Par cette petite fable écrite en 1998, Theodore Kaczynski (aka Unabomber) invite à la réflexion sur la parcellisation des luttes qu’il opposerait à une vue plus globale de l’état "catastrophique" du monde. Il suggère également le dépassement de la lutte revendicative par la pratique sans concession de l’action directe...
MOTS: Démocratisme, citoyennisme
Articles
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La nef des fous
21 décembre 2007, par Theodore Kaczynski -
Contre l’Unité
22 février 2010, par CollectifDans ce modeste recueil, on pourra trouver quelques textes, presque toujours liés à des situations et à des contextes particuliers, cependant, si nous les avons réunis ici c’est qu’ils participent tous plus généralement d’une même cohérence antipolitique. "Antipoliquoi ?..." s’exclameront certains. Une nouvelle théorie à la mode chez les anarchistes de salon ? L’antipolitique, peu importe le nom qu’on lui donne (il n’aura de toute manière aucune nécessité), est une tendance réelle au sein du mouvement anarchiste international parmi ceux qui luttent et qui font quotidiennement le choix de ne pas sombrer dans les méandres militarisés de la stratégie et de sa tactique au nom desquelles tant ont retourné leurs vestes, prouvant à ceux qui ne voulaient pas y croire à quel point éthique, idées, désirs, individu et rêves pouvaient être bradés sur l’autel de la reconnaissance, de la représentation et de la médiation.
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Que reste-t-il du champ des possibles ouvert par la zad ?
21 juillet 2019, par AnonymeUne critique de la normalisation des activités à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, et du déploiement du fonds de dotation visant à acheter terres et bâtis, notamment depuis l’abandon du projet d’aéroport en janvier 2018.
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Considérations sur les assemblées
2 décembre 2012, par AnonymeDans les assemblées on ne discute pas tous ensemble, on écoute les interventions de ceux qui sont plus habiles à exposer leur positions en les faisant ainsi passer pour la Raison collective. Celui qui parle mieux, c’est-à-dire qui possède la parole plus persuasive, contrôle l’assemblée et la plupart du temps c’est aussi celui qui l’organise). Tous ceux qui ont fréquenté des assemblées en voient clairement le fonctionnement. Quand la composition en est plus homogène, on voit le ricochet de deux ou trois voix qui se dirigent docilement vers une décision souvent déjà prise ailleurs. Les spectateurs, en silence, prennent des notes mentales de ce qu’ils peuvent dire au cas où quelqu’un les interroge sur leurs idées. Qui a des doutes ou des perplexités, se retiendra de les exposer, par crainte d’être contredit par une réponse brillante. Si les assemblées sont plus élargies, alors c’est une lutte entre différentes factions afin d’obtenir l’hégémonie. Amplifiés par les groupes respectifs de supporters, les discoureurs les plus habiles se livrent bataille. Ici, le nombre peut faire la différence, car il n’est point sûr que la parole la plus habile soit aussi la dernière. Il faut tenir compte aussi des ambitions personnelles et des rapports affectifs, tout l’enchevêtrement de sympathies, antipathies, préjugés, calculs stratégiques, rancunes, vanité et ainsi de triste suite.
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Le vote n’est pas une réduction des risques — Une perspective autochtone
9 novembre 2022, par Indigenous ActionRéflexions du collectif amérindien Indigenous Action à propos de l’injonction au vote.
Sommaire :
- Le vote des natif⋅ves : une stratégie de domination coloniale
- Assimilation : la stratégie du droit de vote
- Vous ne pouvez pas décoloniser le scrutin
- Rejeter l’autorité coloniale, c’est-à-dire ne pas voter -
ZADissidences 1
11 mai 2018, par anonymes, Hors pistes, Hypothèses pour le présent, J2C, l’anti-monde ou rien, Marc Georges Klein, quelques dissident-es, ZadresistCette brochure est une compilation de textes parus entre janvier et avril 2018 dans le Zadnews, hebdomadaire interne à la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, créé et rédigé par et pour les zadistes. L’idée de ZADissidences est de faire entendre des « voix off de la ZAD, entre l’abandon du projet d’aéroport et la semaine d’expulsion du 9 avril 2018. »
« Nous avons tenté ici de donner un aperçu d’une certaine diversité critique, tant par les points de vues exprimés, que par les formes choisies allant de l’humour sarcastique au texte de fond, de la rage assumée au témoignage. La plupart des textes ne sont parus que là, ils réagissent à des situations précises du quotidien de la ZAD et de la lutte, et s’adressent donc plutôt a priori à des personnes au courant. Pour certains, nous avons essayé de donner quelques éléments de contexte quand nous l’avons jugé possible et nécessaire. »
À lire aussi : ZADissidences 2 et ZADissidences 3.
