Intention

Ce fanzine à pour intention de partager la croyance qu’on n’a pas besoin d’être un couple hétéro pour tomber enceinte. J’y présente les différentes options artisanales pour tomber enceinte.
Par artisanale j’entends sans avoir recours au parcours PMA médicalisé et légal. Il n’a pas pour but de débattre des raisons pour lesquelles certaines personnes, seules ou à plusieurs se lancent dans ce processus.
Il est évolutif et pourra être rectifié et enrichi par vos reflexions et témoignages que je vous invite à envoyer à maternitespirates@tutanota.com

Edito

Choisir de faire un enfant reste, en 2022, un privilège. Le privilège des couples hétéros. On a obtenu le droit d’avorter mais pas celui de procréer. Ça, c’est réservé aux couples hétérosexuels. Le pays regorge d’hommes au sperme vaillant, dont ils disposent en quantité presque illimitée pendant presque toute leur vie. Malgré tout, mettre la main dessus peut s’avérer complexe.
Selon la société, pour faire un enfant, il vaut mieux être deux. Le mieux c’est d’être un couple composé d’un homme et d’une femme et de s’aimer pour toujours.
Mais je me suis jamais inscrite dans des relations amoureuses durables et stables.
Donc je ne me voyais pas faire un enfant avec une amoureuse. (Oui parce que je suis lesbienne. Donc dans tous les cas faire un enfant en France c’est la maxi galère pour moi).
Dans mes relations amicales je trouve beaucoup plus de stabilité. Mais personne avec qui j’aurais pu me lancer dans un projet de coparentalité. La seule solution que j’ai vue : tomber enceinte seule dans un premier temps et entourer l’enfant ensuite par pleins d’oncles et de tantes. Surtout des tantes, mais ce n’est pas le propos :)

Sommaire

– Intention
– Edito
– "Salut moi c’est coco, tu me dépannes du sperme ?"
– Insémination pirate DIY
– 13:12 ! ça y est j’ovule !
– Les montagnes russes
– Attention aux IST
– Et si le donneur voulait devenir PAPA ?
– Apparté sur la PMA légale
– Mon témoignage
– Maternités Pirates - la chanson
– Témoignage - Non

« salut moi c’est coco, tu me dépannes du sperme ? »

La recherche active de sperme a duré plus d’un an. Au début c’étaient des questions détournées, des « si on te demandait du sperme, tu dirais quoi ...? ». Et puis d’échec en échec, j’ai commencé à demander ouvertement à de plus en plus de personnes avec des pénis

Un de mes meilleurs amis m’avait dit qu’il m’aiderait. Sauf que quand ma demande est devenue réelle, il a réalisé qu’il aurait du mal à voir cet enfant dans son quotidien sans penser qu’il avait envie de l’élever. Il avait peur de l’aimer et ne voulait pas d’enfant dans sa vie. Ensuite, un autre ami m’a confié avoir peur de tomber amoureux de moi, « si nous avions un enfant ensemble ». J’ai compris que je devais demander à des personnes avec qui je n’avais aucune implication sentimentale ou relationnelle.

Je suis rentrée dans des cercles de personnes déconstruites. Des personnes qui pensent que la parentalité ne passe pas par le sang mais par l’investissement dans la vie de la personne. Des personnes qui pensent qu’il est injuste que les femmes n’aient pas le contrôle de leur procréation.
Des personnes qui pensent qu’un don de sperme, c’est un don, ce n’est pas devenir papa. Je demandais au premier venu qui m’inspirait confiance, avant d’avoir pu tisser une quelconque relation, « tu peux me dépanner du sperme ? ». Certains étaient curieux et nous avons eu des discussions intéressantes sans aboutir.

Et puis j’ai rencontré Renard (j’utilise ici un pseudo). Il était gentil, et il trouvait ça injuste que l’État français limite la PMA aux couples hétéros. On s’est dit qu’on allait écrire un contrat moral ensemble, au cas ou, dans l’avenir, nos souvenirs sur pourquoi on avait fait les choses ne soient plus très clairs. Et puis on l’a montré à nos amis, témoins de nos intentions actuelles. On est conscient.e.s que ce contrat n’a pas de valeur juridique mais si la justice était du côté des justes, ça se saurait !

