BROCHURES

Des bouts du mouvement lycéen 2005 - Paris
Et aussi un peu Grenoble

Un des buts de cette brochure, au-delà de la volonté de témoigner / participer à l’histoire des luttes sociales, est d’inciter à agir, à ne pas rester passif ou isolé face au pouvoir. Celui-ci cherche à nous diviser : les lycéen-ne-s dans une case, les intermittent-e-s du pestacle dans une autre, les retraité-e-s encore dans une autre, les profs, les fonctionnaires, les chômeur-euse-s, les squatteur-euse-s, les sans-papiers, etc., en gros c’est chacun-e sa merde et plus ou moins chacun-e pour sa gueule, dans sa « corporation ». Ce mouvement lycéen a dépassé, par ses pratiques, son énergie, ses envies, le cadre strict des revendications lycéennes. C’était chouette, joyeux, enthousiasmant. Tout cela le sera encore plus quand il ne s’agira plus d’un mouvement « lycéen » ou « étudiant » ou même contre telle ou telle réforme, contre tel ou tel gouvernement, mais carrément pour un autre monde, d’autres modes de vie, d’autres pratiques collectives. Le mouvement lycéen a aussi démontré qu’il était possible de ne pas céder au chantage de la répression, et que l’action directe restait LE moyen de pression le moins sclérosant, celui qui permet de vivre pleinement nos luttes, sans délégation de pouvoir ni récupération politique. La rue reste un lieu privilégié pour les luttes sociales.

Pour ces raisons très subjectives, les textes mis en avant dans cette brochure sont avant tout des récits de manifs et autres actions. Ceux-ci peuvent être inspirants, motivants, en tout cas ils témoignent d’une possibilité d’agir, sans forcément avoir une expérience folle des manifs sauvages, par exemple... Ensuite, un texte revient sur la fameuse manif parisienne du 8 mars, et un autre sur certaines des raisons pour lesquelles il peut être intéressant de participer aux luttes lycéennes, notamment quand soi-même on n’est pas (ou plus) lycéen-ne.