« Banale parce que ça arrive tout le temps, partout, dans tous les milieux sociaux, y compris dans les milieux où les gens remettent en question la société et le machisme.
Banale parce que, comme moi à l’époque, les "victimes" se retrouvent presque toujours seules, sans connaissance des mécanismes des violences conjugales, sans outils pour les identifier, sans force et soutien pour les faire s’arrêter ou en sortir.
Banale parce qu’une femme sur dix est victime de violences conjugales et 140 femmes en meurent chaque année en france et que ça ne semble pas choquer grand monde, ces mortes et les millions d’autres femmes qui ont eu "la chance" de ne pas mourir, mais qui ont vécu ou vivent encore les cycles des violences de leur conjoint (petit-ami, concubin, mari, etc.) ou ex-conjoint.
Banale parce que "Ma chérie, la vie c’est pas facile, mais faut être courageuse et faire des compromis pour préserver ton couple".
Pas banale, du moment que je me suis rendue compte que la plupart de mes copines et connaissances ont été « victimes » d’une manière ou d’une autre.
Pas banale pour moi parce que j’en étais la "victime" moi aussi et que ça a continué à m’affecter pendant des années. »
MOTS: Féminisme, (questions de) genre
Articles
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Une histoire banale de violence conjugale
4 avril 2020, par Séverine -
Elèves modèles et apprentis sorciers suivi de Islam homophobe, Occident tolérant ?
1er juin 2015, par Georg Klauda, Thomas Bauer"L’islam est homophobe, l’Occident tolérant", c’est cette formulation simpliste que l’auteur veut réfuter dans le premier article. Quant au second, il montre que l’islam moderne, qu’il soit radical ou modéré, ne peut être considéré comme en continuité avec l’islam traditionnel, et qu’il doit plus aux valeurs imposées par la colonisation qu’à ses racines historiques.
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Transformer le silence en paroles et en actes
19 novembre 2013, par Audre LordeCe texte de 1977 vise, entre autres, à faire passer l’idée qu’ouvrir sa gueule, oser prendre les devants ici et maintenant, est une nécessité bénéfique à tous points de vue. En particulier quand on se trouve dans une position sociale minoritaire, marginalisée et/ou stigmatisée.
« La raison du silence, ce sont nos propres peurs, peurs derrière lesquelles chacune d’entre nous se cache - peur du mépris, de la censure, d’un
jugement quelconque, ou encore peur
d’être repérée, peur du défi, de l’anéantissement. Mais par-dessus tout, je crois, nous craignons la visibilité, cette
visibilité sans laquelle nous ne pouvons
pas vivre pleinement. » -
Le mouvement des Femmes Libres, à la tête de la libération kurde
25 juin 2018, par Ne var ne yokDans le projet politique d’« autonomie démocratique« porté par le mouvement de libération kurde depuis une quinzaine d’années, la femme a une place centrale. On entend souvent parler de la parité instaurée dans toutes ses institutions et de la co-présidence (homme-femme). Mais les acquis et la force portée par le mouvement des femmes va bien au-delà de ça et réussit à réunir une grande partie des femmes. Au printemps 2016, à l’occasion des festivités du 8 mars – journée mondiale des femmes – une délégation de femmes est partie de Paris pour le Kurdistan en Turquie (Bakûr). Pendant une semaine on a pu participer à des manifestations et meetings, rencontrer beaucoup de femmes dans le mouvement et mieux comprendre comment elles s’organisent. Ce texte se nourrit de ce voyage-là, mais aussi des informations qu’on a obtenu en France, à travers des livres, des films, des articles et des rencontres.
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Passive
4 juin 2008, par Dorothy AllisonDorothy Allison est lesbienne, originaire de Caroline du nord, du « white trash », littéralement déchet blanc, terme péjoratif américain désignant la population pauvre de race blanche, en particulier les cajuns. « J’ai grandi dans la pauvreté, la haine, victime de violences physiques, psychologiques, et sexuelles, et je sais que souffrir ne rend pas noble. Cela détruit. Afin de résister à la destruction, la haine de soi, ou le désespoir à vie, nous devons nous débarrasser de la condition de méprisé, de la peur de devenir le « eux » dont ils parlent avec tant de mépris, refuser les mythes mensongers et les morales faciles, nous voir nous-mêmes comme des êtres humains, imparfaits et extraordinaires. Nous tous - extraordinaires. »
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De l’usage de la colère : la réponse des femmes au racisme
31 octobre 2006, par Audre LordeAudre Lorde (1934-1992) se définissait noire, lesbienne, féministe, mère, guerrière, poétesse, essayiste... Elle a prononcé ce discours lors de l’ouverture de la conférence de l’association nationale des études femmes à Storrs dans le Connecticut en juin 1981. Il présente une critique précise du racisme des féministes universitaires blanches et une réflexion sur la colère en tant qu’outil de lutte des femmes de Couleur contre le racisme. Il s’agit d’une contribution importante pour l’analyse des mécanismes de domination et des stratégies de luttes contre l’oppression.