Notre contrat repose entièrement sur la confiance qu’on se porte, mais moi ça me va de mettre un enfant au monde dans ce contexte. On a décidé de ne pas avoir de relation pour ne pas créer de confusion entre nous et avec le futur enfant. Notre relation se confine aux rendez-vous pendant l’ovulation, on évite de trop se parler pour ne pas créer trop de lien. On pourrait bien s’entendre.

Après lui, il y en a eu d’autres. A ce jour j’ai essayé avec quatre personnes. Comme je bouge beaucoup, j’avais besoin de donneureuses localaux pour éviter les milliers kilomètres dans tous les sens.
Alors j’ai continué de demander partout. J’ai même passé une annonce au micro aux rencontres nationales de vélo pensant qu’il y aurait des personnes avec du sperme des 4 coins de la France.
Mais j’ai eu trop peu de retour. Ça marche mieux dans les réseaux.
J’ai aussi essayé avec une meuf trans. L’endocrinologue a dit que même si elle est sous traitement hormonal, tant qu’elle arrive à éjaculer, il y a une chance que ça marche.

Insémination pirate diy

Lors de la marche des fiertés de Grenoble, des lesbiennes ont construit le char du gouinistan libre. Elles ont lancé un appel à la solidarité de la communauté en demandant aux gens qui seraient ok de donner leur sperme de laisser leur contact.
A ce jour, 3 bébés sont nés grâce à cette liste ! N’hésitez pas à faire même dans vos villes !

Forte de discussions avec des copaines et de recherches sur internet sur l’insémination artisale, je me rends en pharmacie. Pour m’inséminer, ça sera la pipette d’Advil (pour enfant de moins de 3 ans) car elle n’a qu’un trou et le gobelet d’analyses d’urine.
Si tu penses que ce serait plus simple que je couche avec le gars, tu te trompes. Déjà j’ai pas du tout envie de coucher avec un donneur. Mais surtout un rapport intime et sexuel peut apporter de l’ambiguïté dans ma relation au donneur.

Les contacts corporels amincissent les frontières et je ne veux pas que mon donneur développe des sentiments qui perturbent notre relation. Il a juste éjaculé dans un gobelet, il n’y a qu’une relation d’entraide entre nous et l’enfant n’est pas de lui.

- méthode -
Du coup il éjacule dans un gobelet, après 48 à 72h d’abstinence. L’éjaculat est plus riche, plus volumineux et sort plus facilement. Ensuite je m’excite sexuellement parce que le col de l’utérus et le vagin s’alignent quand la femme est excitée et les spermatozoïdes pourront passer plus facilement le col.

J’ai posé à ma sage-femme plein de questions techniques sur la position, l’inclinaison, lever les jambes ou pas, etc. Ce à quoi elle m’a répondu que tomber enceinte, ça se passait ici (en montrant son ventre) et non pas ici (en montrant ... sa tête oui bravo !). Donc j’en ai déduis qu’il fallait pas trop réfléchir et laisser la magie opérer.

Info utile !
elle m’a aussi appris que le coup de rester 30 min les jambes en l’air est inutile car les spermatozoïdes se collent dans la glaire cervicale et ne connaissent pas la gravité

13:12 ça y est j’ovule !

Pour connaître le bon timing, les méthodes sont nombreuses. Outre le fait de tomber enceinte, je suis très heureuse de bien mieux connaître mon corps désormais. Les cycles vont et viennent, rythmés par mes règles et mes ovulations. Des journées tristes et grises aux cheveux sales, aux journées pleines de peps, d’énergie et de soleil.

Aller au planning familial
Faire la formation de symptologie de 1h. Il explique comment avoir des rapports sexuels non protégés sans tomber enceinte. Par déduction, tu peux savoir quand tu es fertile.

