les tanneries


Dijon : Programme bibliothèque, cinéma, etc. de l’espace autogéré des Tanneries (février-mars 2010)

mis en ligne le 15 mars 2010 - Infokiosque des Tanneries

Version mise en page disponible sur :
http://squat.net/tanneries/document...


Hola vosotrxs,

Des piqueteros argentins aux désurbanistes espagnols, en passant par les
AMAP françaises, c’est notamment d’organisation collective que l’on vous
invite à discuter ensemble ces deux prochains mois, avec, en toile de
fond, cette question : quelles autonomies alimentaires pour ceux et
celles qui ne peuvent plus avaler ce que le capitalisme nous propose ?

Et pour joindre pensée et action, nous vous invitons, dimanche 28 mars
prochain, à une « manifestation pour l’accès aux terres et l’autonomie
alimentaire », dont voici la présentation : Soyez de ceux et celles qui
s’organisent, les mercredis aux Tanneries !

Pique-nique, concert, batukada, déambulation, action, interventions
et débats...

Pour défricher ensemble les bases d’une agriculture, locale,
directe, bio et s’émanciper collectivement du modèle productiviste
et industriel...

Pour faire sauter le verrou de l’accès au foncier en zones rurales
ou péri-urbaines…

Libérons les terres !

Avec la participation/intervention de : la Confédération Paysanne
21, de jeunes agriculteurs locaux, Le réseau européen « Reclaim The
Fields », Plombières Environnement, Association Kir, Espace autogéré
des Tanneries, les Faucheurs volontaires 21, « Food Not Bombs »
Dijon, Le Groupe Libertaire dijonnais, Terres de lien 21.

RDV dimanche 28 mars, 13h, place Wilson

Plants, graines et kits de jardinier bienvenus !

Pour finir, sachez que l’atelier dessin que vous évoquions dans le
programme précédent est confirmé, et que c’est donc les dimanches
après-midi, à partir de 16h, que vous êtes invité·e·s à venir crayonner
aux Tanneries !

Venga !


MERCREDI 24 FÉVRIER 2010

19H - "Soirée sur les luttes à Oaxaca"
_ À l’initiative de l’Espace autogéré des Tanneries, du Groupe
libertaire dijonnais, et de la CNT21.

La soirée commencera par une projection vidéo, suivie d’un
repas, puis d’une discussion sur l’actualité de la résistance à
Oaxaca, avec Cosme, du collectif VOCAL (Voix Oaxaqueniennes
Construisant l’Autonomie et la Liberté - voir
http://vocal.lahaine.org/). L’infokiosque (brochures, livres,
films, sons, etc.) sera également de la partie !

Film "Oaxaca, entre rébellion et utopie"
De Miriam Fischer, Mexique, 2007. 6Omn, VOSTF
En mai 2006, au Sud-Est du Mexique, les enseignant·e·s de l’Etat
de Oaxaca occupent le centre de la cité pour réclamer de
meilleurs salaires et des conditions décentes pour leurs élèves.
Le 14 juin, le campement des grévites est brutalement délogé. Le
gouverneur en poste Ulises, Ruiz Ortiz, s’attire alors la colère
de la quasi-totalité des secteurs de la société, provoquant les
protestations de plusieurs centaines de milliers de personnes.
La population organise sa résistance en autogérant la ville
pendant près de 6 mois, grâce à différentes réapropriations,
créations, formes de luttes… par le biais d’une organisation
horizontale : l’Assemblée Populaire des Peuples de Oaxaca. Une
répression militaire et policière d’une extrême violence
(arrestations, disparitions, tortures, assassinats) va alors
s’abattre sur le mouvement social. Ce film retrace de manière
très dense la diversité culturelle, le contexte
politico-économique et la conscience sociale des peuples
oaxaqueniens, au travers de leur lutte communautaire pour un
changement radical de société.

