« Banale parce que ça arrive tout le temps, partout, dans tous les milieux sociaux, y compris dans les milieux où les gens remettent en question la société et le machisme.
Banale parce que, comme moi à l’époque, les "victimes" se retrouvent presque toujours seules, sans connaissance des mécanismes des violences conjugales, sans outils pour les identifier, sans force et soutien pour les faire s’arrêter ou en sortir.
Banale parce qu’une femme sur dix est victime de violences conjugales et 140 femmes en meurent chaque année en france et que ça ne semble pas choquer grand monde, ces mortes et les millions d’autres femmes qui ont eu "la chance" de ne pas mourir, mais qui ont vécu ou vivent encore les cycles des violences de leur conjoint (petit-ami, concubin, mari, etc.) ou ex-conjoint.
Banale parce que "Ma chérie, la vie c’est pas facile, mais faut être courageuse et faire des compromis pour préserver ton couple".
Pas banale, du moment que je me suis rendue compte que la plupart de mes copines et connaissances ont été « victimes » d’une manière ou d’une autre.
Pas banale pour moi parce que j’en étais la "victime" moi aussi et que ça a continué à m’affecter pendant des années. »
MOTS: Féminisme, (questions de) genre
Articles
-
Une histoire banale de violence conjugale
4 avril 2020, par Séverine -
Avorter
30 septembre 2008, par CollectifCette brochure est le fruit d’un travail de recherche sur les luttes et les conditions d’avortement depuis les années 1960. Nous* avons travaillé à partir d’archives et d’entretiens avec d’ancienNEs militantEs pour la liberté et la gratuité de l’avortement afin de plonger dans l’histoire d’un mouvement social des plus importants : celui des femmes et collectifs féministes qui se sont battuEs pour que chacune ait la possibilité d’avorter quand et où elle le souhaite, sans culpabilisation, sans trafic financier, sans danger pour sa vie et ses éventuelles futures maternités.
Cette brochure est la synthèse d’un travail de recherche édité aux éditions Tahin Party : Collectif IVP, Avorter, histoires des luttes et des conditions d’avortement des années 1960 à aujourd’hui.
*Nous : un collectif féministe non mixte grenoblois, minoritairement issues de classes Pauvres ; blanches ; valides ; RMIste, sans profession, étudiante en médecine ou en sociologie...
Pour toute remarque, info, désir de rencontres... : ivp at boum.org (Interruption Volontaire du Patriarcat).
-
Transsexualité et privilège masculin, fiction ou réalité ?
14 novembre 2013, par Alexandre BarilLes féministes ont analysé, au cours des dernières décennies, des notions comme celles de sexe, de genre, d’identité sexuelle, etc. Ces mêmes notions se trouvent au cœur du phénomène transsexuel, d’où l’intérêt de certaines féministes de l’étudier. Bien que plusieurs analyses féministes présentent une interprétation positive et une attitude d’ouverture par rapport à la transsexualité, d’autres manifestent leurs réticences et leurs critiques à son égard. Ces dernières considèrent que la transsexualité résulte des stéréotypes sexuels et voient les personnes transsexuelles comme responsables de leur perpétuation. Quelques féministes très critiques vont jusqu’à se demander s’il n’existe des hommes transsexuels que dans la mesure où certaines femmes tenteraient d’échapper individuellement au système patriarcal pour profiter des privilèges liés à la masculinité dans des sociétés sexistes.
Si la dénonciation de ces privilèges masculins est nécessaire à partir d’une perspective féministe - que j’endosse - afin de faire advenir une société égalitaire, le fait de savoir si les hommes transsexuels en profitent pleinement à partir du moment où ils sont reconnus comme faisant partie du groupe des hommes n’est pas aussi évident. Cet article se focalise donc sur la question suivante : comment les hommes transsexuels bénéficient-ils des privilèges de la masculinité dans des sociétés où les hommes représentent un groupe avantagé tant au plan social, culturel, politique qu’économique ? -
Est-ce aimer à tout vent ?
21 juin 2006, par CollectifGendertrouble.Org propose pour sa seconde brochure (après SelFrissons) quelques textes sur les relations affectives :
– Disclaimer par Mercredi (automne 2005).
– Affection et hiérarchisation, sans issue... par Phall (mai 2005).
– Manifeste contre la culture de l’irresponsabilité affective par Colère (mai 2004).
– Rapport aux autres... et à soi par Camille (juillet 2005).
– Deux-trois trucs à dire sur les relations affectives par Aude (juin 2005).
– 500mg/30mg voie orale par Lousalomé (août 2005).
– Sur les relations affectives hétéronormées - pour les hommes et les femmes qui les vivent et les critiquent par Phall (mars 2004).
– Le balancier affectif par Darkveggy (mars 2003).
