Cet article est d’abord paru dans le numéro 8 des Lèvres Nues (Mai 1956). Il a pour but la diffusion des principes du "détournement" dans la société, et recherche les meilleurs supports à cette pratique - qui consiste à détourner le sens initial d’une oeuvre (notamment par des ajouts, des collages, etc.) pour lui donner un caractère subversif.
MOTS: Art, Culture
Articles
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Mode d’emploi du détournement
3 février 2006, par Gil J. Wolman, Guy Debord -
Carnaval, la fête qui retourne tout
8 février 2010, par NadarlanaCette brochure contient plusieurs textes dans deux grandes parties, l’une raconte les origines païennes du Carnaval et son histoire du Moyen-âge à nos jours, l’autre parle du Carnaval à Montpellier.
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Mon Edge est tout sauf Straight : vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication
11 novembre 2017, par Nick Riotfag"J’ai toujours été intentionnellement sobre depuis que j’ai commencé à aller à des concerts punks lorsque j’avais 14 ou 15 ans, et j’ai toujours vu ma sobriété non comme une préférence personnelle mais comme une revendication sociale et politique, bien que je me sois toujours senti ambivalent au sujet de l’identité straight-edge, une des principales raisons étant que je m’identifie fortement aussi comme queer (...). D’un côté, je n’ai pas ressenti beaucoup d’espace pour être moi-même queer dans la plupart des scènes punk/hardcore, et la réputation hyper-masculine du straight-edge me rebute profondément. De l’autre côté, j’ai affronté beaucoup d’exclusion au sein des scènes queer en raison de ma sobriété.
Avec cet article je tente de réconcilier ces parties de moi-même, me demandant comment je pourrais rester accrochéE à l’edge tout en me débarrassant du straight. J’espère que cela provoquera des conversations et débats à propos des drogues, de l’alcool, des communautés queer, du straight-edge, des politiques radicales, et sur les manières dont nous pouvons transformer notre société."Sommaire :
- Le straight-edge est-il sexy ? Straight-edge, sexualité, et identité queer
- La consommation d’alcool dans les communautés queer
- Sexe, intoxication, et homophobie intériorisée
- La consommation de drogues dans les communautés queer
- Queer edge : construire une passerelle entre la culture queer et le straight-edge
- Vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication -
Interface ou Intersquat, une histoire de chartes
28 novembre 2003, par Des squatteureuses anarchistes d’un peu partout et d’ailleurs...Publié initialement à Grenoble en août 2003, le détournement anarchiste de la Charte des artistes des Collectifs d’INTERFACE (Culture, art et squats) ne cherche pas à être « représentatif » de l’ensemble des squats qui ne se retrouvent pas dans la charte INTERFACE mais constitue avant tout une prise de position antagoniste aux propositions de la Charte INTERFACE, dans le but d’ouvrir un débat clair sur les enjeux politiques du squat.
La mode citoyenniste en milieu contestataire nous paraît très dangereuse pour les options qui se prennent dans la plupart des luttes sociales aujourd’hui. La charte INTERFACE en est un des symptômes parmi d’autres.
La Charte INTERSQUAT de squatteureuses anarchistes est au niveau de la forme directement calquée sur celle d’INTERFACE. Chaque paragraphe est directement lié au paragraphe correspondant de la charte INTERFACE.
Considérer les dominants, les oppresseurs de fait (l’Etat, le propriétaire, les institutions, la justice), comme des interlocuteurs valables, dont les paroles et les actes seraient équivalents aux nôtres, c’est se contenter de notre position soumise (squatteureuses, artistes ou non, soumis-es aux lois, aux institutions, aux forces de l’ordre, etc.) ou carrément la nier. Renvoyer dos à dos les autorités et les squatteureuses comme INTERFACE le fait dans sa charte, c’est nier l’antagonisme des rapports sociaux et la nécessité pour tou-te-s d’en finir avec la hiérarchie sociale pour enfin pouvoir être autonomes. Reprendre possession de nos vies, agir sur le monde sans jouer le jeu du pouvoir, voilà (entre autres) ce qui motive beaucoup de squatteureuses, voilà ce qui devrait motiver celles et ceux qui n’ont que peu de pouvoir sur leur propre vie et sur celle de la société dans laquelle illes vivent.
