1968, pourquoi parler de 1968 ? John Holloway évoque l’explosion de cette révolte contre le travail abstrait dont l’écho résonne encore aujourd’hui.
MOTS: Critiques du travail
Articles
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1968 et les portes ouvertes sur de nouveaux mondes
8 février 2009, par John Holloway -
Servitude écologique
16 avril 2012, par CollectifComme la plupart des idéologies, l’écologisme tente de tout ramener à un
problème de mauvaise gestion et évite de toucher aux réelles causes des
problèmes. Jamais ses défenseurs ne font le lien entre comment les hommes
sont traités et comment tout ce qui les entoure est traité. Comme toute
idéologie, l’écologisme sépare toutes les questions, refuse de voir la
cohérence qui existe entre l’exploitation de l’homme par l’homme et
l’exploitation de la “nature” par l’homme. C’est pourtant le même rapport
de domination, d’exploitation, de destruction. -
A propos des retraites et de l’utilité à faire grève
19 novembre 2007, par Mouvement pour les occupationsQuelques remarques pour élever le débat dans les AG et les manifs à propos du système des retraites... Peut être utile lorsque le sujet ressort pendant un mouvement social, par exemple.
L’argumentaire part de lieux communs pour poser la question du système salarié qui implique celui des retraites.
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Bureau de désertion de l’emploi
30 septembre 2022, par Le Bureau de désertion de l’emploi"On espère que ce texte pourra t’aider à mieux vivre ta désertion de l’emploi, sans culpabiliser (car franchement il n’y a vraiment pas de quoi, on ne vole pas des milliards nous !) il n’est pas complet mais c’est un début et il n’y a pas de « recette miracle » ! Car sortir de l’emploi et du travail ce n’est que le début d’une aventure d’émancipation individuelle et collective !
Nous ne croyons pas au survivalisme ni que la vie en autarcie est possible hors de toute société, on ne pourra pas s’en sortir seul·e dans son coin en attendant que la société se casse la gueule ! Mais pour autant il faut aussi vivre nos vies et autant qu’elles ne soient pas trop pourries !
Une fois qu’on est libéré·e de la contrainte travail, on peut se consacrer aux choses qui nous tiennent à coeur mais aussi lutter plus librement sans trop de peurs de ce qu’on va devenir !Nous ne considérons pas l’argument de l’emploi, qu’on nous oppose quand nous combattons un projet industriel ou une infrastructure, comme valable. Mais pour autant nous sommes solidaires des travailleureuses précaires pour les aider à se battre face à leurs employeurs ou pour sortir de leur précarité et de leur dépendance à l’emploi !
Car pour s’en sortir on ne peut compter que sur nous collectivement, alors organisons nous, créons des centres sociaux autogérés, des collectifs de débrouille administrative, luttons contre la précarisation et le flicage de nos vies ...
Si tu travailles dans le social et que tu passes par là, n’hésite pas à pousser la porte de collectifs autogérés par chez toi et proposer ton aide pour se débrouiller face à cette administration !Nous ne voulons pas du plein emploi, mais d’une vie pleine de joie et de luttes !"
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Apprendre à se créer des armes
12 août 2019, par AnonymeCette brochure fait suite notamment à une première expérience de salariat associatif qui a poussé son auteure à prendre position et à
se questionner sur les rapports de pouvoir et d’exploitation dans ce genre de contexte.« Il y a l’actualité de la fin des contrats aidés et l’augmentation du recours au service civique qui posent de manière plus aiguë la question de l’emploi dans les associations. La pression économique qui fait qu’il y a toujours beaucoup plus urgent que de penser à notre fonctionnement, que de considérer nos conditions de travail. Il y a cette intuition que la jeunesse et le peu d’expérience professionnelle y sont pour quelque chose dans ce qu’on accepte de faire, dans ce qu’on refuse de dire. »
Sommaire :
- Point de départ
- 1. Où l’on part au front, la fleur au fusil
- 2. Où l’on analyse le champ de bataille pour revoir sa stratégie
- 3. Où l’on bricole ses armes
- 4. Où l’on raconte ses victoires
- Partager ses munitions -
La culture du travail
13 février 2003, par Anonyme« Pourquoi le chômage nous fait si peur ? D’où vient la culture du travail ? Comment s’exprime-t-elle aujourd’hui, quel est son avenir ? Avons-nous besoin du travail pour s’épanouir, pour s’intégrer, pour êtres reconnu-e-s socialement, pour s’enrichir, pour meubler notre temps, pour participer à la vie politique ? Quelques points de vue. »
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La recherche vue de l’intérieur
22 novembre 2004, par Carlos Ojeda"Jusqu’à un passé récent, l’avance techno-scientifique des États-Unis tenait au fait que c’était le seul pays où l’on avait su "transformer avec efficacité la science en business", selon un chercheur de l’Université de Chicago. Cette transformation est aujourd’hui universellement réalisée. Partout l’obsession de la compétitivité.
