Le Rémouleur
Programme d’avril 2011 au local Le Rémouleur (Bagnolet)
mis en ligne le 26 mars 2011 - Le Rémouleur
Le Rémouleur
106 rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
leremouleur ((A)) riseup . net
Permanences chaque lundi et mercredi de 16h à 20h, et le samedi de 12h à 17h.
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Dimanche 3 avril - 18h.
Projection de La classe ouvrière va au paradis, film d’Elio Petri (1971).
Massa est employé modèle dans une usine. Tel Stakhanov, il travaille aux pièces à des cadences telles qu’il se fait détester de tous ses camarades d’atelier. Mais à force de marner comme un forcené, ce qui devait arriver arrive : il finit par perdre un doigt dans l’engrenage. Ses collègues entament une grève en solidarité. Bouleversé, il se met à investir son trop plein d’énergie à résister aux normes patronales autant qu’il mettait de zèle à s’y conformer auparavant.
Mercredi 6 avril - 20h.
Juré ? Craché ? Discussion sur l’Adn.
Tous les jours, dans les commissariats, les flics prélèvent des ADN. Régulièrement, on entend à la radio que des personnes ont été identifiées « grâce » à leur ADN. C’est devenu la routine. Mais l’ADN, qu’est-ce que c’est ? Est-ce une preuve si infaillible ? Comment la justice met-elle à son service les discours des « experts » ? Pourquoi refuser de donner son ADN ? A l’occasion de cette discussion, trois brochures sur l’ADN seront présentées : Du sang, de la chique et du mollard, L’apparence de la certitude et Ouvrez la bouche... (elles sont aussi disponibles sur le site adn.internetdown.org).
Lundi 11 avril - 19h30.
Écoute (suivie d’une discussion) du documentaire sonore Quai de la Gare.
La rue. Des bruits de travaux, de voitures qui passent, des cris d’enfants. Des paroles. Paris 13e arrondissement.
"Quai de la gare" est un documentaire sonore. Aucune image, seulement des sons qui donnent à voir comment un quartier change. Les mots ne manquent pas pour désigner la transformation des villes. Urbanisme, Restructuration urbaine, rénovation. Sous ces concepts, une seule logique, modeler la ville pour le développement économique et l’ordre. Rendre lisse en expulsant les pauvres, en faisant de la rue un simple espace de flux de marchandises. Ce documentaire parle du 13e arrondissement de Paris, mais cela aurait pu être sur le bas Montreuil, annexé par BNP Paribas et autres entreprises, ou même sur notre quartier où les nouveaux lampadaires de la rue Victor Hugo essaient de nous faire oublier tous les habitants qui ont été expulsé du 96 l’hiver de l’année dernière. Cette première soirée sera l’occasion de commencer à esquisser une réflexion (et peut-être des luttes à venir) sur la question de la rénovation urbaine.
Dimanche 17 avril - 18h.
Projection de La Fille du Désert de Raoul Walsh (1949).
1870. L’Ouest américain commence à se pacifier. Le hors-la-loi Wes McQueen s’évade de prison. Il accepte de participer à l’attaque d’un train dont le butin doit lui permettre de se retirer et de changer de vie... Mais entre des complices mal intentionnés et une police aux abois qui ne lui laisse aucun répit, son destin d’éternel fugitif reprend vite le dessus. Accompagné de Colorado, une métisse au coeur trop pur pour cette vie trop petite, Wes parviendra t-il à échapper à ce monde qui semble condamner toute possibilité d’évasion ?
Mardi 19 avril - 19 heures.
Discussion sur l’expérience autogestionnaire en Algérie entre 1962 et 1965 avec François Cerruti auteur du livre D’Alger à Mai 68 (Editions Spartacus, 2010).
Ce livre autobiographique revient sur son parcours politique dans les années 60 et 70, confronté notamment à la guerre d’Algérie et aux tensions qui ont marqué les premières années de l’indépendance. Cette période est assez méconnue bien qu’elle soit marquée de multiples expériences collectives de réappropriation et d’autogestion des moyens de production, en ville et dans les campagnes, dans un contexte de vacance du pouvoir et de la propriété. Ces expériences seront progressivement reprises en main par un Etat algérien en train de se constituer et cherchant à assurer son autorité sur tous les secteurs de la société, jusqu’au coup d’Etat de Boumediene en juin 1965.
Dimanche 24 avril – 18h.
Projection de La Bataille de Tchernobyl, documentaire de Thomas Johnson, 2006, suivie d’une discussion.
6 avril 1986, 01h23 du matin. Le quatrième réacteur de la centrale nucléaire de Tchernobyl vient d’exploser. Le plus grave accident nucléaire de l’histoire vient de se produire. Entre 500.000 et 1 millions de personnes (les chiffres varient), civils et militaires, vont se battre pendant plusieurs mois contre la dispersion de la radioactivité. On les appellera les « liquidateurs ». Lorsqu’enfin le sarcophage recouvrant le réacteur est terminé, ces hommes vont rentrer chez eux irradiés à vie et totalement oubliés du gouvernement. 25 ans plus tard le mensonge international sur les retombées radioactives est toujours tenace.
Jeudi 28 avril – 19h30.
Rencontre avec des personnes participant au journal l’Envolée pour la présentation du n°30, composé en grande partie de lettres de prisonniers.
L’Envolée est un journal critique du système carcéral et judiciaire, et du monde qui le génère. Ce n’est pas le premier, ni le seul ; il s’inscrit dans l’histoire de la critique sociale abordée sous l’angle du châtiment, de la discipline, de la prison.
Permanence « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion »
Tous les 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure : « Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? » (disponible sur http://sanspapiers.internetdown.org).
Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions :
> De l’arrestation à l’aéroport, connaître et utiliser les procédures juridiques pour tenter d’obtenir la libération des personnes interpellées.
> S’organiser collectivement pour mettre la pression sur la préfecture, les tribunaux, les consuls...