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Tatouage libre
9 février 2012, par Acratos éditions"Le tatouage peut tout être : un outil d’oppression, un outil d’émancipation, de pacification, de résistance, de soumission, de lutte. C’est en tant qu’outil que le tatouage est politique, et c’est en tant qu’outil qu’il faut s’en ré-emparer."
Au sommaire :
1- Petite histoire politique et sociale du tatouage
2- Enjeux du tatouage contemporain, idéologies et politique -
Class Wars
3 juin 2005, par Le CULTandis que la boucle est bouclée du côté du spectacle cinématographique de Star Wars, la Crête du CUL vous propose une petite bédé détournée, renommée Class Wars. Ca parle des luttes lycéennes et d’autres trucs un peu stratégiques.
A imprimer, photocopier et diffuser, forcément.
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Points de fuite
10 mai 2005, par Josu Montero"Celui qui a le pouvoir fabrique la réalité à sa mesure, et il le fait par le moyen de la culture. La culture devient tout cet ensemble plus ou moins complexe d’éléments dont la mission est de légitimer cette société ; elle est chargée de la reproduire, de la perpétuer." (extrait)
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Comment organiser un concert ?
10 septembre 2022, par Ville morte« Bonjour camarade, bienvenue dans cette brochure collective sur l’organisation de concerts DIY* en terres (grand)lyonnaises au XXIe siècle. Elle s’adresse à toutes et à tous, plus particulièrement à toutes celles et ceux qui s’intéressent aux coulisses des concerts indés et qui, nous l’espérons, seront les futur·es organisateurs et organisatrices des prochains événements qui repeupleront nos soirées.
Elle a été pensée il y a des années au sein du collectif Ville Morte dans le but de rendre plus accessible l’organisation de concerts, afin de garder la mémoire de nos pratiques et en faciliter la transmission aux nouvelles générations. Il y a plein de façons de faire différentes, et autant de points de vue sur la question que d’orgas, alors nous essaierons dans cette brochure de rendre visible cette variété mais nous ne serons bien sûr pas exhaustifs » -
La Monarchie de l’auteur
7 mai 2004, par Michel FoucaultLe texte qui suit est la seconde préface de Foucault à son Histoire de la folie à l’âge classique.
La Biim (défunte distro grenobloise) l’avait choisi pour vous non seulement parce qu’elle aime Michel Foucault d’un amour immodéré, mais aussi parce qu’il y opère un dépassement de la préface, qui ne concerne plus l’ouvrage qui suit mais se trouve être un manifeste contre la propriété intellectuelle, contre la prétention des auteurEs de tout poil à garder un contrôle total sur leur oeuvre et son sens, et sur les idées qu’elles ne manquent pas de faire naître dans nos caboches illuminées et nos mains photocopilleuses... -
L’occupation du territoire par l’art et la gentrification
4 mars 2009, par AnonymeNous avions l’intention, initialement, d’analyser le rôle de l’art dans la transformation, au bénéfice du capital, du quartier ouvrier délabré de Lower Manhattan, à New York. Au cours de nos recherches et de nos discussions, nous avons réalisé que ce qui était arrivé à Lower Manhattan ne relevait pas de l’incident isolé, mais faisait partie d’un processus caractéristique d’accumulation du capital avec l’art comme protagoniste majeur, entraînant la transformation générale de l’espace urbain. Nous pensons que la culture agit de façon globale, comme l’un des éléments de la régénération des centres-villes, en s’adaptant par divers moyens aux différents lieux. Il semble qu’il existe deux stratégies en la matière : l’art en tant que facteur de gentrification manipulé par l’Etat comme à Lower Manhattan ; et l’art comme nouvelle base pour l’accumulation du capital dans les quartiers ravagés par le déclin de l’industrie traditionnelle.
Cette traduction de l’article « The Occupation of Art and Gentrification » a été effectuée au cours de l’automne 2007. Ce texte fut initialement publié en anglais dans le recueil No Reservations — Housing, Space and Class Struggle, édité à Londres en 1989.