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Elixirs floraux de Bach - Quintessence d’une illusion
mis en ligne le 16 décembre 2004 - Richard Monvoisin
Mise en garde
Le ton employé dans ce dossier est parfois ... truculent. Il va de soi que, loin de vouloir moquer tel ou tel
élément du dossier, l’intention de départ était d’en rendre la lecture plus agréable. Aussi ai-je truffé le mien de
cocasseries d’un goût parfois douteux - je requièrs en passant la clémence des spécialistes du jeu de mot riche.
Je pars du principe que l’on peut aborder un sujet sérieux sans pour autant infliger un texte revêche. L’austérité
du propos n’a jamais été un gage de sa pertinence.
Mercis particuliers à F. Grandemange, J. Poustis, H. Broch, Y. Bonnardel, G. Fabre, S. Antczak, T. Antoine, J. Lévy, N. Gaillard, L. Cartier, L. Chevalier, T. Genty et N. Vivant pour leur relecture sans pitié. Reconnaissance éternelle à F. Blaire.
Table des matières
I - Fleurs de Bach : origines
II - Fleurs de Bach : tout un concept
II.1 - Typologie des 7 états négatifs de déséquilibre psychologique
II.2 - Les 38 Fleurs et les 38 sous-états
II.2.a - Historique et filiation
II.2.b - Liste des fleurs
II.2.c - Energie et résonance
II.3 - L’élixir et sa préparation
II.3.a - La solarisation
II.3.b - L’ébullition
II.4 - Principes homéopathiques
II.5 - Sa « philosophie »
III - Critique : Nosodes de Broch, le jeu Zététique dont vous êtes le héros
Préliminaire : les nosodes de Broch et autres vaccins
III.1 - Les lieux communs de l’hagiographie
III.1.a - La vocation
III.1.b - ... travaillée en autodidacte
III.1.c - ... se change en destin...
III.1.d - ...destin qui commence par une révélation ...
III.1.e - ... puis dans un chemin de croix...
III.1.f - ... tout ça pour, dans le plus grand désintéressement, ...
III.1.g - ... s’accomplir à temps
III.2 - Problèmes de la théorie
III.2.a - Etats psychologiques arbitraires
III.2.b - Classement moral
III.2.c - Associations états psychologiques – fleurs arbitraires
III.2.d - Démarche culpabilisante
III.2.e - Système clos
III.2.f - Fabrication traditionnelle
III.2.g - Corpus de témoignages en guise de preuve
III.2.h - Maëlstrom New Age
III.2.i - Remarque : et si on se trompe de fleur ?
III.3 - Les "objets" pseudoscientifiques
III.3.a - L’énergie "fluide"
III.3.b - La "résonance"
III.3.c - Pensée magique et principes homéopathiques
III.4 - Les arguments pseudo-philosophiques
III.4.a - Le dualisme "poreux"
III.4.b - Le holisme et l’approche globale New Age
III.4.c - Le Romantisme et la Philosophie Naturelle
III.4.d - Le Naturalisme et la Naturopathie
Interlude : la chaîne de raisonnement de Bach en équation
Conclusion
IV - Annexes
Annexe N°1 : Revue des (rares) expériences menées sur les Fleurs de Bach
Annexe N°2 : Affaire Nelson’s, histoire d’un lobby, d’après Anne Andrault
Annexe N°3 : Fleurs, Essences et Harmonie... et interdiction de publicité !
Annexe N°4 : La psore, un concept fourre-tout
Annexe N°5 : Bibliographie
I - Fleurs de Bach : origines
« Remarquez bien que les nez ont été faits pour porter des lunettes, aussi avons-nous des lunettes ».
Pangloss, à Candide.
Précisons d’emblée deux détails : primo, Fleurs de Bach, Elixirs du Dr Bach ou Remèdes
Floraux de Bach représentent la même chose ; secundo, les Fleurs de Bach sont des
"remèdes" floraux que l’on doit au médecin anglais Edward Bach, et non au compositeur
Johann-Sebastian du même nom. Enfin, si vous prononcez BAK, vous passerez pour un
Gallois ; si vous prononcez BEITCH vous passerez pour un Anglais. Si vous prononcez BÂCHE, vous passerez pour un âne.
