Nous faisons face à un système de dominations qui nous exploite et nous oppresse au quotidien. Le capitalisme déploie sa logique marchande dans la totalité de nos vies. Tout devient une simple marchandise, un moyen de profits, d’accumulation. C’est contre ce monde qu’il nous faut nous battre et organiser nos existences. Nous, en tant que dominé-e-s nous savons et vivons la nécessité de sortir de rapports de dominations qui détruisent tout et nous empêchent de vivre, d’être autonomes. Libres et égaux. Déployer cette logique, communiser, c’est instituer des formes d’existence totalement incompatibles avec la persistance du capitalisme. C’est lier des relations concrètement égalitaires et libertaires, c’est faire du monde un commun. Comment construire notre puissance face au pouvoir, qui exploite, oppresse, détruit ; comment conquérir notre autonomie ?
MOTS: Critiques du travail
Articles
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Conquérir notre autonomie
26 avril 2018, par Guillaume Deloison -
Le Sabotage
12 novembre 2008, par Emile PougetC’est au nom des prescriptions de cette morale spéciale que les ouvriers doivent
trimer dur et sans trêve au profit de leurs patrons et que tout relâchement de leur
part, dans l’effort de production, tout ce qui tend à réduire le bénéfice escompté par
l’exploiteur, est qualifié d’action immorale.Par contre, c’est toujours en excipant de cette morale de classe que sont glorifiés le
dévouement aux intérêts patronaux, l’assiduité aux besognes les plus fastidieuses et
les moins rémunératrices, les scrupules niais qui créent l’honnête ouvrier, en un mot
toutes les chaînes idéologiques et sentimentales qui rivent le salarié au carcan du
capital, mieux et plus sûrement que des maillons de fer forgé.Pour compléter l’oeuvre d’asservissement, il est fait appel à la vanité humaine : toutes
les qualités du bon esclave sont exaltées, magnifiées et on a même imaginé de distribuer
des récompenses - la médaille du travail ! - aux ouvriers-caniches qui se sont
distingués par la souplesse de leur épine dorsale, leur esprit de résignation et leur
fidélité au maître.De cette morale scélérate la classe ouvrière est donc saturée jusqu’à profusion.
Depuis sa naissance, jusqu’à la mort, le prolétaire en est englué : il suce cette morale
avec le lait plus ou moins falsifié du biberon qui, pour lui, remplace trop souvent le sein
maternel ; plus tard, à la "laïque", on la lui inculque encore, en un dosage savant, et
l’imprégnation se continue, par mille et mille procédés, jusqu’à ce que, couché dans la
fosse commune, il dorme de son éternel sommeil... -
Pierre par pierre - mur par mur
28 août 2019, par Anonyme« Mon tout premier objectif en écrivant cette brochure était d’éviter à d’autres quelques expérimentations faites par essais/erreurs, éviter certains déboires qui peuvent provoquer du découragement et donc faire en sorte qu’on puisse continuer à s’enthousiasmer à l’idée d’organiser des chantiers.
J’avais aussi envie qu’elle pose des questions d’ordre relationnel souvent reléguées au second plan mais qui me semblent essentielles si l’on souhaite mettre en pratique de manière cohérente des idées anti-autoritaires que l’on porte par ailleurs. » -
A bas les restaurants
26 novembre 2012, par prole.info« Y’en a marre ! Ce sera le dernier client chiant. Le dernier connard de gérant. La dernière engueulade avec un collègue. Le dernier plat puant de moules. La dernière fois que tu te brûles ou te coupes parce que tu es dans le speed. La dernière fois que tu te promets que tu donnes ta démission demain et que tu te retrouves à promettre la même chose, deux semaines plus tard. Un restaurant est un endroit misérable. »
« Notre lutte n’est pas contre le geste de couper des légumes, de laver la vaisselle, de verser de la bière ni même de servir de la nourriture à d’autres personnes. Elle est contre la façon dont tous ces actes se rassemblent dans un restaurant, séparés d’autres actes, pour faire partie de l’économie et faire croître le capital. Le point de départ et de fin de ce processus est une société de capitalistes et de personnes obligées de travailler pour eux. Nous voulons une fin à cela. Les luttes des travailleurs de restaurant visent ultimement à créer un monde sans
restaurants et sans travailleurs. »Abolish Restaurants a été publié en 2006 sur le site américain prole.info. Déjà traduit dans une dizaine de langues, nous avons voulu diffuser ce texte en version française.
