ailleurs


Bruxelles : Programme de février 2014 au local Acrata

mis en ligne le 6 février 2014 - Lokaal Acrata

Acrata
rue de la Grande Ile 32
1000 Bruxelles

Jeudi 13 février - 19h30 - Discussion
Discussion contre les rapports de domination de genre, classe, sexualité, race.
À l’occasion de la parution sous forme de brochure du texte d’Audre Lorde « Transformer le silence en paroles et actes », nous accueillons un compagnon pour discuter des différents rapports de domination et des formes de lutte à penser pour les affronter.
Audre Lorde était une féministe américaine qui s’auto-définissait comme « Noire, lesbienne, poète et guerrière ». A travers ses textes elle met notamment en avant les différentes oppressions spécifiques vécues par les dites « minorités sociales » et l’importance d’acter celles-ci pour espérer les combattre. Pourtant, elle articule en permanence ses pensées sur les spécificités avec les alliances à trouver dans un combat contre toutes les formes de domination.
La brochure se trouve ou local ou sur internet.

Samedi 15 février - 16h - Discussion
Palestine : une prison à ciel ouvert
Suite à une brève expérience en Palestine, on propose un moment de réflexion sur la situation palestinienne. Rapide retour sur l’histoire, explication sur la situation actuelle, situation des prisonniers, perspective de lutte, lien par rapport à nos luttes...

Jeudi 27 février - 19h30 - Discussion
Foutaise !
La folie, la psychiatrie et la lutte contre toutes les prisons

« Feu à toutes les prisons ! », aussitôt scandé ce slogan, des voix enragées (et parfois même de petites voix dans nos propres têtes) se lèvent pour crier : « et les violeurs ? Les assassins ? Les pédophiles ? Les psychopathes ? Les cannibales ? Etc. »
Pour répondre à ces questions, peut-être faudrait-il commencer par cerner ce dont elles témoignent (pourquoi un tel acharnement à nous opposer des situations qui représentent une infime partie des prisonnier.e.s ? ). Et pour ce faire, peut-être devrions-nous commencer par nous intéresser plus sérieusement, d’abord à la folie et ensuite au fonctionnement de la psychiatrie judiciaire en Belgique. Voilà donc deux axes de réflexion qui seront empruntés lors de cette discussion.
« Foutaise, faisons taire les fous ! » s’insurgent déjà les malheureux partisans de l’appareil sécuritaire. Avant de forcer ces perfides à avaler chaque brique que nous aurons détruite, demandons-nous déjà ce que la folie peut enseigner à la lutte contre les prisons, à nos conceptions de l’être humain.e et enfin à notre idée de l’émancipation.
Petit exposé suivi d’une longue discussion.


Disponible dans la bibliothèque :
La solitude du coureur de fond - Alan Sillitoe (1959)
Le jeune Colin Smith, réfractaire à toute forme d’autorité et dégoûté de cette société et de ces citoyens vivant selon les normes de la loi, se retrouve interné dans une maison de correction. Il résiste de manière chicanière contre son réintégration et met en pratique sa propre idée de l’honnêteté en jouant un mauvais tour au directeur de l’établissement qui ne l’oubliera jamais. La solitude du coureur de fond est un règlement de compte avec la société bourgeoise, sa morale, sa logique de réinsertion et ses prisons.