Dans le projet politique d’« autonomie démocratique« porté par le mouvement de libération kurde depuis une quinzaine d’années, la femme a une place centrale. On entend souvent parler de la parité instaurée dans toutes ses institutions et de la co-présidence (homme-femme). Mais les acquis et la force portée par le mouvement des femmes va bien au-delà de ça et réussit à réunir une grande partie des femmes. Au printemps 2016, à l’occasion des festivités du 8 mars – journée mondiale des femmes – une délégation de femmes est partie de Paris pour le Kurdistan en Turquie (Bakûr). Pendant une semaine on a pu participer à des manifestations et meetings, rencontrer beaucoup de femmes dans le mouvement et mieux comprendre comment elles s’organisent. Ce texte se nourrit de ce voyage-là, mais aussi des informations qu’on a obtenu en France, à travers des livres, des films, des articles et des rencontres.
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Le mouvement des Femmes Libres, à la tête de la libération kurde
25 juin 2018, par Ne var ne yok -
Le mouvement est mort, vive… la réforme !
12 mars 2018, par anonymesCe texte a été écrit durant l’automne 2017 sur la zad de Notre Dame Des Landes. Depuis, la situation a été bouleversée par l’annonce le 17 janvier 2018 de l’abandon du projet d’aéroport par le gouvernement, dont parle
l’épilogue.Il pourrait sembler obsolète de le publier après la « victoire ». Mais, malgré l’importance qu’a cette lutte pour moi, il se trouve que je n’ai pas fêté cette victoire. Je suis probablement trop méfiant et pointilleux sur les enjeux qui se cachent derrière.
Dans cette période difficile pour les luttes sociales, la lutte contre l’aéroport a pris l’allure d’un symbole face à l’offensive capitaliste, comme la lutte à ne pas perdre dans un océan de défaites. Alors, en tenter une approche critique, c’est souvent se confronter à un réflexe de défense d’une vision idéalisée.
Eh bien, tant pis…
Ce texte s‘adresse à qui veut questionner la « victoire », et aller fouiller un peu en profondeur dans ce qui se joue ici.
D’une part parce que la fin de la lutte contre l’aéroport laisse le « mouvement » orphelin, voire mort, et donc face à une situation nouvelle. Or même si elle est nouvelle, elle restera la suite de ces longues années de mélanges et de conflits entre différentes tendances politiques, avec leurs différents objectifs et moyens dans la lutte.
D’autre part parce que les derniers mois qui ont précédé cette « victoire historique » ont beaucoup à raconter pour contribuer à une culture de lutte en général. Et parce qu’on peut déjà imaginer le rayonnement glorieux et éternel que beaucoup vont donner à cette victoire.
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Ma vie valait-elle la peine d’être vécue ?
18 janvier 2018, par Emma GoldmanC’est à 65 ans qu’Emma Goldman a écrit ce texte, sorte de retour critique sur sa vie d’anarchiste.
« Je considère l’anarchisme comme la plus belle et la plus utile des philosophies qui aient été élaborées jusqu’à ce jour pour l’exercice de l’expression individuelle et les relations qu’il établit entre l’individu et la société. (...) Je considère ce qui est généralement vu comme le succès - l’acquisition de richesse, la prise du pouvoir ou le prestige social - comme des échecs des plus macabres. »
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Mon Edge est tout sauf Straight : vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication
11 novembre 2017, par Nick Riotfag"J’ai toujours été intentionnellement sobre depuis que j’ai commencé à aller à des concerts punks lorsque j’avais 14 ou 15 ans, et j’ai toujours vu ma sobriété non comme une préférence personnelle mais comme une revendication sociale et politique, bien que je me sois toujours senti ambivalent au sujet de l’identité straight-edge, une des principales raisons étant que je m’identifie fortement aussi comme queer (...). D’un côté, je n’ai pas ressenti beaucoup d’espace pour être moi-même queer dans la plupart des scènes punk/hardcore, et la réputation hyper-masculine du straight-edge me rebute profondément. De l’autre côté, j’ai affronté beaucoup d’exclusion au sein des scènes queer en raison de ma sobriété.
Avec cet article je tente de réconcilier ces parties de moi-même, me demandant comment je pourrais rester accrochéE à l’edge tout en me débarrassant du straight. J’espère que cela provoquera des conversations et débats à propos des drogues, de l’alcool, des communautés queer, du straight-edge, des politiques radicales, et sur les manières dont nous pouvons transformer notre société."Sommaire :
- Le straight-edge est-il sexy ? Straight-edge, sexualité, et identité queer
- La consommation d’alcool dans les communautés queer
- Sexe, intoxication, et homophobie intériorisée
- La consommation de drogues dans les communautés queer
- Queer edge : construire une passerelle entre la culture queer et le straight-edge
- Vers une critique queer radicale de la culture de l’intoxication -
La Marotte
5 juillet 2017, par Max StirnerMais ce que le Christianisme (la Religion) a machiné contre les appétits, ne serions-nous pas en droit de le retourner contre l’Esprit (pensées, représentations, idées, croyances, etc.), par lequel il prétend que nous soyons déterminés ? Ne pourrions-nous exiger que l’Esprit, les représentations, les idées, ne pussent plus nous déterminer, cessassent d’être fixes et hors d’atteinte, autrement dit « sacrées » ? Cela aurait pour effet de nous affranchir de l’Esprit, de nous délier du joug des représentations et des idées.
