« En s’appuyant sur notre expérience de boulangères saisonnières dans une scop, on voudrait parler de toutes ces entreprises à taille humaine se revendiquant de l’économie sociale et solidaire, plaçant l’humain avant le chiffre, oeuvrant pour l’écologie et clamant que leur métier est avant tout une passion.
On voudrait pointer du doigt que rien de tout ça n’est en contradiction avec l’organisation du travail dans une économie capitaliste et que le déni de l’existence de l’exploitation et de la conflictualité sont un terreau fertile pour des méthodes managériales violentes.
On voudrait rappeler à tout ce beau monde de gauche que réformer le travail n’est pas anticapitaliste. »
MOTS: Luttes paysannes, ruralité
Articles
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ASCAB, pérégrinations de trois saisonnières dans le pétrin
18 avril, par anonymes -
Pour une agriculture sans exploitation animale
23 juillet 2018, par anonymesCe qui donne à l’agriculture et aux luttes paysannes autant de potentialités révolutionnaires sont les perspectives d’autonomie et de résistance que permet la prise en main des moyens de production fondamentaux pour avoir de quoi manger, s’abriter, se vêtir, se soigner. Mais comment subvenir à nos besoins de base sans pour autant avoir à être exploité-es, à exploiter d’autres humains et animaux ou à détruire les écosystèmes ?
Ce texte va donc parler de la viabilité matérielle, sociale et de l’intérêt politique d’une agriculture sans exploitation animale. Les savoirs à ce sujet sont largement méconnus, sous-diffusés voire invisibilisés. Il existe pourtant, dores et déjà , beaucoup de données, tant théoriques que pratiques qui montrent que, dans les régions où l’agriculture est possible, on n’a pas forcément besoin d’élevage pour produire les denrées dont dépend notre subsistance !
Et disons-le tout de suite, dans une dynamique de lutte contre les rapports de domination, on ne peut pas et on ne veut pas réformer l’élevage. Qu’il prenne place dans des usines ou au fond du jardin, que son but soit commercial ou d’auto-subsistance ; une cage reste une cage, quelle que soit sa taille, sa forme ou la longueur de la chaîne !
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Que reste-t-il du champ des possibles ouvert par la zad ?
21 juillet 2019, par AnonymeUne critique de la normalisation des activités à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et du déploiement du fonds de dotation visant à acheter terres et bâtis, notamment depuis l’abandon du projet d’aéroport en janvier 2018.
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Le Vent d’Autan
13 janvier, par AmassadaL’Amassada, c’était un lieu en luttre contre la construction par RTE, Réseau Transport Electricité, filiale d’EDF, d’un transformateur électrique raccordant les éoliennes du Sud-Aveyron et des départements alentours. Une cabane a été construite sur le terrain du futur transformateur en décembre 2014. Et pendant 5 ans, une lutte contre les éoliennes et la transition énergétique s’est articulée autour de cette cabane, jusqu’à l’expulsion et la destruction des lieux en octobre 2019.
Juste après l’expulsion, ce texte a été écrit depuis l’Amassada, et quelques temps après, une personne a repris ce texte, l’a illustré et mis en page.
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ZADissidences 1
11 mai 2018, par anonymes, Hors pistes, Hypothèses pour le présent, J2C, l’anti-monde ou rien, Marc Georges Klein, quelques dissident-es, ZadresistCette brochure est une compilation de textes parus entre janvier et avril 2018 dans le Zadnews, hebdomadaire interne à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, créé et rédigé par et pour les zadistes. L’idée de ZADissidences est de faire entendre des « voix off de la ZAD, entre l’abandon du projet d’aéroport et la semaine d’expulsion du 9 avril 2018. »
« Nous avons tenté ici de donner un aperçu d’une certaine diversité critique, tant par les points de vues exprimés, que par les formes choisies allant de l’humour sarcastique au texte de fond, de la rage assumée au témoignage. La plupart des textes ne sont parus que là, ils réagissent à des situations précises du quotidien de la ZAD et de la lutte, et s’adressent donc plutôt a priori à des personnes au courant. Pour certains, nous avons essayé de donner quelques éléments de contexte quand nous l’avons jugé possible et nécessaire. »
À lire aussi : ZADissidences 2 et ZADissidences 3.
