Cet article est d’abord paru dans le numéro 8 des Lèvres Nues (Mai 1956). Il a pour but la diffusion des principes du "détournement" dans la société, et recherche les meilleurs supports à cette pratique - qui consiste à détourner le sens initial d’une oeuvre (notamment par des ajouts, des collages, etc.) pour lui donner un caractère subversif.
MOTS: Art, Culture
Articles
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Mode d’emploi du détournement
3 février 2006, par Gil J. Wolman, Guy Debord -
Interface ou Intersquat, une histoire de chartes
28 novembre 2003, par Des squatteureuses anarchistes d’un peu partout et d’ailleurs...Publié initialement à Grenoble en août 2003, le détournement anarchiste de la Charte des artistes des Collectifs d’INTERFACE (Culture, art et squats) ne cherche pas à être « représentatif » de l’ensemble des squats qui ne se retrouvent pas dans la charte INTERFACE mais constitue avant tout une prise de position antagoniste aux propositions de la Charte INTERFACE, dans le but d’ouvrir un débat clair sur les enjeux politiques du squat.
La mode citoyenniste en milieu contestataire nous paraît très dangereuse pour les options qui se prennent dans la plupart des luttes sociales aujourd’hui. La charte INTERFACE en est un des symptômes parmi d’autres.
La Charte INTERSQUAT de squatteureuses anarchistes est au niveau de la forme directement calquée sur celle d’INTERFACE. Chaque paragraphe est directement lié au paragraphe correspondant de la charte INTERFACE.
Considérer les dominants, les oppresseurs de fait (l’Etat, le propriétaire, les institutions, la justice), comme des interlocuteurs valables, dont les paroles et les actes seraient équivalents aux nôtres, c’est se contenter de notre position soumise (squatteureuses, artistes ou non, soumis-es aux lois, aux institutions, aux forces de l’ordre, etc.) ou carrément la nier. Renvoyer dos à dos les autorités et les squatteureuses comme INTERFACE le fait dans sa charte, c’est nier l’antagonisme des rapports sociaux et la nécessité pour tou-te-s d’en finir avec la hiérarchie sociale pour enfin pouvoir être autonomes. Reprendre possession de nos vies, agir sur le monde sans jouer le jeu du pouvoir, voilà (entre autres) ce qui motive beaucoup de squatteureuses, voilà ce qui devrait motiver celles et ceux qui n’ont que peu de pouvoir sur leur propre vie et sur celle de la société dans laquelle illes vivent.
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Je ne mange pas de ce pain-là
8 décembre 2014, par Benjamin PéretLes trois couleurs au bout du nez
Tendu par un fil de fer barbelé
il affirmait qu’il remontait le moral des troupesIl est crevé
Asticots jusqu’au bout
Dévorez cette charogne
et que ses os soient les sifflets de la révolutionPeau de tigre, in Je ne mange pas de ce pain-là.
Recueil de poèmes à couteaux tirés avec tous les pouvoirs, écrits de 1926 à 1936 et publié peu avant le départ de leur auteur pour l’Espagne révolutionnaire.
Sommaire (19 des 28 poèmes du recueil d’origine)
- Pour que monsieur Thiers ne crève pas tout à fait
- Le tour de France cycliste
- Louis XVI s’en va à la guillotine
- Le cardinal Mercier est mort
- Nungesser und Coli sind verreckt
- Le pouvoir temporel du pape
- Jeanne d’Arc
- Le congrès eucharistique de Chicago
- La mort de la mère Cognacq
- Le pacte des quatre
- La loi Paul Boncour
- Briand crevé
- Peau de tigre
- La mort héroïque du lieutenant Condamine de la Tour
- Vie de l’assassin Foch
- Petite chanson des mutilés
- Macia désossé
- La peste tricolore
- 6 décembre -
Art & subversion, deux pôles antagonistes ?
