Le Rémouleur
Novembre 2013 au Rémouleur (Bagnolet)
mis en ligne le 1er novembre 2013 - Le Rémouleur
LOCAL AUTO-ORGANISÉ DE LUTTE ET DE CRITIQUE SOCIALE
Le Rémouleur
106, rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
https://infokiosques.net/le_remouleur
Mail : leremouleur@riseup.net
S’inscrire à la lettre d’info du local
Horaires des permanences (avec accès à l’infokiosque et à la bibliothèque) :
le lundi de 16h30 à 19h30, le mercredi de 16h30 à 19h30 et le samedi de 14h à 18h.
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Vendredi 1er novembre à 16h30
Café des Cafards
Samedi 2 novembre de 14h à 18h
Permanence "Sans papiers : s’organiser face à l’expulsion"
Mardi 5 novembre à 19h30
Projection du film "État de siège" de Costa-Gavras, 2h10, 1972
En pleine guerre froide, en Uruguay, l’Américain Philip Michael Santore
est enlevé par les Tupamaros, un groupe de révolutionnaires d’extrême-gauche qui prône l’action directe. Ils exigent du gouvernement la
libération des prisonniers politiques et font parler Santore. Ils rendent
alors public son véritable rôle en Amérique du Sud. Santore appartient
aux cadres d’une académie internationale de police, où viennent se
perfectionner les policiers latino-américains à la lutte
contre-insurrectionnelle, et notamment aux pratiques de la torture. Ces révélations provoquent une crise gouvernementale. Ce film fait référence à l’enlèvement et à l’exécution de l’agent du FBI
Dan Mitrione en 1970 par les Tupamaros.
Mercredi 13 novembre à 19h30
Rendez-vous du collectif "Prenons la Ville"
Mercredi 20 novembre à 19h30
Assemblée du collectif "Caisse d’autodéfense juridique collective"
Mardi 26 novembre à 19h30
Soirée contre les rapports de domination “classe/race/genre/sexualité”
Présentation du texte “Transformer le silence en paroles et en actes” d’Audre Lorde (1977) et projection du documentaire “Tongues Untied” de Marlon Riggs (1989, 0h55, VO américaine sous-titrée en français) suivie d’une discussion libre.
À l’occasion de la parution sous forme de brochure d’un court texte d’Audre Lorde, féministe américaine qui s’auto-définissait comme Noire, lesbienne, poète et guerrière, nous projetterons le documentaire “Tongues Untied” (Langues déliées) de Marlon Riggs, lui-même Noir, gay, poète et activiste. Ces deux productions résonnent par leur lutte commune contre les oppressions qui visent les minorités sociales, mais également par l’importance pour celles-ci de briser le silence et contrer les discours dominants. Le documentaire de Marlon Riggs insiste notamment sur les différents rejets auxquels on peut être confronté lorsqu’on est gay et Noir.
Dans une interview, Marlon Riggs expliquait : “Franchement, avec Tongues Untied, si les blancs hétéros ne comprennent pas les causes de la colère des Noirs et considèrent juste que c’est un film de propagande, peu importe. Je ne prendrai pas le temps de faire de la pédagogie avec des gens pour qui cette expérience est totalement étrangère. Tongues Untied est la revendication de l’expérience et du ressenti d’homme noirs et gays, fait par un homme noir et gay, ou plutôt plusieurs parce que l’œuvre est traversée de plusieurs voix. Si d’autres comprennent, c’est bien, mais dans ce film faire en sorte que tout le monde comprenne n’était pas mon objectif.” Pourtant, comme les textes d’Audre Lorde, “Tongues Untied” a une portée universelle et permet à chacun-e de comprendre les oppressions vécues et la nécessité de s’auto-organiser pour lutter contre toutes les formes de domination.
Jeudi 28 novembre à 19h
Permanence “résister à la psychiatrie” et projection du documentaire “Être là” de Régis Sauder, 2012, 1h37, suivie d’une discussion libre.
Pour une grande partie, le film montre le fonctionnement quotidien du service psychiatrique (SMPR : Service médico-psychologique régional) de la prison des Baumettes à Marseille, l’autre partie étant principalement consacrée aux états d’âme des soignantes et surtout de deux psychiatres. Deviennent ainsi visibles les procédés mobilisés par le soignant pour pouvoir continuer son travail et tenir cette place
impossible : se voiler la face sur son rôle de collaborateur de l’Administration pénitentiaire et au-delà sur la fonction sociale et politique de la psychiatrie, idéaliser la fonction soignante dans son rôle de “soulager la souffrance”, “être à l’écoute”.
