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Avignon : Débat sur l’ultra-gauche organisé par l’Infokiosk des Chemins non tracés

mis en ligne le 3 mai 2005 - Les Chemins non tracés

« RENCONTRE/DEBAT/DISCUSSION « SUR L’ULTRA-GAUCHE ».

Mais qu’est ce donc que l’Ultra-gauche ? Le communisme de conseils ? Le
marxisme anti-bolchevique ? Quelles relations avec les anarchistes ? Que
tirer aujourd’hui de ses expériences et de son héritage théorique ?
Est-il
à dépasser ?

AVIGNON, MERCREDI 11 MAI, 20 H à la Maison IV de chiffre, 26 rue des
Teinturiers, 84000 AVIGNON


Petites soirées « Mise au poing » organisées par L’INFOKIOSK d’Avignon.

Cette soirée/discussion avec des acteurs et connaisseurs de
l’Ultra-gauche
nous permettra de découvrir ce courant peu connu mais très riche du
mouvement ouvrier ou d’en savoir plus.

Lors d’une seconde soirée nous aborderons l’évolution de l’Ultragauche
autour des « années 68 » (après les épisodes Socialisme ou Barbarie et
Internationale Situationniste), période d’importante évolution théorique
(analyse et critique du « vieux mouvement ouvrier » et « l’idéologie
conseilliste »).


Le terme ULTRA-GAUCHE est apparu au milieu des années 1920 pour désigner
un courant politique d’inspiration marxiste (assez proche de
l’anarchisme)
opposé à la sociale-démocratie et au bolchevisme.

Il prend sa naissance au sein du mouvement ouvrier révolutionnaire
allemand (et hollandais) lors de la grande flambé insurrectionnelle qui
suit la révolution russe de 1917.

De puissantes organisations ouvrières (mais refusant de jouer un rôle de
direction) vont se poser très clairement à l’encontre des préceptes et
directives de Moscou et de la IIIème Internationale et participer aux
insurrections révolutionnaires allemandes (Berlin 1919, République des
conseils de Bavière, « Action de mars » en 1921...).

Les principaux porte-paroles de ce mouvement (Otto Rühle, Anton
Pannekoek,
Herman Gorter, Paul Mattick...) vont mener une critique impitoyable du
capitalisme tout comme de l’URSS, de la sociale-démocratie comme du
léninisme/bolchevisme (et pas seulement du stalinisme), élaborant une
théorie révolutionnaire marxiste anti-autoritaire : contre l’état et donc
contre l’étatisation des moyens de production, contre le parlementarisme,
pour l’abolition du salariat et de la valeur... ils prôneront, contre les
partis et les syndicats, l’organisation spontanée et autonome du
prolétariat, dans chaque usine, au sein de CONSEILS OUVRIERS, bases de la
société future (d’où l’appellation de « communisme de conseils » ou de « 
conseillisme »).