À partir du déclenchement des insurrections de 2011 au Moyen-Orient et au Maghreb, Ariel Fatiman développe une critique de l’État : "C’est dans l’existence de l’État que la domination est inscrite, dans sa bureaucratie, dans son armée, dans sa police, dans sa parole."
MOTS: Démocratisme, citoyennisme
Articles
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Détruire l’État
22 juin 2017, par Ariel Fatiman -
Critique des Droits de l’Homme et du Citoyen
23 janvier 2007, par Karl Marx« La Question Juive » (1843) est la réponse de Marx à un texte du même nom de son ancien mentor Bruno Bauer. Ce dernier défend la thèse qui veut que les Juifs ne peuvent s’émanciper politiquement en tant que Juifs car leur condition religieuse et leur identité en tant que caste séparée les en empêchent.
Du coup, le camarade Karl, au détour d’un chapitre, en profite pour éclairer la signification de l’émancipation politique portée par la Révolution bourgeoise, et pour faire une critique en règle des droits de l’homme et du citoyen.
Traduction et notes : Maximilien Rubel, 1982.
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Laïcité néo-coloniale
18 mars 2020, par anonymesLa laïcité est invoquée depuis plusieurs années comme une des valeurs fondamentales de la république. Elle y enseignée à l’école et il existe aujourd’hui une charte de la laïcité, promue par l’état français. On peut y lire que la laïcité « garantit l’égalité entre les filles et les garçons », qu’elle repose sur une « culture du respect » et les élèves sont tenu∙e.s de par leurs « réflexions et activités » de « faire vivre la laïcité ». Certain∙e·s parlent désormais de « pédagogie de la laïcité ».
Des formations « laïcité et valeurs de la république » sont proposées gratuitement pour les travailleurs sociaux, éducs, animateurs qui interviennent dans les quartier populaires.
- Formations prodiguées par la préfecture !Par ailleurs les musulman∙e·s sont régulièrement accusé·e·s de remettre en cause le principe de laicité et la loi de 1905.
Essai de détricotage.
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Gaz de schiste : scénario pour un gazage programmé
1er octobre 2011, par Anonyme« Moins de six mois après le début de la contestation organisée contre l’exploitation des gaz de schiste, il semble déjà y avoir quelque chose comme une opposition « officielle ». Ce qui avait inquiété l’Etat au début de la mobilisation, à savoir son caractère populaire et
donc imprévisible, est en train de s’étioler. Ça se bureaucratise. Il y a des colères qui se perdent. On parle d’un nouveau Larzac, puis on retourne au Parlement européen. On fait mollement des réunions d’information où on n’ose trop rien dire, de peur que ça ne soit pas dans la ligne…
Et après tout, si ça pouvait se régler comme ça, pourquoi pas ? Tant que ça marche… Mais la question est que non seulement ça ne marche pas, mais que l’Etat est en train de retourner ses propres armes contre la contestation. Qu’encore une fois, ils vont faire servir la loi contre les gaz de schiste à l’acceptation des gaz de schiste. Créer des réglementations qui feront accepter ce qu’on réglemente, alors qu’on n’en voulait tout simplement pas. Et ainsi de suite : on connaît la chanson. C’est celle du Grenelle, du développement durable, du
partenariat et de la cogestion sous toutes ses formes… »Contact : gasbull [AT] voila [.] fr
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OGM : fin de partie
27 octobre 2004, par Quelques ennemis du meilleur des mondes"Il s’agit ici de rendre compte de ce que nous avons
trouvé sur notre chemin en cherchant à combattre les
OGM et, au-delà, le monde qui les a produits : une fois
de plus, nous avons été confrontés à la misère de l’époque,
camouflée en mouvement social et citoyen regroupant,
entre autres, les traditionnels conseillers du prince,
médiateurs improvisés et autres médiatiques (...). Ce petit monde armé essentiellement de caméras
a prétendu s’opposer aux OGM en négociant des
conditions acceptables à leur mise en place. Il a, en
fait, travaillé à désarmer les raisons d’une colère et les
moyens d’une contestation." -
De la Politique
à la Vie
1er novembre 2009, par Anonyme, Venomous Butterfly et Willful Disobedience, Wolfi LandstreicherDans ce texte sous forme de proposition générale pour une rupture avec la gauche adressée à tous les anarchistes qui ne souhaitent plus attendre de miraculeux lendemains qui chantent, l’auteur trace des pistes claires pour une lutte anti-politique avec pour volonté d’avoir une incidence sur la pensée comme sur les actes.
cette rupture avec la gauche est basée sur la nécessité de libérer la pratique de l’anarchie des confins et des limites de la politique, ce n’est certainement pas pour embrasser la droite ou toute une autre partie du spectre de la politique. Il s’agit plutôt d’une reconnaissance qu’une lutte pour la transformation de la totalité de la vie, une lutte pour reprendre le contrôle de chacune de nos vies dans un mouvement collectif pour la réalisation individuelle, ne peut qu’être entravée par des programmes politiques, des organisations « révolutionnaires » et des constructions idéologique auxquelles il faudrait s’asservir, parce que celles-ci aussi, tout comme l’État et le capital, exigent que nous leur donnions nos vies plutôt que d’en reprendre le contrôle.
Nos rêves sont bien trop grands pour les limites étroites du réalisme politique.
Cela fait déjà depuis trop longtemps que nous aurions du laisser la gauche derrière nous pour continuer sur notre joyeuse voie vers l’inconnu de l’insurrection et la création de vies pleines et auto-déterminées. -
Aux larmes, Citoyens…
11 février 2013, par Amoro kaj FuriosiLe discours « alternatif » du moment, appelant à une cogestion « citoyenne » du système, se présente et se fait relayer par les médias comme l’expression d’une contestation réaliste, bien réfléchie, respectable et écoutable. Une interlocutrice « valable » pour les dirigeants.
Ce courant idéologique « alter » déplore notamment qu’ « un peu partout (…) l’État s’effondre. », que la logique de marché l’a emporté sur la démocratie. Il soutient qu’il s’agit dès lors, pour les citoyens que nous sommes, entre autres tâches, d’urgemment travailler à réhabiliter cet État et à réformer, démocratiser OMC, FMI, Banque Mondiale, Commission européenne, etc., pour éviter de s’enfoncer davantage dans la barbarie programmée.
Le citoyen aurait à accomplir sa mission de sensibilisation et d’interpellation du politique, entreprise qui devrait à coup sûr porter ses fruits… Son arme : le lobbying, infiniment. Ses arguments, sa force : le bon sens enfin !
Amoro kaj Furiosi n° 3, mai 2007
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Contre l’antifascisme, contre l’État
26 octobre 2005, par CollectifRegroupement de textes critiques sur le fascisme et son anti et l’usage qui en est fait.
« Évidemment, ces écrits ne critiquent pas la lutte contre le fascisme, mais bien les plates-formes, coordinations, [...] et profiteur-euse-s qui veulent en tirer avantage. La lutte contre le fascisme est importante, mais ce n’est qu’une lutte de plus. Nous autres, en tant qu’anarchistes, lutterons toujours contre tout Pouvoir qu’il soit rouge, bleu, vert ou jaune. Pour la destruction de tout ce qui nous opprime. Pour l’Anarchie. »