1877-1909 : Emilie Lamotte. Anarchiste, ancienne institutrice, néo-malthusienne, auteure de brochures sur l’éducation et la contraception, d’une pièce de théâtre, rédactrice au Libertaire et L’anarchie, propagandiste, peintre et dessinatrice, milieu-libriste, nomade en roulotte et volage... Voici quelques uns de ses textes sur l’éducation, la contraception, l’amour, parus entre 1905 et 1911, brochures, articles de presse ou pièce de théâtre.
MOTS: Féminisme, (questions de) genre
Articles
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Emilie Lamotte [1877-1909]
15 juin 2006, par Emilie Lamotte, Shalazz -
Pour en finir avec les comités Femmes
18 octobre 2005, par feministesCVM at yahoogroups.caPour en finir avec les comités femmes
"Dans le cas des comités Femmes, c’est pire. Ces comités sont, le plus souvent, de petits ministères de la condition féminine, et ce que le comité fait au sein de l’organisation ne doit jamais dépasser celle-ci, sinon ce serait la mort de l’organisation."La pilule me fait chier
"Voilà où je n’aime pas les anovulants. Ayant écarté le risque d’être enceinte, ils ont donné libre cours à l’emprise de la pénétration sur la sexualité. Femmes, vous êtes libres ! Libres de quoi ? Libres de se faire posséder n’importe où, n’importe quand, par n’importe qui, sans aucune prise de responsabilité ?"Axe Tampax !
"C’est un truc qui arrive
Une fois de temps en temps
C’est un truc qui se passe
En dedans d’mon ventre
Et qu’aucun garçon n’y
comprend jamais rien." -
À la conquête d’Hétéroland
24 septembre 2008, par TPGboulets EditionsCette brochure rassemble des textes qui ont été écrits par trois personnes. Ces textes, sauf celui sur l’activisme, avaient été écrits individuellement et chacun a son histoire. En tout cas, à l’origine ce n’était pas prévu qu’ils soient diffusés ensemble dans un même projet.
Des lectures collectives, des discussions et des moments de vie passés ensemble nous ont pourtant fait apercevoir qu’il y avait un fil commun qui reliait ces textes, qu’ils allaient dans la même direction et surtout qu’ils exprimaient un même malaise dans notre vie… le malaise de se vivre en tant que trans, pédé ou femme dans un milieu squat-libertaire-activiste trop souvent « masculin » et hétéronormé.
Parce qu’il n’y a pas que l’Etat, le capitalisme et la police qui nous oppressent dans la vie de tous les jours… mais bien d’autres choses encore.
On a donc décidé de publier les textes dans une même brochure. Et aussi d’écrire un dernier texte (le seul collectif) sur l’activisme, afin d’élargir le champ de notre critique.
Notre envie est donc d’apporter, à partir de notre vécu, une voix différente sur ce milieu par rapport à plusieurs domaines : le relationnel, l’activisme, le discours et la rhétorique politiques… -
S’armer jusqu’aux lèvres !
17 mai 2016, par Auto-défense gynécoQuelques outils d’auto-défense gynécologique à l’usage de toutes les femmes*
Nous sommes très nombreuses à vivre nos consultations gynécologiques comme des moments pénibles, culpabilisants, ou même humiliants. Nous sommes nombreuses à y avoir subi des gestes déplacés, douloureux, des remarques choquantes, des attitudes blessantes, voire des abus notoires.
En même temps, dans l’histoire de notre corps, les gynécologues sont parfois les premières personnes à toucher et à observer notre sexe, avant même que nous l’ayons nous-mêmes exploré, avant même que des personnes que nous avons choisi-es le regardent, le touchent, lui apportent de la tendresse, du plaisir.
Pourtant, on n’en parle pas souvent. On s’habitue à l’idée d’une surveillance régulière, d’un passage obligatoire sur les étriers. On se croit alors parfois obligées, lors des consultations gynécologiques, de subir certaines pratiques brutales, certaines violences déguisées en protocoles médicaux, et on finit par les considérer comme banales, ordinaires.
L’idée de cette brochure est née de rencontres entre des femmes qui cherchent à se réapproprier leur corps en échangeant ensemble des connaissances, des pratiques d’autonomie et des discussions autour de la sexualité et de la santé. Des femmes qui en ont eu ras-le-bol des médecins et des labos pharmaceutiques. Des personnes qui partagent un commun féministe et cherchent à résister contre toutes les formes de domination (liée aux différences de genre, de classe, de couleur, de sexualité, de force physique, de bagage culturel et linguistique, d’âge, de lieu, de mode de vie, etc.).
*Et à toute personne qui a un vagin et qui a besoin de s’adresser parfois à un(e) gynécologue.
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Pourquoi aimes-tu le rose ?
13 juin 2017, par NÉBuleuse des échanges intergalactiquesPeut-être que tu n’aimes pas le rose. Mais si tu es une fille, il y a beaucoup plus de chances que tu aimes cette couleur que si tu étais un garçon.
Tiens, pourquoi ?
Est-ce que le fait de posséder un vagin influence nos préférences pour certaines couleurs ?
Quel est le lien entre notre sexe et nos préférences ou notre personalité ?
Pourquoi les femmes/filles et les hommes/garçons sont-ils différents ? -
Sensations volées
14 janvier 2019, par Anonyme"De nombreux textes circulent aujourd’hui sur la drague lourde, le viol, les insultes subies par les femmes... Dans les infokiosks, dans les débats, la question du consentement se diffuse et tant mieux. Les institutions elles-mêmes s’emparent de ce sujet.