Prendre sa température
tous les matins à la même heure avec un thermomètre à deux décimales et observer quel jour la température monte de 0.3- 0.5 degrés. Attention, si l’heure varie, si tu t’es levée (mouvement), si tu as bu de l’alcool la veille, ... la température peut aussi varier et fausser les données.
(moi j’ai abandonné c’était trop rythmé)

Utiliser une application
Sans vouloir faire de la pub, j’ai utilisé clue. Mais il est utilisent nos données, nous mâchent le travail et nous empêchent de nous connec- ter à nous même.

Regarder sa glaire cervicale
C’est un lubrifiant naturel qui bloque les spermatozoïdes hors période d’ovulation (elle les tue par son pH acide) et les aide à passer sinon. Le corps est vraiment merveilleux. Je compte de J1 (premier jour des règles) à J27. Mon cycle dure 27 jours. La moyenne c’est 28 selon mes cours de SVT de collège mais ce n’est qu’une moyenne, pas d’inquiétudes. L’important pour bien anticiper son ovulation c’est les cycles réguliers et l’ovulation c’est souvent 14 jours avant les prochaines règles. Donc J13 si t’as un cycle de 27 jours comme moi. Bref, la glaire est crémeuse et opaque avant la période de fécondité. Puis elle devient fluide, transparente et quand on écarte son pouce et son index elle fait des fils (blanc d’oeuf). Ca c’est de la glaire qui va bien laisser passer le sperme. Ensuite l’ovule sort. Il peut vivre 24h max ! Puis il meurt et la glaire devient friable, laiteuse, sèche, voire inexistante.
Ça dépend des gens. L’ovule sort parce qu’une hormone, la LH a été émise. C’est cette hormone que détectent les tests d’ovulations. Donc ces tests informent que tu as ovulé.

Faire des tests d’ovulation
Quand même utile pour mieux connaître son cycle et savoir si on a déjà ovulé. En vente chez Action pour 2.5 euros les 5 et sur leboncoin.com, ou en pharmacie pour 29 euros les 10.

Observer son col de l’utérus
C’est empouvoirant de savoir regarder son propre corps soit même. Se faire guider par une sage-femme la première fois. Insérer le speculum l’ouvrir et regarder dedans le petit donut rose qui apparaît. (parfois il est galère à trouver. J’ai un utérus antéversé antéfléchi et j’ai galéré. Le jour de l’ovulation, le trou est beaucoup plus gros que les autres jours pour faciliter le passage des spermatozoïdes. Des clichés explicites sont dans le livre « Notre corps, nous même », livre que je conseille par ailleurs !

S’observer !!
Et prendre des notes pour celles qui, comme moi, n’ont pas de mémoire.

Les montagnes russes

Je n’ai pas pu m’empêcher d’espérer au premier retard de règles et d’être déçue de ne pas être enceinte. Cette routine haute en émotions m’a vite fatiguée. L’attente peut être longue et destructrice. Un couple hétérosexuel a besoin de 6 mois en moyenne pour tomber enceinte. 6 essais peuvent être longs, surtout si le donneur vit loin, les cycles ne sont pas régulier, etc. Mais ne pas désespérer ! Le donneur peut aussi décider qu’il en a marre de faire tous ces rendez-vous et c’est son droit, il faudra alors trouver une nouvelle source de sperme. Selon les médecins en PMA, il est bon de varier les spermes car un sperme peut ne pas marcher avec vous alors qu’un autre peut être tout à fait efficace.

Attention aux IST

Elles sont transmissibles donc demandez à vos donneurs de faire un dépistage. Et s’ils sont super soutenants vous pouvez même leur demander de faire un spermogramme pour évaluer si leurs spermatozoïdes sont bien mobiles.
Les tests de sérologies sont gratuits dans les centres de dépistage et à l’hôpital. Par contre en laboratoire, il faut une ordonnance du médecin, sans quoi ils coutent environ 25 euros.