7 juin 2003, par Thomas GentyIntroduction : Vers la fin de l’art
Première partie : Art et domination
- L’art et le pouvoir, un couple qui dure ;
- L’autosatisfaction de l’art dans la marchandise ;
- L’art, un des piliers de la société spectaculaire-marchande)Seconde partie : Création et révolution
- L’utopie de la catharsis artistique ;
- De la nécessité du dépassement de l’artConclusion : Pour un nouvel élan de création par la transgression
Bibliographie
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La critique situationniste
10 mars 2004, par Thomas GentyRédigé en 1998 dans le cadre malsain d’un mémoire de maîtrise d’Esthétique pour l’Université de Paris I, ce texte essaie d’éviter le risque d’une éventuelle institutionnalisation de l’I.S. (en ne la reconnaissant pas "officiellement" et ne faisant pas l’impasse sur ses activités les plus subversives et les plus gênantes). Cet ouvrage n’a ni la prétention d’apporter La vérité sur l’histoire de l’Internationale situationniste ni l’intention de noyer le potentiel révolutionnaire situationniste dans la connaissance universitaire. Toutefois, entre le mystère de la période situationniste (les ex-situationnistes eux-mêmes parlent très peu de l’I.S.) et la récupération de celle-ci dans un but de réussite sociale, il est difficile de divulguer les apports situationnistes sans trahir l’esprit même de l’I.S. L’appel principal qui peut être ici transmis est celui qui pousse à se plonger pleinement dans les lectures situationnistes et à en tirer des enseignements d’ordre théorique et pratique.
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Mon Edge est tout sauf Straight : vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication
11 novembre 2017, par Nick Riotfag"J’ai toujours été intentionnellement sobre depuis que j’ai commencé à aller à des concerts punks lorsque j’avais 14 ou 15 ans, et j’ai toujours vu ma sobriété non comme une préférence personnelle mais comme une revendication sociale et politique, bien que je me sois toujours senti ambivalent au sujet de l’identité straight-edge, une des principales raisons étant que je m’identifie fortement aussi comme queer (...). D’un côté, je n’ai pas ressenti beaucoup d’espace pour être moi-même queer dans la plupart des scènes punk/hardcore, et la réputation hyper-masculine du straight-edge me rebute profondément. De l’autre côté, j’ai affronté beaucoup d’exclusion au sein des scènes queer en raison de ma sobriété.
Avec cet article je tente de réconcilier ces parties de moi-même, me demandant comment je pourrais rester accrochéE à l’edge tout en me débarrassant du straight. J’espère que cela provoquera des conversations et débats à propos des drogues, de l’alcool, des communautés queer, du straight-edge, des politiques radicales, et sur les manières dont nous pouvons transformer notre société."Sommaire :
- Le straight-edge est-il sexy ? Straight-edge, sexualité, et identité queer
- La consommation d’alcool dans les communautés queer
- Sexe, intoxication, et homophobie intériorisée
- La consommation de drogues dans les communautés queer
- Queer edge : construire une passerelle entre la culture queer et le straight-edge
- Vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication -
Des Squatteureuses d’un peu partout et d’ailleurs s’invitent...
9 août 2003, par CollectifDes squatteureuses viennent semer le trouble au sein du consensus artistico-étatique qui régnait en ces quelques jours de rencontres consacrées aux "nouveaux territoires de l’art"...
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Matériel de propagande
15 août 2008, par AnonymeMATERIEL DE PROPAGANDE est une compilation de petites brochures...
"Ces livrets sont destinés à être reproduits, modifiés, réutilisés, distribués. Ils sont, bien entendu, libres de droits pour toute utilisation non commerciale.
Ils se plient selon les pointillés, le trait à l’extérieur, dans l’ordre de leur numérotation. Il est préférable, pour les petites pages, de couper les plis au fur et à mesure à l’aide d’une lame. Une agrafe ou un point de couture peut parfaire la réalisation. Vous trouverez, pour vous entraîner, un premier livret blanc aux pages numérotées.
Merci aux auteurs dont j’ai allègrement réutilisé les notions, parfois entre guillemets, parfois non. Merci aux ami-e-s qui m’ont suivi, relu, conseillé, appris. Merci à ceux et celles qui cherchent et luttent."A cause de leur format étrange, ces brochures n’existent qu’en .pdf. A vos ciseaux !
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Malcolm X à Hollywood
26 avril 2004, par Charles ReeveLors de la sortie du film Malcolm X de Spike Lee, en 1992, Hollywood a présenté Malcolm X comme "une des figures les plus marquantes de l’histoire et de la politique américaines". Etrange renversement d’attitude de la part de ceux qui, longtemps, n’ont vu dans cet homme qu’un "terroriste extrémiste" et un "symbole de la violence raciale".
Texte publié initialement dans Le Monde Libertaire en avril-mai 1993.
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Carnaval, la fête qui retourne tout
8 février 2010, par NadarlanaCette brochure contient plusieurs textes dans deux grandes parties, l’une raconte les origines païennes du Carnaval et son histoire du Moyen-âge à nos jours, l’autre parle du Carnaval à Montpellier.