Le renversement ne sera possible que si les chercheurs eux-mêmes, aiguillonnés par un sursaut de conscience de leur situation (un savant prolétariat qui s’ignore, auquel manque précisément la conscience de ce qu’il est), (...) en viennent à s’insurger contre l’indignité de leur condition, cessant enfin de mériter le mépris dans lequel les tient la partie la plus consciente de la population." -
L’individualisme subversif des femmes à Barcelone, années 1930
9 novembre 2008, par Michael SeidmanL’historien Michael Seidman essaye dans ce texte de démontrer comment les révolutionnaires espagnol-e-s n’ont pas réussi, en 1936, à dépasser les contradictions inhérentes au travail comme forme d’organisation sociale dominante.
Quand la révolution a éclaté à Barcelone en juillet 1936, les révolutionnaires ont eu besoin de toute l’aide et de l’appui qu’ils pourraient obtenir, aussi bien des travailleurs que des travailleuses qu’ils prétendaient représenter. À la radio et dans d’autres médias, les partis et syndicats ont fait des appels pour obtenir l’appui des femmes dans la lutte contre les nationalistes de Droite (...) De nombreuses femmes ont refusé de se sacrifier pour le bien de la lutte et ont défendu leurs besoins personnels, pas ceux de la république ou la révolution.
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La Force des Forts
25 février 2012, par Jack London« Voila comment nous quittâmes la caverne pour l’arbre. »
À travers cette fable, Jack London nous ramène plusieurs milliers d’années en arrière dans une tribu confronté à l’apparition de la propriété, de la religion, des forces de police... tout ce qui fait nos sociétés modernes se retrouve concentré dans cette courte nouvelle.
C’est aussi une lecture idéale pour les tout petits.
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Le Salaire
15 janvier 2009, par Nanni Balestrini« Qu’est-ce que c’est, le salaire d’un ouvrier. Moi, ma feuille
de paie, je ne la lisais jamais, parce que je m’en foutais pas
mal. Mais sur la feuille, il y a toutes les cases dans lesquelles
le patron divise la paie qu’il donne à l’ouvrier. En gros, deux
parties : la première partie, c’est le salaire de base, il correspond
aux heures de travail qu’on a faites à l’usine. Ça devrait être le seul
salaire. En réalité, il est toujours très bas, c’est-à-dire qu’il ne suffit
jamais au minimum vital de l’ouvrier. Alors, il y a l’autre partie
du salaire, la partie mobile. Dans la partie mobile, il peut y avoir
plusieurs cases : prime de production, prime d’assiduité, prime
de rendement, indemnités
variées, et caetera.
Toutes ces divisions ne servent qu’à lier le salaire de l’ouvrier
à la production du patron. Le salaire au rendement, par
exemple, c’est la paie pour le nombre de pièces que produit
l’ouvrier. Moyennant quoi, l’ouvrier doit toujours être zélé
et obéir aux ordres de ses chefs. Parce que c’est eux qui établissent
cette partie variable de son salaire, qui lui est absolument
indispensable pour vivre. Et qui permet au patron de
maintenir un contrôle politique sur la classe ouvrière, de faire
qu’elle accepte de collaborer à sa propre exploitation.
Et c’est
la raison pour laquelle, quand, nous, on demande
des augmentations
sur le salaire de base, le patron et les syndicats
veulent toujours nous les donner sur la partie variable. »