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Pour une Internationale voyoute

mis en ligne le 16 octobre 2007 - Mademoiselle C

« Du plaisir de créer au plaisir de détruire, il n’y a qu’une oscillation qui détruit le pouvoir. »
Traité de savoir-vivre à l’usage des jeunes générations [1]

Les réactionnaires vous parlent

Sous le titre « Solidarité avec les commerçants victimes des émeutiers », la Fédération des artisans et commerçants, ainsi que la Chambre de commerce et d’industrie de Genève ont fait paraître un encart dans la presse : « La venue à Genève de chefs d’Etat de nombreux pays du monde entier à l’occasion du 50ème anniversaire du système multilatéral de commerce (OMC) constitue un succès d’estime et un atout pour notre ville et pour la Suisse. Genève confirme ainsi sa vocation de lieu de rencontres mondiales. Cette tradition d’accueil est naturelle pour la plupart des Genevois... » En voilà qui aiment les étrangers quand ils sont plein de thunes et quand ils repartent chez eux.

« Manifester contre la mondialisation est aussi utile que contre les caprices de la météo. (...) Le défi de ce sommet genevois est précisément de favoriser un commerce équitable. (...) Ils manifestent contre l’OMC. Ce sont donc des purs qui refusent la dictature du commerce et patati et patata. N’empêche que ces "purs" ont de sales manières. Ils brisent des vitrines et volent les bijoux, les téléphones portables, les CD et tout ce qu’ils peuvent. Idéalistes ? Tu parles ! » (G. Egger, GHI, 21 mai)

Renato Ruggiero, directeur général de l’OMC : « Je n’ai encore pas entendu d’alternative rationnelle pour la recherche d’un développement pacifique et général ». Évidemment, pour lui, la résistance au libéralisme est le fait d’une « petite minorité, avec une vision ridicule, marxiste et dépassée du monde ».

Claude Monnier, dans La Tribune de Genève (29 juin), nous dit : « les gamins de soixante-huitards sont devenus grands et ont assimilé les théories libertaires que leur serinaient leurs parents. Ils se sont mis à les vivre naturellement, sans se poser trente-six questions. Je veux un CD, je le pique. Ce flic m’énerve, je le cogne. J’ai besoin d’adrénaline, je castagne. Simple. Cohérent. »

La police vous parle

« Si les manifestations dégénèrent, nous reprendrons l’antenne dans l’après-midi, pendant les pauses du match de hockey. » (Télévision suisse romande, 16 mai, cité par Michael Roy dans Le Courrier du 19 mai).

G. Ramseyer, président du Conseil d’Etat et chef du département de justice et police : « Nous avons eu affaire à des gens qui ont un haut niveau de connaissance dans ce que nous appelons la guérilla urbaine. C’était mené de haut vol. Non seulement ils se sont séparés, mais ils étaient conduits. Ils tenaient des réunions d’état-major, disposaient de moyens de communication performants et changeaient régulièrement de tenue pour mieux nous leurrer. (...) Les vrais chefs sont derrière. Des gens plus aguerris qui s’évaporent à chaque charge de police. Ils se cachent et ne sont jamais pris. Ce sont eux qui nous intéressent : les meneurs. Ils ne méritent aucune pitié. Ils cherchent à casser du flic. C’était un mot d’ordre. (...) Là, il y a une grande réflexion à mener. A ce stade, c’est l’affaire des sociologues, pas celle de la police. Et ça concerne tout le monde. Les chercheurs, les paroisses, l’école, les partis politiques... » (Info Dimanche, 24 mai, le même journal qui présente O. de Marcellus, R. Pagani ou E. Decarro comme des "meneurs", qu’il continue plutôt dans ce qu’il sait faire, le tour du propriétaire en compagnie de Bill Gates, par exemple. Pas la peine non plus d’envoyer des menaces de mort à O. de Marcellus, il n’y est pour RIEN dans la casse !) Ensuite vient la menace : « Si de telles émeutes se reproduisent, les citoyens pourraient être tentés de faire justice eux-mêmes. »