Le Christianisme disait : « Nous devons bien posséder des appétits, mais ces appétits ne doivent pas nous posséder. » Nous lui répondons : « Nous devons bien posséder un esprit, mais l’Esprit ne doit pas nous posséder. »
La Marotte est extrait de la première partie de L’Unique et sa propriété, de Max Stirner (publié en 1844, traduit par Robert L. Reclaire en 1899).
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Mais les anarchistes ne votent pas ?
28 mars 2017, par Alfredo M. BonannoCe texte d’Alfredo M. Bonanno, publié la première fois en juin 1995 dans la revue Canenero, constitue une attaque contre le vote, mais aussi contre l’abstentionnisme comme posture passive.
Mais parfois l’anarchisme est une étiquette inconfortable. Il peut te mettre des questions dans la tête, auxquelles il n’est pas facile de répondre. Il peut te faire remarquer les étranges contradictions de ta vie : le travail, le rôle que la société t’a imposé, le statut auquel toi-même tu participes, la carrière à laquelle tu n’arrives pas à renoncer, la famille, les amis, les enfants, le salaire en fin de mois, la voiture et la maison dont tu es propriétaire.
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Mauvaise blague
4 juillet 2016, par AnonymeJ’ai 32 ans et je ne veux pas d’enfant. J’en suis sûre, si je regrette j’y penserai quelques jours, mais je ne pourrai rien y faire, alors je ferai autre chose. C’est exactement ce que je veux, je veux faire autre chose, je ne veux pas d’enfant. Depuis quatre ans j’arpente le pays de gynéco en gynéco, avec la brochure « stérilisation à visée contraceptive » à la main. Cette brochure est publiée (mais presque pas diffusée) par l’État depuis la loi n°2001-588 du 4 juillet 2001, date de la prétendue autorisation pour toutes personnes majeures de faire une « stérilisation à visée contraceptive ».
Je ne veux pas de contraception, je ne veux pas être une machine à produire des enfants, il existe des moyens pour arrêter cette fonction, je veux une stérilisation.
Il y a quatre mois de ça, un chirurgien gynécologue de l’hôpital Arnaud de Villeneuve à Montpellier a accepté de me faire cette opération. J’ai suivi tout le protocole, quatre mois de délai de réflexion, un nouveau rendez-vous, la date d’opération est fixée. Je m’y prépare, je suis contente. 48 h avant l’opération, coup de fil du chirurgien, l’opération est annulée, ordre de sa hiérarchie. Son service s’occupe de la « fécondité de la femme ». Il n’y a pas, même au niveau national, de service pour la stérilisation des femmes et c’est bien ça le problème. Enfin, il y a plusieurs problèmes.Texte anonyme, rédigé début 2012.
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"Mes brebis comme des machines"
20 avril 2016, par Matthieu, PaulMatthieu, la trentaine, est berger depuis quatre ans. Il a environ 150 brebis qu’il mène chaque année en transhumance. Paul, la cinquantaine, est « né dans les brebis », mais il a son propre troupeau depuis dix ans. Avec 200 bêtes, « deux cents mères », il reste sur son terrain toute l’année. Ils se sont tous les deux mobilisés contre le puçage électronique de leurs troupeaux qui doit être imposé début 2010.
Publié dans le n°1 de la revue Z, printemps 2009.
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Mon nom est personne
7 décembre 2015, par anonymesRecueil de textes écrits entre 2011 et 2015 dans divers pays à propos de l’anonymat et de la revendication d’actions directes.
Sommaire :
- Lettre à la galaxie anarchiste (novembre 2011)
- Ne dis pas que nous sommes peu ; dis seulement que nous sommes déterminés (extrait, novembre 2012)
- L’anonymat (août 2013)
- Soyons dangereux. Pour la diffusion de l’Internationale noire (extrait, décembre 2013)
- Annexe à un débat avorté sur l’anonymat et l’attaque (mars 2014)
- Notes sur un débat en cours autour de l’anonymat (juin 2014)
- Quelques points sur l’anonymat (mars 2015) -
Manuel de la Justicière Lesbienne
9 juin 2015, par Lesbian AvengersAprès une première traduction parue dans les années 1990, voici enfin la seconde édition française revue, augmentée et numérisée du Manuel de la Justicière Lesbienne, initialement publié par les Lesbian Avengers en 1993 (et révisé en 2011)... Un témoignage historique d’une période clé pour l’activisme lesbien, et un guide qui ne demande qu’à être remis en pratique !
EXPRIME TA COLÈRE ! PRENDS TA REVANCHE ! REJOINS LES JUSTICIÈRES LESBIENNES ET REJOINS LA RÉBELLION. ON RECRUTE.