B
Brûle ton école !
Petits contes pour brûler ton école
mis en ligne le 12 janvier 2007 - Anonyme
Brûle
ton école !
Petits
contes pour brûler ton école
Une
école tout à fait ordinaire
Voilà,
c’est une histoire qui se passe dans une école. Une école
tout à fait ordinaire.
Avec
des salles de classes, une cour de récréation, un préau
et tout le tralala.
Alors,
pour celles et ceux qui ne savent pas ce qu’est une école
tout a fait ordinaire,
pour
n’y être jamais allé-e, je dois vous expliquer deux ou
trois choses :
D’abord
pour y aller, il faut absolument se lever trés tôt le
matin.
C’est
pour ça que le matin on fait sonner un réveil.
Un
réveil ça fait un bruit insupportable, ça hurle :
« ON
PEUT PAS RESTER AU LIT CE MATIN,
CAR
ON EST OBLIGÉ-E DE SE
LEVER POUR ALLER à L’ÉCOLE
! »
Alors
pour toutes celles et tous ceux qui aiment bien dormir le matin,
ou
simplement rester au lit à se raconter les rêves de la
nuit...
Et
bien le hurlement du réveil est une vraie torture !
Bon,
s’il n’y avait école qu’un seul jour par an, à la rigueur
ça irait...
On
se dirait : « Bon d’accord c’est le jour de l’école... »
et on ferait un effort...
Mais
c’est tous les jours, le jour de l’école !
C’est
tous les jours, qu’il faut faire un effort !
C’est
tous les jours, que le réveil hurle à l’oreille !
Tous
les jours qu’il faut se lever même si on n’a pas envie !
Tous
les jours... sauf le dimanche.
Le
dimanche on a le droit de rester au lit autant qu’on veut
et
c’est pour ça que le dimanche, c’est le jour qu’on préfère.
En
vrai, ça devrait être tous les jours dimanche...
Mais
non, en fait le dimanche c’est que un jour sur sept,
tous
les autres jours c’est réveil, c’est debout, c’est école !
Et
c’est pas tout ! Parce qu’à la rigueur, d’être obligé-e
de se réveiller très tôt le matin
pour
aller dans un immense parc à jeux pour faire tout ce qu’on a
envie,
ce
serait peut-être possible, faut voir...
Mais
l’école n’est pas tout à fait un immense parc à
jeux où on peut faire tout ce qu’on a envie... Non, pas tout à
fait...
Alors
c’est vrai qu’il y a les récréations.
Et
que, théoriquement pendant les récréations on
peut s’amuser. Enfin presque...
Parce que
pendant les récréations, par exemple, on ne peut pas courir
tout-e nu-e dans la forêt.
Non,
ça on ne peut pas. Parce qu’on n’est même pas dans la forêt
!
On
est dans une cour fermée, le plus souvent recouverte de béton
et
on n’a pas le droit de sortir, ni de courir tout-e nu-e -et ça
je ne comprends vraiment pas pourquoi !- Enfin toujours est-il qu’il y a
des surveillants ou des surveillantes qui vérifient qu’on
ne s’échappe pas et qu’on ne court pas tout-e nu-e.
Parfois
il y a un arbre et un bac à sable et ça veut dire qu’on
a de la chance
parce
que des fois y a rien du tout à part quatre poteaux
pour
dire que si on veut, on peut jouer au foot.
Mais
bon, c’est vrai qu’au moins on est en plein air...
Sauf
quand il pleut où là on ne peut même pas jouer à
sauter dans les flaques
parce qu’on
doit rester sous le préau parce que sous le préau là
il ne pleut pas.
Enfin
malgré tout ça, c’est quand même la récréation
le meilleur moment de l’école.
On
serait peut-être d’accord pour y aller tous les jours si
c’était tout le temps la récréation,
même
si on peut pas y faire tout ce qu’on a envie.
Mais
non, l’école c’est pas tout le temps la récréation.
La
récréation c’est seulement de temps à autres
entre deux sonneries de cloches
qui
ressemblent à la sonnerie du réveil.
