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Bruxelles : Lectures, discussions et vidéo-projection, en octobre-novembre 2009 au lokaal Acrata

mis en ligne le 22 octobre 2009 - Lokaal Acrata

Agenda oct-nov 2009

 Projection : Hop
Jeudi 29 octobre à 20h

Justin vit avec son père Dieudonné sans papiers en Belgique. Justin doit,
pour regarder les matchs de foot, trafiquer l’antenne de ses voisins. Un
soir, les voisins débarquent, font les gros durs et balancent la télé sur
la bagnole d’en bas. La police rapplique, et Justin et son père, parce
qu’ils sont en situation irrégulière, doivent s’enfuir. Dieudonné est
arrêté et sous le coup d’une expulsion. Justin, qui a pu s’enfuir, est
recueilli par Frans, un ancien anarchiste. Avec son aide, il met en place
une série de stratagèmes pour libérer son père.

 Discussion autour de la migration et de la construction d’un nouveau
centre fermé
Jeudi 5 novembre à 20h

Jusqu’à présent, ils l’ont entouré d’un silence maudit, mais depuis mai
2009, l’Etat belge est en train de construire, avec l’aide d’une dizaine
d’entreprises, un nouveau centre fermé. Le chantier se trouve à coté du
centre fermé existant de Steenokkerzeel, juste derrière les pistes
d’atterrissage de l’aéroport de Zaventem.

Le centre prendra la forme d’un complexe composé de cellules
individuelles qui devraient être remplies par ce que les politiciens
appellent “les cas difficiles”. C’est-à-dire, des prisonniers
récalcitrants qui n’avalent pas leur enfermement sans broncher et, en se
révoltant, perturbent pas mal la machine à expulser. Ce nouveau centre
est une tentative du gouvernement d’en finir avec une période de troubles
dans les centres fermés, une période où les révoltes individuelles et
collectives ont régulièrement brisé le silence autour de ces geôles.

La construction de ce nouveau centre va de paire avec quelques autres
événements qui attirent notre attention. Alors que de nouvelles
régularisations sont en cours, nous voyons aussi l’augmentation du nombre
de rafles visant spécifiquement les sans-papiers.

Nous vivons une époque où la politique de migration est plus que jamais
accordée aux besoins de l’économie. Le moment où les gens reçoivent des
papiers est vraiment le moment de faire les comptes : pour les
politiciens, il est clair que l’économie peut se servir de ces gens. Et
c’est le même calcul qui est fait à propos de ceux qui restent hors des
critères et qui ne causent pas de soucis au système. Une lutte pour des
papiers ne peut donc nullement nous intéresser. Si nous réfléchissons à
une lutte contre les centres fermés, nous sommes inévitablement confronté
avec la société qui en a besoin. Une société basée sur l’oppression et
l’exploitation, une société qui a besoin de régularisations tout comme de
centres fermés, de rafles et de déportations.

La question est alors de savoir comment nous pouvons envisager la
construction de cette nouvelle prison pour partir à l’assaut des murs de
toutes les prisons, leurs collaborateurs et leurs raisons d’exister...

 Présentation du livre “Le Rétif”
Samedi 28 novembre à 17h

En se servant d’une présentation du livre récemment publié en
néerlandais, « Le Rétif », nous voulons approfondir ce qui agitait les
milieux anarchistes bruxellois et parisiens au début du 19ème siècle,
marqués par des polémiques virulentes à propos des questions
d’organisation et d’initiative individuelle, de lutte de masse et la
révolte individuelle, de syndicalisme et de refus du travail, … Ensemble
avec d’autres compagnons, Victor Serge, né à Bruxelles, était un des
partisans du courant individualiste qui voulaient s’engager dans
l’affrontement sans compromis avec tout ce qui se trouve sur leur chemin
vers la liberté.

Dans le journal bruxellois Le Révolté et ensuite le journal parisien
l’anarchie, Victor Serge dessinait sous le nom de « Le Rétif » en lettres
de feu le parcours de lutte irréconciliable de l’individu anarchiste. Non
seulement contre l’autorité des maîtres, mais aussi acéré contre la
résignation des esclaves. Sans détours il avance l’individualité
anarchiste qui se bat sans illusions et sans compromis, ici et
maintenant, pour devenir soi-même – une vie de lutte contre l’Autorité et
la Mentalité Grégaire.


Permanences :
Jeudi de 17h à 21h
Samedi de 14h à 18h

Lokaal Acrata
32, rue de la Grande Île
1000 Bruxelles