Le Rémouleur
Mars 2013 au Rémouleur (Bagnolet)
mis en ligne le 4 mars 2013 - Le Rémouleur
LE RÉMOULEUR – Local auto-organisé de lutte et de critique sociale
Les horaires d’ouverture du local (avec bibliothèque & infokiosque) :
le lundi et le mercredi de 16h30 à 19h30, et le samedi de 14h à 18h.
Le Rémouleur
106 rue Victor Hugo
93170 Bagnolet
(M° Robespierre ou M° Gallieni)
https://infokiosques.net/le_remouleur
leremouleur ((A)) riseup . net
S’inscrire à la lettre d’info du local
Entrée libre et gratuite.
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VENDREDI 1er MARS, DE 16h30 À 19h30
Café des CAFards
SAMEDI 2 MARS, DE 14H À 18H
Permanence “Sans papiers : s’organiser contre les expulsions”
LUNDI 4 MARS, DE 16H30 À 19H30
Rendez-vous du collectif “Prenons la ville”
MARDI 5 MARS, 19H30
Projection et discussion autour du documentaire "Du braquage au violon" de Juan Guzman, 2011, 1h25, VOSTFR
On appelle l’arrivée des familles dans la prison, le pacbot. Familles et prisonniers se rencontrent dans un même espace où ils parlent, mangent, écoutent de la musique. Cet étrange parloir collectif a lieu plusieurs fois par semaine. Il est indispensable au fonctionnement de la prison. Il nourrit une économie parallèle qui répond aux besoins des prisonniers et qui enrichit les matons. C’est dans cet espace que les réalisateurs ont suivi quelques musiciens incarcérés. L’un des réalisateurs viendra nous parler de la réalité des prisons au Mexique. Elle nous intéresse par ses différences avec le système carcéral français : la gestion des parloirs, la hiérarchisation et la circulation des prisonniers, la corruption systémique...
JEUDI 7 MARS, 19H
Soirée sur la grève étudiante de 2012 au Québec : entre citoyennisme et rupture de la paix sociale
L’année 2012 a vu se dérouler un conflit étudiant d’une ampleur inégalée jusqu’alors au Québec. Six mois après l’enfouissement de la fracture sociale sous le cirque électoral et les promesses politiciennes de gauche, la poussière commence à se dissiper, nous permettant ainsi de tenter de faire le point sur les événements. Que désirons-nous vraiment du système d’éducation ? Comment sortir les savoirs des sphères académiques ? Comment faire échec aux récupérateurs politiciens et syndicaux de gauche ? Comment se lier aux autres luttes populaires ? Comment garder la flamme de la révolte vive envers et contre toutes les tentatives pour l’atténuer ?
LUNDI 11 MARS, 19H30
Soirée sur la lutte autonome des paysan-ne-s de Kulon Progo en Indonésie
Présentation par un compagnon ayant habité en Indonésie et projection de petits films sous-titrés en français. Kulon Progo est le nom d’une communauté de paysan-ne-s en lutte, sur l’île de Java, en Indonésie. Après 50 ans d’expérimentation collective visant à cultiver une terre présumée stérile, cette communauté a atteint l’autosuffisance.
Aujourd’hui, une compagnie minière cherche à imposer l’installation de mines d’extraction de fer. Les paysan-ne-s de Kulon Progo luttent et affirment leur autonomie, en refusant tout soutien de groupes extérieurs payés pour leur venir en aide, tels que les ONG, partis politiques, etc.
Depuis 2005, de nombreuses actions ont été menées : manifestations, affrontements, tentatives d’occupation des locaux des pouvoirs publics, autodéfense en réponse aux attaques menées par des groupes à la solde de l’entreprise minière.
Les habitant-e-s de Kulon Progo encouragent d’autres communautés à s’engager dans la lutte et à créer un réseau de solidarité en Indonésie et au-delà.
JEUDI 14 MARS, 19H30
Pour poursuivre le cycle sur les luttes des femmes, projection de trois films, suivie d’une discussion libre
"LIP : Monique", de Carole Roussopoulos, 1973, 0h25, VOFR
Besançon, août 1973. Après l’occupation de l’usine LIP par les forces de l’ordre, une ouvrière, Monique Piton, raconte leurs quatre mois de lutte, souligne la place décisive des femmes dans le Comité d’Action.