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Manifeste du sabotage en entreprises
8 avril 2008, par CollectifCette brochure a été réalisée dans le seul but d’en finir avec le travail obligatoire, et avec le capitalisme de manière plus générale...
Au sommaire :
- Le sens des maux
- Contre la bêtise du travail au bureau, vive le mauvais esprit !
- Sabotage dans les entreprises américaines
- Guide de survie au boulot
- La France d’en bas contre-attaque
- Comment virer son patron
- L’informatique dans l’entreprise
- Quelques exemples de sabotage en entreprise
- Bibliographie -
Hate Work – Support Sexworkers
11 janvier 2023, par projet-evasionsEntretien anonyme sur la question du travail du sexe, réalisé dans le cadre d’une exposition artistique durant l’été 2022 à Lausanne, en Suisse. Avec l’accord de l’auteurice, le Projet-Evasions l’a retravaillé pour en proposer une version écrite et imprimée.
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Manifeste contre le travail
15 juin 2003, par KrisisLe groupe Krisis existe depuis quinze ans et publie - en dehors du monde universitaire et de la gauche traditionnelle - la revue Krisis / Contributions à la critique de la société marchande (en langue allemande). Dans le cadre de cette revue s’élabore une critique actualisée du capitalisme avec, en son centre, tout ce pan de la critique marxienne de la marchandise, de la valeur, du travail et de l’argent que le marxisme classique a délaissé.
Le groupe Krisis propose ici un texte complet, approfondi, qui en 17 points remet en cause l’idole Travail.
Traduction française féminisée.
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Contre le travail et ses apôtres
18 mai 2012, par Non FidesDans ce renforcement somme toute récent du culte populaire du travail, de nombreuses charognes politiques ont une bonne part de responsabilité, syndicats, partis et organisations dites « radicales » en tête.
Car l’ouvriérisme n’est pas pour rien dans la démocratisation de ce culte : les batailles pour le droit au travail (ça résonne comme un échos à la vieille rengaine « Mais il y a des gens qui sont morts pour que tu aies le droit de vote !! ») ont commencé avec la constitution de ce qui s’appelle encore aujourd’hui le Mouvement Social, lui-même ayant pris part à l’enterrement des mouvements insurrectionnels caractérisés par le cassage en règle de machines et d’usines. Aussi, après la "mort" de l’exploité révolté, surgit une autre « figure », avec la bonne imagerie du prolo musclé, qui sue courbé sur sa machine, plein de ténacité face à l’adversité et la douleur, les parades d’ouvriers pour le premier mai avec force banderoles « sauvez nos emplois et nos salaires », « sauvez notre profession », « l’industrie automobile doit survivre », ou encore « pour la défense de la métallurgie en Lorraine », « 3000 euros par mois dès maintenant c’est possible ! » et autres hymnes bien puants incitant à être fier de sa condition. Une imagerie où la faucille ne sert plus à égorger le contre-maître, ni le marteau à défoncer le métier à tisser, mais à représenter le travail dans toute sa splendeur.Extrait de Non Fides N°IV, juillet 2009.
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Réflexions sur le Travail
27 juin 2008, par Emile Pouget, Non Fides, R.T.O., S.I.P.N.Au sommaire :
- Travailler, pour quoi faire ? (Non Fides)
- La Délation en entreprise (Non Fides)
- Et après, que nous reste-t-il ? (Non Fides)
- Les Patrons sont ils indispensables ? (anonyme)
- Il y a des choses qui explosent la boite crânienne (Non Fides)
- Courtois, Accueillant, Dynamique, Organisé, Rigoureux (Non Fides)
- Benzoriders (R.T.O)
- On aimerait faire grève (SIPN)
- A propos d’une idée ignoble appelée compétition (Non Fides)
- La grève générale (Emile Pouget)La bande dessinée "Les patrons sont ils indispensables ?" n’est visible que dans le fichier PDF de la brochure.
Vous pouvez télécharger la brochure au format PDF page par page lisible sur votre écran sur le site de Non Fides. -
La culture du travail
13 février 2003, par Anonyme« Pourquoi le chômage nous fait si peur ? D’où vient la culture du travail ? Comment s’exprime-t-elle aujourd’hui, quel est son avenir ? Avons-nous besoin du travail pour s’épanouir, pour s’intégrer, pour êtres reconnu-e-s socialement, pour s’enrichir, pour meubler notre temps, pour participer à la vie politique ? Quelques points de vue. »