Et si le donneur voulait devenir papa ?

La PMA pirate est illégale en France. Le donneur peut tout à fait se déclarer père, demander un test de paternité et la garde alternée. C’est très important de clarifier avec son donneur ses intentions avant le don et de le faire avec une personne de confiance.

Apparté sur la PMA légale

Depuis l’été 2021, promesse de 2013, la PMA française s’est enfin ouvertes aux femmes lesbiennes et célibataires.
Donc chacune peut aller à l’hopital et commencer la procédure. C’est très médicalisé.
Pour les couples, ça permet aux deux parents d’être reconnus dès la naissance et il n’y a donc plus besoin d’adopter l’enfant après les 6 mois. Cela marche désormais également pour les couples non mariés. Youhou. Pour des questions de droit plus précises, contacter l’APGL (association des parents gays et lesbiens).

donc si vous êtes en couple vous pouvez commencer la procédure pour avoir le papier du notaire. Si vous le faites avant votre insémination artisanale vous serez automatiquement parentes du bébé sans devoir adopter :) c’est plus simple et plus rapide. La mairie n’y verra que du feu !!

Les étapes

1 - Prendre RDV au CHRU (ou autre selon la région)
2 - Aller au RDV et recevoir une batterie d’ordonnances :
– Rdv avec une psychologue
– Prise de sang J6-12
– Prise de sang sérologies
– Prélèvement vaginal
– Hystérosalpingographie* (faire une prise de sang la veille pour test de grossessse et acheter un catéther à 45 euros non rembour- sés pour vous le faire mettre dans le col de l’utérus. prendre des anti douleurs).
– échographie pelvienne
– rdv biologistes
– rdv généticiens
3 - Avec tout ça, rdv final pour lancer les démarches et être sur liste d’attente
4 - Attendre 1 an pour avoir du sperme (peu de donneurs + loi sur l’accès aux origines les décourage)

Témoignage Coco

Vous pouvez le trouver intégral sur le journal la ZEP (zone d’éducation prioritaire)

En bref, lors de l’hystérosalpingographie, l’interne ne trouvait pas mon col de l’utérus. Après avoir farfouiné une bonne quinzaine de minutes sans succès, elle a appelé « le médecin » qui a recommencé de plus belle pendant 30 minutes. Sans s’avouer vaincu, « il fallait trouver le col, on était dans l’action », il a rentré son doigt ganté non lubrifé pour faire un toucher vaginal sans me demander. Il a ensuite rentré un énorme spéculum en métal alors que je lui disais non c’est trop gros je veux pas. Il ne considère pas que c’est un viol. Il dit qu’il était dans l’action, que sur une « anatomie normale ça aurait été plus rapide mais j’ai pas une anatomie normale et puis je devrais être contente puisque j’ai un résultat positif. Ne réussissant toujours pas, il a finalement décidé « je vais chercher une gynéco ». Je suis choquée, il n’est même pas gynéco. Il aurait pu ne pas me faire souffrir et aller chercher une personne compétente tout de suite. Je suis dégoutée par l’hopital et plus déterminée que jamais à tomber enceinte via mes beaux réseaux de belles personnes pour arrêter les expériences sordides.

Chant

Maternités pirates - Goguettte sur l’air de My heart will go on, Céline Dion

Toutes les nuits je rêve,
je m’imagine déjà
En maman trop badass, tu vois
Mauvaises mères on sera, fuck le patriarcat J’me lance dans une PMA sola

REFRAIN
Je rêve d’un monde où je peux
Procréer si je veux comme je veux
Gouine, trans, solo ou à trois
La mif que je construis ne vous regarde pas

J’ai vu des radiologues, généticiens, gynéco Même fait une hystérosalpingo
Échographies pelviennes, prises de sang à gogo
L’hôpital c’est pas rigolo

REFRAIN
Pipettes, paillettes et flacons
J’m’en sortirai mieux à ma façon
Gouine, trans, solo ou à trois
La mif que je construis ne vous regarde pas