"LIP : Monique et Christiane", de Carole Roussopoulos, 1976, 0h30, VOFR
En 1976, à Besançon, les ouvrières de LIP occupent à nouveau leur usine. Elles témoignent de la difficulté d’être femme face aux ténors de la revendication syndicale. Pour mettre en évidence le racisme de genre qu’est le sexisme, Monique propose de remplacer dans son récit « homme » par « blanc » et « femme » par « arabe ». S’ensuit un témoignage éloquent et drôle.
"Le FHAR (Front Homosexuel d’Action Révolutionnaire)", de Carole Roussopoulos, 1971, 0h26, VOFR
Ce film montre des images de la première manifestation homosexuelle à l’intérieur du traditionnel défilé du 1er mai et la discussion qui a lieu, quelques semaines plus tard, à l’Université de Vincennes, dans le cadre d’un séminaire de philosophie.
VENDREDI 15 MARS, 19H, À LA PAROLE ERRANTE
Concert de soutien au Rémouleur, avec Singe des rues, Subtle Turnhips, Jouou, King Kong Concept et le Grand p’tit Louis et son trio, à la Parole errante, 9 rue François Debergue à Montreuil (métro Croix de Chavaux).
LUNDI 18 MARS, DE 16H30 À 19H30
Rendez-vous du collectif “Prenons la ville”
MERCREDI 20 MARS, 19H30
Réunion de la caisse d’autodéfense juridique collective
VENDREDI 22 MARS, 19H
Projection de "En construccion", de José Luis Guerin, 2001, 2h05, VOSTFR
Choses vues et entendues durant la construction d’un nouvel immeuble dans « El Chino », un quartier populaire de Barcelone qui naît et meurt avec le siècle.
MARDI 26 MARS, 19H
Projection de "Le bruit, l’odeur et quelques étoiles", d’Éric Pittard, 2002, 1h46, VOFR
A Toulouse, dans la nuit du 12 au 13 décembre 1998, Pipo est assassiné par la police lors d’une tentative de vol de voiture. Vont suivre presque dix jours d’émeutes violentes et d’affrontements avec la police dans les quartiers du Mirail et de la Reynerie. Puis vient l’après émeutes, mais quoi faire après... jouer le jeu de leur justice ? jouer le jeu de leur démocratie ? C’est cette histoire que raconte le film à travers le récit de quelques jeunes qui ont vécu ces évènements. Entrecoupé de textes et de chansons de Zebda qui malheureusement cassent la continuité du récit, ce film reste néanmoins un témoignage exemplaire de ce qu’il se joue presque à chaque fois qu’un jeune est tué par les flics dans un quartier populaire.
JEUDI 28 MARS, 19H
Permanence "Résister à la psychiatrie"
Projection d’extraits du documentaire "Histoires autour de la folie", de Paule Muxel et Bertrand de Solliers, 1993, VOFR, suivie d’une discussion libre.
Paroles de psychiatrisé-e-s et paroles de psychiatres sur la psychiatrie des années 80 et 90. Argumentation des professionnels pensant que le développement du secteur a fait changer la psychiatrie dans ses fondements.
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Le local est aussi ouvert les lundis et mercredis de 16h30 à 19h30 et le samedi de 14h à 18h.
Il y a une bibliothèque dont la plupart des livres peuvent être empruntés. Des films sont également accessibles. Des tracts, brochures et affiches ainsi qu’un fond d’archives sont à disposition.
Tant qu’il y aura besoin d’argent, il en faudra pour le local !
Nous avons besoin d’argent pour les frais de fonctionnement : loyer, charges, photocopies...
N’hésitez pas à venir nous rencontrer au local ou à nous envoyer un chèque à l’ordre de “plumes” à l’adresse du Rémouleur.
Par ailleurs, nous cherchons toujours des archives sur les luttes passées ou présentes, des livres de critique sociale pour la bibliothèque, des affiches, des films...
