Le Rémouleur
Mai 2013 au Rémouleur (Bagnolet)
mis en ligne le 1er mai 2013 - Le Rémouleur
LE RÉMOULEUR – Local auto-organisé de lutte et de critique sociale
Horaires d’ouverture du local (avec bibliothèque & infokiosque) :
le lundi et le mercredi de 16h30 à 19h30, et le samedi de 14h à 18h.
Le Rémouleur
106 rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
https://infokiosques.net/le_remouleur
leremouleur ((A)) riseup . net
S’inscrire à la lettre d’info du local
Entrée libre et gratuite.
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VENDREDI 3 MAI, DE 16h30 À 19H30
Café des CAFards
SAMEDI 4 MAI, DE 14H À 18H
Permanence “Sans papiers : s’organiser contre les expulsions”
LUNDI 6 MAI, 16H30 PUIS 19H30
Rendez-vous du collectif “Prenons la ville”
MERCREDI 8 MAI, 19H
Projection du film "Nuit noire, 17 octobre 1961" d’Alain Tasma, 2005, 1h48, VOFR
17 octobre 1961. A l’appel du FLN et quelques jours après l’instauration du
couvre-feu interdisant aux algériens de sortir la nuit tombée, des dizaines
de milliers de personnes, essentiellement d’origine algérienne, tentent de
manifester dans les rues de Paris. Le but est de soutenir la lutte de libération
menée en Algérie pour l’indépendance, et dénoncer la répression quotidienne dont ils sont victimes, mais aussi le racisme et les conditions misérables
dans lesquelles l’État français les oblige à vivre. Ce film d’Alain Tasma retrace
le déroulement ainsi que la préparation de cette soirée macabre durant laquelle des centaines manifestants périront sous les balles et les coups de la police française. Des milliers d’autres seront arrêtés et expulsés...
MARDI 14 MAI, 19H
Discussion autour des frontières
Aux États-Unis, plus de 11 millions de personnes vivent sans autorisation
de séjour, entre débrouille et exploitation, et avec le risque permanent
d’être l’une des 400.000 personnes qui sont arrachées à leurs proches,
enfermées et puis expulsées chaque année. Là-bas comme ailleurs, ériger
l’immigration en problème permet à la fois de désigner les étrangers comme
bouc émissaires de la misère sociale et de faire prospérer l’industrie du
contrôle, de la surveillance et de l’enfermement.
La frontière sud désertique du pays peut être considérée comme
laboratoire de la militarisation progressive de la société étasunienne où
sont testées et recyclées des technologies de guerre.
En face il y a des gens qui luttent et se solidarisent. Des camarades qui participent à ces luttes viendront donc nous parler de la situation et de leurs expériences de solidarité avec celles et ceux qui franchissent clandestinement la frontière mexico-étasunienne.
MERCREDI 15 MAI, 19H30
Assemblée du collectif "Caisse d’autodéfense collective"
JEUDI 16 MAI, 19H
Atelier-conférence "Valeur d’usage, valeur d’échange chez Marx"
L’objectif de cet atelier-formation, tout comme pour celui du 23 mai, n’est pas de lancer un débat de spécialistes, mais de se donner les moyens de s’approprier les outils nécessaires à la compréhension de certains textes théoriques et d’analyses économiques actuelles de la crise. Il y aura d’abord une forme classique,
une conférence-débat, puis une forme plus expérimentale et plus ludique la
semaine suivante sur le même thème.
VENDREDI 17 MAI, 19H
Projection et discussion autour du documentaire "Eldridge Cleaver, Black Panther" de William Klein, 1970, 1h05, VOSTFR
En 1969, William Klein interviewe Eldridge Cleaver, membre du Black Panter Party, alors qu’il est en exil à Alger. Sont abordés pêle-mêle les poursuites judiciaires qui l’attendent aux Etats-Unis, le Black Panther Party, le combat révolutionnaire contre le racisme, les mouvements de libération nationale en Afrique et au Vietnam, les questions de la violence, de la lutte armée et de la révolution, etc.