MERCREDI 3 MARS

17H - "Radio « Fréquence Paris Plurielle »
Émission spéciale du 26 janvier 2010
Les émissions "Au Fond Près Du Radiateur" et "Zero Hebdo"
unissent leur horaire de diffusion pour une émission spéciale
sur le procès en cours des 10 inculpés de l’incendie du Centre
de Rétention Administrative de Vincennes. Comptes-rendus du
procès, intervenants du collectif de soutien, témoignages de
retenus, analyses en direct, historique de l’immigration en
France…

19H - Réunion mensuelle d’activités

MERCREDI 10 MARS

18H - "Je hais les matins" & "Chroniques carcérales"
De Jean Marc Rouillan (Éd. Denoël, 2001 & Éd. Agone, 2008)
Jean-Marc Rouillan, arrêté et condamné à perpétuité fin des
années 80 avec ses camarades d’Action Directe (Ménigon, Aubron
et Cipriani), témoigne par le biais de chroniques de plus de 20
ans passés derrière les barreaux. De la centrale d’Arles à la
prison de Fresnes en passant par Lannemezan, les décors changent
peu et les conditions de vie s’améliorent rarement. Rouillan
évoque les siennes, mais aussi celles des autres ses
"collègues", ses "amis", ses "camarades". Il raconte le pays du
dedans, la violence et l’arbitraire qui y règnent : les QHS, les
longues peines, les matons, le travail en prison, les
suicides... mais aussi les luttes, les solidarités et les
échappatoires à la vie sous surveillance constante. En bref, ce
bouquin permet d’affûter notre regard sur le monde de la prison
en restant en lien avec la réalité des luttes extérieures
passées ou présentes.

21H - "Starmania"
De Michel Berger & Luc Plamandon, 1978.
Opéra rock de la fin des 70’s, remis en scène en 1989. Nous
sommes plongé-e-s dans un univers sombre, où les personnages
sont à la fois conscient du monde qui les entoure, mais aussi
perdus. Un opéra culte qui est, 30 ans plus tard, toujours
autant d’actualité.

MERCREDI 17 MARS

18H - "Sortir de l’économie #10,
Existe-t-il une économie à visage humain ?"
Depuis plusieurs années en France et plus récemment autour de
Dijon, les AMAP peuvent représenter une pratique "alternative" à
certains comportements de consommation et amener à réintroduire
des interrogations autant sur la production alimentaire, l’idée
d’écologie, que le sens même des échanges "économiques". A
l’heure où plusieurs centaines de personnes sont inscrites à
Dijon en liste d’attente pour pouvoir entrer dans des amaps et
où leur développement est bloqué notamment par le manque de
possibilités d’accès au foncier pour des projets agricoles qui
ne rentrerait pas dans les normes productivistes, ce numéro
spécial de sortir de l’économie se questionne sur les manières
dont les AMAP peuvent s’accomoder ou pas d’un écocapitalisme à
visage humain. Les AMAP peuvent-elles être un "alternative" au
capitalisme ? Permettent-elles de mettre en cause les catégories
de base de son fonctionnement - l’invention de l’économie ?
Permettent-elles d’envisager autre chose ? Tels sont les points
de débats qui peuvent permettre d’orienter des pratiques
collectives à venir.

21H - "El forat, el agujero"
Documentaire de Chema Falconetti, Barcelone, 2004.
Ce film retrace la lutte du Forat de la Vergonya, « trou de la
honte », morceau du centre de Barcelone, qui, de ruines
laissées par les spéculateurs occupés à démanteler le quartier,
est devenu au cours d’une lutte exemplaire menée par les
habitant·e·s et squatteurs, un jardin collectif autogéré. Ici,
parole est donnée aux acteurs et actrices de cette histoire,
qui ont choisi de résister au processus immobilier condamnant
les classes populaires à l’exil de leurs quartiers et à la
destruction des liens sociaux. Actuel & inspirant !

23H - "A Tornallom, la lutte pour la punta"
De Enric Peris & Miguel Castro, 45mn, 2005.
"A Tornallom" est un documentaire sur la lutte pour défendre les
terrains irrigués utilisés pour la culture et connus comme "la
zone verte de Valencia" en Espagne. Ces terrains étaient menacé
par un projet d’agrandissement du port de commerce mené par la
mégalomaniaque Maire de la ville et diverses entreprises
commerciales. Le film retrace les évènements qui sont arrivés
entre septembre 2002 et mars 2003, quand plus de 200 habitants
de la Punta ont été expulsés de leurs maisons et jardins et
qu’une partie de ceux et celles-ci ont été réoccupées et
cultivés par de nouveaux arrivants s’alliant avec les locaux. "A
tornallom" est le terme utilisé pour la collectivisation du
travail et l’entraide entre les maraîchers.