Mais concernant ce que peuvent subir les enfants au niveau sexuel, je trouve rien. On a bien parfois des brochures sur l’oppression des adultes sur les enfants. Mais souvent (pas toujours, heureusement), ce thème est porté par des abrutiEs qui confondent non-oppression et négation des besoins particuliers des enfants, et pensent que ne rien interdire suffit à assurer l’égalité. L’oppression est plus sournoise que ça. On peut manipuler sans donner d’ordres ni d’interdits (...).
Lorsqu’il y a « affaire de pédophilie », tout le monde est scandalisé. On agit, on s’occupe des victimes, on punit l’agresseureuse. Très bien. Mais après ? Qu’est-ce qu’on fait pour créer les conditions favorables pour que ça ne se reproduise plus ? Plus jamais ? Pour que les enfants n’aient plus à subir des intrusions sexuelles (physiques, verbales, visuelles...) ?"
Cette brochure est constituée d’un récit critique à la première personne, environ 25 ans plus tard, de violences sexuelles subies avant l’âge adulte.
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Es-tu un manarchist ?
4 avril 2022, par Ray FilarL’enjeu principal de ce quizz est de questionner les rapports hommes-femmes sous des aspects très pragmatiques et de mettre en avant des éléments concrets de réflexion et d’action.
Ce texte s’adresse avant tout aux hommes cis, c’est-à-dire aux hommes qui ont été assignés au genre homme à la naissance, qui se sentent hommes dans leur vie, mais surtout qui sont vus et reconnus comme hommes par la société (et celles et ceux qui la composent) et qui disposent ainsi des privilèges propres à ce genre.
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Jour après jour...
9 mars 2016, par LDTPIf you’re lost you can look - and you will find me
Time after time
If you fall I will catch you - I’ll be waiting
Time after timeSi tu es perdu, tu peux regarder - et tu me trouveras
Jour après jour
Si tu tombes, je te rattraperai - je t’attendrai
Jour après jour— Time after time, Cyndi Lauper, 1983
C’est à tout le monde de donner du soin, de l’attention du temps et de l’énergie pour prendre en charge les violences interpersonnelles perpétrées au sein de nos communautés. Voici quelques pistes pour une prise en charge volontaire par le biais de rôles définis et clairement partagés afin d’éviter que tout le monde (ou personne) s’en mêle ! Le but est de nous outiller collectivement pour que plus de monde s’empare de ces questions et que chacun·e prennent ses responsabilités.
Devenez / redevenez / restez plus fortes, plus autonomes et plus responsables dans cette communauté qui vous / nous est essentielle !
Pour nous, ces outils devraient être toujours en chantier, toujours adaptés, toujours améliorés... Si vous le souhaitez, faites-nous part de vos pratiques ou de vos critiques à
timeaftertime
[à]riseup.net
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De la misère sexiste en milieu anarchiste
13 février 2008, par Nancy AntisexistCes textes ont étés écrits dans le stress, la précipitation, l’urgence mais surtout la colère...
La colère d’évoluer dans un milieu qui se prétend déconstruit, révolutionnaire, mais au sein duquel se perpétue le sexisme, sexisme d’autant moins dénonçable que personne ne veut admettre son existence.Au mois de novembre 2007, des femmes ont commencé à parler de violences sexistes subies dans le milieu anarchiste. Un groupe mixte s’est constitué de façon formelle (sur la base d’un groupe affinitaire préexistant) dans le but d’agir collectivement sur ces violences, à partir des questions suivantes :
comment faire cesser ces situations ?
comment aider la femme à en sortir ?
comment amener l’homme à remettre en question ses comportements ?
qu’est ce qui est réparateur pour la femme ?Ce groupe a décidé d’intervenir dans des situations de violence particulières, notamment de viol et de violences conjugales. Il a mis en place des confrontations entre agressée et agresseur, des espaces de parole pour réfléchir aux situations de violence rencontrées.
Les textes rassemblés ici ont été distribués à un maximum de personnes dans le milieu anar nancéien, afin de briser le silence et d’amener chacun-e à regarder ce que trop souvent on feint d’ignorer.
Ce que nous voulons, c’est que l’antisexisme cesse de s’arrêter à la dénonciation d’un système abstrait et extérieur à nous, mais qu’il devienne une réalité concrète. Qu’il soit au centre de nos quotidiens, que chacun-e accepte de le regarder en lui/elle-même, chez son ami-e, son amant-e, dans son groupe militant. Et qu’enfin les choses changent.
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Si on se touchait ?
27 mai 2017, par Brian Pronger, Richard SchmittLes deux textes proposés ici ont été publiés initialement en 1998, en anglais, dans le recueil de textes Men doing Feminism.
"Il n’est pas vrai que les hommes hétérosexuels sont indépendants et autosuffisants. Ce qui est vrai est que les hommes prétendent être indépendants et autosuffisants." (Richard Schmitt)
"Avec suffisamment de pratique érotique attentionnée et ouverte, les restrictions du genre pourraient céder à la libre circulation du désir déterritorialisé, un avant-goût de la liberté du féminisme." (Brian Pronger)Sommaire :
- Introduction, par sionsetouchait[at]riseup.net
- Les hommes proféministes et leurs ami.e.s, par Richard Schmitt
- A genoux : connaissance charnelle, dissolution masculine, faire du féminisme, par Brian Pronger