Parce
que là c’est pareil, si on a envie de continuer à jouer
ou
juste de finir une partie de chat-perché et bien ce n’est plus
possible : y a la cloche qui hurle :
« ON NE PEUT PAS JOUER TOUTE LA VIE !
ON
EST OBLIGÉ-E D’ARRETER POUR RETOURNER EN CLASSE MAINTENANT ! »
Et
alors en classe c’est incroyable !
On
ne peut pas imaginer ce que c’est si on n’y est jamais allé-e...
C’est
dingue tout ce qu’on n’a pas le droit de faire dans une classe :
On
n’a pas le droit de sortir, de courir ni tout-e nu-e, ni même
habillé-e
On
n’a pas le droit de sauter partout, de chanter, de danser
On
n’a pas le droit de jouer même dans le calme
On
n’a pas le droit de crier, ni même de parler à son voisin
ou à sa voisine,
ni
de faire aucun bruit d’aucune sorte
On
n’a pas le droit de dormir, on n’a même pas le droit de rêver
ou d’être ailleurs
et
même pour aller faire pipi ou caca il faut demander la
permission.
En
fait on a juste le droit de rester assis derrière une table
et
de copier dans un cahier ce que le maître ou la maitresse écrit
sur un grand tableau noir.
On
est obligé-e de répondre quand on nous pose une
question
On
est obligé-e de comprendre ce qu’on nous dit ou alors il faut
l’apprendre par coeur
sinon
on a une mauvaise note et ça c’est le début de trés
gros problèmes.
On
est obligé-e d’avoir de bonnes notes et sans tricher, parce
que si on triche,
par
exemple en copiant sur sa voisine ou son voisin, alors là les
problemes sont encore plus gros.
Et
tous ces ces problèmes peuvent devenir encore mille fois plus
gros
si
on decide de courir tout-e nu-e dans la forêt
au
lieu d’aller dans cet enfer où on n’a droit à rien et où
on nous oblige au pire.
On
pourrait penser qu’aprés un tel calvaire ,qui dure une journée
entière,
on
est en droit de se reposer. Mais non, il y a les devoirs, les devoirs
d’école à faire chez soi.
Les
devoirs tous les soirs pour ne pas oublier que le cauchemar
recommence le lendemain.
Comme
ça on est toujours obligé-é de faire autre chose
que ce qu’on a envie de faire.
Comme
ça on oublie ce qu’on a vraiment envie de faire
et
on en vient à accepter tous les jours le hurlement du réveil,
d’être enfermé-e toute la journée,
de
retourner en classe après la récréation et de
faire ses devoirs à la maison
et
on en vient à trouver ça normal !
Heureusement
de temps à autre y a pas école !
C’est
jour ferié ou bien c’est les vacances.Les vacances c’est la
vraie vie !
Alors
pour pas qu’on puisse en profiter il y a les colonies de vacances et
les devoirs de vacances avec des cahiers de vacances pour que même
les vacances ressemblent à l’école.
Je
sais que ça parait incroyable mais tout ça existe en
vrai !
Et
si vous me demandez pourquoi on empeche les enfants de profiter de la
vie
et
pourquoi c’est précisément à l’âge où
on veut découvrir le monde qu’on nous enferme
et
que tout le reste de notre vie on devra travailler pour peut-être
profiter de nos derniers jours alors qu’on sera trop vieille-ux pour
se rappeler ce que ça veut dire "profiter de la vie.”...
et
bien, si vous me posez une question pareille... J’avoue que je ne
saurais pas quoi répondre.
Mais
venons en à notre histoire qui donc se passe dans une école
tout à fait ordinaire
et
maintenant vous savez ce qu’est une école tout à
fait ordinaire.
I
Examens
Donc
c’était un jour comme les autres.
Des
enfants étaient assis devant des tables et recopiaient sur des
cahiers
ce
qu’une maitresse d’école écrivait sur un grand tableau
noir.
Jusque
là c’est comme tous les jours.
Seulement
ce jour là il s’est produit quelque chose de plutôt
inhabituel :
Car
la craie s’est brisée au milieu du tableau
et
la maitresse est tombée raide morte devant toute la classe !
