Les réflexions développées ici sont basées sur plusieurs mois de
compagnonnage à la ZAD de Notre Dame des Landes. Elles se
sont aussi élaborées collectivement, ce qui a abouti à
l’organisation du festival "off" lors de la "Fête de la victoire", le 10 février 2018. La situation est si complexe et elle évolue si
rapidement que tenter de faire entrer une analyse dans le
cadre de quelques pages est une gageure. Ceci n’est donc qu’un
point de vue partiel et partial.
Cette lutte a marqué les représentations de nombre de
militant·e·s depuis une dizaine d’années, d’autant que
beaucoup de clichés sur l’organisation ont été créés, de
l’intérieur de la ZAD, pour en faire une lutte modèle. C’est
d’ailleurs appâté·e·s par ces clichés que nous sommes venu·e·s
sur la ZAD y voir de plus près.
Nous essayerons de proposer quelques clés pour comprendre
ce qui se passe à NDDL, mais aussi dans d’autres luttes du
moment.
MOTS: Mouvements sociaux
Articles
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Des dynamiques inhérentes aux mouvements de contestation
16 juillet 2018, par I. M. -
Auto-réductions !
19 janvier 2009, par anonymes, Tout doit partir« Le Parti communiste (PCI) et les syndicats appellent la population à se serrer la ceinture, mais les comités autonomes répondent que les prolétaires n’ont pas à se sacrifier pour la bonne marche de l’économie, et défendent plutôt le vol et l’auto-réduction. L’auto-réduction, ça consiste à refuser ensemble de payer le prix demandé pour différents services, l’électricité, le téléphone, les transports, les loyers, et même la nourriture et les autres biens de consommation. On paye soit l’ancien prix (lorsqu’il augmente), soit moitié prix, soit rien du tout. »
Italie, années 70’s -
Lutte armée aux Etats-Unis
juin 2007, par Eldridge Cleaver, John Gerassi, Weathermen« Pendant cette semaine de protestation contre la guerre, nous avons placé des explosifs dans les bureaux de la Chase Manhattan, de la Standard Oil et de la General Motors. Les gardiens de ces trois immeubles et les agences d’information de toute la ville ont été prévenues par téléphone de trente à soixante minutes à l’avance, de façon à garantir que les immeubles seraient vides de monde.
La guerre du Vietnam n’est que la preuve la plus manifeste de la façon dont le pouvoir qui règne sur ce pays détruit le peuple. Les trusts géants de l’Amérique ont désormais étendu leur emprise sur le monde entier, contraignant les économies tout entières de pays étrangers à une dépendance totale à l’égard de la monnaie et des marchandises américaines.
Chez nous, les mêmes trusts nous ont transformés en consommateurs déments, dévorant un nombre croissant de cartes de crédit et d’appareils ménagers. Nous exerçons des métiers sans intérêt, d’énormes machines polluent notre air, notre eau et notre nourriture.
L’empire s’effondre au fur et à mesure que les peuples du monde entier se dressent pour contester sa puissance. A l’intérieur, le peuple noir mène une révolution depuis des années.
Et enfin, au cœur même de l’empire, les Américains blancs sont eux aussi en train de porter des coups pour la libération de tous. »Sommaire :
I. Lutte armée aux Etats-Unis
II. Manifeste des Weathermen
III. Entretien avec Eldridge Cleaver -
La lutte de classes aux États-Unis depuis le krach de 2008
8 mars 2012, par Loren Goldner« Les « indicateurs sociaux » du « pays le plus riche du monde » montrent que la société est encore plus polarisée qu’avant la dépression des années 1930. Depuis la vague de grèves ouvrières de 1966-1973, les travailleurs américains ont subi des décennies de régression, perdant une lutte défensive après l’autre. Au cours de ce
« long atterrissage forcé », et particulièrement depuis la crise de 2007-2008, toute la structure de la société américaine d’après-guerre
s’est défaite. Dans ce contexte, le sentiment de colère est général dans la classe ouvrière mais n’a pas encore trouvé une forme de lutte adéquate. La question qui se pose est de savoir quand et comment
ce processus s’inversera. » -
La gangrène et l’Oubli - Nanterre année 0
9 novembre 2023, par Victor ColletLa brochure revient sur les 5 jours d’embrasement, d’émeutes, de révolte et de pillages en maniant les allées et venues, les songes et les récits d’anciens ou de très jeunes, des bidonvilles de Nanterre aux pillages du centre-ville marseillais, autour de l’éternel oubli du racisme systémique et de la gangrène lentement installée des violences et répressions policières.
