Extraits de la revue en italien, Nunatak, revue d’histoires, cultures et luttes des montagnes, deux textes racontent l’avant et l’après Jeux Olympiques de Turin qui ont eu lieu dans les Alpes, du côté italien, pendant l’hiver 2006. Ce sont quelques reflexions sur la lutte contre les Jeux Olympiques et les conséquences désastreuses qu’ils ont eu dans la région.
MOTS: Infokiosque fantôme (partout)
Articles
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Réflexions autour des Jeux Olympiques d’hiver de Turin en 2006
2 novembre 2022, par Nunatak -
Une contribution pour l’assemblée de Bologne du 9 juin
11 février 2023, par Alfredo CospitoRéflexions sur l’enfermement en Italie, le terme "terrorisme" et la solidarité.
« Et celui/celle qui a "le diable au corps" n’a pas peur du mot "terrorisme", puisqu’il/elle désire avec toutes ses forces que les puissants vivent dans la terreur, du moins autant que leurs victimes : les "damné.e.s de la terre". Voilà pourquoi je ne veux pas édulcorer mon vocabulaire de ce mot ; ça ne sera certainement pas le Code pénal avec ses condamnations ou encore l’"épée de Damoclès", la menace de l’application du 41bis, qui pend au-dessus de ma tête qui me fera changer d’avis et me fera taire. Je vous dis cela parce que, à partir du refus d’un mot, on passe rapidement et sans s’en apercevoir à amoindrir les actions dont sont accusé.e.s les compagnon.ne.s. »
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Poissons, le carnage
16 novembre 2023, par Collectif, Joan Dunayer, souslaplageTout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les poissons : la pêche, les élevages, les aquariums et tout ce qui s’ensuit…
Leur habitat et leur environnement couvrent les trois quarts de la surface de notre planète ; et pourtant, nous les connaissons peu ; et malgré cela, nous n’hésitons pas à les tuer par myriades dans des conditions terribles. Alors que la consommation de chair des gros mammifères baisse, celle de poissons croît considérablement : promue comme une alternative saine, elle semble surtout ne pas impliquer de problèmes éthiques.
La considération pour les animaux augmente, des prises de conscience émergent… lentement. Mais pas pour les poissons. Ce sont pourtant de loin les victimes les plus nombreuses de notre consommation de chair ; ce sont des centaines, ou vraisemblablement des milliers de milliards de poissons qui sont tués chaque année dans le monde !
Ce livret lève le voile sur ce qu’ils vivent, sur ce qu’ils éprouvent et sur ce qu’ils subissent de notre fait (pêches, élevages, aquariums, etc.). Pour changer notre relation à ces êtres sensibles, pour que nous refusions enfin de les exploiter.
Cette brochure d’avril 2004 a été rééditée et en partie modifiée en novembre 2023.
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Le devoir de résistance
14 février 2004, par Jean-Marc RouillanEn janvier 2000, depuis la prison de Lannemezan, Jean-Marc Rouillan dresse un état des lieux de la politique carcérale française.
« La peine de mort existe toujours dans les prisons françaises. Il est vrai que la tête du condamné ne roule plus dans la sciure. Le spectacle sanguinaire était trop obscène à la tragi-comédie de nos sociétés aseptisées. Mais de nos jours la peine de substitution perpétue le meurtre. Ce n’est qu’un lent assassinat façonné de mille morts quotidiennes. Une exécution consommée sur vingt ans, parfois davantage, mais tout aussi infaillible que la lame du couteau. »
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Demain l’usine
10 avril 2009, par Jacques Mucchielli, Léo Henry« Lundi après-midi, tu n’arrêtes pas de tourner la tête
vers la pendule de l’atelier. Tu te demandes si tu oseras
le faire. Si tu arrêtes le travail et que la plupart
des autres continuent, est-ce que tu ne vas pas te faire
virer ? Et si tout le monde hésite comme toi, est-ce que ça
va marcher ? Tu retournes le problème dans ta tête comme
si c’était un simple cas de conscience, une affaire entre
toi et toi seule. Comme si c’était la même chose que ne pas
chauffer toutes les pièces de ta maison pour faire des
économies d’énergie.Mais ce n’est pas la même chose. Tu n’es pas un individu
seul, ta décision n’a rien de personnel. Elle change quelque
chose, parce qu’elle ne fait pas de toi juste quelqu’un
de plus, un chiffre parmi ce nombre qui n’a jamais aucune
prise sur rien. Aujourd’hui tu peux décider, tu peux faire
partie d’une force collective, tu peux avoir prise sur ta
réalité, sur ta situation.À l’heure dite il y a un instant de flottement. Tous lèvent
la tête de leurs machines, vous vous regardez en hésitant. Il te semble que le bruit des autres ateliers s’est
atténué. Un ouvrier se lève de sa chaise à quelques mètres
de toi. Et, lentement, chacun abandonne son poste sans
rien dire, dans un silence incroyable. Tu te rends compte
que tu es debout toi aussi, que tu te diriges vers la pointeuse.
