Le 20 décembre 2012, les flics, aidés dans leur tâche par un procureur, expulsent le squat Villa Amalias à Athènes. Les semaines qui suivent verront d’autres expulsions et perquisitions se tenir et de nombreuses et diverses actions de solidarité seront organisées pour faire face à une vague de répression contre les lieux auto-organisés encore jamais vue en Grèce...
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Répression et solidarité
30 juillet 2013, par Des solidaires -
La résistance aux expulsions - Australie 1929-1936
17 novembre 2012, par Anonyme, Zanzara athéeLa crise économique des années 1930 a vu des dizaines de milliers d’Australien-ne-s perdre leur domicile, expulsé-e-s pour n’avoir pas pu se conformer suffisamment correctement au droit de propriété. Mais ces expulsions ne se sont pas déroulées sans opposition. A travers l’Australie, des piquets, des occupations de bâtiments et des manifestations ont été organisés pour perturber et empêcher la bonne marche des expulsions et des
ventes aux enchères. Et quand cela ne suffisait pas, les actions directes se
sont multipliées contre les propriétaires, les agences immobilières et l’Etat.Cette brochure dresse une chronologie non-exhaustive des actions
menées pendant la période agitée de 1929-1936. Avec l’idée, bien
sûr, que cela puisse servir, d’une manière ou d’une autre, aux luttes
actuelles et à venir, jusqu’à la destruction totale de la propriété privée. -
La Révolte des Machines
19 juillet 2012, par Han RynerEn ce temps-là, Durdonc, Grand-Ingénieur d’Europe, crut avoir trouvé le principe qui permettrait bientôt de supprimer tout travail humain. Mais sa première expérience causa sa mort avant que le secret fût connu.
Durdonc s’était dit :
— Les progrès primitifs furent l’invention d’outils qui permirent à la main de ne plus s’écorcher et de ne plus perdre ses ongles aux travaux inévitables. Les seconds progrès furent l’organisation de machines que la main ne mania plus, qu’elle dut seulement nourrir de charbon et d’autres aliments. Enfin mon illustre prédécesseur Durcar découvrit les appareils qui savent prendre d’eux-mêmes leur nourriture. Mais tous ces progrès n’ont fait que déplacer la fatigue, puisqu’il faut fabriquer les machines et aussi les outils qui servent à leur fabrication.Paru dans L’Art Social n°3 de septembre 1896.
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Relevé provisoire de nos griefs contre le despotisme de la vitesse à l’occasion de l’extension des lignes du TGV
14 juin 2012, par Alliance pour l’opposition à toutes les nuisances« Nombre d’arguments sensibles autrefois utilisés contre les premiers trains peuvent l’être aujourd’hui, à bien meilleur escient encore, contre le TGV. D’autant plus que son implantation ne comporte cette fois aucune contrepartie ; au contraire, elle contribue à un nouvel enclavement de régions entières, à la désertification de ce qu’il reste de campagne, à l’appauvrissement de la vie sociale. Et ce n’est pas dans la classe dominante, où tout le monde désormais travaille d’arrache-pied et joue des coudes pour rester dans la course économique, que l’on se risquera à juger tout cela à partir de goûts personnels, sans parler d’avancer quelque vérité historique que ce soit. Il faut donc qu’à l’autre pôle de la société des individus que ne presse aucun intérêt carriériste d’aucune sorte, pas même en tant que "contre-experts" ou opposants officiels, se chargent d’énoncer toutes les bonnes raisons, tant subjectives qu’objectives, de s’opposer à cette nouvelle accélération de la déraison. L’alliance qu’ils ont formée pour publier ce texte aura sans aucun doute d’autres occasions de se manifester et de s’étendre. »
Alliance pour l’opposition à toutes les nuisances, 1991 -
Retour sur la bataille de Villiers-le-Bel
23 mai 2012, par Mathieu RigousteCe texte est extrait de "Vengeance d’Etat - Villiers-le-Bel : des révoltes aux procès" édité en 2011 aux éditions Syllepse.