Vendredi 29 novembre à 19h30
Discussion autour du mouvement de contestation du printemps dernier en Turquie
Nous sommes quelques-uns à nous être intéressés à ce mouvement en Turquie et cette soirée aurait pour but de partager et d’approfondir nos observations. Avant de décrire la multiplicité des protagonistes de ce mouvement, nous commencerons par un récit de l’occupation du Parc Gezi et de la place Taksim, ses hôpitaux, ses cantines, sa librairie, ses barricades. Nous parlerons aussi de la métropolisation d’Istanbul et des luttes autour de la ville qui ont précédé l’occupation de la place Taksim. Enfin nous chercherons à comprendre comment ce mouvement fait écho aux différentes luttes - au Québec, en Espagne, au Brésil, en Tunisie, etc.
Chaque point sera discuté afin de mieux comprendre les origines et les perspectives de ce mouvement.
Mardi 3 décembre à 19h30
Discussion sur la guerre au Mali, ce qui l’a rendue possible et le peu de contestation qu’elle aura suscitée
“Crise au Sahel”, “terrorisme”, prises d’otages, menaces sur l’“intégrité nationale du Mali, “patrimoine mondial en péril”… Autant d’épouvantails qui auront permis de légitimer aux yeux des opinions publiques une nouvelle guerre orchestrée par la France en Afrique. Et les commentateurs médiatiques et politiques de balayer d’un revers de manche le néocolonialisme, la Françafrique, les intérêts économiques, stratégiques et militaires en jeu, les rivalités internationales à propos du contrôle de la région sahélienne… Et de taire la violence de la guerre, ses conséquences politiques et sociales, l’opposition muselée, le retour
en grâce de régimes dictatoriaux, le renforcement de la tutelle française et de la présence militaire qui va avec…
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Concert de soutien au Rémouleur
Dimanche 8 décembre à partir de 17h
au CICP, 21ter rue Voltaire, 75011 Paris, avec Missratched (punk, Lyon), Les Louise Mitchels (punk, Paris) et Les Aboyeurs Anonymes (rock et punk et chanson, Montreuil connexion).
Et puis le Transfo, espace occupé au 57 avenue de la république, à Bagnolet.
Programme et autres infos sur transfo.squat.net
Le squat passe en procès bientôt, rendez-vous mardi 19 novembre au Tribunal d’Instance de Pantin, à 9h30 (au 41 rue Delizy, Pantin, métro Église de Pantin).
Envoyez un SMS au 06 72 53 02 40 pour être tenu
au courant de l’expulsion et des rencards qui suivront !
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Appel à soutien financier
Le Rémouleur est un lieu ouvert depuis trois ans pour se rencontrer,
échanger et s’organiser. On peut s’y réunir, boire un café et discuter,
lire, écrire des tracts, trouver des infos... S’organiser collectivement,
hors des syndicats, des partis et des structures hiérarchiques. Pouvoir se
donner des armes pour le futur par la diffusion d’idées et de pratiques,
en discutant et en confrontant nos positions politiques. Apporter force et
consistance aux luttes présentes et à venir. Parce que nous voulons
transformer radicalement cette société, ni plus ni moins ! Tendre vers un
monde sans exploitation ni domination, sans État ni frontière, sans argent
ni propriété privée...
Dans un monde où l’argent règne encore en maître, nous avons encore besoin
de payer un loyer. Nous avons choisi de louer un local avec pignon sur rue
pour pouvoir y développer des activités pérennes, gratuites et
accessibles.
Parmi ces activités, des projections, présentations de thèmes et
d’ouvrages et des discussions sont organisées chaque mois. Des collectifs
de lutte se réunissent régulièrement au Rémouleur et y organisent des
permanences : Sans remède, autour de la résistance à la psychiatrie ;
Cadecol, Caisse de défense collective ; Prenons la ville, concernant la
restructuration urbaine ; Les Cafards, quant aux différentes institutions
comme la CAF et Pôle Emploi ; et une permanence Sans papiers, s’organiser
contre l’expulsion.
