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Avignon, les 1er et 2 mai 2009 : Apéro-aïoli-infokiosque et discussion-lecture

mis en ligne le 29 avril 2009 - Les Chemins non tracés

Vendredi 1er mai, apéro-aïoli devant la (nouvelle) Bibliothèque des
Chemins non tracés à partir de 12 h 30.

Le grand retour du très traditionnel « apéro-aïoli du 1er mai » de
l’Infokiosque d’Avignon ! Voici donc l’occasion, ou le prétexte, de :

 se retrouver
 discuter toute l’aprem autour d’un verre ou d’une pomme de terre (au choix)
 jeter un œil à la bibliothèque pour ceux qui ne l’ont pas encore fait
 rapporter les bouquins en retard (si si cherche bien)
 en prendre d’autres
 comploter
 jouer à la pétanque
 bouquiner au soleil ou à l’ombre
 faire autre chose

Il y aura à manger et à boire mais si tu apportes quelque chose personne
ne te le reprochera…


Samedi 2 mai, 18h30 : Discussion avec Marcel Durand, auteur du livre « Grain de sable sous le
capot. Résistance & contre-culture ouvrière : les chaînes de montage de
Peugeot (1972-2003)
 » (Agone, 2006).

Écrit par un ouvrier de Sochaux qui a passé trente ans en chaîne, ce livre
raconte la vie au jour le jour d’un OS de base. Il montre comment l’usine
ne cesse d’exercer sa violence et comment une résistance, à la fois
spontanée et organisée, se manifeste sous des formes toujours nouvelles
face aux « innovations » du management. La singularité de ce texte tient à
ce qu’il nous fait entendre la voix d’un « ouvrier ordinaire »,
c’est-à-dire celui qui d’habitude n’est pas entendu parce qu’il n’a pas de
légitimité particulière pour prendre la parole. L’auteur, Hubert Truxler
(alias Marcel Durand), incarne la figure du travailleur récalcitrant,
conscient qu’il vaut autant que les autres.

« D’autres ouvriers auraient pu écrire cette chronique de la chaîne à
Peugeot-Sochaux, que j’ai signée du pseudonyme de Marcel Durand pour ne
pas m’approprier cette mémoire collective. Je prenais des notes à
l’occasion d’événements marquants : prises de gueule avec le chef,
rigolades entre collègues, débrayages, grèves. Je voulais garder une trace
de cette vie à la chaîne, décrire l’ambiance du travail. Pour moi. Pour
les copains de galère aussi. Pour faire une sorte d’album de famille de la
dizaine de vrais copains de la Carrosserie. Huit heures par jour au
boulot, ce n’est pas rien. Même si on résiste, la chaîne déteint sur nous.
En ville, on continue de courir comme si on était toujours à s’agiter
autour des carcasses de bagnoles. On parle fort parce que les machines ne
s’arrêtent jamais de nous vriller les oreilles. On laisse des plumes au
boulot. Plusieurs copains y ont laissé leur peau.
 »

Samedi 2 Mai, 18h30, Maison « IV de Chiffre », 26 rue des Teinturiers,
Avignon.

Pus d’infos sur ce livre sur http://atheles.org/agone/memoiresso...

Note de lecture de ce livre parue dans le journal avignonnais « Incendo »
sur http://atheles.org/agone/memoiresso...