Le 25 novembre 2007, Lakhamy et Moushin, deux adolescents de Villiers-le-Bel, décèdent suite à la collision de leur moto avec une voiture de police. Plusieurs nuits de révoltes éclatent, laissant s’exprimer la colère de centaines d’habitants qui refusent de croire à la version policière d’un accident. Des dizaines de policiers sont blessés, notamment par des tirs d’armes à feu.
La répression judiciaire succède à la pacification policière. Trois séries de procès ont lieu, apportant chacun leur lot de condamnations. Le 21 juin 2010, s’ouvre le procès des tireurs présumés.
Un procès pour l’exemple, au terme duquel cinq habitants de Villiers-le-Bel seront condamnés à des peines allant de 3 à 15 ans de prison, en l’absence de preuves, et essentiellement sur la base de témoignages anonymes.
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La reproduction de la vie quotidienne
20 septembre 2011, par Fredy PerlmanAvec ce texte de Fredy Perlman, nous vous proposons une analyse de l’aliénation et de la reproduction sociale de l’économie dans la vie quotidienne à travers le travail et la marchandise.
« L’activité quotidienne des esclaves reproduit l’esclavage. Par leur activité quotidienne, les esclaves ne se reproduisent pas seulement physiquement eux-mêmes et leurs maîtres, ils reproduisent également les instruments par lesquels leurs maîtres les oppriment, ainsi que leurs propres habitudes de soumission à l’autorité du maître. Pour les hommes vivant dans une société fondée sur l’esclavage, le rapport maître-esclave semble à la fois naturel et éternel. Pourtant, les hommes ne naissent pas maîtres ou esclaves. L’esclavage est une forme sociale spécifique à laquelle les hommes sont soumis exclusivement dans des conditions matérielles et historiques déterminées. L’activité quotidienne concrète des salariés reproduit le salariat et le capital. Par leurs activités quotidiennes, les hommes « modernes », comme les membres d’une tribu ou les esclaves, reproduisent les habitudes, les relations sociales et les idées de leur société, ils reproduisent la forme sociale de la vie quotidienne. De même que le système tribal et l’esclavage, le système capitaliste n’est ni la forme naturelle, ni la forme définitive de la société humaine. Comme les formes sociales précédentes, le capitalisme est la réponse spécifique à des conditions matérielles et historiques données. [...] Les conditions matérielles et historiques expliquent l’origine de la forme capitaliste, mais pas la raison pour laquelle cette forme perdure alors que la situation initiale a disparu. »
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Réflexions autour d’un tabou : l’infanticide
4 juin 2011, par CollectifAujourd’hui et ici, dans nos sociétés occidentales modernes,
des femmes de tous les âges et tous les milieux sont
emprisonnées sous l’accusation d’infanticide - nous parlons
ici de néonaticide. Leurs vies et leurs personnalités sont
décortiquées par des spécialistes de toute sorte, elles sont
malmenées dans les médias et maltraitées par l’opinion
publique.
Comment peut-on croire qu’il y ait parmi nous, les femmes,
des « anomalies sociales » à soigner ou à enfermer ; les
autres femmes n’auraient rien à voir avec cette histoire de
souffrance et de solitude, elles ne seraient pas traversées par
les mêmes contraintes liées à la maternité et à la domination
des hommes sur les femmes ?
Nous, les huit femmes qui avons écrit cette brochure, de
situations et d’âges divers, affirmons que tout le monde,
femmes et hommes, dans cette société, est concerné par cette
histoire. En analysant ce qui nous formate dans la sexualité
et ce qui nous contraint dans la maternité, nous voulons en
finir avec le tabou de l’infanticide.Ouvrage collectif paru en juillet 2009.