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Ah ! Ça INRA, ça INRA … !
25 septembre 2023, par Z (revue)De la création du maïs hybride au décollage des premiers drones de surveillance des cultures, l’Institut national de recherche agronomique est au cœur de l’uniformisation du vivant et de l’industrialisation de l’agriculture. Histoire d’une institution qui a sacrifié les paysans à l’agronomie moderne.
Texte publié en 2015 dans le n°9 de la revue Z "Toulouse, San Francisco, Bangalore"
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ZADissidences 3
29 septembre 2018, par Anonyme, Blackarabian, Des copaines, habitantes expulsées ou de passage, Lama furieux, MNI, Un habitant de l’extreme ouest, Une habitante de la zad, Une occupante (très) en colere, Une révoltéeZadissidences 1 concernait la période allant de la « victoire » de mi-janvier 2018 contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et s’arrêtant au tout début des expulsions-destructions de début avril 2018.
Zadissidences 2 relatait la première vague d’expulsions, soit le mois d’avril 2018.
Ce numéro-ci concerne la deuxième vague d’expulsions, qui a eu lieu en mai 2018, après ce que l’État avait appelé une « trêve ». -
Le champ du contrôle
19 janvier 2015, par anonymesL‘intention de ce recueil de textes est de ressortir la question du génie génétique du placard, alors que le moratoire sur les OGM en Suisse est parvenu à calmer les esprits. Il s‘agit de rompre le silence et la tranquillité qui entourent les expériences menées aujourd’hui et de dénoncer le rôle de la recherche scientifique. A quoi bon prétendre stopper les OGM alors que les disséminations et la poursuite de la recherche et du développement s‘accordent pour nous mettre devant le fait accompli ?
Sommaire :
- Comme un fleuve en crue - Au-delà des OGM... ce que nous voyons comme le fond du problème
- La petite histoire d’un programme de recherche ou - De la fabrication du consentement en démocratie directe
- Protected site – une forteresse aux abords de Zurich
- Des blouses blanches et de leur neutralité
- Les OGM et les autres...
- De la résistance aux OGM à l’insurrection sociale contre la domination
- Bibliographie -
ZADissidences 2
28 septembre 2018, par Comité El Condor passa, D’innombrables occupant·e·s intemporelles et déterminé·e·s, Des ami·e·s d’ici, des ami·e·s d’ailleurs, Des habitant.e.s de la zad et d’ailleurs, Juju, Légal team de la ZAD, Un camarade lointainVoici le deuxième numéro de ZADissidences, focalisé sur la première vague d’expulsions de 2018, en avril. L’idée est ici de continuer à compiler des textes qui causent de la ZAD, critiquent la tendance dominante de ce qui reste du mouvement de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et tentent d’enrayer ses pratiques autoritaires et réformistes.
Plus précisément, nous voulons participer à diffuser des voix de ce mouvement qu’on entend moins et qui refusent les choix et les visions politiques d’une partie des occupant·e·s. Ces conflits ne sont pas nouveaux, l’abandon du projet d’aéroport n’a fait qu’amplifier ce qui était déjà la direction prise depuis des années par quelques occupant·e·s en alliance avec les « composantes », direction qui en déjà fait fuir plus d’un.e depuis longtemps.
À lire aussi : ZADissidences 1 et ZADissidences 3.
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Plantons le thym, la montagne fleurira et autres textes
29 juin 2015, par Christian Maurel, Jean Rambaud, Philippe Bourguignon , Pierre DupontLe 2 décembre 1851, Louis-Napoléon Bonaparte, président de la République française depuis trois ans, refuse de quitter le pouvoir à quelques mois de la fin de son mandat, alors que la Constitution de la Deuxième République lui interdisait de se représenter.
Il dissout l’assemblée, rétablit le suffrage universel masculin et convoque le peuple français à des élections et à la préparation d’une nouvelle constitution pour succéder à celle de la Deuxième République. Si le peuple de Paris réagit relativement peu pour défendre une assemblée conservatrice qui l’a dépouillé d’une partie de ses droits politiques, ce n’est pas le cas dans les zones rurales de près d’une trentaine de départements, en particulier dans les « Basses-Alpes », aujourd’hui les Alpes-de-Haute-Provence.