Martine Brunschwig Graf a bien retenu sa leçon : « Il faut à tout prix faire la différence entre les manifestants pacifiques et les casseurs. Et d’ajouter : la sécurité des personnalités a été assurée et le fonctionnement des organisations internationales n’a pas été entravé. » En ce qui concerne l’intervention sur le site d’Artamis, la conseillère d’Etat s’est empressée de préciser que les personnes arrêtées « n’avaient rien à faire avec le collectif d’Artamis ». Enfin, à propos des phénomènes nouveaux relevés dans les affrontements, il est à noter la présence de « casseurs professionnels » relativement à l’aise dans la menée de groupes et la mise en oeuvre d’un outillage « sophistiqué », encore jamais vu par les forces de l’ordre genevoises : « C’est une forme de transfert de technologie qui nous inquiète ».

L. Walpen, chef de la police genevoise, dans L’Hebdo (28 mai) : « Il y avait environ un tiers d’agitateurs plus ou moins professionnels provenant de France, d’Allemagne et d’Italie ; un tiers de voleurs en bandes venus d’Annemasse dans l’unique but de piller. (...) Ce n’était rien d’autre qu’un cambriolage de masse ; enfin, un bon tiers de jeunes, un peu là pour le sport. Casser du flic. Nous étions face à des spécialistes venus de Paris avec des méthodes très nouvelles ici. Des gens hyperorganisés, avec natel [2], qui bougent en petits groupes, changent de vêtements et disposent de matériel pour bloquer une ville. Par exemple pour paralyser les feux de signalisation. C’est le principal danger pour l’avenir. »

La valse des pseudo-experts a commencé

Comment réagir suite aux débordements suscités en marge des manifestations anti-OMC ? Députés et gouvernement ont répondu différemment à la question. Pour le gouvernement, la nomination d’une commission d’experts s’impose. Trois spécialistes (J.-P. Boillat, du Centre de contact Suisse-Immigrés et membre de la Commission fédérale pour la jeunesse, M. Vuille, du Service de la recherche sociologique et chargé de cours à la Faculté de psychologie et des sciences de l’éducation, et Uli Windisch, professeur de sociologie) ont donc été désignés pour se pencher sur « la violence des jeunes en milieu urbain ». Leur mission : étudier les « raisons multiples des débordements et proposer des pistes ». Leur crédit : 50 000 francs. Le compte-rendu est attendu pour le 15 janvier 99. La majorité du Grand Conseil, quant à elle, décide de nommer sa propre commission d’enquête parlementaire. Elle devra déterminer « les causes des pillages et de la violence » et examiner si « la police est préparée à cette nouvelle forme de protestation » et si « son comportement a été adapté en toute circonstance ».

Les violences qui ont accompagné les manifestations contre l’OMC le mois dernier préoccupent également l’Université genevoise. Un groupe de recherche a été constitué au sein du Département de science politique. Une dizaine de chercheurs, enseignants et étudiants analyseront « l’émergence de la violence urbaine et l’apparition de réseaux transnationaux contre les entités comme l’OMC ».

Les jeunes parlent aux jeunes

Tribune de Genève, 29 juin :

Pour Philippe Meyer, président des Jeunes libéraux, il y a une « sorte » d’intolérance, trop d’interdits. Effectivement, en Suisse, on a « pas le droit de pratiquer de l’ULM et il n’y a pas de courses de Formule 1 ». En ce qui concerne « la violence des jeunes », la cause est à « chercher dans la crise de la famille et l’affaiblissement de l’autorité. Il s’agit d’excités qui suivent le mouvement, qui ne savent pas ce qu’est l’OMC, les manifestants pacifiques non plus d’ailleurs, car l’OMC est une institution très utile. »

Selon Cédric Wicht, animateur d’Infor-jeunes, c’est que les jeunes n’ont plus d’espoir et manquent d’amour, mais jusqu’à présent « l’argent versé aux multiples institutions masquait le phénomène ».