MERCREDI 24 MARS

18H - "Sexe, race, et pratique du pouvoir"
De Colette Guillaumin.
L’ouvrage porte sur deux objets sociaux : le « sexe » et la « 
race ». Il présente une pensée vouée à être découverte,
déchiffrée et, pourquoi pas, à détruire des rapports
d’oppression. En travaillant sur ces deux formes de
dominations, Colette Guillaumin construit des outils de
compréhension du monde qu’il est intéressant que tous et toutes
s’approprient. C’est aussi une bonne approche d’un féminisme
matérialiste.

21H - "Femmes affiches, femmes potiches, on en a plein les miches !"
37mn, voir http://publisexisme.samizdat.net/
Ce film retrace les luttes du Collectif Contre le Publisexisme
durant l’année 2001-2002. Ce collectif féministe mixte lutte
contre les stéréotypes sexistes véiculés par la publicité en
privilégiant l’action directe (diffusion de tracts devant les
magasins exposant ces pubs, occupation festive de ces mêmes
lieux ou des agences publicitaires responsables, détournement
d’affiches publicitaires). Le collectif s’investit sur des
thèmes précis ayant partie liée avec le publisexisme et la
construction des genres : actions festives lors de la fête des
mères, campagne contre les jouets sexistes, débats sur le
sexisme...). En plus de discuter de l’impact des stéréotypes
sexistes, on pourra aussi en profiter pour aborder les autres
normes véhiculées par la pub et réfléchir à des formes de
résistance.

MERCREDI 31 MARS

18H - "Provo, Amsterdam 1965-1967"
De Yves Frémion, Éd. Nautilus, 2009.
"En juillet 1965, lors des manifestations contre le mariage
controversé de la future reine des Pays-Bas, une poignée
d’agitateurs se fait remarquer par son radicalisme et son
imagination. Ce petit groupe devient un vaste mouvement (vite
baptisé Provo par ses adversaires) informel, joyeux et
non-violent. Héritier de la riche tradition anarchiste
néerlandaise, il est surtout le foyer d’une réflexion dans des
domaines alors encore très négligés, tels l’écologie,
l’éducation anti-autoritaire, la critique du consumérisme, la
liberté sexuelle, la rénovation urbaine, le féminisme, la
démocratie participative, entre autres. Bien que s’étant
autodissous dès juin 1967, Provo a profondément marqué la pensée
contestataire actuelle, même si beaucoup ignorent ce qu’ils lui
doivent..."

21H - "Busqueda piquetera"
Film documentaire de Jeanne Gaggini & David Planque, 62mn, 2005.
Les manifestations, émeutes et pillages de décembre 2001 ont
révélé à la scène internationale la grave crise économique que
traverse l’Argentine. Cependant dés le milieu des années 90, les
licenciements massifs ont poussé les plus pauvres à s’organiser
collectivement pour faire face à la misère. En dehors des
structures syndicales ou politiques, apparaissent des mouvements
de chômeurs et les premiers « piquetes » blocages de routes. À
travers cette nouvelle pratique se développe une forme
d’organisation basée sur l’horizontalité et une recherche
constante d’autonomie face aux institutions. Tourné en 2003, « 
Busqueda Piquetera » donne la parole aux piqueteros du MTD
Solano (Movimiento de trabajadores desocupado).


Tous les mercredis à partir de 15h, l’espace autogéré ouvre sa
bibliothèque, son infokiosque, sa zone de gratuité… et vous convie, à
18h, à des lectures, présentations et débats autour des ouvrages
ci-mentionnés.

Ensuite, c’est apéro et auberge espagnole (chacun-e amène de quoi boire
et manger - sans viande, svp), puis à partir de 21h, c’est ciné !

…sans oublier, chaque premier mercredi vers 19h, la « réu activités » de
l’espace autogéré, moment de choix pour qui souhaite s’impliquer dans
les projets existants ou amener de nouvelles idées !

Espace autogéré des Tanneries
15-17, blvd de Chicago
21000 Dijon

http://squat.net/tanneries/