« En s’appuyant sur notre expérience de boulangères saisonnières dans une scop, on voudrait parler de toutes ces entreprises à taille humaine se revendiquant de l’économie sociale et solidaire, plaçant l’humain avant le chiffre, oeuvrant pour l’écologie et clamant que leur métier est avant tout une passion.
On voudrait pointer du doigt que rien de tout ça n’est en contradiction avec l’organisation du travail dans une économie capitaliste et que le déni de l’existence de l’exploitation et de la conflictualité sont un terreau fertile pour des méthodes managériales violentes.
On voudrait rappeler à tout ce beau monde de gauche que réformer le travail n’est pas anticapitaliste. »
MOTS: Critiques du travail
Articles
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ASCAB, pérégrinations de trois saisonnières dans le pétrin
18 avril, par anonymes -
Apprendre à se créer des armes
12 août 2019, par AnonymeCette brochure fait suite notamment à une première expérience de salariat associatif qui a poussé son auteure à prendre position et à
se questionner sur les rapports de pouvoir et d’exploitation dans ce genre de contexte.« Il y a l’actualité de la fin des contrats aidés et l’augmentation du recours au service civique qui posent de manière plus aiguë la question de l’emploi dans les associations. La pression économique qui fait qu’il y a toujours beaucoup plus urgent que de penser à notre fonctionnement, que de considérer nos conditions de travail. Il y a cette intuition que la jeunesse et le peu d’expérience professionnelle y sont pour quelque chose dans ce qu’on accepte de faire, dans ce qu’on refuse de dire. »
Sommaire :
- Point de départ
- 1. Où l’on part au front, la fleur au fusil
- 2. Où l’on analyse le champ de bataille pour revoir sa stratégie
- 3. Où l’on bricole ses armes
- 4. Où l’on raconte ses victoires
- Partager ses munitions -
L’abolition du travail
18 février 2007, par Bob BlackCe texte définit en quoi le travail est un crime contre l’humanité
en lui-même ou à travers ses conséquences. Pour l’abolir, Bob Black propose une révolution ludique...« Les employés, enrégimentés toute leur vie, happés par le travail au sortir de l’école et mis entre parenthèses par leur famille à l’âge préscolaire puis à celui de l’hospice, sont accoutumés à la hiérarchie et psychologiquement réduits en esclavage. Leur aptitude à l’autonomie est si atrophiée que leur peur de la liberté est la moins irrationnelle de leurs nombreuses phobies. »
sommaire :
– NUL NE DEVRAIT JAMAIS TRAVAILLER
– MISÈRE DU SALARIAT
– L’ESCLAVAGE VOLONTAIRE
– PRODUIRE, POURRIR, MOURIR
– L’ABOLITION DU TRAVAIL
– LA RÉVOLUTION LUDIQUE -
Pierre par pierre - mur par mur
28 août 2019, par Anonyme« Mon tout premier objectif en écrivant cette brochure était d’éviter à d’autres quelques expérimentations faites par essais/erreurs, éviter certains déboires qui peuvent provoquer du découragement et donc faire en sorte qu’on puisse continuer à s’enthousiasmer à l’idée d’organiser des chantiers.
J’avais aussi envie qu’elle pose des questions d’ordre relationnel souvent reléguées au second plan mais qui me semblent essentielles si l’on souhaite mettre en pratique de manière cohérente des idées anti-autoritaires que l’on porte par ailleurs. » -
A bas les restaurants
26 novembre 2012, par prole.info« Y’en a marre ! Ce sera le dernier client chiant. Le dernier connard de gérant. La dernière engueulade avec un collègue. Le dernier plat puant de moules. La dernière fois que tu te brûles ou te coupes parce que tu es dans le speed. La dernière fois que tu te promets que tu donnes ta démission demain et que tu te retrouves à promettre la même chose, deux semaines plus tard. Un restaurant est un endroit misérable. »
« Notre lutte n’est pas contre le geste de couper des légumes, de laver la vaisselle, de verser de la bière ni même de servir de la nourriture à d’autres personnes. Elle est contre la façon dont tous ces actes se rassemblent dans un restaurant, séparés d’autres actes, pour faire partie de l’économie et faire croître le capital. Le point de départ et de fin de ce processus est une société de capitalistes et de personnes obligées de travailler pour eux. Nous voulons une fin à cela. Les luttes des travailleurs de restaurant visent ultimement à créer un monde sans
restaurants et sans travailleurs. »Abolish Restaurants a été publié en 2006 sur le site américain prole.info. Déjà traduit dans une dizaine de langues, nous avons voulu diffuser ce texte en version française.