Enfance : le prélude de Bach
C’est le 24 septembre 1886 que naquit le petit Edward, précisément à Moseley, village près de
Birmingham en Angleterre. Aîné de 3 enfants, précoce et très émotif, on dit que le futur
docteur Bach nourrissait petit un grand intérêt pour la vaste gamme de comportement des
gens, qu’il était rempli de compassion pour toute la souffrance vécue et qu’il aurait décrété dès
les bancs de l’école qu’il serait médecin. Mais il dut pour d’obscures raisons dissimuler cette
vocation à son père : il quitta donc l’école à 16 ans et vint travailler à la fonderie familiale de
cuivre, trois années durant. Mais Edward n’était pas très costaud. En 1906, son père l’autorisa
enfin à faire ses études médicales, à la faculté de Birmingham puis à l’University College
Hospital (UCH) à Londres.
Bien que passant peu de temps sur ses livres, et persuadé que son intuition personnelle
surpassait les connaissances disponibles en librairie [1], il décrocha en 1912 un double diplôme
au Royal College of Surgery et au Royal College of Physicians, puis le diplôme de médecin et
de chirurgien de l’UCH, et enfin, en 1914, celui de Santé Publique de Cambridge. Il se mit
donc à la tâche en milieu hospitalier, en tant que médecin au service des urgences de l’UCH en
tant que chirurgien au National Temperance Hospital, avant d’ouvrir en 1913 un cabinet dans
la très chic Harley Street. La même année, il épouse Gwendoline Caiger, à Hendon, dans le
Middlesex [2]. Puis il évite, grâce à sa santé précaire, l’écueil du service militaire en pleine guerre mondiale et devint en 1915 assistant en bactériologie à l’UCH.
Débute alors une aventure qui revêtira à la relecture tous les oripeaux du mythe.
Bach affleure : une rémission miraculeuse
Le 5 avril 1917, sa femme meurt. Quatre mois plus tard, très affecté et négligeant sa propre
santé, il s’effondre épuisé dans son laboratoire, et sombre dans le coma des suites d’une
hémorragie. D’après certains biographes, ses collègues en auraient alors profité pour lui retirer
une tumeur cancéreuse... à la rate, ce qui force la logique. Quoi qu’il en soit, vrai ou pas, on ne
lui donne plus que quelques mois à vivre. Mais Bach n’est pas n’importe qui : regroupant ses
dernières forces, il sort de son coma, revient à lui, se hisse chancelant sur ses maigres mollets
et décrète malgré ses souffrances et son affaiblissement de consacrer sans relâche les jours qui
lui restent à vivre à son œuvre cachée : sa méthode de soin naturelle « globale » ! Mais le plus
surprenant est encore à venir : c’est dans cet effort ultime, dit la légende, qu’il prend conscience
du repli de ses propres symptômes et de sa santé revigorée. On raconte qu’il recouvra, grâce à
ses forces spirituelles et à son état psychologique « positif », toute sa vigueur au bout de trois mois [3].
L’hagiographie est déjà en branle.
Bach élite : psore et nosodes
En 1919, il est en pleine forme. Son hôpital venant de lui interdire de cumuler son activité
hospitalière et sa clientèle privée, il entre au London Homoeopathic Hospital et se penche sur
la doctrine de Samuel Hahnemann. C’est notamment le fameux ouvrage Organon qui attire son
regard. Il y trouve une rigueur de pensée très proche de la sienne : on y soigne avec elle des
malades plutôt que des maladies [4]. Une notion, surtout, séduit Edward : la Psore, qui désigne
dans le système de Hahnemann une sorte de maladie chronique, un genre de prurit ou de gale
qui serait du à un défaut dans la capacité du corps à s’auto-guérir [5]. Sans rentrer dans le détail,
cette psore déclenche chez Bach un raisonnement analogique fort captivant.