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ZADissidences 2
28 septembre 2018, par Comité El Condor passa, D’innombrables occupant·e·s intemporelles et déterminé·e·s, Des ami·e·s d’ici, des ami·e·s d’ailleurs, Des habitant.e.s de la zad et d’ailleurs, Juju, Légal team de la ZAD, Un camarade lointainVoici le deuxième numéro de ZADissidences, focalisé sur la première vague d’expulsions de 2018, en avril. L’idée est ici de continuer à compiler des textes qui causent de la ZAD, critiquent la tendance dominante de ce qui reste du mouvement de lutte contre l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, et tentent d’enrayer ses pratiques autoritaires et réformistes.
Plus précisément, nous voulons participer à diffuser des voix de ce mouvement qu’on entend moins et qui refusent les choix et les visions politiques d’une partie des occupant·e·s. Ces conflits ne sont pas nouveaux, l’abandon du projet d’aéroport n’a fait qu’amplifier ce qui était déjà la direction prise depuis des années par quelques occupant·e·s en alliance avec les « composantes », direction qui en déjà fait fuir plus d’un.e depuis longtemps.
À lire aussi : ZADissidences 1 et ZADissidences 3.
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ZADissidences 3
29 septembre 2018, par Anonyme, Blackarabian, Des copaines, habitantes expulsées ou de passage, Lama furieux, MNI, Un habitant de l’extreme ouest, Une habitante de la zad, Une occupante (très) en colere, Une révoltéeZadissidences 1 concernait la période allant de la « victoire » de mi-janvier 2018 contre le projet d’aéroport à Notre-Dame-des-Landes et s’arrêtant au tout début des expulsions-destructions de début avril 2018.
Zadissidences 2 relatait la première vague d’expulsions, soit le mois d’avril 2018.
Ce numéro-ci concerne la deuxième vague d’expulsions, qui a eu lieu en mai 2018, après ce que l’État avait appelé une « trêve ». -
Le mouvement est mort, vive… la réforme !
12 mars 2018, par anonymesCe texte a été écrit durant l’automne 2017 sur la zad de Notre Dame Des Landes. Depuis, la situation a été bouleversée par l’annonce le 17 janvier 2018 de l’abandon du projet d’aéroport par le gouvernement, dont parle
l’épilogue.Il pourrait sembler obsolète de le publier après la « victoire ». Mais, malgré l’importance qu’a cette lutte pour moi, il se trouve que je n’ai pas fêté cette victoire. Je suis probablement trop méfiant et pointilleux sur les enjeux qui se cachent derrière.
Dans cette période difficile pour les luttes sociales, la lutte contre l’aéroport a pris l’allure d’un symbole face à l’offensive capitaliste, comme la lutte à ne pas perdre dans un océan de défaites. Alors, en tenter une approche critique, c’est souvent se confronter à un réflexe de défense d’une vision idéalisée.
Eh bien, tant pis…
Ce texte s‘adresse à qui veut questionner la « victoire », et aller fouiller un peu en profondeur dans ce qui se joue ici.
D’une part parce que la fin de la lutte contre l’aéroport laisse le « mouvement » orphelin, voire mort, et donc face à une situation nouvelle. Or même si elle est nouvelle, elle restera la suite de ces longues années de mélanges et de conflits entre différentes tendances politiques, avec leurs différents objectifs et moyens dans la lutte.
D’autre part parce que les derniers mois qui ont précédé cette « victoire historique » ont beaucoup à raconter pour contribuer à une culture de lutte en général. Et parce qu’on peut déjà imaginer le rayonnement glorieux et éternel que beaucoup vont donner à cette victoire.
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Des dynamiques inhérentes aux mouvements de contestation
16 juillet 2018, par I. M.Les réflexions développées ici sont basées sur plusieurs mois de
compagnonnage à la ZAD de Notre Dame des Landes. Elles se
sont aussi élaborées collectivement, ce qui a abouti à
l’organisation du festival "off" lors de la "Fête de la victoire", le 10 février 2018. La situation est si complexe et elle évolue si
rapidement que tenter de faire entrer une analyse dans le
cadre de quelques pages est une gageure. Ceci n’est donc qu’un
point de vue partiel et partial.
Cette lutte a marqué les représentations de nombre de
militant·e·s depuis une dizaine d’années, d’autant que
beaucoup de clichés sur l’organisation ont été créés, de
l’intérieur de la ZAD, pour en faire une lutte modèle. C’est
d’ailleurs appâté·e·s par ces clichés que nous sommes venu·e·s
sur la ZAD y voir de plus près.
Nous essayerons de proposer quelques clés pour comprendre
ce qui se passe à NDDL, mais aussi dans d’autres luttes du
moment.