LUNDI 20 MAI, 16H30 PUIS 19H30
Rendez-vous du collectif “Prenons la ville”
MERCREDI 22 MAI, 19H30
Projection du film "Les femmes du bus 678" de Mohamed Diab, VOSTFR, 1h40, suivie d’une discussion
Sorti en 2012, ce film dresse un portrait de la société égyptienne, à travers la révolte de trois femmes qui décident de ne plus subir les oppressions patriarcales. Chacune de ces trois femmes tente à sa manière de se défendre contre les harcèlements sexistes et sexuels qu’elles vivent quotidiennement dans les bus, à la maison, au travail ou dans la rue. Elles luttent malgré les obstacles dressés contre elles par la justice, la famille et la police qui cherchent tous à garantir l’ordre et la domination masculine. Elles s’associent dans un combat qui pourrait se répandre comme une traînée de poudre…
Outre le constat terrifiant de la condition des femmes, ce film interroge les rapports de classes dans l’oppression des femmes, le rôle de la justice et du droit dans le combat pour la liberté des femmes et le rôle de l’autodéfense dans la lutte.
JEUDI 23 MAI, 19H
Atelier-formation autour de quelques notions d’économie politique, sous la forme de jeux
Suite de l’atelier-formation du 16 mai, sur la notion de "valeur". Un résumé du premier atelier sera
fourni pour ceux qui souhaiteraient assister à cette seconde séance sans
avoir pu venir à la première.
MARDI 28 MAI, 19H
Discussion autour du texte "Flexisécurité à la française : l’improbable régularisation du rapport social capitaliste", Temps critiques, in "Interventions", n°11, mars 2013
Le nouvel accord national interprofessionnel (ANI) concocté par l’actuel gouvernement est
l’objet de levées de bouclier de la part de l’ensemble des partis et organisations, y compris
syndicales, qui se situent à gauche de la gauche officielle au pouvoir, celle du PS. Front de
gauche, PC inclus, épaulé entre autres par le NPA, la CGT, FO et SUD, font comme s’ils
rejetaient en bloc l’ANI, présenté comme la rupture sans retour avec ce qu’ils nomment
souvent les « acquis de la République sociale, issue du programme de la Résistance », c’est-à-dire avec le compromis fordiste à la française qui, sous la houlette de l’Etat providence,
facilita, à l’époque des Trente Glorieuse, la reprise rapide de la croissance du capital et
la subordination des salariés à ses fins. Tous, à commencer par l’ensemble des salariés,
sont donc sommés de se mobiliser derrière les nouveaux frondeurs contre « l’attaque
sans précédent des acquis » Mais qu’en est-il effectivement ? En quoi consistent
lesdits « acquis » ? Que représente réellement l’ANI ? Et s’il sanctionne la modification des
relations salariales dans l’optique post-fordiste, dans quelle mesure le fait-il ? Et, puis, s’il y
a à croiser le fer avec ce qu’il représente, c’est dans quels objectifs, avec quels moyens, etc. ?
JEUDI 30 MAI, 19H
Permanence "Résister à la psychiatrie"
Projection du documentaire "Hors les murs : Paroles à vif" d’Abraham Segal, 1985, 0h52, VOFR, suivie d’une discussion libre.
La parole est donnée à des personnes ayant eu affaire à la psychiatrie, regroupées dans l’association Trames (mais attention Adress, l’association "soeur" formée de psy n’est pas loin !). Témoignages et réflexions sur la "folie", la vie avec elle, les regards posés sur elle. Il y est aussi question des traitements psychiatriques, fortement remis en cause.
MARDI 4 JUIN, 19H
Projection du documentaire "Harlan County, USA" de Barbara Kopple, 1976, 1h45, VOSTFR
En 1973, les mineurs de Brookside, dans le comté de Harlan (Kentucky), adhèrent au syndicat U.M.W.A. Leurs patrons refusent de signer une convention collective.