Elle ressemble étrangement aux pathologies bacillaires intestinales
qu’avait étudié Bach à l’UCH quelques années plus tôt. Etudiant
l’influence de ces bacilles sur les maladies chroniques, il avait émit
l’hypothèse qu’il existât une corrélation entre la personnalité de ses
patients et les bactéries qui grouillaient dans leurs entrailles, et en
avait déduit une causalité forte avec leurs maladies chroniques. En
découvrant que pour Hahnemann existait aussi une corrélation entre
certaines maladies chroniques et les poisons intestinaux, bon sang
mais c’est bien sûr : c’est la personnalité qui fait la maladie.
Il élabore alors de ce qu’il appellera plus tard les « 7 nosodes de Bach », sortes de vaccins homéopathiques destinés à purger de leurs toxines les malades.
Administrés par voie buccale, crées à partir d’excrétions
infectées et de secrétions malades (fèces, urine, pus, sang, cheveu, salive, liquide céphalo-rachidien, tissu d’organe nécrosé), ces nosodes sont bigrement
appétissants. Chacun est censé purifier les intestins d’un
des sept groupes de germes intestinaux isolés par Bach, puisque, comme le veut la tradition, similia similibus curantur – les semblables sont guéris par les
semblables.
Bien que le dégoût soit atténuée par les hautes dilutions homéopathiques (cf. Chapitre II), il faut se pincer pour concevoir que ces nosodes soient encore vendues... [6]
Bref, tiraillé entre sa fonction hospitalière, ses consultations privées et son laboratoire à Park
Crescent, Bach renonce à son poste à l’hôpital et se consacre pleinement à sa recherche, avec
une certaine reconnaissance : il avance l’hypothèse d’une relation entre la toxémie intestinale
et le cancer, qui fera l’objet de plusieurs conférences [7]. Il publie deux ans plus tard « La maladie
chronique, une hypothèse », avec son collaborateur C. E. Wheeler [8]. Mais c’est en 1928 qu’il
assoit le fondement de sa postérité.
C’est lors d’un dîner franc-maçon [9], rapporte Nora Weeks, qu’il se convainc que l’humanité
résume la gamme des états psychologiques possibles à un nombre de sept [10]. Mieux, il croit dur
comme fer que les états "psoriques" auxquels il s’est attelé sont forcément liés à des principes
actifs naturels, a priori végétaux, susceptibles d’aider les malades à vaincre leurs mauvais états
psychiques et donc à s’auto-guérir. L’objectif ultime du Docteur ? Parvenir à prescrire en se
basant uniquement d’après les caractères de ses patients, sans même avoir recours à l’analyse
biologique de leurs bacilles. Grosso modo, savoir ce qu’il leur faut... en les regardant !
Bach au bocage
Au cours de ses voyages dans la campagne galloise, il se lance dans l’étude des plantes qu’il
trouve, subodorant chez les fleurs les principes actifs qu’il cherche. Selon lui, la fleur est la
quintessence [11] de la plante, regorgeant de toutes les propriétés curatives de celle-ci, à tel point
qu’un esprit entraîné et hypersensible comme le sien peut ressentir les vibrations des pétales
rien qu’en les déposant sur la langue : il parvient à entrer en résonance avec le message des
fleurs [12]. Comment ne pas le croire : il aurait déjà guéri des gens par son simple regard ou par
l’imposition des mains, et il est sujet à des visions extatiques comme le suédois Swedenborg, ce
qui, tout bien réfléchi, est assez inquiétant [13]. En outre, preuve ultime, les chiens et les oiseaux
l’aiment particulièrement [14], argument un peu, disons, léger. Par ailleurs il croit dur comme fer
en la réincarnation, il est persuadé d’avoir été guérisseur durant ses précédentes vies, et c’est,
selon Weeks, un sacré caractériel. Tous les paramètres sont réunis pour que Bach se sente
investi d’une mission salutaire dont rien, désormais, ne le détournera plus.