Tu ne t’es pas levée la première. Mais je me suis levée. »Demain l’usine est une nouvelle extraite de Yama Loka Terminus – dernières nouvelles de Yirminadingrad , de Léo Henry & Jacques
Mucchielli, paru à L’Altiplano en juin 2008. -
Écouter d’autres voix
9 juin 2022, par Eleanor Longden, Réseau des entendeurs de voix québécois (REVQ)"Entendre des voix est depuis longtemps un sujet tabou. En effet, dans la société, le fait d’entendre des voix est perçu comme un signe que la personne ne va pas bien et qu’elle n’est pas en contact avec la réalité ; voire même que l’hospitalisation est nécessaire. Pourtant ce n’est pas le cas.
Ces stigmates ont pour conséquences que les personnes ne se sentent pas à l’aise de parler ouvertement de leurs expériences. Elles se retrouvent donc isolées et sans personnes avec qui parler de ce phénomène.
De nouvelles recherches font émerger un discours différent. Les voix que la personne entend, les autres ne les entendent pas, mais elles sont bien réelles puisqu’elle les entend. Elles font partie de sa vie, tout comme la détresse qu’elle peut ressentir, tout comme l’isolement qu’elle peut vivre, la peur, la colère, l’angoisse, la joie, la tristesse, la culpabilité que les voix peuvent lui amener à vivre."
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Pour une histoire de l’anti-impérialisme anarchiste
16 juin 2021, par Lucien van der WaltDans ce texte datant de 2001, Lucien van der Walt donne plusieurs exemples de luttes anti-impérialistes auxquelles les anarchistes ont participé, sur plusieurs continents à travers la planète.
« La tradition de lutte contre l’impérialisme est ancienne parmi les anarchistes, elle remonte à l’aube du mouvement, dans les années 1860-1870, et se poursuit aujourd’hui encore. De Cuba à l’Égypte, à l’Irlande, de la Macédoine à la Corée, à l’Algérie et au Maroc, le mouvement anarchiste a payé de son sang son opposition à la domination et au contrôle colonial et impérialiste. »
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Aux origines du pouvoir
1er mai 2013, par Aviv Etrebilal« Pourquoi donc sommes nous regroupés, parqués à l’intérieur de catégories imaginaires comme la nation, l’Etat, le peuple ou l’ethnie ? Parce qu’il faut, pour gouverner, savoir qui l’on gouverne, il faut délimiter les contours d’un dominion à gouverner, et il faut bien trouver des critères géographiques pour délimiter, et créer une mythologie pour assurer la cohésion de ces critères géographiques forcément irrationnels. Là, le mythe joue son rôle mobilisateur en créant de l’adhésion, car il est plus facile d’adhérer à une forme de domination lorsqu’elle se travestit du voile mythique que lorsque le fer rutilant de son épée apparaît tel qu’il est. La force métaphysique du mythe tient dans le fait qu’elle provoque bien plus que la simple acceptation, elle provoque l’adhésion et même l’enthousiasme jusqu’au sacrifice, les guerres entre nations, ethnies et religions à travers le monde et l’histoire en témoignent. »
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Pour la pluralité des modes d’action
15 avril 2020, par Peter GelderloosExtraits choisis du livre de Peter Gelderloos, L’échec de la non-violence, du Printemps Arabe à Occupy. Ces extraits ont pour vocation de s’opposer aux théories d’une non-violence dogmatique afin de pouvoir respecter la pluralité des modes d’action.
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Qui est là est là, et qui n’est pas là n’est pas là
30 janvier 2023, par Alfredo CospitoEn prison comme dehors, Alfredo Cospito ne mise que sur l’action, toujours et encore.
« La peur nous empoisonne, les compromis sont ses fruits empoisonnés. Puis, c’est le tour des jolis mots, des jolies théories, les jolies stratégies à long terme, de colorer en rose toute cette merde, nous poussant à la prudence, au "réalisme" politique. Mais malheureusement, même peinte en rose, la merde reste de la merde. »