AUTEUR·E·S

26 avril 2013 - André Dréan

Campagnes à vendre

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· Campagnes à vendre 16 pages A5 (PDF)

Dans le passé, la France a été l’État le plus centralisé d’Europe, dont la grande majorité de la population était composée de paysans parcellaires. Mais, n’en déplaise aux nostalgiques, le capitalisme a depuis longtemps modifié la structure de la société campagnarde. Elle n’a plus grand-chose à voir, sauf parfois dans quelque vallée enclavée de haute montagne, avec les images d’Epinal. Deux guerres mondiales, puis l’accumulation forcenée du capital dès les années 50, sous l’égide de l’Etat et par le biais des plans d’aménagement du territoire national, l’ont labourée en profondeur.

27 mars 2011 - André Dréan

Comme dix mille soleils

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· Comme dix mille soleils [8p A5 format brochure] (PDF)
· Comme dix mille soleils [8p A5 page par page] (PDF)

« La production nucléaire est devenue, en France plus qu’ailleurs, partie intégrante de la survie quotidienne. Nul citoyen n’y échappe comme consommateur. Et leur simple angoisse, en général refoulée, des catastrophes nucléaires ne fera pas le printemps de la subversion s’ils ne remettent pas en cause eux-mêmes, pour eux-mêmes, leur condition d’ilotes du capital. Le bluff et les gesticulations de quelques spécialistes de l’intervention spectaculaire ne leur seront d’aucun secours. Plus que jamais, il est impossible de combattre le nucléaire sans combattre la société qui lui a donné naissance, sans rompre sans
retour avec les réformateurs des lobbies écologistes. Toute tentative de subversion du monde nucléarisé doit reprendre les choses là où elles ont été abandonnées, reprendre les questions laissées en suspens. Ainsi, il est impossible de se contenter de l’ancienne contestation de l’énergie nucléaire mais, à travers elle, de pousser la
critique plus loin, vers la remise en cause du monde de l’énergie lui-même [...]
 »

27 mars 2011 - André Dréan

La guerre high-tech

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· La guerre high-tech [8p A5 page par page] (PDF)

« La guerre résume, en quelque sorte, les avancées réalisées par le capital mais, en retour, elles les accélère. Elle est le ban d’essai du progrès. L’industrie de la tuerie, sous l’égide de l’Etat centralisé, est le laboratoire grandeur nature du développement de l’industrie en général. A l’aube de l’industrialisation, l’introduction du travail salarié et des machines dans l’armée permanente fut pour beaucoup dans leur généralisation à l’échelle de toute la société bourgeoise. Depuis plus de deux siècles, bien des formes d’organisation et des modes d’activité propres au capitalisme ont été anticipés et testés dans l’appareil militaire de l’Etat. En témoigne à l’évidence l’aventure du nucléaire, rejeton de la Seconde Guerre mondiale, comme source d’énergie fondamentale et modèle de gestion centralisée, militarisée et bureaucratisée de la société.

La guerre high-tech marque l’accélération du processus. Les laboratoires sponsorisés par les trusts et par les Etats, qui fabriquent les marchandises les plus diverses, des armes aux médicaments, souvent les deux à la fois, y voient l’occasion rêvée pour tester in vivo, hors des enceintes de leurs technopoles, leurs brillantes inventions et pour analyser quelles en sont les retombées militaires et civiles. Aujourd’hui, les docteurs Mengele sont légion, ils sont les hérauts de la
démocratie et leurs champs d’expérience incluent de très vastes territoires. L’Otan envoie sur les champs de bataille encore fumants, par le biais des institutions humanitaires de l’Onu, des missions charitables chargées d’étudier sur le tas les effets de toutes les merveilles avec lesquelles elle a martyrisé des populations entières, en Irak et ailleurs. La main qui assassine est aussi celle qui soigne.
 »

27 juillet 2009 - André Dréan

La Forme D’Abord !

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· La Forme D’Abord (cahier) (PDF)
· La Forme D’Abord (page par page) (PDF)
· sur le site web

Depuis quelques mois, des publications et des sites labellisés révolutionnaires font, sans trop se poser de questions, quasiment l’apologie des formes d’action qui sont apparues dans les entreprises privées et publiques, telles que les séquestrations de managers. Comme si, par leur seule existence, elles fournissaient la preuve de la radicalité de leur contenu. Il y aurait là quelque vide créé par la désyndicalisation et l’acceptation accrue, par les grandes centrales syndicales, des règles du jeu de l’économie mondiale. De jeunes et moins jeunes fossoyeurs du monde s’emploieraient donc à le combler à leur façon. Sauf qu’il n’y a pas de vide, mais la poursuite de la domination du capital par d’autres moyens, assez différents des modes de régulation des tensions auxquelles nous avaient habitués des décennies d’Etat providence. Et les fossoyeurs présumés ne dépassent pas aujourd’hui, en règle générale, l’horizon du syndicalisme, même lorsqu’ils emploient des moyens peu orthodoxes. Nous allons le voir à travers l’exemple emblématique des luttes dans le secteur de l’énergie. Sans généraliser outre mesure, vu que les différences de situations, de motifs, d’objectifs, de moyens, de dispositifs de contrôle, etc., n’en font pas le modèle universel à plaquer tel quel sur toutes les luttes en cours. De celles qui démarrent dans des sociétés en faillite, comme Continental, en passant par celles qui perdurent dans l’Education, jusqu’aux émeutes en banlieue et dans les centres de rétention.

Texte rédigé en juin 2009 du côté de Paris.