Avignon, Sur l’Ultra-Gauche II

Vendredi 10 juin 2005, à 20h, à la Maison IV de Chiffres, 26 rue des
Teinturiers, Avignon,

Présentation du livre de François Danel, Rupture dans la théorie de la
révolution, textes 1965-1975, Editions Senonevero, 2003.

Autour de 1968, une certaine conception de la liaison entre le « 
mouvement
ouvrier » et la révolution s’est définitivement effondrée.
Pratiquement et
théoriquement, la révolution comme dynamique de la classe ouvrière
devenant classe dominante, libérant le travail et s’emparant des
moyens de
production existants est devenue irrémédiablement caduque. Une nouvelle
période s’ouvrait alors. De nombreux groupes théoriques issus de
l’Ultra-Gauche ou de l’anarchisme (Le Mouvement communiste, Informations
et correspondances ouvrières, Négation, Intervention communiste,
Invariance, Quatre millions de jeunes travailleurs...) ont alors tenté de
comprendre et de formaliser cette rupture : la révolution communiste
signifiant désormais l’abolition du capital et de toutes les classes
sociales, y compris le prolétariat lui-même, devant alors se nier dans sa
propre activité et abolir ses fondements que sont la valeur et le
travail.
La révolution est devenue communisation, c’est-à-dire une abolition sans
transition du capital dans la création de rapports communistes. C’est cet
énorme travail de rupture et de refondation, entrepris à l’époque, que
cette anthologie présente. Aucune question concernant les luttes
actuelles
ne peut être abordée sans référence au travail effectué dans cette
période
où le basculement dans une autre époque était le quotidien.

« Petite soirée » organisée par l’Infokiosk d’Avignon.
nontraces@no-log.org