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Réflexions sur l’individualisme
4 novembre 2010, par Manuel Devaldès« Ne pouvons-nous, individus, remplacer l’État par nos libres associations ? A la loi générale, collective, ne pouvons-nous substituer nos conventions mutuelles, révocables dès qu’elles sont une entrave à notre bien-être ? Avons-nous besoin des patries parcellaires qu’ont faites nos maîtres, alors que nous en avons une plus vaste : la Terre ? Et ainsi de suite. Autant de questions que le libre examen de l’individualiste résout justement à l’avantage de l’individu. Sans doute, ceux qui vivent du mensonge, qui règnent par l’hypocrisie, les maîtres et leur domesticité de prêtres et de politiciens, peuvent être d’un avis différent parce que leur petit, très petit intérêt les y invite. »
Ce texte de Manuel Devaldès fut publié en janvier 1936 dans le n°157 de La Brochure Mensuelle.
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Retour sur la récente flambée sécuritaire, réactionnaire et raciste à Belleville
27 août 2010, par CollectifLe 20 juin 2010, avait lieu dans le quartier de Belleville
(Nord-Est de Paris) une manifestation pour la « sécurité
», organisée par diverses associations censées représenter
la « communauté asiatique » pour demander aux
autorités le renforcement d’un arsenal répressif qui nous
pourrit déjà la vie (plus de flics, de caméras, de sanctions
etc.). Durant cette manifestation, des échauffourées ont
éclaté dans le quartier entre des centaines de
manifestants contre la police, accusée de mal faire son
travail, puis après le départ programmé de celle-ci,
contre quelques gamins isolés et identifiés par la vindicte
populaire comme des « voleurs » à punir par des critères
tels que la tenue vestimentaire et la couleur de peau.Les quelques textes recueillis ici sont des analyses de la
situation dans le quartier, sur fond de tensions
communautaires, ainsi que des tracts et affiches diffusés
et collées aux alentours par quelques anarchistes
antagonistes. En réaction à ces évènements d’abord,
mais aussi dans l’espoir d’ouvrir de nouvelles
perspectives pour la guerre sociale ici comme ailleurs,
pour que la haine se retourne contre ceux qui nous
dominent au quotidien, qu’il s’agisse des flics et des
patrons ou de tout autre représentant officiel ou
informel de l’autorité capitaliste, étatique,
communautaire, religieuse et patriarcale ; qu’elle ne
serve plus à nourrir les intérêts des ennemis de la liberté
pour tous par le biais de la guerre entre exploités.Sommaire
- Réflexions à chaud sur les émeutes réactionnaires de Belleville (texte publié le soir du 20 juin 2010, quelques heures après la fin de l’émeute, sur le site
"Base de Données Anarchistes")
- A Belleville comme ailleurs... (texte trouvé en juin 2010 sous forme de tract et d’affiche sur les murs et dans les rues de Belleville)
- Non, vraiment, t’aimes ton quartier ? (tract trouvé dans les rues de Belleville à Paris, juillet 2010)
- Aprés la vague... (texte d’analyse sur la situation à Belleville, son histoire, et retour sur les événements récents ainsi que sur l’agitation anarchiste autour de ceux-ci)
- Au hasard des promenades murales (photographies de quelques inscriptions murales apparues depuis le 20 Juin)
- Qui sommes-nous ? -
Rage de classe dans les années 2000
26 avril 2010, par H.S., TCP (Des Travailleurs/ses, des Chômeurs/ses, des Précaires en colère !), Zanzara athéeRetour non exhaustif sur des luttes menées dans les années 2000 en France par des salarié-e-s en voie de licenciement. Deux longs textes abordent en particulier le cas des ouvrier-e-s de Cellatex et Moulinex dont les luttes avaient fait pas mal de bruit en 2000-2001.
Sommaire :
- Cellatex, Moulinex, Danonex... par TCP (mai 2001)
- A Givet, une nouvelle forme de la lutte de classe ?
par H.S. (août 2000)
- De Cellatex à Moulinex, une explosion de violence sociale ? par H.S. (novembre 2001)
- Rage de classe, quelques exemples supplémentaires réunis par Zanzara athée (février 2010)