– Questions de genre et relations affectives par Fin (juillet 2005). -
Nous sommes touTEs en devenir
19 décembre 2009, par Leslie FeinbergNous sommes un mouvement de femmes biologiques masculines, d’hommes biologiques féminins, de cross-dressers, d’hommes et de femmes trans, d’intersexes qui sommes néEs dans ce large intervalle qu’il y a anatomiquement entre femelle et mâle biologiques, de gender-blenders, de beaucoup d’autres variantEs de sexe et de genre, et d’autres définitions qui nous sont importantes. En somme, nous élargissons la vision du nombre de manières qu’il y a d’être humainE.
(...)
Pour beaucoup d’entre nous, les mots femme et homme, m’dame ou m’sieur, elle ou il – en eux-mêmes comme d’eux-mêmes – ne complètent ni la somme de nos identités, ni celle de nos oppressions. Pour ce qui est de moi, ma vie ne devient visible que lorsqu’on ajoute à l’équation le mot transgenre. -
Es-tu un manarchist ?
4 avril 2022, par Ray FilarL’enjeu principal de ce quizz est de questionner les rapports hommes-femmes sous des aspects très pragmatiques et de mettre en avant des éléments concrets de réflexion et d’action.
Ce texte s’adresse avant tout aux hommes cis, c’est-à-dire aux hommes qui ont été assignés au genre homme à la naissance, qui se sentent hommes dans leur vie, mais surtout qui sont vus et reconnus comme hommes par la société (et celles et ceux qui la composent) et qui disposent ainsi des privilèges propres à ce genre.
-
La "macdonaldisation" du travail du sexe
8 juin 2003, par Saloua ChakerL’étude ethnographique d’une société de téléphone rose permet de mettre au jour les nouvelles formes du travail du sexe et de la domination. L’usage des technologies s’y conjugue à une logique économique néo-libérale et mondialisée. On y repère les nouvelles formes dérégulées de l’exploitation au travail, génératrices de souffrances.
Ré-édition 2007
-
Le dilemme de Cologne
1er janvier 2019, par MélusineLe titre de ce texte fait référence à une vague d’agressions sexuelles qui a eu lieu à Cologne la nuit du 31 décembre 2015, celle-ci ayant provoqué par la suite un déferlement médiatique anti-migrants, ceux-ci étant supposés être, en tant que groupe social homogène, les responsables de ces agressions...
Été « burkini », bar de Sevran, femmes « en voie de disparition » à la Chapelle… Le débat public mêle allègrement féminisme instrumentalisé et racisme décomplexé. Entre le marteau et l’enclume, quel espace politique pour les femmes racisées ?
-
Quand le militantisme fait le choix des armes : les femmes d’Action directe et les médias
10 octobre 2009, par Fanny BugnonCe texte se penche sur les représentations des femmes ayant commis des
actes politiques violents en France au cours de la décennie 80, à travers
le cas du groupe Action directe (1979-1987). Dans une perspective
d’analyse du discours médiatique, il s’agit d’interroger la réception de
l’engagement et de la violence politiques de ces femmes, en soulignant
les résistances à l’oeuvre, à travers un double processus de relativisation
et de stigmatisation. Interrogé sous l’angle du genre, cet engagement
dans la lutte armée s’inscrit à rebours des stéréotypes sexués et contribue
à la mise en lumière des dynamiques de régulation mobilisées pour
répondre à la crainte du désordre et de l’anormalité.Publié à l’origine en mai 2009 sur le site de la revue internationale Sens public.
-
La grossesse et l’accouchement : histoire d’une maladie pas comme les autres
25 novembre 2014, par Béatrice Cascales, Laëtitia Négrié« Les luttes pour l’accès à la contraception et à l’IVG donnent l’illusion aux femmes qu’elles contrôlent entièrement leur fécondité. En réalité, il semble que la maîtrise de la fécondité se limite encore à la décision de poursuivre ou d’interrompre une grossesse. En effet, le droit à disposer de son corps dans le cadre de la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement ne peut s’exercer librement, ce qui ré-assigne les femmes à une simple fonction reproductive. Ces événements de vie mettent entre parenthèses leur statut de sujet pensant et sensible, car ils sont sous l’emprise du pouvoir médical qui nie les droits les plus fondamentaux à disposer de son corps et à choisir ce qui est bon pour soi. Le pouvoir médical peut parfois faire terriblement violence. »
Synthèse partielle réalisée par Béatrice Cascales et Laëtitia Négrié à partir du mémoire de Conseil Conjugal et Familial écrit par Laëtitia Négrié « Enfanter où je veux, comme je veux – Plaidoyer pour l’extension des luttes féministes pour le droit à disposer de son corps » – Planning Familial de Montpellier, 2011.