Le Kiosk Toulouse


programme des soirées au Kiosk Toulouse janvier-février 2011

mis en ligne le 17 janvier 2011 - Le Kiosk Toulouse

LUNDI 24 JANVIER 20h30

LA REINE DES BANDITS, de Shekhar Kapur, 1995, 1h 29 mn

Le film retrace la vie de Phoolan Devi, figure mythique de l’Inde contemporaine. Issue d’une caste inférieure, cette jeune femme devient, au début des années 80, le chef d’une troupe de bandits. Sorte de Robin des Bois au féminin, populaire et redoutée.
Mariée à onze ans par ses parents à un homme de trois fois son âge, la jeune insoumise s’enfuit. Sur sa route, elle est enlevée par une bande de hors-la-loi, avec qui elle vit plusieurs années. Quelques années plus tard, une bande rivale assassine son amant. Conduite de force dans le village de Behmai, victime de mauvais traitements, elle est violée à plusieurs reprises par plusieurs habitants.
En 1981, elle forme sa propre bande et prend le maquis. Elle finit par se rendre à la police en 1983. Elle est libérée onze ans plus tard.
Elle fonde une organisation de défense des opprimés, avant d’entrer en politique. Illettrée, elle parvient à se faire élire au Parlement fédéral indien en 1996. Elle meurt assassiné en 2001.

LUNDI 7 FEVRIER 20h30

MYSTERY TRAIN de Jim Jarmusch, 1989, 1h 53 mn, avec Screamin’ Jay Hawkins, Steve Buscemi, Joe Strummer

Memphis, Tennessee, la ville du king Elvis Presley. Un couple de japonais en pèlerinage, une jeune femme venant chercher les restes de son mari, et quelques copains dépressifs et alcooliques se croisent sans vraiment se rencontrer... A l’écran on croisera Screaming Jay Hawkins qui mange des prunes en tenant un hôtel et Joe strummer qui a arrêté les feux de camps et le sandinisme et qui fait maintenant des grosses conneries....

DOWN BY LAW de Jim Jarmusch, 1986, 1h 46 mn, avec John Lurie, Tom Waits, Roberto Benigni

Dans le bayou, en Louisiane, un monde de malchance et d’ennuis pour Jack et Zack (Tom Waits et John Lurie, ou l’inverse je sais plus). Ces deux paumés se retrouvent en prison et rencontrent Roberto (Benigni), rempli de l’entrain qui leur manque. Il les entraîne à s’évader... Et des fois s’évader à trois, c’est chiant à vivre mais très drôle à regarder....

LUNDI 14 FEVRIER 20H30

MEURTRES A LA SAINT VALENTIN (titre original “My bloody Valentine” d’où le groupe...) de Georges MIHALKA, 1h 27 mn, 1981

Il y a vingt ans, un tragique accident est survenu dans une mine le jour de la saint-Valentin. Deux mineurs censés surveiller le niveau de méthane sont partis plus tôt. Résultat : une explosion qui fit cinq morts. Le seul survivant, Harry Warden, dû être interné dans un asile psychiatrique. Un an plus tard, il s’en échappe pour exercer sa vengeance contre les responsables. Dix-neuf ans après, les habitants de la petite ville minière s’apprêtent à renouer avec la fête de la saint-Valentin. Les préparatifs battent leur plein lorsque le maire reçoit une boîte de bonbons contenant en fait…….. un cœur baignant dans du sang.... Présage funeste ...

Amenez vos court-métrages sur le thème de la St Valentin pour continuer la soirée !!

LUNDI 28 FEVRIER 20h30

TONDUES EN 44, documentaire de Jean-Pierre Carlon, 52 mn, 2008

1944. Elles avaient à peine 20 ans à l’époque, et leur seul tort était d’avoir fréquenté de trop près les militaires allemands occupant le sol français en temps de guerre. Elles ont toutes été tondues sur la place publique, humiliées, et exhibés comme des animaux des heures durant dans les rues au milieu des badauds qui les frappaient et leur crachaient aux visages.
Tondues en 44 jette un violent coup de projecteur sur un événement ignoré et enfoui (comme beaucoup d’autres....) de l’histoire française. L’image des femmes tondues à la libération reste pourtant très forte, mais pourtant peu d’études se sont intéressées au sujet. Cette pratique bestiale fut généralisée sur l’ensemble de l’hexagone, et ce pendant plus d’un an entre 1944-1945.
Destins croisés de femmes qui témoignent de différentes villes (Paris, Fouras, Saint-Flour, Aix-Les-Bains, etc.) elles répondent le plus souvent face caméra aux questions de l’historien Fabrice Virgili. Comme il le souligne si justement dans son livre " La France Virile", ce comportement des hommes envers les femmes ne se réalisa que dans un sens : les prisonniers français en Allemagne eurent aussi des relations amoureuses avec l’ennemi, mais ils n’eurent jamais les cheveux tondus, et ne subir aucune humiliation en public...

Discussion après le film