Au sommaire :
1/ Irak : un siècle de guerre et de rébellion
2/ Témoin oculaire à Halabja
3/ La lutte des classes en Irak : un entretien avec un vétéran
4/ 10 jours qui ébranlèrent l’Irak
5/ L’insurrection de mars 1991 au Kurdistan
6/ Un aperçu des luttes sociales en Irak (2003-2006)
7/ Luttes sociales et féministes dans l’Irak occupé (juin 2004)
8/ Mythes et réalités de la résistance irakienne (octobre 2004)
9/ Comment combattre l’occupation en Irak ? (décembre 2005)
MOTS: Grèves et luttes des classes
Articles
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Luttes sociales en Irak
18 juillet 2009, par anonymes, Firestarter Press, Nicolas Dessaux, Solidarité Irak, Wildcat -
L’autonomie dans la lutte de classe suivi de Autonomie ouvrière et groupes autonomes
16 août 2009, par Henri Simon, Un militant de "Camarades"Les voies de l’autonomie dans la lutte de classe sont impénétrables, tout au moins pour ceux qui ne veulent pas la voir là où elle se trouve. On pourrait dire que cette autonomie, c’est-à-dire ce qui se dégage comme tel de la lutte de classe et non ce qui est préconçu dans la tête de quelque idéologue, est protéiforme - changeant constamment de forme, de registre et de niveau d’attaque, car elle trouve en face d’elle, selon les nécessités du capital, des constructions répressives et/ou intégrantes tendant à empêcher et/ou dévier le cours qu’elle tendrait à prendre naturellement.
Voici deux textes, datant respectivement de 2001 et de 1977, tentant d’analyser les possibilités d’autonomie dans la lutte de classe, en particulier au sein des mouvements de salarié-e-s et des groupes politiques révolutionnaires.
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Dubaï, entre la peur et l’opulence
15 janvier 2008, par Mike DavisSous le règne de l’Émir-PDG Cheikh Mohammed el Maktoum, son despote éclairé âgé de 58 ans, Dubaï est devenue la nouvelle icône globale de l’ingénierie urbanistique d’avant-garde. Le multimilliardaire « Cheikh Mo » comme le surnomment les occidentaux résidents à Dubaï a une ambition explicite et totalement dénuée d’humilité : « Je veux être le Numéro Un mondial. »
« Quiconque n’essaie pas de transformer le futur restera prisonnier du passé. » Mais le futur qu’el Maktoum construit à Dubaï — sous les applaudissements des milliardaires et des multinationales du monde entier — s’apparente plutôt à un cauchemar émergé du passé : la rencontre d’Albert Speer et de Walt Disney sur les rivages de l’Arabie.
Mais les premiers signes de rébellion sont apparus à l’automne 2004, lorsque plusieurs milliers de travailleurs asiatiques défilèrent courageusement sur l’autoroute à huit voies Sheikh Zayed en direction du ministère du Travail. Ils y furent acueillis par la police anti-émeute et par des fonctionnaires brandissant des menaces d’expulsion massive. L’année 2005 fut marquée par des manifestations et des grèves de moindre envergure en signe de protestation contre le non paiement des salaires ou la dangerosité des conditions de travail.
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Nous ne revendiquons rien
26 mai 2010, par Johann Kaspar« Les luttes au contenu insurrectionnel aux États-Unis sont passées de revendiquer quelque chose (années 1880-1940), à revendiquer tout (années 1960 à 70), jusqu’à ne rien revendiquer (1992 à nos jours). [...]
Ce changement pratique délocalise le pouvoir d’écrire l’histoire, passant de ceux qui réconcilient les conflits à ceux qui les rendent irréconciliables. La compréhension actuelle de l’histoire est représentée sous les formes par
lesquelles les luttes ont aujourd’hui lieu, et ces formes sont marquées par un ensemble d’actes de violence sociale sans revendications, contre le capital dans toutes ses manifestations. »Brochure proposée par les éditions Senonevero.
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De l’esclavage au salariat, deux facettes d’une même exploitation
17 janvier 2012, par CollectifCette brochure est un recueil de textes divers qui analysent de manière critique le passage de l’esclavage à l’exploitation salariée. Ils tirent leurs réflexions de contextes différents, que ce soit la Russie en 1861 ou les Etats-Unis en 1988. Ils tentent de montrer que l’abolition de l’esclavage n’a pas été qu’une tentative humaniste mais a surtout été une manière de changer le mode d’exploitation de ceux qui devinrent de véritables esclaves salariés tout en présentant une soupape de sécurité en réponse à des troubles croissants.
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Un pavé dans les rouages
2 mars 2010, par anonymesLe sabotage, le grain de sable dans les rouages de la machine, l’opposition directe, physique, matérielle à une partie d’un dispositif.
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SNCF Blues
5 janvier 2010, par CollectifAnalyse critique d’un mouvement gréviste (grève des cheminots en 1986) qui malgré sa spontanéité n’a pas réussi a dépasser les limites du syndicalisme de base, en particulier le cadre illusoire de la démocratie directe.
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Pourquoi je démissionne du syndicat
30 septembre 2009, par JeanEn 1981, Jean était syndiqué CGT à Saulnier-Duval, l’une des principales usines métallurgiques de la région nantaise, au sein de laquelle il subsistait encore des rétifs parmi les damnés de la chaîne de montage, plus de dix ans après Mai 68. D’où l’ambiance faite de réticences au travail, de coulages larvés de la production, parfois même de sabotages. Avec quelques autres complices, Jean diffusa largement cette lettre ouverte devant bon nombre d’usines en Loire-Atlantique, en commençant par Saulnier-Duval, et après avoir expliqué les raisons de sa démission en assemblée générale, sous les cris de haine des staliniens.
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Balade sans emploi
26 octobre 2018, par anonymesEntre chômage et minima sociaux, galère de thunes et refus du travail, on n’échappe pas si facilement au contrôle social... Mais l’État ne nous écrase pas si facilement non plus.
Ils veulent nous forcer à employer notre temps à produire ce qui est intéressant pour eux : des marchandises dont la vente engendrera du bénéfice, que ce soit des canons ou des paquets de chips, du travail qui participe à la reproduction de l’ordre social présent, par le contrôle, la surveillance, la répression, l’encadrement.
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Grève versus blocage
7 octobre 2011, par Léon de Mattis« Le blocage viole le droit de grève. Il vise à empêcher ceux qui veulent exercer leur droit au travail de le faire. Le blocage rompt avec la logique du droit, et d’ailleurs il a tendance à devenir illégal (le délit de blocage des trains existe depuis les lendemains de la lutte anti-CPE, et l’UMP a le projet de l’étendre à tout type de blocage). Il
permet de faire jouer à la grève ce rôle de paralysie de l’économie que son encadrement citoyen lui fait perdre. Il est comme une contre-tendance à cette évolution qui fait que la grève tend à être de moins en moins une pratique de lutte.
Contrairement à la grève dans sa version citoyenne qui tend à devenir un choix individuel qui renvoie chacun à sa propre atomisation (je fais la grève et je reste chez moi), le blocage suppose l’action collective, et qui plus est l’action collective qui n’a pas à être majoritaire – même s’il faut être un certain nombre pour pouvoir tenir un blocage. Le blocage est une activité qui rompt avec la passivité
de la grève citoyenne. »