On
peut penser qu’aprés un tel incident il y eut des cris, des
appels au secours et des bousculades, mais ce ne fut pas du tout le
cas. Il y eut surtout un grand silence où personne n’a bougé.
Après
un long moment, on a entendu au dernier rang :
« On
va encore dire que c’est de notre faute ! »
Il y eut un nouveau silence
puis une autre voix a dit :
« je
pense qu’avant de faire quoi que ce soit on devrait en parler
ensemble. »
Alors
d’un commun accord et sans faire de bruit, tous les enfants ont
écarté les tables
et
se sont assis en cercle au milieu de la classe avec la maitresse
morte au pied du tableau.
Un-e
par un-e chaque enfant a exprimé son avis sur la situation.
Il
y en a un qui a dit : « moi je vais faire le guet »
et il s’est posté à l’entrée de la classe pour
surveiller le couloir.
« Le
problème c’est que tout nous accuse !On
devrait essayer de disparaître...Même
si on arrive à s’enfuir par l’escalier de secours, on saura
que c’est nous !Et
on nous retrouvera et on nous jetera en prison.Moi
je veux pas aller en prison !On n’a qu’à dire qu’un monstre est venu, qu’il a tué la maitresse
et qu’il s’est envolé par la fenêtre...Personne
ne nous croira jamais...Même
si on dit la vérité, personne ne nous croira jamais !Il
faut faire disparaître le corps !D’accord
mais comment ?On
a qu’à le manger...Beurk !
Dans
un film, il-les découpent le corps en petits morceaux pour
les cacher dans le jardin.Mais
c’est trop long et puis on n’a pas les outils et puis si on va
demander des outils on nous demandera c’est pour quoi faire et comme
il faudra pas dire que c’est pour découper la maitresse en
petits morceaux, on ne saura pas quoi répondre, alors on va nous
soupçonner et après on va dire que c’est nous et on
ira en prison !Je veux pas aller en
prison !Il faut brûler
la maitresse !Oui brûlons la
maitresse !Mais il restera des
preuves...Brûlons les
preuves !Quelles preuves ?
Mais tout, tout
prouve que c’est nous...Brûlons tout !
Il n’y a aucun
témoin, il n’y avait que nous et la maitresse dans la classe.
Toute l’école saura que c’est nous.Brûlons toute
l’école !Oui brûlons
toute l’école !Il faut faire vite.
J’ai des allumettes dans mon cartable, si nous allumons plusieurs
feux en même temps nous aurons plus de chance que tout brûle. »
Ainsi les enfants ont
allumé plusieurs incendies en même temps et le feu
s’est rapidement propagé à toute l’école, faisant
retentir l’alarme.
Tout le monde est sorti
sain et sauf et dans le calme en croyant qu’il s’agissait de l’une de
ces innombrables fausses alertes. Tout le monde, sauf la maitresse
qui était morte. Ainsi on a supposé-e qu’elle était
morte dans l’incendie et personne n’est allé-e en prison.
Moralité :
Brûle ton école !
II
Travaux
pratiques
Un
autre jour, dans une autre école, le professeur avait demandé
à ses élèves
ce
qu’illes pensaient de leur école.
En
disant d’abord ce qu’illes aimaient bien et ensuite ce qu’illes
n’aimaient pas.
« Ce
qui est bien dans l’école c’est qu’on apprend des tas de
trucs...Et
puis on peut se faire des copines et des copains...Et
pendant la récré on peut jouer à cache-cache,
ou à chat-perché, ou à saute-mouton, ou à
la déli-délo, ou à la balle au prisonnier ou à
poule-renard-vipère...Et
qu’est ce que vous n’aimez pas ?Moi
ce que j’aime pas dans l’école c’est qu’on soit obligé-e
d’y aller...