Les rendez-vous du collectif « Prenons la ville »
Des projets de transformation du Bas-Montreuil et du quartier des Coutures à Bagnolet sont en cours. Des centaines de personnes seront obligées de quitter leur logement. Le collectif « Prenons la ville » propose des moments de rencontres, d’échanges et d’organisation les 1er et 3e lundis de chaque mois au Rémouleur.
L’après-midi, de 16h30 à 19h30 : c’est l’occasion de partager des informations sur le devenir de son logement et du quartier. De trouver des réponses collectives.
Le soir, à partir de 19h30 : une réunion permettra de faire ensemble le point sur l’avancée du projet et des problèmes qu’il entraîne ; de lutter contre la hausse du coût de la vie, des loyers, contre le départ forcé des quartiers où nous habitons...
Contact
Permanence « Sans papiers : s’organiser contre l’expulsion »
Chaque 1er samedi du mois, lors des permanences vous pourrez discuter et rencontrer des personnes ayant participé à la brochure « Sans papiers : S’organiser contre l’expulsion. Que faire en cas d’arrestation ? ». Il s’agit d’un guide pratique et juridique, écrit à partir d’expériences de luttes de ces dernières années, pour s’organiser contre les expulsions.
Permanence « Résister à la psychiatrie »
Chaque dernier jeudi du mois, à 19h, il s’agit, à l’initiative du collectif Sans Remède, de créer un moment, un espace ouvert régulièrement où toute personne intéressée par la question de la psychiatrie pourrait venir, soit pour en écouter d’autres, soit pour poser des questions, soit pour s’exprimer elle-même… Ce serait un lieu de rencontre, le lieu où une parole collective sur la psychiatrie pourrait s’élaborer, où un début de réappropriation sociale, et donc politique, de cette question pourrait exister. Dans la médicalisation du monde qui se propage, le pouvoir psychiatrique est en première ligne. Comment résister – aussi – à la psychiatrie ? A chaque permanence, un minimum de support au débat sera proposé : du son, de l’image ou un exposé relativement court (ou une autre forme d’animation). Même si nous essayerons d’apporter des réponses aux questions concrètes, ou d’adresser à des interlocuteurs capables de le faire, cette permanence ne sera pas un lieu alternatif d’aide sociale. Pas plus qu’elle ne sera un lieu alternatif d’accueil ou de soins.
Contact
Café des CAFards
Rendez-vous le 1er vendredi de chaque mois, de 16h30 à 19h30.
Nous sommes des centaines de milliers, rien qu’en Ile-de-France, à dépendre des institutions sociales, pour nos revenus, pour le logement, bref pour vivre. Et nous sommes des centaines de milliers à être considérés par la CAF, Pôle-Emploi, ou la Sécu, comme des fraudeurs en puissance, des mauvais pauvres à rééduquer, et à ce titre, contraints de nous soumettre à des contrôles, des humiliations, à l’arbitraire, pour conserver nos maigres allocations.
Au chômage comme dans l’emploi, la culpabilisation, la peur de se faire radier ou virer tend à neutraliser par avance toute forme de défense collective. C’est pour s’opposer à cette politique que les CAFards, collectif de chômeuses et précaires, proposent un rendez-vous ouvert à tous une fois par mois pour échanger nos expériences, débrouiller ensemble des dossiers litigieux, s’organiser pour partager les moyens de se défendre sur les lieux de gestion de la précarité. Pour affirmer d’autres valeurs que celles du travail et du mérite, d’autres désirs que ceux que cette société voudrait nous faire intérioriser. Là où ils voudraient nous enfermer dans la peur et l’isolement, il nous faut inventer de nouvelles formes de lutte et de solidarité !
Caisse d’autodéfense juridique collective à Paris
Chaque 3e mercredi du mois à 19h30, cette caisse est un outil pour élaborer ensemble un discours public permettant de continuer à défendre les raisons de la lutte, se réapproprier les stratégies de défense et ne pas les laisser exclusivement aux spécialistes du droit, mutualiser les moyens de défense (contacts avocats, argent pour les premières dépenses), partager nos expériences et débattre sur la justice, le droit et la manière de réagir face à la répression.