ailleurs
Bruxelles : activités à Acrata en juillet 2017
mis en ligne le 10 juillet 2017 - Lokaal Acrata
Acrata
rue de la Grande Ile 32
1000 Bruxelles
acrata@@@post.com
Samedi 15 juillet – 18h – Discussion
Réappropriation ou destruction de la ville ?
Face aux projets d’aménagements qui nous condamnent chaque fois un peu
plus à la réclusion urbaine, on en est vite réduits à se faire les
défenseurs de l’existant précédent, sans plus parvenir à voir tous les
problèmes qu’il posait déjà. Pour éviter de s’engluer dans la
préservation d’un environnement aliéné, il nous faut comprendre le
caractère profondément structurant de la ville, et ne pas accepter comme
si elles étaient neutres les manières de se loger, de communiquer, de se
déplacer, d’imaginer même... forgés dans le pouvoir et la dureté du
béton. Car il n’y a rien de nouveau dans la possession-recomposition de
l’espace urbain par la domination. On peut même soutenir, comme d’autres
avant nous, que la société capitaliste construit avec les villes les
conditions les plus adéquates de son bon fonctionnement, non pas depuis
aujourd’hui, mais depuis toujours. En agissant sur la structure même du
bâti et sur l’organisation sociale des espaces, l’urbanisme est bien sûr
une manière d’exercer un pouvoir. Dès lors il nous semble que la ville
toute entière est pensée pour organiser une masse d’atomes en mouvement
selon des parcours strictement réglés et hiérarchisés : du travail au
supermarché sans jamais dévier. Nous n’habitons pas la ville, nous
sommes habités par elle.
Peut-on vivre libre entre les murs d’une ville, quelle qu’elle soit ?
Voilà la question que l’on voudrait creuser ensemble.
Jeudi 20 juillet – 19h30 – Projection
La Cécilia
À la fin du 19e siècle, des anarchistes italiens, dix hommes, une femme,
libertaires, collectivistes, émigrent au Brésil pour y fonder une
communauté sans chef, sans hiérarchie, sans patron, sans police, mais
pas sans conflit, ni passion. Cette utopie d’hier convoque quelques-unes
des questions brûlantes d’aujourd’hui : celle d’une organisation non
répressive, celle de la circulation du savoir et du pouvoir, celle de la
libération des femmes et de la lutte contre l’appareil familial. Les
seuls rêves intéressants sont ceux qui mettent en crise le vieux monde
et, en celui-là même qui rêve, le vieil homme. L’utilité des utopies se
mesure aux résistances qu’elles rencontrent.
Fiction de Jean-Louis Comolli (1975, 1h53).
Jeudi 27 juillet – 19h30 – Discussion
Discussion autour d’Avalanche n°11
Avalanche est un journal de correspondance anarchiste dans lequel on
peut trouver des contributions de compagnons provenant de différents
contextes à propos de luttes en cours ou concernant certains points de
débat. Ce jeudi, on propose de discuter sur les textes publiés dans le
dernier numéro (n°11), d’un côté pour élargir notre regard internationaliste en réfléchissant sur des problématiques que des
compagnons d’ailleurs soulèvent, et de l’autre pour s’approprier cet
instrument en échangeant des idées ou en y contribuant. Le dernier
numéro est disponible au local.