Selon Thomas James, membre des Jeunesses socialistes, « la violence dans un pays démocratique est une absurdité. On est pas sous le Chili de Pinochet ». Et toujours le même constat : chômage, manque d’espoir quant à l’avenir, ... « Il faut lutter pour une démocratie qui permette aux gens de s’intégrer davantage », les responsabiliser, etc.

Les Sociaux-démocrates Chrétiens vous parlent

« A propos des deux policiers blessés dans la nuit du 18 au 19 mai : C’est un acte dégueulasse. (...) Le débat sur la violence est permanent dans les milieux soucieux de justice sociale. Si des militants prônent la non-violence absolue, il en est d’autres qui admettent, dans certaines circonstances, le recours à certaines formes de violence. L’exercice est délicat. Pour notre part, nous considérons que la résistance à l’oppression peut être violente. Même les Églises chrétiennes l’admettent. (...) rien, absolument rien ne justifiera jamais, même sous une dictature, de poser des bombes dans des lieux publics. (...) il est nécessaire de rappeler que nous vivons dans une vraie démocratie. (...) malgré toutes ses limites et bien d’autres encore, nos systèmes démocratiques laissent ouvertes des possibilités réelles de transformer pacifiquement les choses. (...) il y a une barrière entre ce débat social, tout animé qu’il puisse être, et une violence comme ce tabassage de deux policiers. Les actes fascistes ne sont pas l’apanage de l’extrême droite. » (P. Mugny, Le Courrier, 20-21 mai)

Selon A. Riesen, les leaders de l’AMP [3] ont « tenté d’empêcher la violence » en demandant aux gens de rentrer chez eux. Il rejette bien évidemment l’amalgame entre la casse gratuite et les manifestations de contestation politique. Il a affirmé clairement son refus de toute violence - y compris à l’égard des policiers – « inacceptable dans la philosophie de l’AMP ».

« Les socialistes bourgeois veulent les conditions de vie de la société moderne sans les luttes et les dangers qui en découlent fatalement. Ils veulent la société actuelle mais en éliminant les éléments qui la révolutionnent et la dissolvent. » (Marx)

On a beaucoup entendu parler de ce qui s’est passé à Genève au mois de mai, dans le cadre du 50ème anniversaire de l’OMC, et on a surtout entendu n’importe quoi. Il s’est agi d’état de siège, de vandalisme, de casse gratuite, d’émeutes, de guérilla... Les médias n’ont pas manqué de faire le parallèle avec les banlieues françaises, elles sont si terrifiantes ! Quand à la périphérie des villes, le lumpenprolétariat se réapproprie sa vie et son paysage, évidemment les voitures brûlent en premier. Il a fait de la marchandise automobile la matière de sa première offensive, renouant ainsi avec la radicalité subversive. La marchandise envahit toutes les facettes de notre vie, elle représente les seuls rêves possibles de notre société, qu’y a-t-il donc d’incroyable à ce que sa représentation matérielle soit la première cible ? Il ne s’agit que de la critique en actes de la société marchande et de sa production. Le scandale, c’est l’acte gratuit : on ne prend rien, on néantise tout, ce décor dans lequel nous vivons mais que nous n’avons pas choisi. La rue est notre terrain de jeu et le capital l’a détruit, nous voulons nous le réapproprier.

A vrai dire, les commentaires des pseudo-intellectuels de tous bords, experts de la pensée falsifiée et simplifiée, ont surtout démontré, si besoin était, qu’ils se trouvaient face à des questions sans réponses. Dans un monde qui s’écroule, ils s’écroulent avec lui, incapables de penser la vie autrement, c’est-à-dire dans sa vérité. Cette tendance carriériste de l’intellectuel à disserter sur l’aliénation, sans se donner les moyens d’oeuvrer à sa destruction n’est qu’une preuve supplémentaire de sa hantise pour l’inconnu et la nouveauté. La critique, lorsqu’elle est inusitée, passe inexorablement dans le camp de l’ennemi ; récupérée, elle devient sans emploi, réapparaissant dans sa version édulcorée, au service de l’aliénation entretenue.