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Récits grenoblois des luttes contre le CPE et son monde (février-avril 2006)
22 novembre 2007, par CollectifCe recueil de textes est constitué quasi uniquement de récits écrits à chaud, à Grenoble, pendant ce qu’on a appelé le « mouvement anti-CPE ». De la toute première manif anti-CPE, le 7 février 2006, jusqu’à la fin du mouvement, avec notamment l’évacuation de la galerie des amphis (qui a été occupée pendant plus d’un mois, sur le campus universitaire de Saint-Martin-d’Hères), des récits de beaucoup de choses qui se sont passées sur Grenoble pendant ces deux mois et quelques de luttes sont proposés ici, dans l’ordre chronologique. Manif institutionnelle ou sauvage, action en petit groupe ou émeute massive, occupation de fac ou blocage de lycée, tout est raconté par des personnes qui ont participé activement à ces événements.
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Un pavé dans les rouages
2 mars 2010, par anonymesLe sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine, l’opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif.
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L’idéologie du blocage
26 décembre 2010, par Peter Vener[...] Des individus et des cercles affinitaires, en particulier anarchistes, croient que l’octobre 2010 annonce, sinon les prémices de révolutions mesurées à l’aune de l’octobre russe de 1917, de réputation finalement douteuse, au moins celles d’oppositions plus profondes et plus radicales, sanctionnées par le « blocage de l’économie ». Dans cette optique, la perturbation de la filière pétrolière en serait l’embryon.
Or, loin de favoriser l’apparition de quelque chose de neuf, de ruptures inédites à venir, les délires autour du « blocage pétrolier » révèlent essentiellement les propres limites de la militance à prétention révolutionnaire, qui « débloque » plus qu’elle ne « bloque » quelque chose d’essentiel, qui joue le rôle de claque turbulente, mais de claque quant même, à gauche de la vieille gauche instituée,
même lorsqu’elle endosse le costume chatoyant de l’insurrectionnalisme. [...] -
Grève versus blocage
7 octobre 2011, par Léon de Mattis« Le blocage viole le droit de grève. Il vise à empêcher ceux qui veulent exercer leur droit au travail de le faire. Le blocage rompt avec la logique du droit, et d’ailleurs il a tendance à devenir illégal (le délit de blocage des trains existe depuis les lendemains de la lutte anti-CPE, et l’UMP a le projet de l’étendre à tout type de blocage). Il
permet de faire jouer à la grève ce rôle de paralysie de l’économie que son encadrement citoyen lui fait perdre. Il est comme une contre-tendance à cette évolution qui fait que la grève tend à être de moins en moins une pratique de lutte.
Contrairement à la grève dans sa version citoyenne qui tend à devenir un choix individuel qui renvoie chacun à sa propre atomisation (je fais la grève et je reste chez moi), le blocage suppose l’action collective, et qui plus est l’action collective qui n’a pas à être majoritaire – même s’il faut être un certain nombre pour pouvoir tenir un blocage. Le blocage est une activité qui rompt avec la passivité
de la grève citoyenne. » -
Luttes sociales en Irak
18 juillet 2009, par anonymes, Firestarter Press, Nicolas Dessaux, Solidarité Irak, WildcatAu sommaire :
1/ Irak : un siècle de guerre et de rébellion
2/ Témoin oculaire à Halabja
3/ La lutte des classes en Irak : un entretien avec un vétéran
4/ 10 jours qui ébranlèrent l’Irak
5/ L’insurrection de mars 1991 au Kurdistan
6/ Un aperçu des luttes sociales en Irak (2003-2006)
7/ Luttes sociales et féministes dans l’Irak occupé (juin 2004)
8/ Mythes et réalités de la résistance irakienne (octobre 2004)
9/ Comment combattre l’occupation en Irak ? (décembre 2005)