En terme de fleurs, il choisit d’abord l’Impatiente, (on le serait à moins) puis la Muscade et la
Clématite. Pourquoi ? Pour leurs "qualités énergétiques" [15] ! Ensuite il prépare ces plantes comme il le faisait pour ses nosodes, et constate que lorsqu’il prescrit les drogues à des patients
présentant des caractères déterminés, il obtient des résultats... stupéfiants [16] ! Par exemple, pour
des raisons sur lesquelles nous reviendrons, il aurait administré ses décoctions d’Impatiente à
des patients souffrant... d’« impatience avec les choses ou les personnes qu’ils jugent trop lentes » ; de même, il aurait prescrit le Mimulus aux patients atteints de peurs
maladives qui les empêchent de passer à l’action dans la vie quotidienne. Les résultats sont bien
entendu immédiats et surprenants [17]. On n’en saura pas plus.
Dès lors, il n’a de trêve de découvrir tous les types de caractères et leurs remèdes correspondant
parmi les fleurs. Pour ce faire, il doit évidemment se mettre au vert : fini le cabinet, il quitte
Londres en mai 1930 pour s’installer au coeur du pays de Galles, dans le Norfolk, près de
Cromer. Puis il s’atèle à la tâche et arpente en long et en large les bocages, exerçant sa fameuse
hypersensibilité qui, selon ses disciples, lui permet de ressentir dans les sommités florales
l’affinité vibratoire fréquentielle rectificatrice des affects émotionnels archétypiques perturbés
dont la nature humaine est ponctuellement imprégnée [18]. Evidemment, dit comme ça, c’est
impressionnant.
Bach terrien - une recherche compliquée ... de simples
On raconte dans les chaumières qu’un matin des années 1920, une idée lui vient à l’esprit : chaque goutte de rosée chauffée par le soleil doit contenir toutes les propriétés vitales et
curatives de la plante sur laquelle elle se trouve ! [19] Inutile de tenter de l’en faire démordre, le
Dr Bach est un opiniâtre, qui plus est irritable. Il se rend quand même compte que la collecte
de la rosée est un peu laborieuse, alors il décrète que faire macérer la plante au soleil, en plein
milieu d’un champ, dans un bol rempli d’eau, donne le même résultat. Et miracle : il constate
qu’après le temps de solarisation nécessaire, l’eau se retrouve imprégnée de la même... force
vitale que la plante. Le tour est joué.
Le Dr Bach ne dit pas ce qu’est cette force vitale, mais grâce aux résonances qui le taraudent, il
distingue 6 nouvelles fleurs, puis publie en 1931 son livre-phare, dont le titre résume sa
théorie : « Heal Thyself - An Explanation of the Real Cause and Cure of Disease » [20], qui paraît
à Londres.
L’année suivante il monte le nombre à 12 « simples » [21], connus sous le nom des « 12
guérisseurs » : l’Impatiente, la Muscade, la Clématite, l’Olivier, la Vigne, l’Aigremoine, la
Chicorée, la Centaurée, le Plumbago, la Gentiane, l’Hélianthème et l’Alène (à condition
qu’elle soit fraîche) dotées, selon lui, de propriétés curatives extraordinaires.
Au cours de l’été 1932, il complète sa gamme avec les « 4 aides » contre les états persistants :
Ajonc, Chêne, Bruyère et Eau de roche (cette dernière étant... de l’eau de source !). C’est
également le début de ses démêlés avec le Conseil de l’Ordre des Médecins, pour acte de
publicité dans les journaux locaux [22].
A l’automne de 1933, il publia son livre "Les 12 guérisseurs" et créa le fameux remède de
secours appelé Rescue - ou Rescue Remedy - destiné aux personnes victimes d’un choc violent.
Il l’aurait testé, avec seulement 3 des 5 ingrédients définitifs, pour ranimer un marin naufragé [23].