Aujourd’hui, la délinquance est de vouloir passer à autre chose

Le révolutionnaire est mû par une conscience politique, il donne à ses actions un sens collectif et une finalité sociale, alors que le révolté est animé en premier lieu par son insatisfaction personnelle. A priori le révolté n’a que le courage dont il fait preuve pour s’insurger à titre individuel contre la totalité de la société. Mais il est aussi le seul à conformer sa vie quotidienne, donc ses actes, à ses idées. Le révolté, même s’il manque de formation intellectuelle et politique, songe à construire un monde différent, une société qu’il cesserait de mépriser. C’est un impatient qui ne croit plus aux moyens politiciens de changer la société, à laquelle du reste, il refuse de s’intégrer. Le voleur, par son acte, commet un acte de révolte, même si il l’ignore, en défiant la propriété privée.

Peu importe que le révolté soit incapable d’expliquer sa révolte, l’essentiel reste qu’il s’insurge, qu’il ne participe en aucun cas à la continuation de l’ordre social actuel. Il est de notre devoir de reconnaître sa cause, celle du lumpenprolétariat, comme la notre et de contribuer à lui donner raison et ses raisons, à enrichir théoriquement la vérité dont l’action pratique exprime la recherche. La délinquance a raison, non par son absence de programme, mais parce qu’elle est le produit des contradictions de cette société en faillite.

On peut déplorer l’absence d’idéal commun de la part des révoltés et le manque de cohésion de leurs actions individuelles. Quand il n’en sera plus ainsi, ce sera la révolution des révoltés, un anarchisme qui passe du vol à la subversion sociale, de la subversion sociale à la guérilla urbaine, et non plus la révolution propre-en-ordre de cette fausse gauche, qui prétend libérer le prolétariat en respectant les lois conçues pour l’asservir. Elle qui lui refuse l’avènement du pouvoir populaire à coups de promesses électorales, de compromis politiques et de réformes abusives, à l’obtention desquelles on gaspille l’énergie révolutionnaire des masses lasses de ce progrès trompeur.

La révolte est une lutte comme une autre, peut-être plus radicale, plus spectaculaire et moins morale, en apparence. Le système de lutte choisi est le résultat d’une mûre réflexion, d’un choix libre auquel on vient de soi-même, et non le résultat d’un enthousiasme romantique. De même que la lutte pour la libération de la vie quotidienne se fera par les gens ordinaires, non pas par des militants préfabriqués. Mais le caractère spectaculaire de cette révolte est bien moins inquiétant que l’absence de mobiles apparents. De là, les élucubrations démentes de la justice, partie à la recherche des manipulateurs-meneurs, et des sanctions autoritaires, dans le cadre de la légitimité démocratique et de sa symbolique sécuritaire. Comme il est impossible de démontrer aux révoltés qu’ils ont tort, ne restent que l’intimidation et la répression.

L’assaut contestataire est encore informe, il nous faut faire la part des choses entre les possibles révolutionnaires et les illusions. Ce n’est pas original de prôner l’illégalité pour le renversement de la société actuelle. C’est une option révolutionnaire. Si on la fait sienne, il faut avoir le courage d’aller jusqu’au bout et ne pas lui tracer des limites imaginaires. Il n’y a pas de faiblesse excusable, pas de compromis, elle s’appuie sur une morale révolutionnaire. J’entends déjà les moralistes de la pensée intégrée s’insurger contre l’idée de faire d’un acte illégal un moyen de lutte sociale. Les forces dites « militantes » refusent l’extrémisme, elles ne veulent qu’un pouvoir plus juste, pas la destruction de l’ordre établi, mais elles ne produisent que du vide et ainsi renforcent l’utopie.