Je cherche donc un donneur qui ferait mon bonheur
Dispo sous 24h chaque mois
Maternité pirate, mon cycle n’attend que toi Bouge ton cul pour changer tout ça

REFRAIN
Gouine, trans, solo ou à trois
La mif que je construis ne vous regarde pas Gouine, trans, solo ou à trois
La mif que je construis ne vous regarde pas

Chanson écrite lors de rencontres de chorales féministes dans la Drôme en mai 2022

Témoignage Alice et Nono

la fausse couche
la grossesse arrêtée

On a toujours cru que les « fausses couches » c’était de perdre un jour du sang et de comprendre que tu avais perdu ton bébé. On ne pensait pas qu’il y en avait autant car personne n’en parle. En réalité ça concerne une grossesse sur 6 et pour nous ça ne s’est pas du tout passé comme dans les films.

Après 7 mois et 14 dons le test est enfin positif ! Le hasard fait qu’on a rdv le jour même avec une médecin échographe qui nous montre l’embryon de 2mm. La prise de sang confirme la grossesse. On a l’impression d’y être enfin arrivées et on est pas préparées à la suite. 2 semaines plus tard c’est l’écho de datation et là c’est le début d’un long parcours jalonnée d’ascenseurs émotionnels : c’est une grossesse non évolutive l’embryon ne se développe pas bien. Pour en être sûre la procédure veut qu’on vérifie 7 jours après. Je suis officiellement encore enceinte. Et j’attends de perdre du sang pour signifier la fin de la grossesse. On se rend au planning familial pour pouvoir prendre des mesures rapidement s’il faut procéder à une extraction. Là on hallucine, on ne peut pas bénéficier d’un accompagnement et d’une IVG ordinaire car dans notre cas l’ interruption n’est pas volontaire.
Au rdv suivant la poche a beaucoup grossi et on détecte un rythme cardiaque !! Le fœtus n’a, par contre, pas la taille attendue pour la date de conception. On est partagées entre espoir et inquiétude, la gyneco nous en dit peu mais ne semble pas très optimiste…
2 semaines plus tard nouveau rdv et j’ai des pertes le jour-même, je débute une « fausse couche », la médecin confirme que la grossesse est arrêtée.
C’est la fin des faux espoirs mais maintenant il faut évacuer. Il faut que je surveille la quantité de sang que je perds car il y a un risque d’hémorragie. Je me rends ensuite aux urgences gynécologiques pour procéder à une extraction (en gros c’est un avortement). Je suis prise en charge après quelques heures d’attente en ayant vu passer devant moi plusieurs femmes enceintes qui viennent pour accoucher en urgence… je trouve ça horrible de me retrouver aux urgences gynéco alors que si je rentrais dans le cadre d’une IVG j’aurai un service dédié avec un suivi psy !
On me propose un avortement médicamenteux à faire à la maison et on m’apprend que j’aurai déjà dû faire une injection de Rophylac (car je suis rhésus négatif) dans les 48 heures après les premières pertes… on doit trouver immédiatement un.e infirmièr.e !
Je suis en arrêt maladie pendant 7 jours. Je dois gérer psychologiquement, émotionnellement ET PHYSIQUEMENT l’interruption de grossesse. Les médicaments me donnent des crampes d’estomac comme des règles très douloureuses qui doivent provoquer l’expulsion de la poche.
Après vérification chez la gyneco, tout n’est pas parti, on se retrouve une nouvelle fois aux urgences gynéco ! Après 3 heures d’attente on nous donne (enfin) l’option de faire une intervention chirurgicale (curetage) ou d’attendre le retour des règles.
On a décidé de ne rien faire pour ne pas plus en imposer à mon corps. L’interne à l’hôpital confirme que c’est mieux pour la fertilité. Les règles reprendront 3 semaines plus tard, soit 4 mois après le début de la grossesse… On a réessayé 2 fois et ça a marché !!

juillet 2023
écrit par coco
illustré et mis en page par jule