Fin d’existence : le mort Bach
En 1934, il part s’installer définitivement à
Sotwell, petit village près de Wallingford à
15 km d’Oxford, dans une maison appelée
Mount Vernon : il y passera les deux
dernières années de sa vie, à la recherche
des 22 remèdes qui lui manquaient,
dont 2 plantes étrangères : la Vigne de
Suisse et l’Olivier d’Italie. Pour l’anecdote
miraculeuse, en mars 1935, il connaît,
d’après Prouzet, une crise de sinusite avec
hémorragie, tellement douloureuse qu’il envisagea de mettre fin à ses jours.
Heureusement il découvrit le Prunus qui le guérit en 24 heures.
Au total, 38 fleurs. Pourquoi 38 ? Aucune explication à cela. Il est aidé par Nora Gray Weeks,
son assistante, et par son ami Victor Bullen. Mais il faiblit. Son corps ne lui facilite pas la vie :
ulcères aux jambes, fortes migraines, grande consommation de tabac... En octobre 1935, il doit s’aliter.
Désormais, fort de ses 38 fleurs, il sait qu’il ne lui reste plus rien à découvrir [24]. Alors, plein du
sentiment du devoir accompli, Edward Bach s’abandonne et s’éteint à 50 ans, le 27 novembre
1936. Certains auteurs rapportent qu’il brûla tous ses écrits afin de ne pas laisser subsister de
sources potentielles de confusion [25], et qu’il ne laissa pour toute fortune que 50 livres sterling, -
ce qui en fait un Bach chiche. Mais il laisse un héritage spirituel considérable [26]... et surtout le
Mount Vernon, qui sera une mine d’or pour ses héritiers. Cette maison, prenant vite le nom de
Bach Center, se consacrera à la production des élixirs floraux et les teintures-mères selon les procédés d’origine, et sera l’objet d’une dérive monopolistique flagrante (cf. Annexe). Le mythe
de Bach est dorénavant forgé.
La suite ici en PDF.
[1] Pour les anecdotes sur l’enfance de Bach, cf. Prouzet A., Les fleurs du bien, comment se soigner avec les élixirs floraux du Dr Bach, Coll. Santé, Editions Vivez
Soleil, août 2000, p 15. Voir aussi Weeks Nora, 1973, p. 16, in Lynn McCutcheon, Bach flowers Remedies : time to stop smelling the flowers, Skeptical Inquirer, Vol. 19, N°4, July - August 1995, p. 34. L’article est disponible sur le site allemand mystrobl.de. Une version française du livre "Les découvertes médicales d’Edward
Bach, médecin" de Nora Weeks est disponible à l’Or du temps (1993).
[2] Entre nous, quel meilleur endroit pour une nuit de noces que le Middlesex ?
[3] Prouzet A., op.cit. p. 17, mais aussi Jelger D., Aromathérapie et Fleurs de Bach.
[4] Ibid. p. 17. Note : Lire L’Organon ou l’art de guérir de S. Hahnemann.
[5] Passant sur le plaisir intellectuel d’avoir du prurit en pays de gale, les désireux d’en savoir plus sur la psore se référeront à l’annexe N°4, La psore, un concept fourre-tout.
[6] A priori, elles sont l’apanage des traitements vétérinaires (par exemple le Dr Charles Loops, qui vent ses nosodes 15 dollars sur
http://www.charlesloopsdvm.com/remedies.htm) ; mais certains s’en prennent aux enfants, comme Delvaux, qui pour 17,10 euros
vous cède le livre « 9 mois au naturel - Homéopathie... » : "L’homéopathie aide à modeler l’hérédité du bébé grâce aux drainages par
les Nosodes. La désintoxication des séquelles des pollutions modernes : électromagnétiques, vaccinales, chimiques, médicamenteuses
vient compléter le traitement d’eugénisme prénatal" en vente sur boutiques-esoteriques.com. Vous aurez le choix entre 7 nosodes de Bach : Proteus, Dysenterie, Morgan, Faecalis alcalin, Coli Mutabile, Gaertner, et le septième, qui s’appelle N°7, toutes du nom de charmants bacilles et cobacilles.