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Féministes contre la transphobie
27 juillet 2015, par FeministsFightingTransphobiaVoir les noms de féministes de renom associés à de la transphobie nous brise le cœur.
Le féminisme transphobe ignore que de nombreuses personnes trans et genderqueer s’identifient comme féministes et que beaucoup de féministes cis s’identifient avec leur sœurs, frères, ami·es et amant·es trans ; c’est le féminisme qui les a trop souvent rejeté·es, et pas l’inverse.
Nous [...] voulons affirmer publiquement et ouvertement notre engagement dans un féminisme et un womanisme qui incluent les personnes trans. -
Avorter
30 septembre 2008, par CollectifCette brochure est le fruit d’un travail de recherche sur les luttes et les conditions d’avortement depuis les années 1960. Nous* avons travaillé à partir d’archives et d’entretiens avec d’ancienNEs militantEs pour la liberté et la gratuité de l’avortement afin de plonger dans l’histoire d’un mouvement social des plus importants : celui des femmes et collectifs féministes qui se sont battuEs pour que chacune ait la possibilité d’avorter quand et où elle le souhaite, sans culpabilisation, sans trafic financier, sans danger pour sa vie et ses éventuelles futures maternités.
Cette brochure est la synthèse d’un travail de recherche édité aux éditions Tahin Party : Collectif IVP, Avorter, histoires des luttes et des conditions d’avortement des années 1960 à aujourd’hui.
*Nous : un collectif féministe non mixte grenoblois, minoritairement issues de classes Pauvres ; blanches ; valides ; RMIste, sans profession, étudiante en médecine ou en sociologie...
Pour toute remarque, info, désir de rencontres... : ivp at boum.org (Interruption Volontaire du Patriarcat).
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Quand les hommes m’expliquent
7 décembre 2017, par Rebecca SolnitIntroduction au concept de mansplaining.
"Oui, des personnes des deux sexes surgissent lors d’événements publics pour disserter sur des choses qui n’ont rien à voir ou des théories complotistes mais cette pure confiance en soi agressive de parfaits ignorants est, dans mon expérience, genrée. Les hommes m’expliquent, à moi et à d’autres femmes, qu’ils sachent ou non de quoi ils parlent. Certains hommes.
Toutes les femmes savent de quoi je parle. C’est du préjugé qui rend les choses difficiles pour toutes les femmes dans tous les domaines ; qui empêche les femmes de s’exprimer et d’être entendues quand elles osent le faire ; qui écrase les jeunes femmes et les réduit au silence en leur faisant savoir – comme le fait le harcèlement de rue – que ce monde n’est pas le leur. Il nous dresse pour le doute et l’auto-limitation, exactement comme il dresse les hommes à cette confiance en soi excessive et inappropriée." -
Est-ce aimer à tout vent ?
21 juin 2006, par CollectifGendertrouble.Org propose pour sa seconde brochure (après SelFrissons) quelques textes sur les relations affectives :
– Disclaimer par Mercredi (automne 2005).
– Affection et hiérarchisation, sans issue... par Phall (mai 2005).
– Manifeste contre la culture de l’irresponsabilité affective par Colère (mai 2004).
– Rapport aux autres... et à soi par Camille (juillet 2005).
– Deux-trois trucs à dire sur les relations affectives par Aude (juin 2005).
– 500mg/30mg voie orale par Lousalomé (août 2005).
– Sur les relations affectives hétéronormées - pour les hommes et les femmes qui les vivent et les critiquent par Phall (mars 2004).
– Le balancier affectif par Darkveggy (mars 2003).
– Questions de genre et relations affectives par Fin (juillet 2005).