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Balade sans emploi
26 octobre 2018, par anonymesEntre chômage et minima sociaux, galère de thunes et refus du travail, on n’échappe pas si facilement au contrôle social... Mais l’État ne nous écrase pas si facilement non plus.
Ils veulent nous forcer à employer notre temps à produire ce qui est intéressant pour eux : des marchandises dont la vente engendrera du bénéfice, que ce soit des canons ou des paquets de chips, du travail qui participe à la reproduction de l’ordre social présent, par le contrôle, la surveillance, la répression, l’encadrement.
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La fête de l’aliénation !
30 avril 2006, par AnonymeA Paris, le 1er mai 1977, une grande banderole est déroulée au-dessus de la manif traditionnelle : "Fête de l’aliénation".
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Manifeste contre le travail
15 juin 2003, par KrisisLe groupe Krisis existe depuis quinze ans et publie - en dehors du monde universitaire et de la gauche traditionnelle - la revue Krisis / Contributions à la critique de la société marchande (en langue allemande). Dans le cadre de cette revue s’élabore une critique actualisée du capitalisme avec, en son centre, tout ce pan de la critique marxienne de la marchandise, de la valeur, du travail et de l’argent que le marxisme classique a délaissé.
Le groupe Krisis propose ici un texte complet, approfondi, qui en 17 points remet en cause l’idole Travail.
Traduction française féminisée.
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Bureau de désertion de l’emploi
30 septembre 2022, par Le Bureau de désertion de l’emploi"On espère que ce texte pourra t’aider à mieux vivre ta désertion de l’emploi, sans culpabiliser (car franchement il n’y a vraiment pas de quoi, on ne vole pas des milliards nous !) il n’est pas complet mais c’est un début et il n’y a pas de « recette miracle » ! Car sortir de l’emploi et du travail ce n’est que le début d’une aventure d’émancipation individuelle et collective !
Nous ne croyons pas au survivalisme ni que la vie en autarcie est possible hors de toute société, on ne pourra pas s’en sortir seul·e dans son coin en attendant que la société se casse la gueule ! Mais pour autant il faut aussi vivre nos vies et autant qu’elles ne soient pas trop pourries !
Une fois qu’on est libéré·e de la contrainte travail, on peut se consacrer aux choses qui nous tiennent à coeur mais aussi lutter plus librement sans trop de peurs de ce qu’on va devenir !Nous ne considérons pas l’argument de l’emploi, qu’on nous oppose quand nous combattons un projet industriel ou une infrastructure, comme valable. Mais pour autant nous sommes solidaires des travailleureuses précaires pour les aider à se battre face à leurs employeurs ou pour sortir de leur précarité et de leur dépendance à l’emploi !
Car pour s’en sortir on ne peut compter que sur nous collectivement, alors organisons nous, créons des centres sociaux autogérés, des collectifs de débrouille administrative, luttons contre la précarisation et le flicage de nos vies ...
Si tu travailles dans le social et que tu passes par là, n’hésite pas à pousser la porte de collectifs autogérés par chez toi et proposer ton aide pour se débrouiller face à cette administration !Nous ne voulons pas du plein emploi, mais d’une vie pleine de joie et de luttes !"
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Du blocage de l’économie à la construction de l’autonomie
1er janvier 2020, par anonymesCette brochure propose d’abord un aperçu historique de l’évolution du mouvement piquetero en Argentine depuis la seconde moitié des années 1990 jusqu’à 2017, puis deux entretiens avec des compagnons piqueteros, militants au sein de deux structures du Mouvement des Travailleurs Désoccupés (MTD), à propos des différentes tendances du mouvement piquetero, de l’autogestion, des rapports entre les organisations piqueteras et l’État notamment sur les questions du travail et de l’argent, etc.
Sommaire :
- Introduction
- Entretien avec Fabrice, militant de la Fédération d’Organisations de Base (FOB)
- Entretien avec Fernando, militant de la Fédération d’Organisations en Lutte (FOL)
- Annexe