A travers l’analyse des exemples-phares autogestionnaires que sont l’Espagne en 1936, l’atelier Lip à Besançon en 1973 et l’Argentine depuis décembre 2001, notre volonté est de montrer en quoi la perspective de gestion des processus productifs et d’échange est un arrêt du processus révolutionnaire, un renforcement de l’ordre établi qui renvoie le prolétariat à la seule place que lui laisse le capital, celle de producteur de valeur quitte à lui laisser le rôle de gestionnaire pendant un temps ! Les expériences alter éco sympa en pleine paix sociale n’ont rien de contradictoire, elles sont des entreprises capitalistes sans ambiguïté. Ce qui nous questionne, c’est l’antagonisme qui traverse tout mouvement de classe dans sa dynamique combative, vivante et donc profondément contradictoire (...).
A travers la critique de l’autogestion, l’enjeu de cette analyse du processus révolutionnaire est de nous permettre de mieux saisir où nous en sommes aujourd’hui, à travers toutes nos forces et nos contradictions internes.
MOTS: Communismes
Articles
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Contre le mythe autogestionnaire
6 avril 2011, par Des prolétaires -
La déception
1er septembre 2021, par Alexandre BerkmanChapitre de conclusion du journal de Russie d’Alexandre Berkman, Le mythe bolchevik (1920-1922), ce texte dresse ses « réactions subjectives et les leçons » qu’il a tirées de la révolution russe et de ses suites.
« Je savais que les bolcheviks étaient marxistes et croyaient en un État centralisé que moi, anarchiste, je rejette par principe. Mais je plaçais la révolution au-dessus des théories, ce qui était le cas également, me semblait-il, des bolcheviks. Bien que marxistes, ils avaient contribué à faire advenir une révolution qui était totalement non marxiste, qui même défiait le dogme et la prophétie marxiste (...).
Comme je l’avais déclaré avec tant de passion à notre première réunion d’accueil à la frontière russe, j’étais prêt à ignorer toutes les différences théoriques d’opinion. Je venais pour travailler, pas pour discuter. Pour apprendre, pas pour donner des leçons. Pour apprendre et pour aider (...).
La vie, la réalité, remettait continuellement ma foi en question. Partout je voyais l’inégalité et l’injustice, l’humanité piétinée dans la poussière, l’exigence présumée dissimuler la trahison, la duperie et l’oppression. Je voyais le Parti au pouvoir réprimer les élans vitaux de la révolution, décourager l’initiative populaire et l’autonomie si essentielles à son développement. »Sommaire :
- En guise d’explication
- Préface
- Les enseignements du « mythe bolchevik »
I. Mes attitudes et réactions personnelles
II. La dictature communiste et la révolution russe -
Anarchistes et Communistes dans le mouvement des conseils à Turin
2 février 2020, par Errico Malatesta, Luigi Fabbri, Pier Carlo Masini« Les ouvriers pensèrent que c’était le moment de s’emparer définitivement des moyens de production. Ils s’armèrent pour la défense, transformant de nombreuses usines en véritables forteresses, et ils commencèrent à organiser la production pour eux-mêmes. Les patrons avaient été chassés ou déclarés en état d’arrestation. ... C’était le droit de propriété aboli en fait, la loi violée dans tout ce qu’elle a de défense de l’exploitation capitaliste. C’était un nouveau régime, une nouvelle forme de vie sociale qui étaient inaugurés. » Errico Malatesta
Sommaire :
- I/ Le cerveau du prolétariat : Turin
- II/ Période de révolution
- III/ Les origines des Conseils d’usine
- IV/ La théorie des Conseils
- V/ Le mouvement des Conseils
- VI/ La polémique sur les Conseils
- VII/ La contribution des anarchistes
- VIII/ L’action des Conseils
- IX/ La tradition des Conseils
- AnnexesTraduit de : Anarchici e comunisti nel movimento dei consigli a Torino (primo dopoguerra rosso 1919-1920), 1951 - Turin
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Empire et ses pièges
21 février 2008, par Claudio AlbertaniVoici un article qui lance une critique contre la pensée de Negri d’une manière relativement calme et documentée, pour ceux que la nouvelle gauche italienne n’enthousiasme pas, ni le salaire garanti et autres détournements de la lutte. Vous aurez ici aussi une bonne introduction au contexte historique de l’Italie des années 1970, bouillonnantes de débats passionnants et d’engagements dont il nous reste beaucoup à découvrir.
Vous avez deux couvertures au choix... et hop !
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Et la guerre est à peine commencée
26 avril 2004, par AnonymeTranscription d’un court métrage en couleurs de 18 minutes.
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Comment faire ?
22 mars 2004, par Tiqqun"Dont’t know what I want,
but I know how to get it".Sex Pistols
Anarchy in the UKDernier article de Tiqqun 2, zone d’opacité offensive.
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Anarchie et Communisme
27 mars 2008, par Carlo Cafiero"Anarchie et communisme" est la reproduction du rapport lu par Carlo Cafiero en 1880 à l’occasion du congrès de la Fédération jurassienne de l’A.I.T. (Association Internationale des Travailleurs) à Chaux-de-Fonds. Ce texte de Cafiero fut publié pour la première fois la même année à Genève, dans le journal anarchiste Le Révolté.
Cafiero explique ici que "nous devons être communistes, parce que nous sommes des anarchistes, parce que l’anarchie et le communisme sont les deux termes nécessaires de la révolution"...
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Guerre de classe
27 novembre 2012, par prole.info« Nous n’avons ni propriété ni business pour faire de l’argent, du coup on est bien obligés de vendre notre temps et notre énergie à quelqu’un d’autre. Nous sommes la classe ouvrière d’aujourd’hui : les proles. »
« Nous sommes la classe des travailleurs qui voulons abolir le travail et les classes. Nous sommes la communauté de ceux qui veulent foutre en l’air les communautés existantes. Notre programme politique c’est de détruire la politique. Pour cela, nous devons appuyer les tendances subversives qui existent aujourd’hui, jusqu’à ce qu’elles
bouleversent la société de fond en comble. Il y a un temps, c’est ce
qu’on appelait la « révolution ». »Work - Community - Politics - War a été publié en 2005 sur le site américain prole.info. Déjà traduit dans une dizaine de langues, nous avons voulu diffuser ce manifeste « pour une guerre de classe » en version française.
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Autogestion et hiérarchie
18 août 2005, par Cornelius Castoriadis“Nous vivons dans une société dont l’organisation est hiérarchique. [...]
et la hiérarchie du commandement et du pouvoir coïncide de plus en plus
avec la hiérarchie des salaires et des revenus. De sorte que les gens
n’arrivent presque plus à s’imaginer qu’il pourrait en être autrement, et
qu’ils pourraient eux-mêmes être quelques chose de défini autrement que
par leur place dans la pyramide hiérarchique.”
Voici justement un texte pédagogique qui nous donne des idées pour une
autre organisation sociale... l’autogestion ! -
Préliminaires sur les conseils et l’organisation conseilliste
11 janvier 2006, par René RieselLes "Préliminaires sur les conseils et l’organisation conseilliste" ont été publiés en septembre 1969 dansle n°12 de la revue Internationale Situationniste.
A la suite des remous de 1968, Riesel y développe une vision conseilliste issue de mouvements révolutionnaires de la première moitié du XXème siècle, ayant pour but l’autonomie du prolétariat en lutte.