dans la nuit du...
22 août 2024, par anonymesRécits et compilation d’articles d’actions directes contre le nucléaire et le projet d’enfouissement nucléaire à Bure.
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L’idéologie sociale de la bagnole
25 mai 2015, par André GorzTexte publié dans la revue Le Sauvage en septembre-octobre 1973, mais d’une actualité étonnante quant à la place de la bagnole dans nos vies et dans nos villes.
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Le Mythe du Progrès
26 août 2008, par Kirkpatrick SaleSupposons que nous sommes sur un train du progrès, roulant en avant toute selon la méthode approuvée, alimenté par la croissance rapace et l’épuisement des ressources et encouragé par des économistes grassement récompensés. Et si nous découvrons alors que nous nous dirigeons vers le désastre certain d’une chute brutale à seulement quelques kilomètres de la fin des rails, devant un gouffre infranchissable ? Accepterons nous le conseil des économistes de mettre plus de carburant dans les moteurs pour continuer à une vitesse toujours plus élevée, probablement dans l’espoir de produire une pression assez forte pour nous faire atterrir sans danger de l’autre côté du gouffre ; ou nous précipiterons nous sur les freins pour stopper le train aussi rapidement que possible en faisant grincer les roues et tomber les bagages ?
Le progrès est le mythe qui nous assure que "en avant toute" n’a jamais tort. L’écologie est la discipline qui nous enseigne que c’est un désastre.
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Antiracisme : pour les écologistes, le silence ne doit plus être une option
27 janvier 2022, par Julien DidierEn choisissant de ne pas parler de cette question, nous nous tirons pourtant une
balle dans nos pieds écologistes, car nous ne comprenons pas à quel points les
causes écologistes, décoloniales et antiracistes sont liées à leurs racines (...).Reste maintenant à savoir comment les mouvements écologistes peuvent se
rendre activement solidaires de la lutte antiraciste et comment le faire de
manière juste, notamment sans reproduire eux-mêmes de dominations qu’ils
cherchent à combattre. -
Servitude écologique
16 avril 2012, par CollectifComme la plupart des idéologies, l’écologisme tente de tout ramener à un
problème de mauvaise gestion et évite de toucher aux réelles causes des
problèmes. Jamais ses défenseurs ne font le lien entre comment les hommes
sont traités et comment tout ce qui les entoure est traité. Comme toute
idéologie, l’écologisme sépare toutes les questions, refuse de voir la
cohérence qui existe entre l’exploitation de l’homme par l’homme et
l’exploitation de la “nature” par l’homme. C’est pourtant le même rapport
de domination, d’exploitation, de destruction. -
Campagnes à vendre
26 avril 2013, par André DréanDans le passé, la France a été l’État le plus centralisé d’Europe, dont la grande majorité de la population était composée de paysans parcellaires. Mais, n’en déplaise aux nostalgiques, le capitalisme a depuis longtemps modifié la structure de la société campagnarde. Elle n’a plus grand-chose à voir, sauf parfois dans quelque vallée enclavée de haute montagne, avec les images d’Epinal. Deux guerres mondiales, puis l’accumulation forcenée du capital dès les années 50, sous l’égide de l’Etat et par le biais des plans d’aménagement du territoire national, l’ont labourée en profondeur.
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Hydrogène - Le cheval de Troie de la transition énergétique
2 janvier, par Maciej Puszcza« De nombreux facteurs poussent la société techno-industrielle vers une modification importante de sa production énergétique. Certains ont argumenté que la croissance progresse directement proportionnellement à la disponibilité d’énergies. Plutôt qu’une substitution d’une ressource énergétique par une autre, elles se sont additionnées : l’exploitation du pétrole n’a pas fait disparaître le charbon. Aujourd’hui, au vu des quantités
astronomiques d’énergie qu’engloutit la production industrielle, il est totalement inconcevable – sans renoncer à la croissance – d’abandonner certaines ressources énergétiques au profit d’autres. Pour les États et les industriels, il s’agit plutôt de diversifier le mix énergétique afin de pouvoir tirer un profit maximal des caractéristiques particulières des différentes ressources et d’étayer des stratégies géopolitiques. Cette diversification n’est pas nouvelle : elle est au coeur du développement capitaliste depuis le début de l’industrialisation. »Texte publié initialement dans la revue Takakia, rugissements contre la société techno-industrielle, #1 (hiver-printemps 2023-2024).
Sommaire :
- L’hydrogène
- Un programme mondial, européen, français
- La promesse de l’hydrogène : décarboner et réindustrialiser
- Les infrastructures de la filière
- Un cheval de Troie