Le délinquant en tant que malade, passe encore, mais pas en tant qu’individu responsable et conscient de la nécessité de sa révolte. Immoral et immature, le criminel ne passe comme responsable que pour le châtiment infligé, indispensable si on veut condamner sous le masque de la sagesse et de la moralité. Reconnaître certaines circonstances, à certains moments, pour certains délits, équivaut à admettre que des circonstances créées par cette société peuvent aboutir à ce que la société elle-même soit condamnable. Si la révolte est inacceptable c’est qu’elle ne peut pas donner mauvaise conscience à la société. Lorsqu’on s’insurge contre une telle société, qu’on refuse la résignation, on sait quels sont les risques encourus : la répression est féroce envers la subversion.

« Le criminel rompt la monotonie et la sécurité quotidienne, banale, de la vie bourgeoise. » (Marx).

Nos solutions ne sont pas modernes, elles retrouvent la vérité du vieux mouvement prolétarien : abolition des classes, accès à l’histoire consciente, construction libre de la vie, république des conseils. L’idéologie révolutionnaire n’a fait que changer de mains, il s’agit à présent de la dissoudre en lui opposant la théorie révolutionnaire. Celle-ci deviendra pratique, compréhensible et vraie, quand elle aura pénétré les masses. Les actions améliorent les idées et vice-versa. La pensée révolutionnaire se doit de faire la critique de la vie quotidienne dans notre société mue encore par le capital, elle se doit de répandre une autre idée du bonheur et les possibilités d’un changement immédiat. Le dépassement des conditions existantes dépend, en premier lieu, de l’apparition de perspectives concernant la totalité.
Le bouleversement ne se fera que si nous résolvons le manque, et la conscience du manque, à l’heure de la surdité aux désirs. L’Etat, comme tout produit est périssable, a maintenant passé la date limite de consommation. Partout se pose la même question, celle de la totalité du fonctionnement de la société, vécue comme absurde, insensée.
L’abondance marchande a échoué, l’obéissance est morte, cessez de parler de crise de l’autorité, de mauvaise intégration, de circonstances ! Le capitalisme a voulu l’éradication du social en tant que classe dangereuse, en tant que partie visible de l’échec et en tant que subversion d’un monde fini.

Aujourd’hui, sur cette scène, ce sont les spectateurs d’hier qui jouent, et de là, peut surgir le délire qui se transformera en le plus grand incendie que l’histoire ait connu. Il n’y a pas d’autre beauté que celle qui détruit la falsification de l’intégration au vieux-monde qui nous rejette. Nous sommes enclins à la colère et à la révolte ! Nous ne voulons plus de cet ennui du bonheur bourgeois mystifié.
Riez de cette jeunesse qui prétend changer le monde, le rendre fraternel et humain ! Votre moquerie est bien déplacée compte tenu qu’elle est votre seule défense, la mauvaise conscience de votre vie honteuse. Vous parlez romantisme et illusion au lieu de parler vie et vérité. Renoncer eût été plus facile. La jeunesse n’est pas en danger, elle est DANGEREUSE !
La contestation n’est pas admise, nous serons considérés comme des délinquants, coupables de crime social pour oser vouloir encore changer quelque chose dans cette société. La révolte est notre arme. Nous combattons pour la liberté, pour la vie véritable, pour que la vie vaille la peine d’être vécue.

L’insurrection contient tous les délits, elle est la véritable FÊTE.

Mademoiselle C, juillet 1998


[1Raoul Vaneigem, 1967

[2téléphone portable

[3L’AMP, Action Mondiale des Peuples, a organisé certaines des manifestations de ce mois de mai 1998 à Genève


)

Annexe [ajoutée par Zanzara athée] :

21 mai 1998

Vous avez demandé la police ?
Ne quittez pas !

Les manifestations violentes se pousuivent à Genève et le patron de la police Gérard Ramseyer joue du violon à la presse pendant que ses troupes s’exercent à la matraque. « Nous avons eu droit à une démonstration de la globalisation de la voyouterie », déclarait Ramseyer à La Tribune de lundi. « En effet, ajoutait-il, la grande majorité des casseurs venait de l’extérieur. » Trois jours plus tard, Le Matin livrait les chiffres officiels : « Sur les 287 personnes interpellées depuis le début des événements, 70% sont des Confédérés. Parmi ceux-ci, 80% habitent à Genève. »

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