Nous sommes un mouvement de femmes biologiques masculines, d’hommes biologiques féminins, de cross-dressers, d’hommes et de femmes trans, d’intersexes qui sommes néEs dans ce large intervalle qu’il y a anatomiquement entre femelle et mâle biologiques, de gender-blenders, de beaucoup d’autres variantEs de sexe et de genre, et d’autres définitions qui nous sont importantes. En somme, nous élargissons la vision du nombre de manières qu’il y a d’être humainE.
(...)
Pour beaucoup d’entre nous, les mots femme et homme, m’dame ou m’sieur, elle ou il – en eux-mêmes comme d’eux-mêmes – ne complètent ni la somme de nos identités, ni celle de nos oppressions. Pour ce qui est de moi, ma vie ne devient visible que lorsqu’on ajoute à l’équation le mot transgenre.
MOTS: Les Farfadettes (Nancy)
Articles
-
Nous sommes touTEs en devenir
19 décembre 2009, par Leslie Feinberg -
La menstruation
13 février 2008, par Les FarfadettesRegroupement de trois petits textes sur la menstruation et les alternatives aux produits jetables, une critique du marché de la protection périodique et une petite histoire des règles.
-
Ain’t I a Woman ?
3 mai 2015, par Sojourner Truth"Cet homme là-bas dit que les femmes ont besoin d’être aidées pour monter en voiture, et qu’on doit les porter pour passer les fossés, et qu’elles doivent avoir les meilleures places partout. Personne ne m’aide jamais à monter en voiture, ou à passer les fossés, ou ne me donne une meilleure place ! Et ne suis-je pas une femme ? Regardez-moi ! Regardez mon bras ! J’ai labouré, planté, et rempli des granges, et aucun homme ne pouvait me devancer ! Et ne suis-je pas une femme ? Je pouvais travailler autant qu’un homme, et manger autant qu’un homme —quand j’avais assez à manger— ainsi que supporter tout autant le fouet ! Et ne suis-je pas une femme ?"
—
Discours prononcé en 1851, à la Women’s Convention de Akron, Ohio, USA. -
Une Question de Classe
27 décembre 2014, par Dorothy AllisonLa première fois que j’ai entendu « ils sont différents de nous, ils n’accordent pas la même valeur que nous à la vie humaine », j’étais au lycée en Floride. L’homme qui parlait était un recruteur de l’armée s’adressant à une bande de garçons, leur expliquant ce qu’était vraiment l’armée et ce à quoi ils devaient s’attendre outre-mer. Un sentiment de colère froide m’avait envahie. J’avais entendu le mot "ils" prononcé sur le même ton dur, avant. "Ils", ces gens là-bas, ces gens ne sont pas nous, ils meurent si facilement, s’entre-tuent si aisément. Ils sont différents. "Nous", j’ai pensé. "Moi."
Ma famille et moi, nous avons toujours été "eux". Qui suis-je ? me demandai-je en écoutant ce recruteur. Qui sont mes semblables ? Nous mourons si facilement, disparaissons si sûrement – nous/elles/eux, les pauvres et les queers. J’ai pressé mes pauvres poings blancs osseux contre ma bouche de lesbienne têtue. La fureur était une bonne sensation, plus forte et plus pure que la honte qui lui succédait, que la peur et l’envie soudaine de courir et de se cacher, de nier, de faire semblant de ne savoir ni qui j’étais ni ce que le monde me faisait.
J’ai grandi dans la pauvreté, la haine, victime de violence physiques, psychologiques et sexuelles, et je sais que souffrir ne rend pas noble. Ça détruit. Pour résister à la destruction, à la haine de soi ou au désespoir à vie, nous devons nous débarrasser de la condition de mépriséE, de la peur de devenir le "eux" dont ils parlent avec tant de mépris. Nous devons refuser les mythes mensongers et les morales faciles. Nous devons nous voir nous-mêmes comme des êtres humains, avec des défauts, et extraordinaires. Nous touTEs – extraordinaires. -
La sorcirènecière à l’assaut de patriacatastrophe
22 janvier 2008, par GaëllePetit conte imagé narrant les aventures d’une super-justicière...
Réalisé à Lyon en 1998.
-
Je ne suis pas un égoût séminal
19 novembre 2007, par CollectifLes quatre textes de cette brochure présentent le viol comme s’enracinant dans un ensemble de valeurs et de normes en même temps qu’il se fait un des vecteurs de la domination masculine. (On pourrait presque le voir comme un privilège du genre masculin qui a toute liberté (ou presque) pour satisfaire/assouvir ses désirs et/ou pulsions sexuelles.)
- L’arbre qui cache la forêt – ou le contraire…, par Claud[e].
- La femme comme champ de bataille, par Matei Visniec.
- "Impossible de violer cette femme pleine de vices", par Virginie Despentes (in King-Kong Théorie).
- “Viol, domination – soumission et pornographie”, par Shere Hite (in The Hite Report on Men and Male Sexuality). -
En finir avec le placard
2 avril 2015, par CollectifTous les prisonniers ne sont pas des hommes.
Tous les prisonniers ne sont pas hétérosexuels.
Tous les prisonniers ne sont pas cisgenres.
À quoi sert de lutter pour la libération des prisonnier.e.s politiques et l’abolition de la prison si nous n’en finissons pas avec tous les placards ?
***
Sommaire :
- Introduction (Soledad et associées)
- Les gouines et les pédés veulent savoir… : Une interview avec des prisonnières politiques lesbiennes (interview de Linda Evans, Laura Whitehorn et Susan Rosenberg par le QUISP / Queers United in Support of Political Prisoners)
- Trois décennies de solidarité queer et de luttes radicales : une histoire riche (Bob Lederer)
- Des militant.e.s queers se joignent à une large action de désobéissance civile… (Simon Nkoli Queer Crusaders en solidarité avec les prisonnier.e.s politiques)
- One herstory of Out of Control Lesbian committee to support women political prisoners and POWs, 1986-2008 (B 8 / Rita D. Brown et Jane Segal, 2008)Les textes sont extraits de : Matt Meyer, dir., Let Freedom Ring. A Collection of Documents from the Movements to Free US Political Prisoners, Oakland (Californie), PM Press, 2008.
-
Contre le publisexisme
6 mars 2004, par Collectif antipatriarcat de Lille, Collectif antipub 59Bref décryptage des relations entre publicité et patriarcat.
-
qcq Les Farfadettes
14 octobre 2007, par Les FarfadettesFormation d’
Anarkaféministes
Radicales
Farouchement
Autonomes et
Dissidentes
Les Farfadettes, c’est cinq sales féministes radicales qui, dans un moment de grande colère et de désespoir, ont décidé en 2006 de former un groupe affinitaire et non-mixte.
Depuis on fait quoi... on essaie de remuer un peu sur cette thématique : tables de presses, débats, projections, théâtre, self-défense, etc.
Les seules luttes que l’on perd sont celles qu’on abandonne
Contact :
farfadettes at no-log.org
Les (...) -
Féministes contre la transphobie
27 juillet 2015, par FeministsFightingTransphobiaVoir les noms de féministes de renom associés à de la transphobie nous brise le cœur.
Le féminisme transphobe ignore que de nombreuses personnes trans et genderqueer s’identifient comme féministes et que beaucoup de féministes cis s’identifient avec leur sœurs, frères, ami·es et amant·es trans ; c’est le féminisme qui les a trop souvent rejeté·es, et pas l’inverse.
Nous [...] voulons affirmer publiquement et ouvertement notre engagement dans un féminisme et un womanisme qui incluent les personnes trans.