Le local contient une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être
empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et
affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition. Les brochures et
les livres d’éditeurs indépendants diffusés au Rémouleur sont à prix
libre, et l’argent récolté est réinvesti dans l’achat de livres et
brochures payés à leur prix de revient et
dans quelques dépenses courantes du local.
Reste le problème du loyer. Les moyens que nous nous sommes collectivement
donnés pour trouver de l’argent (concerts, apéros, etc.) ne suffisent pas.
Nous lançons donc un appel à soutien financier sous forme de dons uniques
ou répétés.
• Par chèque à l’ordre de "Plumes" à déposer aux permanences ou à
envoyer à
l’adresse suivante : Le Rémouleur, 106 rue Victor Hugo, 93170 Bagnolet
• En liquide, aux permanences
• Par virement, en venant aux permanences ou en envoyant un mail à
leremouleur@@@riseup.net
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Les collectifs qui s’organisent au Rémouleur :
Les rendez-vous du collectif "Prenons la ville"
Attention : le rendez-vous du collectif est maintenant le 2e mercredi de
chaque mois.
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures
à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de
quitter leur logement. Le collectif "Prenons la ville" propose des moments
de rencontres, d’échanges et d’organisation : c’est l’occasion de partager
des informations sur le devenir de son logement et du quartier. De trouver
des réponses collectives. La réunion permettra de faire ensemble le point
sur l’avancée du projet et des problèmes qu’il entraîne ; de lutter contre
la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des
quartiers où nous habitons...
Contact : degage-onamenage@@@riseup.net
Permanence "Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion"
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure "Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ?". Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions.
Permanence "Résister à la psychiatrie"
Chaque dernier jeudi du mois, à 19h, il s’agit, à l’initiative du collectif Sans Remède, de créer un moment, un espace ouvert régulièrement où toute personne intéressée par la question de la psychiatrie pourrait venir, soit pour en écouter d’autres, soit pour poser des questions, soit pour s’exprimer elle-même… Ce serait un lieu de rencontre, le lieu où une parole collective sur la psychiatrie pourrait s’élaborer, où un début de réappropriation sociale, et donc politique, de cette question pourrait exister. Dans la médicalisation du monde qui se propage, le pouvoir psychiatrique est en première ligne. Comment résister – aussi – à la psychiatrie ? A chaque permanence, un minimum de support au débat sera proposé : du son, de l’image ou un exposé relativement court (ou une autre forme d’animation). Même si nous essayerons d’apporter des réponses aux questions concrètes, ou d’adresser à des interlocuteurs capables de le faire, cette permanence ne sera pas un lieu alternatif d’aide sociale. Pas plus qu’elle ne sera un lieu alternatif d’accueil ou de soins.
Contact : sans.remede@@@laposte.net
Café des CAFards
Rendez-vous le 1er vendredi de chaque mois, de 16h30 à 19h30.
Nous sommes des centaines de milliers, rien qu’en Ile-de-France, à dépendre des institutions sociales, pour nos revenus, pour le logement, bref pour vivre. Et nous sommes des centaines de milliers à être considérés par la CAF, Pôle-Emploi, ou la Sécu, comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer, et à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l’arbitraire, pour conserver nos maigres allocations.
Au chômage comme dans l’emploi, la culpabilisation, la peur de se faire radier ou virer tend à neutraliser par avance toute forme de défense collective. C’est pour s’opposer à cette politique que les CAFards, collectif de chômeuses et précaires, proposent un rendez-vous ouvert à tous une fois par mois pour échanger nos expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s’organiser pour partager les moyens de se défendre sur les lieux de gestion de la précarité. Pour affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser.
Là où ils voudraient nous enfermer dans la peur et l’isolement, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité !
Caisse d’autodéfense juridique collective
Tous les 3e mercredis de chaque mois à 19h30
Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (sans-papiers, mal logés, chômeurs, travailleurs…) on est souvent confronté à la répression. Face à elle, on ne se retrouve pas tous dans la même situation. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classe. La caisse d’autodéfense juridique collective est un outil pour élaborer ensemble un discours public permettant de continuer à défendre les raisons de la lutte, se réapproprier les stratégies de défense et ne pas les laisser exclusivement aux spécialistes du droit, mutualiser les moyens de défense (contacts avocats, argent pour les premières dépenses), partager nos expériences et débattre sur la justice, le droit et la manière de réagir face à la répression.
Contact : cadecol@@@riseup.net