Et
puis il faut se lever le matin et le cartable est trop lourd...
et
puis il y a trop de devoir et trop de trucs à apprendre !
et
il faut rester assis-e tout le temps et on peut rien se dire pendant
les cours !et
il faut lever le doigt pour aller pisser...et
on a pas le droit de penser différement...et
il faut obéir au prof...et
faire tout ce qu’on nous dit et dire "oui monsieur”, "s’il
vous plait madame”et
on peut pas courir dans les couloirs...et
on doit rester en rang par deux...et
y a trop de contrôles !et
moi j’aime pas les mathématiques !et
moi j’aime bien dormir !et
à la cantine c’est trop pas bon !et
y a pas assez d’arbres dans la cour...et
la déco elle est trop nulle !et
puis y a des barreaux aux fenêtres...et
les néons ils font mal aux yeux...et
ça pue dans les toilettes !et
les chaises, elles font mal au dos !et
les divisions c’est trop difficile !et
puis on s’ennuie à mourir...et
les livres à lire sont beaucoup trop longs !et
la grammaire personne n’y comprend rien !et
l’exception doit confirmer la règle...et
les cancres doivent confirmer les bons élèves...et
moi je confirme que c’est débile !et
moi j’ai peur d’avoir l’air idiote...et
moi j’ai peur de me faire gronder.et
moi je n’ose pas dire ce que je pense.et
moi j’ai tout le temps peur à l’école.et
les vacances sont beaucoup trop courtes !et
nous on est là enfermés toute la journée alors
qu’il fait beau dehors !et
on doit apprendre des trucs par coeur alors que c’est la guerre dans
le monde !
et
la liste des trucs pas bien ne s’arrêtait pas...
alors
le professeur est devenu tout pâle et puis il a dit pour de
vrai :
« Bon, hé bien, nous allons faire une expérience :
à
partir de maintenant, faites tout ce dont vous avez envie... »
Il
y a eu un petit moment très court où personne n’a
bougé...
Et
tout d’un coup il y en a un qui a explosé au dernier rang en
criant « WAHOU ! »
et
il est sorti en sautant sur les tables.
Alors
tous les enfants ont regardé le professeur pour voir si
c’était vrai ce qu’il avait dit
et
le professeur les a regardés l’air de dire : « hé
bien ? Qu’est ce que vous attendez ? Allez-y ! »
C’est
à ce moment là que tous les enfants ont sauté
de joie en hurlant et en chantant
et
puis sont sortis de l’école pour faire ce dont ils avaient
envie :
Il
y en avait qui avaient envie d’aller se baigner, d’autres voulaient
parcourir le monde,
d’autres
voulaient passer du temps à jouer avec leurs amis,
d’autres
encore voulaient simplement sauter partout en poussant des cris
bizarres.
Un
seul enfant était resté dans la classe car il avait
envie d’être avec le professeur
« Et
voilà c’est l’anarchie ! dit le professeur
-Qu’est-ce
que c’est l’anarchie ? demanda l’enfant
-L’anarchie
c’est, si tu veux, quand plus rien n’est obligatoire...
-Ha
c’est ça ? Alors moi j’aime bien l’anarchie...
-Et
bien il se trouve que moi aussi ! » fit le professeur. Et
il souriait.
Mais
ils ne sont pas restés longtemps à discuter car l’alarme à
incendie
les
obligea à quitter l’école précipitament.
Certain-es
avaient eu envie de brûler leur école avant d’aller
pique-niquer dans la forêt.
Moralité :
Brûle ton école !
III
Histoire
des sciences
Dans
les temps anciens, le monde entier allait à l’école.
Les
cailloux, les plantes et tous les animaux allaient à l’école.
Les
plus vieux apprenaient aux plus jeunes comment se défendre et
bien manger.
Les
plus jeunes apprenaient aux plus vieux à garder l’esprit ouvert
et alerte.
Un
baobab pouvait donner un cours de botanique à un jeune léopard
Un
caillou pouvait enseigner la méditation à des petits
moineaux
Le
vent apprenait la danse à de jeunes flocons de neige
et
le feu enseignait la magie.
On
pouvait prendre des cours de self-défense avec un maître
cactus,
des
leçons de chant avec un rossignol
ou
découvrir la géographie avec un pingouin.
Chacune
et chacun choisissait quand, où, comment et avec qui
apprendre.
Et
tout le monde aimait l’école . C’était la grande école
de la vie.
D’ailleurs
ça ne s’appelait même pas l’école, ça
s’appelait la vie !
et
on ne disait pas "apprendre”, on disait "respirer” !