Débute alors une grève de treize mois, qui s’achève sur une victoire très fragile des ouvriers-mineurs. Pendant la durée du conflit, Barbara Kopple a filmé les grévistes, l’entrée des femmes dans le combat, les vieux mineurs atteints de silicose, l’appropriation collective de la question de la violence, la survivance d’une culture autonome populaire. A travers ce film magnifique, ce qui s’offre aux regards c’est ce constat très concret : qu’il n’y a rien de plus étranger à une lutte, quand elle déborde, que sa résolution et sa fin.
[Pour celles et ceux que ça intéresse, les sous-titres en français sont disponibles ici.]
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Le local est aussi ouvert les lundis et mercredis de 16h30 à 19h30 et le samedi de 14h à 18h.
Il y a une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition.
Les rendez-vous du collectif « Prenons la ville »
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de quitter leur logement. Le collectif « Prenons la ville » propose des moments de rencontres, d’échanges et d’organisation les 1er et 3e lundis de chaque mois au Rémouleur.
L’après-midi, de 16h30 à 19h30 : c’est l’occasion de partager des informations sur le devenir de son logement et du quartier. De trouver des réponses collectives.
Le soir, à partir de 19h30 : une réunion permettra de faire ensemble le point sur l’avancée du projet et des problèmes qu’il entraîne ; de lutter contre la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des quartiers où nous habitons...
Contact
Permanence « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion »
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure « Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? ». Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions.
Permanence « Résister à la psychiatrie »
Chaque dernier jeudi du mois, à 19h, il s’agit, à l’initiative du collectif Sans Remède, de créer un moment, un espace ouvert régulièrement où toute personne intéressée par la question de la psychiatrie pourrait venir, soit pour en écouter d’autres, soit pour poser des questions, soit pour s’exprimer elle-même… Ce serait un lieu de rencontre, le lieu où une parole collective sur la psychiatrie pourrait s’élaborer, où un début de réappropriation sociale, et donc politique, de cette question pourrait exister. Dans la médicalisation du monde qui se propage, le pouvoir psychiatrique est en première ligne. Comment résister – aussi – à la psychiatrie ? A chaque permanence, un minimum de support au débat sera proposé : du son, de l’image ou un exposé relativement court (ou une autre forme d’animation). Même si nous essayerons d’apporter des réponses aux questions concrètes, ou d’adresser à des interlocuteurs capables de le faire, cette permanence ne sera pas un lieu alternatif d’aide sociale. Pas plus qu’elle ne sera un lieu alternatif d’accueil ou de soins.
Contact
Café des CAFards
Rendez-vous le 1er vendredi de chaque mois, de 16h30 à 19h30.
Nous sommes des centaines de milliers, rien qu’en Ile-de-France, à dépendre des institutions sociales, pour nos revenus, pour le logement, bref pour vivre. Et nous sommes des centaines de milliers à être considérés par la CAF, Pôle-Emploi, ou la Sécu, comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer, et à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l’arbitraire, pour conserver nos maigres allocations.
Au chômage comme dans l’emploi, la culpabilisation, la peur de se faire radier ou virer tend à neutraliser par avance toute forme de défense collective. C’est pour s’opposer à cette politique que les CAFards, collectif de chômeuses et précaires, proposent un rendez-vous ouvert à tous une fois par mois pour échanger nos expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s’organiser pour partager les moyens de se défendre sur les lieux de gestion de la précarité. Pour affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser. Là où ils voudraient nous enfermer dans la peur et l’isolement, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité !
Caisse d’autodéfense juridique collective
Quand on participe à des luttes ou à des mouvements sociaux (sans-papiers, mal logés, chômeurs, travailleurs…) on est souvent confronté à la répression. Face à elle, on ne se retrouve pas tous dans la même situation. La justice fonctionne comme le reste de la société : dans un rapport de classe. La caisse d’autodéfense juridique collective est un outil pour élaborer ensemble un discours public permettant de continuer à défendre les raisons de la lutte, se réapproprier les stratégies de défense et ne pas les laisser exclusivement aux spécialistes du droit, mutualiser les moyens de défense (contacts avocats, argent pour les premières dépenses), partager nos expériences et débattre sur la justice, le droit et la manière de réagir face à la répression.
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