[7] En particulier "Intestinal Toxaemia in its Relation to Cancer", lue au British Homoeopathic Congress à Londres (1924), dans laquelle il
vante les avantages de la diète combinée aux nosodes - il recommande de manger plus de fruits non cuits, de noix, de céréales et de
légumes pour réduire le taux de toxines produites dans les intestins. Il deviendra lui-même végétarien un certain temps...
[8] Bach E, Wheeler C. E. Chronic disease. A working hypothesis, Diet, bowel flora and chronic disease, Minerva Homeopathic books, 2004.
[9] A l’instar de Hahnemann, Bach fut également franc-maçon (1918).
[10] "Bach had attended the dinner somewhat unwillingly and was not enjoying himself greatly. To pass the time he was idly watching
the people around him when suddenly he realised that the whole of humanity consisted of a number of definite groups of types ; that
every individual in that large hall belonged to one or other of these groups. ‘He found this a most engrossing occupation, and by the
time the dinner was over he had worked out a number of groups and was busy in his mind comparing these with the seven bacterial
groups....‘He wondered how this extended group-theory would apply to disease and its cure - whether the diseases from which these
groups suffered would also bear a resemblance to each other....‘Then came the inspiration that the individuals of each group would
not suffer from the same kinds of disease, but that all of those in any group would react in the same or nearly the same manner to any
type of illness." The Medical Discoveries of Edward Bach Physician by Nora Weeks.
[11] Sic ! in Prouzet, op.cit., p. 19, mais aussi kathcharbo.free.fr. Rappelons que la quintessence est
étymologiquement la quintuple distillation d’une substance volatile.
[12] Prouzet, op.cit., p. 19, mais aussi kathcharbo.free.fr.
[13] "Mais ces faits sont peut-être en partie légendaires" précise keras-amaltheias.frsv.com. Précisons
que Emanuel Swedenborg était un philosophe mystique et illuministe suédois du 17e siècle, qui décrivit les Vénusiens et les
Martiens comme s’il y était. On peut lire son livre Des terres dans notre monde solaire qui sont nommées planètes et des terres dans
le ciel astral sur visualiseur.bnf.fr.Certains de ses disciples bâtirent une secte appelée "Eglise de la nouvelle Jérusalem", encore active et très ramifiée : de la Swedenborgian Church of North America au Swedenborg Movement, en passant par The New Church - Church of the New Jerusalem et par The Lord’s New Church which is Nova Hierosolyma...
[14] Prouzet A, op.cit. p. 23.
[15] Prouzet A, op.cit. p. 18.
[16] Etymologiquement et historiquement parlant, la drogue désigne toute substance pharmacologiquement active sur l’organisme - en
ce sens, tout médicament est une drogue.
[17] Prouzet A, op.cit. p. 18.
[18] Sic ! Notons que la pensée archétypale est une notion développée par C.G. Jung dans le cadre de son travail sur l’inconscient collectif, suscitant de nos jours des interprétations spiritualistes parfois douteuses.
[19] Tyler, V. E. 1993. "Paraherbalism is a pseudoscience." In The Health Robbers, ed. S. Barret and W.T. Jarvis. Buffalo, N.Y. : Prometheus p. 214. Cette idée n’est évidemment pas nouvelle : nous reviendrons sur ce point.
[20] « Soignez-vous vous-même – une explication de la cause réelle et du soin de la maladie ».
[21] On appelle simples toutes les plantes médicinales, utilisées telles qu’elles sont fournies par la nature. Voir le Livre des simples
médecines (trad. du lat. Liber de simplici medicina), d. P. Dorveaux, XIIIe siècle.
[22] "He advertised his herbal remedies in two of the daily newspapers and this brought him numerous inquiries from the public and
also a letter from the General Medical Council who disapproved strongly with his advertising and would hold him answerable to
charges if it continued", whonamedit.com.
[23] Prouzet A., op.cit. p. 21. On ne sait pas si le marin s’en est sorti.
[24] Weeks N., op.cit. p 16.
[25] Harwood J., Les fleurs de Bach, Coll. découverte & initiation, Evergreen, 2004, p. 10.
[26] Prouzet A., op.cit., p. 22.
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