Puis
un animal fier de lui-même, appelé homo-sapiens tomba
d’un arbre et déclara un jour :« ça y est je
sais tout ! et je le sais mieux que tout le monde ! »
Et
il se nomma lui même « Grand Maître d’Ecole »
Il
découpa toute sa science en petit morceau et se mit à
faire la leçon en distribuant de ces petits morceaux de savoir
à qui voulait l’entendre.
Or,
il se trouva que personne ne voulait l’entendre.
Il
essaya de donner des leçons de morale aux cailloux.
Mais
les cailloux n’entendaient rien à ce discours.
Il
se mit à donner des cours d’économie aux oiseaux. Mais
les oiseaux voltigeaient à droite à gauche en n’ayant
rien à faire des lois du marché.
Puis
il essaya d’inculquer des notions d’éducation civique aux
arbres, mais les arbres faisaient la sourde oreille.
Un
jour il voulut apprendre la politesse au feu et il se brûla les
doigts.
Après
quoi il faillit se noyer en tentant d’initier un fleuve à la
discipline.
Ses
cours d’arithmétique aux étoiles furent un vrai fiasco.
Et
le vent n’a jamais suivi aucune de ses leçons de géopolitique.
Dés
lors, l’homo sapiens décida de se couper du monde et
d’enseigner n’importe quoi à ses propres enfants.
Mais
ses enfants préféraient aller prendre des cours à
l’école de la vie.
Alors
il fit construire une prison pour enfants interdite aux animaux, aux
plantes
et aux cailloux. Interdite au vent, et aux étoiles.
Les
arrières arrières petits enfants de cet homo-sapiens
continuent de perdre leur jeunesse dans la prison du maître
d’école.
Alors
que le monde autour d’eux continue de transmettre toutes sortes
d’enseignements vivants dans la grande école de la vie.
Il
arrive parfois qu’une de ces prisons soit ravagée par un
incendie et pour toutes celles et tous ceux qui aiment apprendre c’est
une bonne révision des enseignements du feu.
Moralité :
Brûle ton école !
IV
Message
prioritaire du XXIIème au XXIème
... Je
vous écrit du rebut...
C’est
là qu’on jette celleux qui ne sont pas comme les autres... Je
n’ai pas de défaut apparent...
Mais
j’ai échoué au test de BP (Bonne Pensée). En
sortant du moule de l’UCLO (l’Usine de CLOnage) où nous devons simuler une VC (Vie
Collective) et faire preuve de... BP
... J’ai
été parfaitement bien moulé-e...
...mais
à un moment très précis j’ai pensé :..
« Ai-je le droit de ne pas être d’accord ? »...
et
j’ai été immédiatement interpellé-e et
mis-e au rebut...
... Heureusement
je ne suis pas seul-e...
ici
la rébellion s’organise...
... Nous
ne pouvons pas bouger...
Mais
nous pouvons essayer de nous poser des questions... Nous pouvons
tenter de voir les choses sous un autre angle...
Tout
cela est une aventure inédite pour nous qui avons subi un
CNC (Complet Nivellement de
Cerveau)...
Grâce
à un défaut de notre puce mémoire, il nous
est possible d’envoyer des messages dans le
passé... Si tout marche comme
prévu, vous devriez recevoir ceci aux environs du... XXIème...
Nous
demandons instamment aux générations passées de
se poser toutes les questions... que nous n’arrivons plus à
formuler...
Car
il nous est apparu que le fait d’être tou-tes pareil-les
empêche de se poser des questions... et donc empêche
de pouvoir... changer quoi que ce soit...
Il
semblerait que la technique du CNC (Complet Nivellement de Cerveau)
soit une extension des méthodes pédagogiques de votre
siècle...
Les
UCLO (Usine de CLOnage) sont toutes d’anciennes écoles dont on
a conservé l’inscription d’origine :...« Liberté, Egalité, Fraternité »...
... C’est
pourquoi nous vous demandons...
... de
pas penser en bloc... et si possible de détruire les
premiers moules...
Moralité :
Brûle ton école !